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Benoît XVI parle au cœur le plus véritable de Palerme, de la Sicile et des Siciliens

 

Le 05 octobre 2010 - (E.S.M.) - Dans la capitale sicilienne, Benoît XVI a laissé des paroles qui ne seront pas oubliées, en apportant un puissant encouragement.

Le pape Benoît XVI - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI parle au cœur le plus véritable de Palerme, de la Sicile et des Siciliens

La Sicile qui respire : GIOVANNI MARIA VIAN

Le 05 octobre 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Dix heures ont suffi à Benoît XVI pour parler au cœur le plus véritable de Palerme, de la Sicile et des Siciliens. Et, à travers eux, à toute l'Italie, comme il l'a dit lors de la rencontre avec les jeunes, la dernière, mais qu'il a lui-même qualifiée de "centrale" dans une journée véritablement mémorable. Au cours d'une visite qui a permis à des centaines de milliers de personnes - peut-être près d'un demi-million, et quoi qu'il en soit très nombreuses, si l'on compte les fidèles présents aux célébrations et les Palermitains accourus dans les rues d'une très belle capitale européenne - d'accueillir l'Evêque de Rome. Il est venu confirmer les chrétiens et il est rentré quant à lui confirmé par la foi et l'espérance des Siciliens. Comme il a voulu lui-même le souligner aux jeunes, se laissant ensuite embrasser avec tendresse par tous ceux qui l'entouraient sur l'estrade.

Cela a été un événement important, et certainement pas seulement pour la Sicile. Mais la majorité des médias italiens semble ne pas l'avoir considéré pour ce qu'il s'est véritablement révélé, entre des agences de presse peu attentives à son déroulement et des journaux nationaux qui y ont souvent consacré une place, mais n'ont pas jugé qu'il méritait la première page (à l'exception de nombreux rappels en ouverture des journaux télévisés et des rappels sur la "Repubblica" et "l'Unità"). Jusqu'au journal londonien "The Independent", qui est allé jusqu'à nier la puissante condamnation de la mafia faite par Benoît XVI, faisant regretter le comportement exemplaire des médias britanniques au cours de la visite pontificale au Royaume-Uni.

Au contraire, à Palerme, le Pape a condamné la criminalité mafieuse à plusieurs reprises, à commencer par son homélie au cours de la grande Messe sur le bord de mer, et avec une clarté sans équivoque: en rappelant au moins par trois fois dom Pino Puglisi, "tué par la mafia" "lors d'un assassinat barbare", et se référant de façon significative à la prédication actuelle de l'épiscopat sicilien. En ajoutant ensuite, en conclusion de la visite, un geste symbolique qui demeurera: dans la lumière bouleversante du crépuscule sur l'autoroute, l'hommage et la prière silencieuse devant le monument de Capaci à la mémoire de Giovanni Falcone, Francesca Morvillo, Rocco Dicillo, Antonio Montinaro et Vito Schifani, victimes de l'attentat mortel devenu l'emblème de la lutte contre la mafia.

Dans la capitale sicilienne, Benoît XVI a laissé des paroles qui ne seront pas oubliées, en apportant "un puissant encouragement à ne pas avoir peur de témoigner avec clarté des valeurs humaines et chrétiennes" et en élevant la voix pour affirmer qu'"il faut rougir du mal, de ce qui offense Dieu, de ce qui offense l'homme; il faut rougir du mal que l'on fait à la communauté civile et religieuse avec des actions qui n'aiment pas être révélées!". En exhortant ensuite les jeunes, certes pas seulement en Sicile, à ne pas avoir peur de s'opposer au mal. "Ne cédez pas - leur a dit le Souverain Pontife - aux propositions de la mafia, qui est un chemin de mort, incompatible avec l'Evangile".

Mais comment peut-on surmonter les nombreuses difficultés, les problèmes de tous les jours, les préoccupations toujours plus pressantes? Le Pape l'a répété au cours des trois grandes rencontres palermitaines et l'a résumé aux jeunes: en allant aux racines, en gardant allumée "la flamme de la foi qui se transmet de génération en génération", sur une terre à l'antique tradition et à la vitalité chrétiennes comme l'est la Sicile. Qui a un avenir si l'on suit l'exemple des femmes et des hommes qui ont contribué à la faire croître, parfois en silence. Pour créer une nouvelle espérance, dans la certitude que personne ne pourra éliminer la joie et la force de Dieu dans l'Eglise. Qui, au service de tous, peut et veut aider la Sicile à respirer.

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Les photos

 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 5 octobre 2010)
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 05.10.2010 - T/Benoît XVI

 

 

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