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19 Avril 2005
 

Le Congrès eucharistique international de Québec

 

Le 06 juillet 2008 - (E.S.M.) - la conférence sans conteste la plus bouleversante fut celle de Mgr Tagle, évêque d’Imus aux Philippines. Son intervention consacrée au véritable sens du sacrifice de la messe et de l’adoration eucharistique, provoqua par sa profondeur spirituelle, son engagement prophétique et son authenticité, un tonnerre d’applaudissements de la part d’une assemblée conquise, bouleversée, émue jusqu’aux larmes, et debout pour la circonstance

La conférence sans conteste la plus bouleversante fut celle de Mgr Tagle, évêque d’Imus aux Philippines -  Pour agrandir l'image: Cliquez

Le Congrès eucharistique international de Québec vu par Mgr A.-M. Léonard, évêque de Namur (Belgique)

Du 15 au 22 juin s’est tenu le 49ème Congrès eucharistique international, à Québec. Quinze mille participants, un enthousiasme soutenu, de splendides liturgies, des centaines d’évêques et de prêtres présents, beaucoup de jeunes, dont de nombreux membres de communautés nouvelles, mais un temps détestable, frais et pluvieux, trois fois pire que ce que l’on peut connaître en Belgique à pareille saison.

L’ouverture du Congrès, le dimanche 15, fut marquée par l’évocation poignante des racines chrétiennes du Québec. Il faut savoir que, cette année, la ville de Québec, la plus ancienne d’Amérique du Nord, célèbre le 400ème anniversaire de sa fondation par Samuel Champlain. Outre la présence des colons, la ville, puis la région, se développèrent essentiellement grâce à l’apport de missionnaires et communautés religieuses, parmi lesquels de grands noms de sainteté. Or, lors de cette ouverture, défilèrent, sous les acclamations, des mannequins géants représentant, notamment, Isaac Jogues, Jean de Brébeuf, Mgr François de Laval, Marie de l’Incarnation, Marguerite d’Youville, Marguerite Bourgeoys, etc. Une vive émotion de gratitude et de fierté s’empara de la foule. Et, dans leurs discours officiels, le maire de Québec, le premier ministre du Québec et Madame le Gouverneur général du Canada, représentant la reine Elizabeth II, soulignèrent unanimement la dette immense du Québec et du Canada à l’égard de la foi catholique. Propos particulièrement lourds de sens à un moment, sous la pression de groupes laïcistes minoritaires, mais très actifs, le Québec accentue toujours davantage sa distance culturelle et politique par rapport à tradition chrétienne, allant jusqu’à réclamer la disparition du cours de religion, même dans les établissements privés, au profit d’une information culturelle sur les diverses religions.

Les matinées comportaient des conférences ou témoignages, suivis de la célébration de l’Eucharistie. Je mentionne, notamment, les interventions remarquables du Cardinal Ouellet, archevêque de Québec et primat du Canada, un évêque d’un courage exceptionnel, qui donne une nouvelle vitalité spirituelle au Québec, mais, pour cette raison même, est constamment attaqué dans la presse. Belles interventions aussi du Cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, du Cardinal Tomko, légat du Pape, du Cardinal Tumi, archevêque de Douala, de Jean Vanier, de Nicolas Buttet, etc. Mais la conférence sans conteste la plus bouleversante fut celle de Mgr Tagle, évêque d’Imus aux Philippines. Son intervention consacrée au véritable sens du sacrifice de la messe et de l’adoration eucharistique, provoqua par sa profondeur spirituelle, son engagement prophétique et son authenticité, un tonnerre d’applaudissements de la part d’une assemblée conquise, bouleversée, émue jusqu’aux larmes, et debout pour la circonstance.

Les après-midi et les soirées étaient consacrées à divers ateliers, mais aussi, bien sûr, à l’adoration eucharistique. Celle-ci fut pratiquée avec ferveur sur le site eucharistique (autour du Colisée Pepsi !), mais aussi en plusieurs églises ou chapelles de la ville. C’étaient de belles heures de recueillement silencieux, de prière intense et de repos spirituel. Inoubliable.

Les trois autres moments forts furent la procession eucharistique du jeudi après-midi, la messe d’ordinations sacerdotales du vendredi soir et la célébration de clôture du dimanche.

