Discours de Benoît XVI à son arrivée
à l'aéroport de Saint Jacques de Compostelle |
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Le 06 novembre 2010
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(E.S.M.)
- À l'arrivée à l'aéroport international de Saint Jacques
de Compostelle,
à 11,30, le
Saint-Père
Benoît XVI a été
accueilli par
Leurs altesses
Royales le
Prince des
Asturies
Philippe
d'Espagne et son
Épouse Letizia
et l'Archevêque
de Saint Jacques
de Compostelle
S.E. Mons. Julián Barrio Barrio.
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Le pape Benoît XVI
Discours de Benoît XVI à son arrivée
à l'aéroport de Saint Jacques de Compostelle
Le 06 novembre 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- À l'arrivée à l'aéroport international de Saint Jacques de Compostelle, à
11,30, le Saint-Père Benoît XVI a été accueilli par Leurs altesses Royales
le Prince des Asturies Philippe d'Espagne et son Épouse Letizia et
l'Archevêque de Saint Jacques de Compostelle S.E. Mons. Julián Barrio Barrio.
Après les honneurs militaires et l'exécution des hymnes nationaux et après
le discours de Son altesse Royale Philippe d'Espagne, Prince des Asturies,
le pape a prononcé le discours que nous rapportons ci-dessous :
CÉRÉMONIE DE BIENVENUE : DISCOURS DU PAPE BENOÎT
XVI
Aéroport de Saint-Jacques-de-Compostelle
Samedi 6 novembre 2010
Altesses Royales,
Autorités nationales, régionales et locales,
Monsieur l’archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle,
Monsieur le Cardinal Président de la Conférence Épiscopale Espagnole,
Messieurs les Cardinaux et Frères dans l’Épiscopat,
Chers frères et sœurs,
Chers amis,
Merci, Altesse, des aimables paroles que vous venez de m’adresser au nom de
tous, et qui se font l’écho profond des sentiments d’affection que les fils
et les filles de ces nobles terres éprouvent à l’égard du Successeur de
Pierre.
Je salue cordialement toutes les personnes présentes ici et toutes celles
qui s’unissent à nous à travers les moyens de communication sociale,
remerciant également celles qui ont collaboré généreusement et à différents
niveaux, ecclésial et civil, pour que ce bref mais intense voyage à
Saint-Jacques-de-Compostelle et à Barcelone porte beaucoup de fruits.
Dans son for intérieur, l’homme est toujours en chemin, il est à la
recherche de la vérité. L’Église participe à cette aspiration profonde de
l’être humain et elle se met elle-même en chemin, accompagnant l’homme qui
aspire ardemment à la plénitude de son être. En même temps, l’Église
accomplit son propre cheminement intérieur, celui qui la conduit à travers
la foi, l’espérance et l’amour, à se faire transparente au Christ pour le
monde. C’est là sa mission et c’est son chemin : être toujours plus, au
milieu des hommes, la présence du Christ, « qui est devenu pour nous
sagesse, justice et sanctification, rédemption » (1 Co 1, 30). C’est
pourquoi, je me suis mis moi aussi en chemin pour affermir mes frères dans
la foi. (cf. Lc 22, 32).
Je viens en pèlerin en cette Année Sainte compostellane et j’ai dans le cœur
le même amour pour le Christ qui poussait l’Apôtre Paul à entreprendre ses
voyages, avec le vif désir de se rendre aussi en Espagne (cf. Rm 15, 22-29).
Je souhaite m’unir ainsi au grand nombre d’hommes et de femmes qui, tout au
long des siècles, sont venus à Compostelle de tous les coins de la Péninsule
Ibérique et de l’Europe, et même, du monde entier, pour se mettre aux pieds
de saint Jacques et se laisser transformer par son témoignage de foi. Avec
les empreintes laissées par leurs pas et pleins d’espérance, ils tracèrent
une route culturelle, de prière, de miséricorde et de conversion, qui s’est
concrétisée par des églises et des hôpitaux, des hostelleries, des ponts et
des monastères. C’est ainsi que l’Espagne et l’Europe acquirent une
physionomie spirituelle marquée de façon indélébile par l’Évangile.
C’est précisément comme messager et témoin de l’Évangile que j’irai aussi à
Barcelone pour fortifier la foi de son peuple accueillant et dynamique. Une
foi semée dès l’aube du Christianisme, et qui germa et se développa à la
chaleur d’innombrables exemples de sainteté, engendrant de nombreuses
institutions de bienfaisance, de culture et d’éducation. Une foi qui poussa
le brillant architecte Antoni Gaudí à entreprendre dans cette ville, avec la
ferveur et la collaboration de beaucoup, cette merveille qu’est l’église de
la Sagrada Familia [Sainte Famille]. J’aurai la joie de consacrer cette
église, dans laquelle se reflète toute la grandeur de l’esprit humain qui
s’ouvre à Dieu.
Je suis profondément heureux d’être à nouveau en Espagne, pays qui a donné
au monde une multitude de grands saints, fondateurs et poètes, comme Ignace
de Loyola, Thérèse de Jésus, Jean de la Croix, François-Xavier, et tant
d’autres. L’Espagne qui, au XXème siècle, a suscité de nouvelles
institutions, associations et communautés de vie chrétienne et d’action
apostolique et qui, ces dernières décennies, chemine dans la concorde et
l’unité, dans la liberté et la paix, en regardant l’avenir avec espérance et
responsabilité. Animée par son riche patrimoine de valeurs humaines et
spirituelles, elle s’efforce aussi de progresser au milieu des difficultés
et d’offrir sa solidarité à la communauté internationale.
Ces contributions et ces initiatives de votre longue histoire, et celles
d’aujourd’hui aussi, ainsi que l’importance de ces deux lieux de votre belle
géographie que je visiterai à cette occasion, me poussent à élargir ma
pensée à tous les peuples d’Espagne et d’Europe. Comme le Serviteur de Dieu
Jean-Paul II qui, de Compostelle, exhorta le Vieux Continent à redonner
vigueur à ses racines chrétiennes, je voudrais moi aussi exhorter l’Espagne
et l’Europe à construire leur présent et à projeter leur avenir à partir de
la vérité authentique de l’homme, de la liberté qui respecte cette vérité et
ne la blesse jamais, et de la justice pour tous, en commençant par les plus
pauvres et les délaissés. Une Espagne et une Europe préoccupées non
seulement des besoins matériels des hommes, mais aussi des nécessités
morales et sociales, spirituelles et religieuses, car ce sont là des
exigences authentiques de l’unique homme et ainsi seulement, on œuvre de
manière efficace, intègre et féconde pour son bien.
En galicien :
Chers amis, je vous redis toute ma gratitude pour votre accueil cordial et
pour votre présence dans cet aéroport. Je redis mon affection et ma
proximité aux bien-aimés fils de Galice, de Catalogne et des autres peuples
de l’Espagne. En confiant à l’intercession de l’Apôtre saint Jacques ma
présence parmi vous, je supplie Dieu d’accorder à tous sa bénédiction. Merci
beaucoup.
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Cérémonie de bienvenue à l'aéroport international de Compostelle
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Les photos
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.11.2010 -
T/V. Espagne
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