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Benoît XVI cite: « Si tu vois la Charité tu vois la Trinité ».

 

 Si tu vois la Charité tu vois la Trinité

ROME, LUNDI 5 JUIN 2006. Les paroles de la Doctrine par Don Nicolas Bux et don Salvatore Vitiello  « L’Eglise Communauté d’amour ». Commentaire sur la seconde partie de l’encyclique du pape Benoît XVI

Trinité du Psautier, Trône de grâce. Heures à l'usage de Rome. Avignon, 1448. Source, Moyen Age en lumière.

 

VATICAN - Les paroles de la Doctrine par Don Nicolas Bux et don Salvatore Vitiello - « L’Eglise Communauté d’amour »

« L’Eglise Communauté d’amour ». La seconde partie de l’encyclique du pape Benoît XVI « Deus Caritas Est » a pour titre : « La Charité - L’exercice de l’amour de la part de l’Eglise en tant que "communauté d’amour"». Le terme Eglise est utilisé 88 fois dans l'encyclique, bien que dans différentes acceptions. Ce chiffre élevé nous montre déjà la fonction déterminante que l’Eglise, comme concept et surtout comme réalité, a dans le texte de Benoît XVI.


Dans le titre cité ci-dessus et dans le n° 19, l’un des traits essentiels de l’identité de l’Eglise apparaît clairement : elle est une « communauté d’amour ». Définition dans laquelle le terme de « communauté » indique principalement la dimension sociale, publique, et non intime ni privé du « phénomène ecclésial ». Nous savons tous que la « communauté » dérive essentiellement de la « communion » et il faut en tenir compte : c’est l’Ecclesia de Trinitate, qui puise ses racines dans le Mystère du Dieu trinitaire et qui se conçoit elle-même comme une « présence divine dans le monde », ou comme nous l’avons dit précédemment : une « famille de Dieu dans le monde ».


Une telle communauté est dite « d’amour » : c’est en effet l’Amour trinitaire, et Dieu lui-même, qui rassemble le peuple de Dieu dans l’unique communion ecclésiale, en faisant de l’exercice de la charité, au moyen de l’Eglise, la visibilité de Son amour pour les hommes. « Si tu vois la Charité tu vois la Trinité » affirme Benoît XVI en citant Saint Augustin (n° 19).


C’est donc une Eglise communauté d’amour dont le cœur est continuellement transformé par l’Esprit, et qui a comme tâche essentielle la réunion de tous les hommes dans l’unique famille de Dieu. Telle est sa tâche missionnaire : l’Eglise n’est pas une agence de pacifisme vague ou de bonasserie, une grande « croix rouge internationale », elle a un rôle dans l’histoire : obéir à la volonté du Père qui veut que tous les hommes soient réunis dans le Christ dans une famille unique .


Ayant pour but la réalisation de la haute mission que lui a confiée le Christ lui-même, l’Eglise « ne peut négliger le service de la charité et ne peut omettre les Sacrements et la Parole […] pratiquer l’amour appartient à son essence » exprime Benoît XVI dans son encyclique (22).

 

L’exercice actif de la charité, ne doit pas être une marotte, ni encore moins une prédisposition philanthropique subjective, mais, affirme le Pape Benoît XVI, appartient à l’essence de l’Eglise, à son identité profonde.


La nature intime de l’Eglise s’exprime dans une triple tâche : kerygma-martyria, (l’annonce) leiturgia (les sacrements) et diakonia (la charité). Ce sont des tâches qui s’appellent l’une l’autre et ne peuvent être séparées (DCE 25). Combien de fois, pour des raisons pastorales justifiées, nous avons au contraire créé des structures totalement imperméables, où il semble possible que l’annonce du Christ se fasse sans une authentique éducation à la charité et au service, sans une expression caritative de la foi, ou, le plus souvent, des lieux dans lesquels on ne se préoccupe que lointainement d’annoncer l’Evangile dans l’exercice de la charité, au nom d’un respect équivoque pour autrui qui a un goût de relativisme. Là n’est pas l’Eglise, mais une dimension partielle (eiresis) et par conséquent dangereuse, de sa triple identité essentielle.


Mais quelles sont les caractéristiques spécifiques de la charité exercée par l’Eglise ? Puisque par elle il est possible de déduire une identité ecclésiale déterminée.


Avant tout la Charité chrétienne est une « réponse à ce qui dans une situation déterminée constitue un besoin immédiat » (DEC 31), l’Eglise est donc solidement enracinée dans la réalité et dans l’histoire, en étant capable d’être fidèle à ce regard tendre et miséricordieux du Christ sur tous les hommes. Pour vivre une telle attention il est indispensable que dans l’Eglise « tous ceux qui oeuvrent dans les institutions caritatives […] se consacrent à autrui avec des attentions qui leur viennent du cœur »… « il est nécessaire aussi et surtout d’avoir une « formation du cœur » : il faut les conduire à cette rencontre avec Dieu dans le Christ qui suscite en eux l’amour et ouvre leur esprit à autrui ».
C’est l’Eglise la spécialiste de l’humanité, capable d’agir avec le cœur, c’est-à-dire au niveau du moi le plus profond, là où le mystère est présent, travaille et se manifeste. Si la charité ne doit pas être un moyen de prosélytisme , puisqu’elle perdrait sa gratuité, « cela ne signifie pas que l’action caritative doit laisser de côté Dieu et le Christ. C’est toujours l’homme tout entier qui est en jeu. Souvent c’est justement l’absence de Dieu qui est la racine la plus profonde de la souffrance (DCE 31). « L’action concrète est insuffisante si elle ne rend pas perceptible l’amour de Dieu pour l’homme, un amour qui se nourrit de la rencontre avec le Christ » (DCE 34). C’est la rencontre dont parle le Pape Benoît XVI dans l’introduction que j’ai citée : la rencontre qui ouvre à la vie un nouvel horizon.

 
L’Eglise, qui manifeste son essence dans l’amour et dans cet exercice de l’amour qu’est la charité, met à la première place la dimension de la prière : l’amour qui n’aime pas, ne peut être un véritable amour. La prière de l’Eglise est la première forme d’amour : « Le moment est venu de réaffirmer l’importance de la prière face à l’activisme et au sécularisme dominants de nombreux chrétiens engagés dans le travail caritatif » précise le pape Benoît XVI (37). L’intention profonde de l’Encyclique est une invitation à « vivre l’amour et de cette manière faire entrer la lumière de Dieu dans le monde » (DCE 39).


L’Eglise est l’Eglise des saints. Le témoignage de la charité part d’eux et touche toute la communauté des croyants, et parmi ces saints excelle Marie, une « Femme qui aime » (DCE 41). Image de l’Eglise, Marie continue l’invitation à l’amour à travers lequel notre identité d’hommes et de chrétiens est affirmée. En résumé, ainsi qu’il ressort de l’Encyclique « Deus Caritas Est », l’Eglise est une "communauté d’amour", avec une grande tâche missionnaire, solidement enracinée dans la réalité et dans l’histoire, capable d’agir avec le cœur dans une continuelle dimension orante. Cette réflexion est une matière suffisante pour un profond examen de conscience sur le type d’Eglise que nous vivons, que nous avons à l’esprit, et, surtout sur ce que chacun de nous entend quand, renouvelant sa foi, il affirme : «Je crois à l’Eglise ».

 

Source: Vatican Agence Missionnaire

Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 05.06.2006 - BENOÎT XVI

 

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