Crise financière, on prévoit en 2009,
150 millions de pauvres en plus |
|
Le 06 avril 2009 -
(E.S.M.)
- En raison de la crise financière, on prévoit, en 2009, 150
millions de pauvres en plus, concentrés dans les Pays déjà
pauvres : il faut repenser le modèle de développement économique
et la finance comme un instrument au service de l’économie
réelle.
|
Crise financière, on prévoit en 2009,
150 millions de pauvres en plus
VATICAN - En raison de la crise financière, on prévoit, en 2009, 150
millions de pauvres en plus, concentrés dans les Pays déjà pauvres : il faut
repenser le modèle de développement économique et la finance comme un
instrument au service de l’économie réelle
Le 06 avril 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Les pauvres sont un potentiel négligé par les Pays riches. Nous devons
décider s’il faut sauver les banques ou les pauvres ». C’est la conclusion
du professeur Lorenzo Caselli de l’Université de Gènes, au Congrès intitulé
« La crise financière internationale ; combattre la pauvreté, construire
la paix » ; qui s’est tenu le 2 avril à l’Université Urbanienne. « On
estime que, à la fin de 2009, il y aura une augmentation de 150 millions de
pauvres dans le monde, qui seront malheureusement concentrés dans les Pays
déjà pauvres du Sud du monde », a déclaré le spécialiste en économie, qui a
présenté plusieurs « effets numériques » de la crise financière
internationale.
Mais il n’y a pas seulement déjà le grave problème d’économies fragiles et
fortement endettées. Il s’y ajoute le risque réel que « ces Pays pauvres,
pour payer leurs dettes, voire même pour survivre, commencent à vendre à bas
prix à des pays ou à des multinationales étrangères, leurs propres
ressources intérieures : mines, forêts, terres cultivables, matière
premières etc. en se privant ainsi aussi du contrôle de celles qui sont des
sources privilégiées de rentrées, de productivité, de négociation. La crise
financière qui a commencé aux Etats-Unis, est devenue « une crise économique
qui a touché la vie réelle et concrète des gens. A présent, on voit se
développer la crise du chômage. En 2008, 7.200.000 postes de travail ont été
perdus. On calcule que, en 2009, il y aura 25 millions de chômeurs en plus.
De cette manière, la crise peut devenir une crise sociale et politique, avec
des effets encore plus dramatiques que ceux que l’on voit actuellement
».
Comme cela a déjà été souligné par de nombreuses parties bien informées, la
crise internationale, en plus d’être financière, est aussi morale. D’après
le professeur Caselli, « le rôle de la consommation aux Etats-Unis est
tellement grand et enraciné, que les personnes se sentent comme telles
seulement et quand elles consomment et s’endettent. L’épargne n’est certes
pas une vertu pour les Pays anglo-saxons. L’avidité des Instituts financiers
a été le ressort qui a construit un château de cartes qui s’est ensuite
écroulé ». Face à cette situation problématique, le professeur Caselli
relance plusieurs réflexions sur le modèle du développement économique, qui
doit être repensé, et non plus être le même qu’auparavant. En outre, il faut
une nouvelle « gouvernance mondiale » pour réglementer le système
international, « inévitablement interconnecté dans tous ses aspects
». Il faut dépasser la voie d’une « finance à terme bref ou très bref
», qui nous a conduits à cette situation. Et , non pas en dernier, « il
faut repenser la finance comme un instrument au service de l’économie
réelle, et non comme une fin pour elle-même ».
Ce type de finance a conduit à la faillite du système international, mais il
a eu surtout des retombées pesantes sur les Pays pauvres. L’Afrique demande
une nouvelle mentalité, un plan d’aide économique comme a été le « Plan
Marshall » pour l’Europe à la fin de le Deuxième Guerre Mondiale. Mais
tout cela n’est pas possible, si l’on ne prend pas une voie « d’unité et de
collaboration entre tous les Etats africains… Le destin de l’Afrique doit
retourner dans les mains des Africains ».
Les nombreux étudiants présents au Congrès ont été enfin « provoqués »
fortement par Cecilia dell’Oglio, de la FOCSIV, la Fédération qui réunit
toutes les Associations, ONG, Réalités chrétiennes, qui travaillent dans le
Tiers-Monde : « J’imagine que vous retournerez dans vos Pays, et alors je
vous invite à y apporter de nouveaux instruments, de nouvelles mentalités.
Par l’éducation, vous pouvez transmettre aux nouvelles générations des
valeurs, des idées, des sensibilités, pour construire un avenir différent ».
Sources : www.vatican.va
(M.T.)-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.04.09 -
T/Brèves |