Cité du Vatican, le 07 février 2008  - (E.S.M.) - On recense maintenant près de 70.000 réfugiés arrivés du Tchad. Ils sont installés un peu partout, dans les écoles, dans les églises, dans les édifices publics, dans la rue, sous les arbres… Les plus chanceux ont trouvé refuge chez des parents ou des amis. Le pape Benoît XVI très inquiet de la situation au Tchad, a hier, après l'audience générale, demandé aux belligérants de déposer les armes et de "parcourir le chemin du dialogue et de la réconciliation"

Benoît XVI soucieux de l'aide humanitaire apportée au Tchad

TCHAD - N’DJAMENA

"La situation est chaotique et dramatique ici, à Kousséri : on recense maintenant près de 70.000 réfugiés arrivés du Tchad. Ils sont installés un peu partout, dans les écoles, dans les églises, dans les édifices publics, dans la rue, sous les arbres… Les plus chanceux ont trouvé refuge chez des parents ou des amis. Certains se dirigent vers Maroua, au sud, et peu d'entre eux ont décidé d'essayer de revenir au pays. Ce sont toutes des personnes en difficulté qui sont arrivées avec le minimum indispensable : leurs conditions de vie sont vraiment difficiles" : c'est ainsi que Georges Alain, employé de la Croix Rouge camerounaise, décrit à notre agence MISNA la situation dans la ville de Kousséri, à la frontière nord du Tchad, littéralement envahie par des civils en fuite de N'Djamena, capitale du pays voisin et théâtre de violents combats le week-end dernier.

 "Les organismes de l'Onu sont à l'ouvrage pour recenser tous ces gens et on envisage la création d'un camp de réfugiés à une trentaine de kilomètres d'ici", ajoute l'agent humanitaire, avant de préciser que 97 blessés parmi les réfugiés ont été admis dans l'hôpital local, qui ne comprend que 100 lits. "Pour le moment – ajoute Georges Alain –, les habitants locaux sont compréhensifs. Cependant, l'afflux de dizaines de milliers de personnes a généré une hausse de tous les prix, des transports aux biens de première nécessité et aux produits sur les marchés. Dans les écoles, il est impossible de faire cours parce qu'elles sont bondées de réfugiés". Près de 5000 personnes ont trouvé refuge dans la paroisse catholique de Kousséri, qui fait partie du diocèse de Yagoua. "Ils ont besoin de nourriture et de médicaments.

L'administrateur apostolique du diocèse s'est mobilisé pour fournir des provisions de vivres mais cela prendra du temps parce que les distances sont immenses. Yagoua se trouve à 600 km d'ici", a dit Sœur Lucia de la Congrégation des religieuses de Saint-Joseph de Coni à l'agence "Fides". "De nombreuses familles ont traversé le fleuve-frontière de nuit sur des pirogues, parce que le pont était fermé. Plusieurs de ces embarcations se sont renversées et ont fait des victimes, dont des enfants", a rapporté la missionnaire. "Nous espérons que la situation s'améliorera au Tchad et que les gens pourront bientôt revenir chez eux. Nous planifions tout de même des secours pour 50.000 personnes au cas où elles devraient rester plus longtemps", a dit à la MISNA Maurizio Giuliano, porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires (Bcah ou Ocha) de l'Onu, fournissant par ailleurs quelques détails sur le matériel commandé : 50.000 matelas et autant de couvertures, 10.000 moustiquaires, 10.000 tentes, 10.000 ustensiles de cuisine, 25.000 doses de vaccin contre la méningite et la rougeole, des médicaments, des seringues, des pompes à eau, etc. (CC/CN) Agence Misna

Le pape Benoît XVI très inquiet de la situation au Tchad, a hier, après l'audience générale, demandé aux belligérants de déposer les armes et de "parcourir le chemin du dialogue et de la réconciliation"

Le Saint-Père se dit particulièrement bouleversé par les affrontements qui touchent les civils.

Aujourd'hui, on apprend que Benoît XVI a envoyé un don pour venir en aide à tous ces malheureux réfugiés.

► Benoît XVI lance un appel affligé à déposer les armes au Tchad - 06.02.08
 

Sources:  E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 07.02.2008 - BENOÎT XVI