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19 Avril 2005
 

Psaume 134 (2) : « La présence efficace de Dieu apporte le salut »
Catéchèse de Benoît XVI sur les psaumes et les cantiques des vêpres 

ROME, Mercredi 5 octobre 2005 – La présence efficace de Dieu apporte le salut, déclare le pape Benoît XVI à l’audience générale.

Lors de l’audience de ce mercredi, à 10 h 30, place Saint-Pierre, le pape Benoît XVI a commenté la seconde partie du psaume 134 que l’Eglise latine chante aux vêpres le vendredi de la 3e semaine liturgique.

En français, le pape expliquait que « la deuxième partie du Psaume 134 (…) montre deux visions religieuses différentes ».

Il expliquait l’opposition entre le culte du vrai Dieu et l’idolâtrie: « D’un côté nous est présentée la figure du Dieu vivant et personnel, qui est au centre de la foi authentique et dont la présence efficace apporte le salut. De l’autre apparaît l’idolâtrie, expression d’une religiosité déviée et faussée. L’idole n’est qu’un produit des désirs humains, incapable de dépasser les limites créées. Celui qui l’adore devient semblable à elle, impuissant, fragile, inerte ».

« Le psaume s’achève, commentait encore le pape, par une bénédiction que la communauté réunie dans le temple fait monter vers Dieu, Créateur de l’univers et Sauveur de son peuple. La liturgie devient ainsi le lieu privilégié de l’écoute de la Parole de Dieu qui rend présents les actes de salut du Seigneur. Elle est aussi le cadre dans lequel s’élève la prière communautaire qui célèbre l’amour divin ».
ZF05100501  ( ZENIT.org )

Voici la traduction de la catéchèse que Benoît XVI a donnée en italien lors de l’audience générale de ce mercredi sur la seconde partie du psaume 134.

Lecture: Ps 134, 13-15.18-20

13. Pour toujours, Seigneur, ton nom !
D'âge en âge, Seigneur, ton mémorial !

14. Car le Seigneur rend justice à son peuple :
par égard pour ses serviteurs, il se reprend.

15. Les idoles des nations : or et argent,
ouvrage de mains humaines.

16. Elles ont une bouche et ne parlent pas,
des yeux et ne voient pas.

17. Leurs oreilles n'entendent pas,
et dans leur bouche, pas le moindre souffle.

18. Qu'ils deviennent comme elles, tous ceux qui les font,
ceux qui mettent leur foi en elles.

19. Maison d'Israël, bénis le Seigneur,
maison d'Aaron, bénis le Seigneur,

20. maison de Lévi, bénis le Seigneur,
et vous qui le craignez, bénissez le Seigneur !

21. Béni soit le Seigneur depuis Sion,
lui qui habite Jérusalem !

© AELF

1. Le Psaume 134, un chant au caractère pascal, nous est offert par la Liturgie des Vêpres en deux passages distincts. Celui que nous venons d'entendre comprend la deuxième partie (cf. vv. 13-21), scellée par l'alléluia, l'exclamation de louange au Seigneur qui avait ouvert le Psaume.

Après avoir commémoré dans la première partie de l'hymne l'événement de l'Exode, cœur de la célébration pascale d'Israël, le psalmiste confronte à présent de façon incisive deux visions religieuses différentes. D'un côté s'élève la figure du Dieu vivant et personnel qui se trouve au centre de la foi authentique (cf. vv. 13-14). Sa présence est efficace et salvifique; le Seigneur n'est pas une réalité immobile et absente, mais une personne vivante qui « guide » ses fidèles, « qui s'émeut » pour eux, les soutenant par sa puissance et son amour.

2. De l'autre côté, voilà qu'apparaît l'idolâtrie (cf. vv. 15-18), expression d'une religiosité déviée et trompeuse. En effet, l'idole n'est autre qu'un « ouvrage de mains humaines », un produit des désirs humains; elle est donc incapable de surmonter les limites des créatures. Oui, elle a bien une forme humaine, avec une bouche, des yeux, des oreilles, une gorge, mais elle est inerte, sans vie, comme c'est précisément le cas pour une statue inanimée (cf. Ps 113B, 4-8).

