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Discours de
Benoît XVI au Corps Diplomatique accrédité près le Sainte Siège
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Le 07 janvier 2013 -
(E.S.M.)
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A 11h ce matin, dans la Salle Royale du palais
Apostolique du Vatican, le Saint-Père Benoît XVI a reçu en Audience les
Membres du Corps Diplomatique accrédité près le Sainte Siège pour la
présentation des vœux pour le nouvel an.
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Le pape Benoît XVI
Discours de
Benoît XVI au Corps Diplomatique accrédité près le Sainte Siège
Le 07 janvier 2013 - E.
S. M. - A 11h ce matin, dans la Salle Royale du palais
Apostolique du Vatican, le Saint-Père Benoît XVI a reçu en Audience les
Membres du Corps Diplomatique accrédité près le Sainte Siège pour la
présentation des vœux pour le nouvel an.
Ce sont 179 Etats qui entretiennent actuellement des relations diplomatiques
complètes avec le Saint-Siège, à qui il faut ajouter l’Union Européenne,
l’Ordre militaire de Malte et le Bureau de l’Organisation pour la Libération
de la Palestine, l’OLP.
Après les paroles introductives du Doyen du Corps Diplomatique, S.E. Monsieur
Alejandro Emilio Valladares Lanza, Ambassadeur de l'Honduras près le Sainte
Siège et l'adresse de vœux du doyen-adjoint, S.E. Monsieur Jean-Claude
Michel, Ambassadeur de la Principauté de Monaco près le Sainte Siège, le
Pape a prononcé le discours qui reportons ci-dessous:
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux de vous accueillir, comme au début de chaque nouvelle année,
distingués Membres du Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, pour
vous adresser mes salutations et mes vœux personnels, que j’étends
volontiers aux chères Nations que vous représentez, les assurant de mon
souvenir constant et de ma prière. Je suis particulièrement reconnaissant au
Doyen, l’Ambassadeur Alejandro Valladares Lanza, et au Vice-Doyen,
l’Ambassadeur Jean-Claude Michel, pour les paroles déférentes qu’ils m’ont
adressées au nom de vous tous. De manière spéciale, je désire ensuite saluer
ceux qui prennent part pour la première fois à cette rencontre. Votre
présence est un signe significatif et apprécié des rapports fructueux que,
dans le monde entier, l’Église catholique entretient avec les Autorités
civiles. Il s’agit d’un dialogue qui a à cœur le bien intégral, spirituel et
matériel, de chaque homme, et cherche à en promouvoir partout la dignité
transcendante. Comme je l’ai rappelé dans mon Allocution à l’occasion du
dernier Consistoire ordinaire public pour la création de nouveaux Cardinaux,
« l’Église, depuis ses origines, est orientée kat’holon, c’est-à-dire
qu’elle embrasse tout l’univers » et avec lui chaque peuple, chaque culture
et chaque tradition. Cette "orientation" ne représente pas une ingérence
dans la vie des diverses sociétés, mais elle sert plutôt à illuminer la
conscience droite de leurs citoyens et à les inviter à travailler pour le
bien de chaque personne et pour le progrès du genre humain. C’est dans cette
perspective, et pour favoriser une collaboration fructueuse entre l’Église
et l’État au service du bien commun, que l’année dernière, ont été signés
des Accords bilatéraux entre le Saint-Siège et le Burundi ainsi qu’avec la
Guinée Équatoriale, et que celui avec le Monténégro a été ratifié. Dans le
même esprit, le Saint-Siège participe aux travaux de diverses Organisations
et Institutions internationales. À ce propos, je suis heureux qu’au mois de
décembre dernier sa demande pour devenir Observateur Extrarégional dans le
Système d’Intégration de l’Amérique centrale ait été accueillie, en raison
aussi de la contribution que l’Église catholique offre dans plusieurs
secteurs des sociétés de cette Région. Les visites de divers Chefs d’État et
de Gouvernement que j’ai reçues au cours de l’année écoulée, comme aussi les
inoubliables Voyages apostoliques que j’ai effectués au Mexique, à Cuba et
au Liban, ont été des occasions privilégiées pour raffermir l’engagement
civique des chrétiens de ces pays ainsi que pour promouvoir la dignité de la
personne humaine et les fondements de la paix.
