Benoît XVI fustige la crise
financière |
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Le 06 octobre 2008 -
(E.S.M.)
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Le sens profond de la parole est le fondement de la réalité et cette
réalité a déclaré Benoît XVI n'est pas toujours celle que les hommes
mettent en avant et le pape a pris cet exemple tiré de l'actualité, la
crise financière, l'écroulement des banques montrent que cette réalité
sur laquelle on se base n'est rien.
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Le pape Benoît XVI -
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Benoît XVI fustige la crise financière
Le 06 octobre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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La Parole divine est le "fondement de la réalité". Ce sont les paroles de
Benoît XVI à l’ouverture de la douzième assemblée générale du Synode des
évêques ce lundi 6 octobre. En outre, la crise financière s’est invitée dans la salle du
Synode. Selon le Pape cette crise démontre la futilité d’une vie fondée sur
le "succès", la "carrière", ou "l’argent". Il s'agit du premier message fort
de cette assemblée synodale consacrée à la Parole de Dieu dans la vie et la
mission de l’Église. Les travaux ont commencé ce lundi matin et dureront
trois semaines.
Le pape Benoît XVI a prononcé ce discours devant
les participants du Synode sur la
parole et son sens profond. Le pape a expliqué que "la parole est le fondement de la réalité et cette
réalité" - a ajouté le Saint-Père - "n'est pas toujours celle que les hommes mettent
en avant" et a pris cet exemple tiré de l'actualité, la crise
financière; "l'écroulement des banques montrent que cette réalité sur
laquelle on se base, n'est rien quand on construit sur du sable, tout
s'effondre à l'inverse du roc sur lequel l'homme est appelé à bâtir, c'est à
dire la parole de Dieu".
Le pape a rappelé aussi que l'homme est toujours en quête de la Parole de
Dieu, dans les paroles humaines, "les mots écrits dans les livres,
entrent en communion avec la parole avançant au large - a-t-il lancé -
afin d'annoncer l'évangile, l'annonce de l'évangile qui n'est pas un
colonialisme ecclésial - a expliqué le pape - mais le moyen
d'atteindre l'universalité malgré nos diversités".
(Radio Vatican)
Olivier Bonnel était présent à la salle du synode,
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Texte original des
paroles du Saint Père
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Pour une poignée de milliards
: chronique de
Jacques de Guillebon
Benoît XVI est venu en France, où il a dénoncé la soif de l’or, de l’or
comme idole, non pas nouvelle mais contemporaine, et de l’or comme une image
aveuglante du mensonge. Deux jours après, la première économie du monde
annonce qu’elle menace de couler. Car « Il renverse les puissants… »
(lire l'homélie).
Aucun rapport, sans doute.
Sauf qu’il apparaît enfin, sans que personne ne puisse plus le nier, que le
néolibéralisme, c’était bien l’anarchie plus mille milliards. Mille
milliards de dollars à trouver, au bas mot, pour les injecter dans une
économie ultra-financiarisée, une économie qui refuse toujours plus de
regarder la réalité en face pour la bonne raison qu’elle repose sur une
contradiction fondamentale. C’est d’ailleurs l’économiste Jacques Sapir qui
le dit : « Quand on comprime les revenus salariaux pour toujours plus de
profits et que l’on cherche dans la financiarisation de l’économie une porte
de sortie à la contradiction qui veut que toute compression des revenus
induira celle de la demande solvable, donc celle du niveau d’activité et
donc celle du volume des profits, alors la dérégulation financière et
l’emballement de la machine à crédit au-delà de toute borne prudentielle
deviennent logiques ». Vous voyez que nous sommes sérieux, ici, et qu’il
ne s’agit pas d’idéologie. Mais de faits.
Pourtant le pire, le grand mystère, au milieu de cette intrigue, demeure
dans la collusion permanente des bien-pensants, ceux qui n’ont pas changé
malgré Bernanos, avec cette anarchie qu’ils prennent pour l’ordre seulement
parce qu’elle conserve leurs privilèges. Ces petits soldats de la
déshumanisation du monde qui ont perpétuellement accepté un système
économique dont ils combattaient les présupposés philosophiques ; ceux qui
ne se sont jamais interrogés sur les raisons de la séduction exercée par
tous les socialismes sur tous les peuples depuis deux cents ans ; ceux qui
se sont réjouis de la chute de l’Union soviétique et de ses vassaux, non pas
tant parce qu’elle sonnait l’heure de la liberté de conscience pour des
millions d’hommes, mais parce qu’elle leur ouvrait de nouveaux marchés.
Mais nous voulons croire que l’heure de la morale a
sonné. Jusque-là, jamais dans l’histoire de l’humanité, peut-être, la
concupiscence n’avait été aussi peu critiquée, la concupiscence qui est bien
le fond de cette avarice jaune qui a édifié ce monde. Jamais on n’avait
formé de tels bataillons d’humains dont l’unique aspiration était le
bien-être à base matérialiste.
De la gauche il ne faut rien attendre, la gauche qui s’est empêtrée, et pour
longtemps encore, dans une critique économique infrastructurelle, héritage
du marxisme, qui lui interdit de jamais porter une condamnation morale, tout
étant affaire de classe, au sens terroriste du terme, ce qui interdit
quelque anthropologie que ce soit et fabrique des nains de l’esprit à
altitude besancenotienne. Quant à la droite… la droite a depuis longtemps
intégré les nations et les États, ainsi que toutes les institutions
humaines, particulièrement celles qui reposaient sur l’honneur, la confiance
et l’héroïsme, donc sur le don, comme des paramètres secondaires de son
grand jeu économique, ce jeu sublime où qui a perdu perdra toujours plus, et
où qui possédait possédera toujours plus. Ainsi, l’on voit de grands
observateurs économiques catholiques, qui tout le long du jour allaient vous
serinant qu’il fallait moins d’intervention de l’État et moins de
réglementation, remiser maintenant leur petit drapeau dès que s’annonce la
crise pour, non pas remercier les Banques centrales de sauver leurs empires
de titres en papier avec l’argent de l’éternel contribuable, mais bien pour
se féliciter que chacun ait fait son job normalement, puisque tout devait
finir ainsi. Provisoirement. En attendant qu’ils se refassent.
C’est sans doute ce que Jean-Claude Michéa à la suite d’Orwell, appelle la «
double pensée »
(1). Ce sont sans doute ces
hommes-là qu’un certain rabbi il y a deux mille ans
qualifiait de « sépulcres blanchis ».
(2)
(1) La double pensée, Champs-Flammarion, 2008.
(2)
(Matthieu 23, 27).
(ndlr) St Jean Chrysostome commente ce passage
de l'Évangile dans son sermon LXXIII. "Que c’est être pharisien que
de ne travailler qu’à régler le dehors et ne se pas mettre en peine du
dedans de l’âme. — Que ces sortes de personnes sont des sépulcres selon la
parole du Fils de Dieu. — De la mauvaise odeur que les méchants portent dans
l’Église par leurs dérèglements. — Contre ceux qui violent la sainteté de
l’Église par des regards et des desseins criminels. — Combien la manière
dont les femmes se conduisent aujourd’hui est différente de celle des femmes
chrétiennes des premiers siècles de l’Église. — Contre ceux qui recherchent
les bonnes tables, etc...".
(suite
Matthieu 23,14-29)
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Sources : La Nef/197
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(E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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06.10.2008 -
T/International/Economie
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