Le destin de celui qui adore ces réalités mortes est de devenir semblable à celles-ci, impuissant, fragile, inerte. Dans cette description de l'idolâtrie comme fausse religion est clairement représentée la tentation éternelle de l'homme de chercher le salut dans « l’ouvrage de mains humaines », en plaçant son espérance dans la richesse, dans le pouvoir, dans le succès, dans la matière. Il arrive malheureusement à celui qui se met dans cette voie, qui adore la richesse, l'aspect matériel, ce que décrivait déjà de façon éloquente le prophète Isaïe: « Il s'est attaché à de la cendre, son cœur abusé l'a égaré, il ne sauvera pas sa vie, il ne dira pas: Ce que j'ai dans la main, n'est-ce pas un leurre ? » (Is 44, 20).

3. Après cette méditation sur la véritable et la fausse religion, sur la foi authentique dans le Seigneur de l'univers et de l'histoire et sur l'idolâtrie, l'adoration de la matière, le Psaume 134 se conclut par une bénédiction liturgique (cf. vv. 19-21), qui met en scène une série de figures présentes dans le culte pratiqué dans le temple de Sion (cf. Ps 113B, 9-13).

De toute la communauté recueillie dans le temple s'élève vers le Dieu créateur de l'univers et sauveur de son peuple dans l'histoire une bénédiction chorale, exprimée à travers la diversité des voix et dans l'humilité de la foi.

La liturgie est le lieu privilégié pour l'écoute de la Parole divine, qui rend présents les actes salvifiques du Seigneur, mais elle est également le cadre dans lequel s'élève la prière communautaire qui célèbre l'amour divin. Dieu et l'homme se rencontrent dans une étreinte de salut, qui trouve son accomplissement précisément dans la célébration liturgique.

4. En commentant les versets de ce Psaume concernant les idoles et la ressemblance que prennent ceux qui croient en eux (cf. Ps 134, 15-18), saint Augustin fait observer: « En effet – croyez-le, mes frères – apparaît en eux une certaine ressemblance avec leurs idoles: non pas, bien sûr, dans leur corps, mais dans leur être intérieur. Ils ont des oreilles, mais ils n'entendent pas lorsque Dieu leur crie: Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende . Ils ont des yeux, mais ils ne voient pas: c'est-à-dire qu'ils ont les yeux du corps, mais pas l'œil de la foi ». Ils ne perçoivent pas la présence de Dieu. Ils ont des yeux et ne voient pas. Et de la même façon, « ils ont des narines, mais ils ne perçoivent pas les odeurs. Ils ne sont pas en mesure de percevoir cette odeur dont l'Apôtre dit: Nous sommes la bonne odeur du Christ en tous lieux (cf. 2 Co 2, 15). Quel avantage pour eux d'avoir des narines, si avec celles-ci ils ne réussissent pas à respirer le doux parfum du Christ? ».

C'est vrai, reconnaît saint Augustin, il reste encore des personnes liées à l'idolâtrie. Et cela vaut également pour notre temps, avec son matérialisme qui est une idolâtrie. Augustin ajoute: même si ces personnes demeurent, cette idolâtrie se poursuit; « chaque jour il y a cependant des gens qui, convaincus par les miracles du Christ Seigneur, embrassent la foi, et grâce à Dieu, il en est de même aujourd'hui! Chaque jour les yeux s'ouvrent à des aveugles et les oreilles à des sourds, des narines qui étaient auparavant bloquées commencent à respirer, les langues des muets se délient, les membres des paralytiques se fortifient, les pieds des boiteux se redressent. De toutes ces pierres sortent les fils d'Abraham (cf. Mt 3, 9). Que l'on dise donc à eux tous: Maison d'Israël, bénis le Seigneur ... Bénissez le Seigneur, vous peuples en général! Cela signifie Maison d'Israël . Bénissez-le vous, ô prélats de l'Eglise! Cela signifie Maison d'Aaron . Bénissez-le, vous ministres! Cela signifie Maison de Lévi . Et des autres nations que dire? Vous qui craignez le Seigneur, bénissez le Seigneur » (Discours sur le Psaume 134, 24-25: Nuova Biblioteca Agostinianan, XXVIII, Rome 1977, pp. 375.377). Faisons nôtre cette invitation et bénissons, louons et adorons le Seigneur, le Dieu vivant et véritable.

[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]
ZF05100509   ( ZENIT.org )

 

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