La procession, partie du Colisée Pepsi (un stade dédié habituellement au hockey sur glace), devait aboutir à l’Agora du Vieux Port, en passant par deux reposoirs à Saint-François d’Assise et à Saint-Roch. On n’avait plus vu une telle procession à Québec depuis le Concile Vatican II. Mais on sentait aussi, à certains moments, que l’expérience manquait. Certes, la procession était imposante par sa taille : 15.000 participants. Elle ne passait pas inaperçue dans la ville… Mais l’encadrement insuffisant de la foule et le manque de relais de sonorisation eurent comme conséquence que la procession se transforma par moments en simple promenade eucharistique. Heureusement, grâce à des initiatives privées, on se mit à prier le chapelet, ici et là, en français, anglais ou espagnol, les principales langues du Congrès.

Il est évidemment plus sympathique d’être ordonné prêtre dans une Cathédrale que dans un Colisée Pepsi… N’empêche que l’ordination de 12 nouveaux prêtres pour le Québec fut peut-être l’événement majeur de ce Congrès. Douze prêtres pour le service de l’Eucharistie, « don de Dieu pour la vie du monde » (c’était le thème du Congrès). Ceci également ne s’était plus vu au Québec depuis le Concile Vatican II. Parmi les 12 ordonnés (un chiffre symbolique !), il y avait deux prêtres du diocèse de Québec, un Dominicain, un membre de la communauté nouvelle des moines et moniales du Cœur de Jésus, et huit membres de la Famille Marie-Jeunesse, incardinés à Sherbrooke. Parmi ces derniers, un Belge, l’abbé Nicolas Favart, le frère de l’abbé Vincent Favart, prêtre du diocèse de Namur. « Marie-Jeunesse » est une communauté bien connue en Belgique, puisqu’elle est implantée, avec bonheur, dans le diocèse de Namur, à Ciney. Elle représente un bel espoir pour l’Église du Canada, et d’ailleurs, car elle est présente aussi, outre la Belgique, à l’Île de la Réunion et à Tahiti. Parmi les nouveaux ordonnés régnait donc une belle diversité, mais, en lisant leur itinéraire à chacun et en entendant les témoignages les concernant, je remarquai une belle et prometteuse unanimité : partout le même amour pour la Parole de Dieu, pour l’Eucharistie célébrée et adorée, pour l’Église, pour la Vierge Marie et le même élan pour l’évangélisation. Les 15.000 personnes présentes vibrèrent avec une intensité exceptionnelle à cet événement porteur d’une telle espérance. Autant dire que l’appel vocationnel adressé en la circonstance par le Cardinal Ouellet et par un des jeunes prêtres fut accueilli par une ovation digne de l’espoir ainsi suscité.

La messe de clôture, sur les Plaines d’Abraham, en plein air donc, fut, certes, un grand événement ecclésial. La foule était au rendez-vous : 60.000 personnes environ. Mais ce fut surtout un événement météorologique. Commencée sous un soleil hésitant, l’Eucharistie fut vite arrosée copieusement. Autant dire que l’homélie du Pape Benoît XVI, transmise en direct de Rome sur écrans géants, fut écoutée avec une attention toute relative, chacun étant occupé à s’abriter sous des imperméables en plastique ou des parapluies de toutes couleurs. Comme s’il sympathisait avec le mode mineur de la célébration, le Pape Benoît XVI lui-même semblait fort fatigué et un peu triste. Malgré leur intérêt, ses propos pénétrèrent la foule un peu moins que la pluie insistante et envahissante. Juste avant la communion, la pluie se transforma en déluge. C’était deux fois pire que lors de la béatification du Père Damien à Bruxelles en 1995, ce qui n’est pas peu dire. La distribution digne de la communion en devint une opération à hauts risques. Et la catastrophe fut évitée de justesse à la fin de la messe, au moment de la bénédiction par le légat du Pape. On écarta ce dernier de son siège juste à temps. Peu après une toile du toit du podium se déchira sous le poids de l’eau accumulée, et ce fut la douche intégrale. Certes, le Cardinal légat et le Cardinal Ouellet (et même la presse locale, le lendemain) virent dans cet événement météorologique « un déluge de grâces » et saluèrent le courage stoïque de la foule. Le raisonnement est irréfutable, mais il est probable que les mêmes personnes eussent salué un soleil radieux comme le symbole d’une espérance renaissante au Québec… En de telles circonstances, comme chacun sait, tous les arguments sont bons ! Et, de toute façon, dans une logique comme dans l’autre, ce Congrès fut à coup sûr, pour le Québec et bien au-delà, un stimulant exceptionnel de foi, d’espérance et d’amour pour lequel nous rendons tous grâce à Dieu, lui qui a fait aux hommes le grand don de l’Eucharistie.

Mgr A.-M. LÉONARD,
Évêque de Namur.


Québec 2008
 

Sources :  Diocèse de Namur - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 06.07.08 - T/Québec

 

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