En ce lieu, il m’est également agréable de mentionner le précieux travail
accompli par les Représentants Pontificaux, dans un dialogue constant avec
vos Gouvernements. Je désire rappeler en particulier l’estime dont a joui
Monseigneur Ambrose Madtha, Nonce Apostolique en Côte d’Ivoire, qui a péri
tragiquement, il y a un mois, dans un accident de la route, avec le
chauffeur qui l’accompagnait.
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
L’Évangile de Luc relate que, dans la nuit de Noël, les bergers entendent
les chœurs angéliques qui glorifient Dieu et invoquent la paix sur
l’humanité. L’Évangéliste souligne ainsi l’étroite relation entre Dieu et le
désir ardent de l’homme de tous les temps de connaître la vérité, de
pratiquer la justice et de vivre dans la paix (cf. Jean XXIII, Pacem in
terris : AAS 55 [1963], 257). Aujourd’hui, on est quelquefois amené à penser
que la vérité, la justice et la paix sont des utopies et qu’elles s’excluent
mutuellement. Connaître la vérité semble impossible et les efforts pour
l’affirmer semblent souvent aboutir à la violence. D’autre part, selon une
conception désormais diffuse, l’engagement pour la paix ne consiste que dans
la recherche de compromis qui garantissent la cohabitation entre les peuples
ou entre les citoyens à l’intérieur d’une Nation. Dans l’optique chrétienne,
au contraire, il existe un lien intime entre la glorification de Dieu et la
paix des hommes sur la terre, si bien que la paix ne vient pas d’un simple
effort humain, mais participe de l’amour même de Dieu. Et c’est justement
l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence. En
effet, quand on cesse de se référer à une vérité objective et transcendante,
comment est-il possible de réaliser un dialogue authentique ? Dans ce cas,
comment peut-on éviter que la violence, déclarée ou cachée, ne devienne la
règle dernière des rapports humains ? En réalité, sans une ouverture
transcendante, l’homme devient facilement la proie du relativisme et,
ensuite, il réussit difficilement à agir selon la justice et à s’engager
pour la paix.
Aux manifestations de l’oubli de Dieu on peut associer celles dues à
l’ignorance de son vrai visage, qui est la cause d’un fanatisme pernicieux
de matrice religieuse, qui, en 2012 aussi, a fait des victimes dans certains
pays, ici représentés. Comme je l’ai déjà dit, il s’agit d’une falsification
de la religion elle-même, alors que celle-ci, au contraire, vise à
réconcilier l’homme avec Dieu, à éclairer et à purifier les consciences et à
rendre clair que chaque homme est image du Créateur.
Donc, si la glorification de Dieu et la paix sur la terre sont étroitement
liées entre elles, il apparaît évident que la paix est, en même temps, don
de Dieu et tâche de l’homme, parce qu’elle exige sa réponse libre et
consciente. Pour ce motif, j’ai voulu intituler le Message annuel pour la
Journée mondiale de la Paix : Heureux les artisans de paix. C’est avant tout
aux Autorités civiles et politiques qu’incombe la grave responsabilité
d’œuvrer pour la paix. Elles sont les premières à être appelées à résoudre
les nombreux conflits qui continuent d’ensanglanter l’humanité, à commencer
par cette Région privilégiée dans le dessein de Dieu qu’est le Moyen Orient.
