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Benoît XVI: "le Dieu dans lequel nous croyons est Amour"
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ROME, le 7 octobre 2006 -
(E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a dit à l’occasion de sa récente
visite en Allemagne : "l’évangélisation doit avoir la priorité afin
que le SIDA puisse être combattu dans ses causes profondes"
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Un enfant atteint du Sida
Benoît XVI: "le
Dieu dans lequel nous croyons est Amour"
“Je ne te
quitterai ni ne t’abandonnerai” tel est le slogan de la campagne des Oeuvres
Missionnaires Pontificales pour le mois d’octobre sur le thème VIH/SIDA en
Afrique orientale
Aachen (Aix-la-Chapelle) - Le mois d’octobre pour l’Eglise
catholique dans le monde entier est le mois de la mission, dans lequel on
veut rappeler la responsabilité de solidarité des Eglises locales et le
mandat de Jésus de proclamer l’Evangile dans le monde entier. "Je ne te
quitterai ni ne t’abandonnerai (Gs 1,5)” est le mot d’ordre de la campagne
des Oeuvres Missionnaires Pontificales (« missio ») pour le mois
missionnaire d’octobre 2006. Avec la campagne de cette année « missio » veut
sensibiliser tous les catholiques et l’opinion publique en général sur les
drames que vivent les personnes atteintes par le VIH/SIDA en Afrique
orientale. Chaque jour environ 8.000
personnes meurent du SIDA. Des millions d’orphelins ont perdu leurs
parents par cette maladie. Aucun continent n’est autant marqué par
l’épidémie que l’Afrique.
Pendant le mois
d’octobre de nombreux invités provenant d’Afrique orientale évoqueront dans
tous les diocèses allemands la situation de leur pays et participeront à des
initiatives et des célébrations pour rendre présente l’« Eglise universelle
». Parmi les invités figurent le Président de l’Association des Conférences
Episcopales de l’Afrique de l’Est (AMECEA), Son Exc. Mgr Paul K. Bakeyenga,
Archevêque de Mbarara (Ouganda), de nombreux autres Evêques provenant de
différents pays d’Afrique de l’Est, des religieux, des religieuses et des
laïcs catholiques engagés dans la lutte contre l’VIH/SIDA dans cette région.
Dans le cadre de la campagne pour le mois missionnaire sont prévues aussi
des initiatives spécifiques pour les enfants, les adolescents et les jeunes.
Les Œuvres Missionnaires Pontificales mettent à disposition des aides
spéciales et de nombreuses informations sur leur site.
Dans un message qui sera lu à toutes les Messes, dimanche
15 octobre 2006, les Evêques allemands rappellent la Journée des
Missions qui sera célébrée dans le monde entier dimanche 22 octobre.
Les Evêques soulignent que l’attention particulière pour ceux qui souffrent
rend visible que le Dieu dans lequel nous croyons est Amour, comme
l’illustre le Saint-Père Benoît XVI dans son encyclique. « L’Eglise
missionnaire est une communauté qui guérit », écrivent les Evêques. Invitant
ensuite les fidèles à la prière et à soutenir les Œuvres Missionnaires
Pontificales, ils affirment : « Donnons aux hommes une occasion de remercier
Dieu pour leur vie et leur santé ! »
« Nous
sommes convaincus de pouvoir apporter par la transmission de la foi une
contribution importante à la lutte contre le VIH/SIDA » écrit le Directeur
National de Mission Aachen, le P. Hermann Schalück, dans sa présentation de
la campagne, rappelant les paroles du Pape Benoît XVI qui a dit à l’occasion
de sa récente visite en Allemagne : « l’évangélisation doit avoir la
priorité afin que le SIDA puisse être combattu dans ses causes profondes. Le
fait social et l’Evangile sont indissociables entre eux » (Homélie du Saint
Père à Munich, le 10 septembre 2006). « Accompagner les malades du SIDA et
soutenir tous ceux qui s’engagent pour eux est le devoir d’une Eglise
missionnaire. Ils doivent pouvoir expérimenter ce que veut dire Dieu quand
il dit "Je ne te quitterai ni ne t’abandonnerai", souligne le
Directeur national des Œuvres Missionnaires Pontificales.
Le pape Benoît XVI a affirmé que les "causes profondes" du sida
devaient être combattues par la diffusion de la foi, devant quelque 230.000
personnes rassemblées à Munich pour une messe en plein air:
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Benoît XVI célèbre sa première Messe chez lui
Pour Benoît XVI, l'évangélisation
doit justement prendre le dessus, le Dieu de Jésus-Christ doit être connu,
cru et aimé, et doit convertir les coeurs, afin que les choses sociales
puissent progresser et afin que, par exemple, le sida puisse être combattu
en affrontant vraiment ses causes profondes et en soignant les malades avec
l'amour et l'attention qui leur sont dues.
Les
journalistes posaient cette question au Saint-Père. Dans le monde entier les
croyants attendent de la part de l’Eglise catholique des réponses aux
problèmes globaux les plus urgents, comme le SIDA et la surpopulation.
Pourquoi l’Eglise catholique insiste-t-elle autant sur la morale plutôt que
sur les efforts destinés à apporter une solution concrète à ces problèmes
cruciaux pour l’humanité, par exemple sur le continent africain?
Benoît XVI répond: Justement, c’est le problème: est-ce que nous
insistons vraiment tant que cela sur la morale? Moi je dirais – et j’en suis
toujours plus convaincu après mes entretiens avec les évêques africains –
que la question fondamentale, si nous voulons faire des pas en avant dans ce
domaine, c’est l’éducation, la formation.
Le progrès ne peut être authentique que s’il rend
service à la personne humaine et si la personne humaine elle-même grandit,
non seulement au niveau de son potentiel technique, mais aussi de ses
capacités morales. Et je crois que le vrai problème dans la
conjoncture historique actuelle c’est le déséquilibre entre la croissance
incroyablement rapide de notre potentiel technique et celui de nos capacités
morales, qui n’ont pas grandi de manière proportionnelle. C’est pourquoi la
vraie recette c’est la formation de la personne
humaine, c’est, selon moi, la clef de tout,
et c’est aussi notre option. Pour lire la suite de l'interview:
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Benoît XVI : Nous devons redécouvrir Dieu.
Sources: Vatican -
AF/MS/Archives
E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.10.2006 - BENOÎT XVI |