Que la mémoire de la Shoah entraîne
l’humanité à réfléchir sur le pouvoir imprévisible du mal |
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Le 07 février 2009 -
(E.S.M.)
- Prions fortement pour que la tragédie soufferte par le
peuple juif au XXe siècle conduise à un rapport serein et respectueux.
Et comme le rappelait le pape Benoît XVI à la fin de l'Audience générale
du 28 janvier, il faut souhaiter que "la mémoire de la Shoah pourra
entraîner l’humanité à réfléchir sur le pouvoir imprévisible du mal
quand il conquiert le cœur de l’homme".
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Image du film, "la
liste de Schindler"
Que la mémoire de la Shoah entraîne
l’humanité à réfléchir sur le pouvoir imprévisible du mal
ITALIE - Un prêtre apporte sa contribution à l’Agence Fides sur le “Jour de
la mémoire”
Le 07 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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En ce jour de la mémoire, l’esprit, le cœur et l’âme éprouvent un extrême
besoin de silence. Un silence pour se rappeler. Un silence dans lequel
chercher à donner un sens à la mémoire qui revient, impétueuse. Un silence
car il n’y a pas de mots assez forts pour déplorer la terrible tragédie de
la Shoah.
Il faut rendre hommage aux millions de Juifs qui, privés de tout, en
particulier de leur dignité humaine, ont été tués dans l’Holocauste. Plus
d’un demi-siècle est passé, mais le souvenir doit rester. A Auschwitz, comme
dans de nombreux lieux en Europe, on a été accablé par l’écho de plaintes
déchirantes de tant de personnes. Des hommes, des femmes, des enfants crient
vers nous, des abîmes de l’horreur qu’ils ont connus. Comment pouvons-nous
ne pas prêter attention à leur cri ? Personne ne peut oublier ou ignorer ce
qui s’est passé. Personne ne peut en diminuer la dimension. Nous voulons
nous souvenir. Nous voulons cependant nous souvenir dans un but, pour
garantir que jamais plus le mal ne prévaudra, comme ce fut le cas pour des
millions de victimes innocentes du Nazisme.
Comment l’homme a-t-il pu éprouver un tel mépris pour l’homme? Parce qu’il
était arrivé au point de mépriser Dieu. Seule une idéologie sans Dieu
pouvait programmer et porter à terme l’extermination d’un peuple entier.
Juifs et Chrétiens partagent un immense patrimoine spirituel, issu de
l’autorévélation de Dieu. Nos enseignements religieux et nos expériences
spirituelles exigent de nous que nous luttions contre le mal par le bien.
Nous nous souvenons, mais sans aucun désir de vengeance ni comme une
incitation à la haine. Pour nous, faire mémoire signifie prier pour la paix
et la justice, et nous engager pour cette cause. Seul un monde en paix, avec
une justice pour tous, pourra éviter la répétition des erreurs et des
terribles crimes du passé.
L’Eglise catholique, motivée par la loi évangélique de la vérité et de
l’amour, et non par des considérations politiques, est profondément
attristée par la haine, par les actes de persécution et par les
manifestations d’antisémitisme dirigées contre les Juifs en tout temps et en
tout lieu. L’Eglise refuse toute forme de racisme, comme une négation de
l’image du Créateur intrinsèque à tout être humain.
Nous prions fortement pour que la tragédie soufferte par le peuple juif au
XXe siècle conduise à un rapport serein et respectueux. Nous envisageons un
avenir nouveau, dans lequel il n’y ait plus de sentiments antisémites mais
plutôt de l’amour et de la concorde entre tous les hommes de bonne volonté.
Et comme le rappelait le pape Benoît XVI à la fin de l'Audience générale du
28 janvier, il faut souhaiter que "la mémoire de la Shoah pourra entraîner
l’humanité à réfléchir sur le pouvoir imprévisible du mal quand il conquiert
le cœur de l’homme". ►Communications
de Benoît XVI à la fin de l’audience générale
Sources : www.vatican.va
(W.T.)
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.02.2009 -
T/Benoît XVI |