Je pense d’abord à la Syrie, déchirée par des massacres incessants et
théâtre d’effroyables souffrances parmi la population civile. Je renouvelle
mon appel afin que les armes soient déposées et que prévale le plus tôt
possible un dialogue constructif pour mettre fin à un conflit qui ne
connaîtra pas de vainqueurs, mais seulement des vaincus, s’il perdure, ne
laissant derrière lui qu’un champ de ruines. Permettez-moi, Mesdames et
Messieurs les Ambassadeurs, de vous demander de continuer à sensibiliser vos
Autorités, afin que soient fournies de façon urgente les aides
indispensables pour affronter la grave situation humanitaire. Je regarde
ensuite avec une vive attention vers la Terre Sainte. Suite à la
reconnaissance de la Palestine comme État Observateur non Membre des Nations
Unies, je renouvelle le souhait que, avec le soutien de la Communauté
internationale, Israéliens et Palestiniens s’engagent pour une cohabitation
pacifique dans le cadre de deux États souverains, où le respect de la
justice et des aspirations légitimes des deux peuples sera préservé et
garanti. Jérusalem, deviens ce que ton nom signifie ! Cité de la paix et non
de la division ; prophétie du Royaume de Dieu et non message d’instabilité
et d’opposition !
Tournant ensuite ma pensée vers la chère population irakienne, je souhaite
qu’elle parcoure le chemin de la réconciliation, pour arriver à la stabilité
désirée.
Au Liban – où, au mois de septembre dernier, j’ai rencontré ses diverses
réalités constitutives – que la pluralité des traditions religieuses soit
cultivée par tous comme une vraie richesse pour le pays, comme aussi pour
toute la Région, et que les chrétiens offrent un témoignage efficace pour la
construction d’un avenir de paix avec tous les hommes de bonne volonté !
En Afrique du Nord aussi, la collaboration de toutes les composantes de la
société est prioritaire et, à chacune d’elles doit être garantie la pleine
citoyenneté, la liberté de professer publiquement sa religion et la
possibilité de contribuer au bien commun. J’assure tous les Égyptiens de ma
proximité et de ma prière, en cette période où se mettent en place de
nouvelles institutions.
Tournant le regard vers l’Afrique subsaharienne, j’encourage les efforts
pour construire la paix, surtout là où demeurent ouvertes les plaies des
guerres et là où pèsent de graves conséquences humanitaires. Je pense
particulièrement à la Région de la Corne de l’Afrique, comme aussi à l’est
de la République démocratique du Congo, où les violences se sont ravivées,
obligeant de nombreuses personnes à abandonner leurs maisons, leurs familles
et leur cadre de vie. En même temps, je ne peux passer sous silence d’autres
menaces qui se profilent à l’horizon. À intervalles réguliers, le Nigéria
est le théâtre d’attentats terroristes qui font des victimes, surtout parmi
les fidèles chrétiens réunis en prière, comme si la haine voulait
transformer des temples de prière et de paix en autant de centres de peur et
de division. J’ai ressenti une grande tristesse en apprenant que, même dans
les jours où nous célébrions Noël, des chrétiens ont été tués d’une façon
barbare. Le Mali est aussi déchiré par la violence et il est marqué par une
profonde crise institutionnelle et sociale, qui doit susciter une attention
efficace de la part de la Communauté internationale. En République
Centrafricaine, je souhaite que les pourparlers annoncés pour les jours qui
viennent ramènent la stabilité et épargnent à la population de revivre les
affres de la guerre civile.
La construction de la paix passe toujours de nouveau par la protection de
l’homme et de ses droits fondamentaux. Cette tâche, même si elle est menée
avec des modalités et une intensité diverses, interpelle tous les pays et
doit constamment être inspirée par la dignité transcendante de la personne
humaine et par les principes inscrits dans sa nature. Parmi ceux-ci figure
au premier plan le respect de la vie humaine, dans toutes ses phases. A cet
égard, je me suis réjoui qu’une Résolution de l’Assemblée parlementaire du
Conseil de l’Europe, en janvier de l’année dernière, ait demandé la
prohibition de l’euthanasie, comprise comme un meurtre volontaire, par acte
ou par omission, d’un être humain en état de dépendance. En même temps, je
constate avec tristesse que, en divers pays, même de tradition chrétienne,
on a œuvré pour introduire ou pour amplifier des législations qui
dépénalisent ou libéralisent l’avortement. L’avortement direct, c’est-à-dire
voulu comme une fin ou comme un moyen, est gravement contraire à la loi
morale. Par cette affirmation, l’Église catholique ne manque pas de
compréhension et de bienveillance, y compris envers la mère. Il s’agit,
plutôt, de veiller afin que la loi n’en arrive pas à altérer injustement
l’équilibre entre le droit à la vie de la mère et celui de l’enfant à
naître, qui appartient à l’un et à l’autre de façon égale. Dans ce domaine,
est également source de préoccupation le récent arrêt de la Cour
interaméricaine des droits de l’homme, relatif à la fécondation in vitro,
qui redéfinit arbitrairement le moment de la conception et fragilise la
défense de la vie prénatale.
