La foi amie de l’intelligence comme le souligne
Benoît XVI |
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Rome, le 06 février 2008 -
C’est justement dans l’acceptation de la vérité de foi concernant le péché
originel que la foi se démontre amie de l’intelligence, comme l’a plusieurs
fois rappelé Benoît XVI.
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Fragments de
l’Indiculus, petit catéchisme de l’Église de Rome de la première moitié du
Ve siècle
La foi amie de l’intelligence comme le souligne Benoît XVI
Augusto Del Noce écrit dans Il problema dell’ateismo : « Il n’y a que
deux explications fondamentales du mal existant dans le monde : celle de la
Genèse, selon laquelle le mal a été introduit dans le monde par un acte de
liberté de l’homme, et celle qui est contenue dans le mythe d’Anaximandre,
selon laquelle le mal est situé dans la finitude même de l’existant ».
Si ce n’était pas un péché de l’homme qui séparait de
Dieu, la création elle-même serait mauvaise.
C’est justement dans l’acceptation de la vérité de foi concernant le péché
originel que la foi se démontre amie de l’intelligence, comme l’a plusieurs
fois rappelé Benoît XVI.
C’est ainsi que l’on reconnaît que la création, dans sa finitude même et
dans son apparence, est bonne («omnis creatura bona», 1Tm 4, 4) et qu’un
acte de liberté l’a blessée.
C’est de là que découle l’originalité de l’ascèse chrétienne : non pas aller
au-delà de l’apparence et de la finitude, mais reconnaître la beauté de la
création, qui est témoignage du Créateur, en demandant que l’attraction de
la grâce prévale sur ce désir mauvais qui, né du péché originel, mène au
péché, et que les apôtres appellent concupiscence.
Indiculus
Ce que dit le petit catéchisme romain sur le péché originel
(L’Indiculus est un petit catéchisme de l’Église de Rome de
la première moitié du Ve siècle, qui rassemble toute la doctrine concernant
la grâce).
Dans la prévarication d’Adam, tous les hommes ont perdu leur pouvoir naturel
et leur innocence, et aucun ne peut, par son libre arbitre, remonter de
l’abîme de cette ruine si la grâce du Dieu qui fait miséricorde ne le
relève, comme le déclare le pape Innocent, d’heureuse mémoire, dans son
Épître au Concile de Carthage: « Victime un jour de son libre arbitre, car il
a usé de ses biens inconsidérément, l’homme est tombé en effet dans les
profondeurs de la faute, où il s’est enfoncé, et il n’a rien trouvé qui
puisse lui permettre d’en sortir. Trompé par sa liberté, il serait resté
écrasé pour toujours sous le poids de cette ruine si ensuite ne l’avait
relevé, par sa grâce, la venue du Christ, qui a lavé tout péché passé dans
le bain de Son baptême par la purification d’une nouvelle régénération ».
Après le péché originel, explique Benoît XVI, l’esprit vivifiant de Dieu se
manifestera sous différentes formes dans l’histoire des hommes, suscitant
des prophètes pour inciter le peuple élu à revenir vers Dieu et à observer
fidèlement ses commandements. (Message du pape
Benoît XVI aux jeunes à l'occasion de la
23e JMJ en 2008 et les appelle à être des "Missionnaires".)
Sources: www.vatican.va
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E.S.M.
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un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.02.2008 - BENOÎT XVI
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