Pèlerinage du Rosaire à Lourdes :
nourrir la foi et l'espérance, renouveler la charité |
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Le 06 octobre 2009 -
(E.S.M.)
- 17 000 personnes s'apprêtent à vivre une étape importante sur
leur chemin de vie et de foi dans les pas de Sainte Bernadette,
à Lourdes, du 7 au 10 octobre 2009 en plein mois du Rosaire.
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Le
sanctuaire de Lourdes
Pèlerinage du Rosaire à Lourdes :
nourrir la foi et l'espérance, renouveler la charité
Le 06 octobre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Temps fort de la vie des sanctuaires de Lourdes, le pèlerinage du Rosaire
relate chaque année « une histoire collective tissée de milliers d'histoires
personnelles, simples et modestes, souvent douloureuses, mais riches de
guérisons secrètes et silencieuses, de joies, de paix et d'espérance
retrouvées »., écrit Frère Philippe Jeannin, le directeur général sortant du
pèlerinage. Il raconte avoir visité la section régionale de Guyane d'où
vient fidèlement chaque année un bon petit groupe de pèlerins. « Nous avons
ainsi pu mesurer l'effort que représentait pour eux le voyage à Lourdes. De
Grand-Santi, le long du fleuve Maroni, il faut en effet compter 5 à 6 heures
de pirogue et 3 heures de route avant de rejoindre l'aéroport de Cayenne
puis 8 heures d'avion jusqu'à Paris et enfin 2h pour rejoindre Pau et une
petite heure pour gagner Lourdes. Près de 24 h de voyage donc... sans
compter le sacrifice financier pour rendre possible le pèlerinage ».
Un lieu de consolation
Si le Pèlerinage du Rosaire continue depuis 1908 d'attirer vers la cité
mariale des foules de toute la France avec une majorité de participants
fidèles, et un tiers de nouveaux pèlerins -les Mauriciens viennent cette
année pour la première fois-, c'est parce qu'il garde, affirme Philippe
Jeannin, « une belle vitalité, une belle jeunesse ». Ce qui le frappe le
plus ? La confiance que les personnes leur font. Beaucoup de chrétiens sont
isolés dans des petites communautés parfois assoupies. « Avec le
pèlerinage, explique-t-il, ils viennent prendre une bouffée d'air.
Ils nous créent une sorte d'exigence pour que nous parvenions à les nourrir
dans la foi, l'espérance et la charité. Lourdes est un lieu maternel et qui
reste accueillant à tous, un des derniers lieux où des personnes peuvent
garder un lien avec l'Eglise comme le rappelle notre évêque Mgr Jacques
Perrier. « Tous les gens cabossés par la vie, que ce soit physiquement,
professionnellement, humainement et spirituellement viennent y vivre quelque
chose de l'ordre de la consolation. On essaie avec des gestes simples de la
piété populaire d'aller plus loin ».
Une qualité de silence
L'an dernier, année exceptionnelle du fait du centenaire, le pèlerinage
avait rassemblé 22 000 personnes. Cette année, malgré des désistements dus à
la grippe H1N1, 17 000 pèlerins sont attendus dont 1600 malades. Seront à
leur service 4000 membres de l'Hospitalité (médecins et
infirmiers, aumôniers, brancardiers et hospitaliers), 400
commissaires (pour le service d'ordre) et 180
hôtesses. Un déploiement spectaculaire dont Philippe Jeannin témoigne que «
le nombre imposant de participants a pour conséquence une cohérence et une
cohésion importante dans la mesure où peu de gens circulent pendant les
célébrations puisqu'aucune autre activité n'est proposée. Les recteurs
successifs évoquent tous une qualité de silence qu'on ne trouve pas dans les
autres pèlerinages ».
Un lieu de transmission
Au cœur de cette foule intergénérationnelle, 1300 jeunes seront également
présents. Ils se relaieront pour aller au-devant des pèlerins et recueillir
leurs intentions de prière qu'ils mettront en forme et intercaleront dans la
médiation du Rosaire, le soir à la grotte, ou qu'ils colleront sur deux
portraits géants de Bernadette. Le jeudi au cours du Rosaire-Jeunes, ils se
rendront à pied jusqu'à Bartrès, le village où Bernadette emmenait ses
troupeaux, toujours porteurs des intentions de prière des pèlerins.
« On découvre, commente Philippe Jeannin, que cette présence des jeunes
fonctionne bien. La collecte des intentions de prière a un double effet.
Elle permet aux pèlerins de passer à l'écrit pour exprimer ce qu'ils
ressentent intimement. Quant aux jeunes, ils apprennent ainsi à prier.
Souvent ils sont bouleversés. Je me souviendrais toujours d'une jeune
animatrice qui à l'issu du pèlerinage avait pris sur elle toute la situation
de sa famille marquée par des soucis familiaux. Jeunes et moins jeunes
comptent les uns sur les autres »
Dans la continuité et la nouveauté
La réussite du pèlerinage du Rosaire tient aussi à la diversité des
propositions offertes aux pèlerins : célébrations bien sûr, mais aussi
conférences, témoignages et cours du soir appelés Ecoles. Parmi les
nouveautés : une série de conférences « Autour de la Foi » avec notamment un
thème en résonance avec l'actualité « développement durable et foi »
ou encore une conférence « face à la crise, l'espérance chrétienne ».
Le pèlerinage du Rosaire vibrera en outre à l'unisson de l'Eglise
universelle en cette année sacerdotale puisqu'une des six conférences
portera sur la vie des prêtres, à travers trois approches : la vie
exemplaire du père Perrin, dominicain aveugle de naissance qui s'engagea
dans la Résistance, celle du « patron de tous les prêtres du monde »,
le saint curé d'Ars Jean-Marie Vianney et celle des missionnaires engagés en
Irak, Haïti et Afrique. Le prédicateur de ce pèlerinage 2009 est le frère
Yves Combeau, 37 ans, du couvent de l'Annonciation à Paris. Il a été au
Rosaire responsable des jeunes. Quant au thème d'année « Avec
Bernadette... », il invite chacun à s'avancer lui aussi sur le chemin de
la sainteté.
Sources : eglise.catholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.10.2009 -
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