Malheureusement, surtout en Occident, on trouve beaucoup d’équivoques sur la
signification des droits de l’homme et des devoirs qui leur sont liés. Les
droits sont souvent confondus avec des manifestations exacerbées d’autonomie
de la personne, qui devient autoréférentielle, n’est plus ouverte à la
rencontre avec Dieu et avec les autres et se replie sur elle-même en ne
cherchant à ne satisfaire que ses propres besoins. Pour être authentique, la
défense des droits doit, au contraire, considérer l’homme dans son
intégralité personnelle et communautaire.
Poursuivant notre réflexion, il vaut la peine de souligner comment
l’éducation est une autre voie privilégiée pour la construction de la paix.
La crise économique et financière actuelle, entre autre, nous l’enseigne.
Elle s’est développée parce que le profit a été trop souvent absolutisé, au
préjudice du travail, et qu’on s’est aventuré sans retenue sur les voies de
l’économie financière, plutôt que sur les voies de l’économie réelle. Il
convient donc de retrouver le sens du travail et d’un profit qui lui soit
proportionné. À cette fin, il est bon d’éduquer à résister aux tentations
des intérêts particuliers et à court terme, pour s’orienter plutôt vers le
bien commun. En outre, il est urgent de former les leaders, qui, dans
l’avenir, guideront les institutions publiques nationales et internationales
(cf. Message pour la XLVIème Journée mondiale de la paix, 8 décembre 2012,
n. 6). L’Union Européenne a aussi besoin de Représentants clairvoyants et
qualifiés, pour faire les choix difficiles qui sont nécessaires pour
redresser son économie et poser des bases solides pour son développement.
Seuls, certains pays iront peut-être plus vite, mais, ensemble, tous iront
certainement plus loin ! Si l’indice différentiel entre les taux financiers
constitue une préoccupation, les différences croissantes entre un petit
nombre, toujours plus riche, et un grand nombre, irrémédiablement plus
pauvre, devraient provoquer le désarroi. Il s’agit, en un mot, de ne pas se
résigner au « spread du bien-être social », alors qu’on combat celui de la
finance.
Investir dans l’éducation dans les pays en voie de développement de
l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique Latine, signifie les aider à vaincre
la pauvreté et les maladies, comme aussi à réaliser des systèmes de droit
équitables et respectueux de la dignité humaine. Il est certain que, pour
mettre en oeuvre la justice, les bons modèles économiques ne suffisent pas,
même s’ils sont nécessaires. La justice se réalise seulement s’il y a des
personnes justes ! Construire la paix signifie par conséquent éduquer les
individus à combattre la corruption, la criminalité, la production et le
trafic de la drogue, ainsi qu’à se garder des divisions et des tensions, qui
risquent d’épuiser la société, en en entravant le développement et la
cohabitation pacifique.
En poursuivant notre entretien d’aujourd’hui, je voudrais ajouter que la
paix sociale est aussi mise en péril par certaines atteintes à la liberté
religieuse : il s’agit parfois de marginalisation de la religion dans la vie
sociale; dans d’autres cas, d’intolérance ou même de violence envers des
personnes, des symboles identitaires et des institutions religieuses. Il
arrive aussi que des croyants – et particulièrement des chrétiens – soient
empêchés de contribuer au bien commun par leurs institutions éducatives et
d’assistance. Pour sauvegarder effectivement l’exercice de la liberté
religieuse, il est ensuite essentiel de respecter le droit à l’objection de
conscience. Cette "frontière" de la liberté touche à des principes de grande
importance, de caractère éthique et religieux, enracinés dans la dignité
même de la personne humaine. Ils sont comme "les murs porteurs" de toute
société qui se veut vraiment libre et démocratique. Par conséquent,
interdire l’objection de conscience individuelle et institutionnelle, au nom
de la liberté et du pluralisme, ouvrirait paradoxalement au contraire les
portes à l’intolérance et au nivellement forcé.
En outre, dans un monde aux limites toujours plus ouvertes, construire la
paix par le dialogue n’est pas un choix, mais une nécessité ! Dans cette
perspective, la Déclaration conjointe entre le Président de la Conférence
épiscopale polonaise et le Patriarche de Moscou, signée au mois d’août
dernier, est un signe fort donné par les croyants pour favoriser les
relations entre le Peuple russe et le Peuple polonais. Je désire également
mentionner l’accord de paix conclu récemment aux Philippines et souligner le
rôle du dialogue entre les religions pour une cohabitation pacifique dans la
région de Mindanao.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
À la fin de l’Encyclique Pacem in terris, dont le cinquantenaire sera
célébré cette année, mon Prédécesseur, le Bienheureux Jean XXIII, rappelait
que la paix reste « seulement un mot vide de sens », si elle n’est pas
vivifiée et intégrée par la charité (AAS 55 [1963], 303). Ainsi, celle-ci
est au cœur de l’action diplomatique du Saint-Siège et, avant tout, de la
sollicitude du Successeur de Pierre et de toute l’Église catholique. La
charité ne se substitue pas à la justice niée, mais d’autre part, la justice
ne supplée pas la charité refusée. L’Église pratique quotidiennement la
charité dans ses œuvres d’assistance, dont les hôpitaux et les dispensaires,
et ses œuvres éducatives, dont les orphelinats, les écoles, les collèges,
les universités, ainsi qu’à travers l’assistance fournie aux populations en
difficulté, particulièrement durant et après les conflits. Au nom de la
charité, l’Église veut aussi être proche de tous ceux qui souffrent à cause
des catastrophes naturelles. Je pense aux victimes des inondations dans le
sud-est de l’Asie et de l’ouragan qui s’est abattu sur la côte orientale des
États-Unis d’Amérique. Je pense aussi à ceux qui ont subi le fort
tremblement de terre, qui a dévasté certaines régions de l’Italie
septentrionale. Comme vous le savez, j’ai voulu me rendre personnellement
sur ces lieux, où j’ai pu constater l’ardent désir avec lequel on veut
reconstruire ce qui a été démoli. Je souhaite que, en ce moment de son
histoire, cet esprit de ténacité et d’engagement partagé anime toute la
bien-aimée Nation italienne.
En concluant notre rencontre, je voudrais rappeler qu’au terme du Concile
Vatican II – qui commença il y a cinquante ans – le Serviteur de Dieu, le
Pape Paul VI, adressa quelques messages qui sont toujours d’actualité, dont
l’un était destiné à tous les gouvernants. Il les exhorta en ces termes : «
C’est à vous qu’il revient d’être sur terre les promoteurs de l’ordre et de
la paix entre les hommes. Mais, ne l’oubliez pas : c’est Dieu (…) [qui est]
le grand artisan de l’ordre et de la paix sur la terre » (Message aux
Gouvernants, 8 décembre 1965, n. 3). Aujourd’hui, je fais miennes ces
considérations, en formulant, à vous-mêmes, Mesdames et Messieurs les
Ambassadeurs et Membres distingués du Corps Diplomatique, à vos familles et
à vos Collaborateurs, mes vœux les plus fervents pour la Nouvelle Année.
Merci !
Texte original du
discours du Saint Père
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la vidéo en
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.01.2013- T/Benoît XVI
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