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19 Avril 2005
 

Benoît XVI cite souvent le loi naturelle: deux nouveaux textes en chantier

 

ROME, le 5 Février 2007 - (E.S.M.) -  Vie humaine naissante et loi naturelle: c’est sur ces deux sujets que la congrégation pour la doctrine de la foi prépare actuellement deux nouveaux textes.

Le pape Benoît XVI et l'Archevêque Angelo Amato

Les principes "fondamentaux et irrévocables" qui y sont rappelés – et constamment repris par Benoît XVI dans sa prédication – sont de plus en plus au centre des controverses éthico-politiques qui divisent les différents pays sur l’avortement, l’euthanasie, l’embryon, la famille, l’éducation…

Deux nouveaux textes en chantier: l'un sur la bioéthique et l'autre sur la loi naturelle
La congrégation pour la doctrine de la foi est en charge de leur préparation. C'est le "style Ratzinger" qui continue, explique le secrétaire de dicastère, l'archevêque Angelo Amato

- Vie humaine naissante et loi naturelle: c’est sur ces deux sujets que la congrégation pour la doctrine de la foi prépare actuellement deux nouveaux textes. Le secrétaire de la congrégation, l'archevêque Angelo Amato, l’a annoncé dans une interview accordée à "Avvenire", le quotidien de la conférence épiscopale italienne.

Le premier texte, qui traite de la vie humaine naissante, sera dans le droit fil de l’instruction "Donum Vitae" publiée en 1987 par le préfet de la congrégation de l’époque, le cardinal Joseph Ratzinger.

Mgr Amato dit à ce propos:

"Cette Donum Vitae 2 n’est pas conçue pour abolir la précédente, mais pour traiter les différentes questions bioéthiques et biotechnologiques qui se posent aujourd’hui et qui étaient encore impensables à l’époque. L’instruction Donum Vitae garde toute sa valeur et, par certains côtés, elle se révèle prophétique. Le problème est qu’en dépit de ses vingt ans d’existence, elle est encore peu connue. La question n’est donc pas de réviser la doctrine morale – par exemple sur le caractère licite du préservatif – qui ne me semble pas être à l’ordre du jour. Il s’agit plutôt de nouveaux défis, par certains côtés bien plus graves et destructeurs de l’identité de la personne humaine, comme celui que lancent ceux qui considèrent le fœtus comme un produit biologique et non comme un être humain. Comme l’affirme Donum Vitae, l’être humain doit être respecté – comme une personne – depuis le premier instant de son existence’ ('Viventi humano – uti persona – observantia debetur inde a primo eius vitae momento'). Et ce respect dû à l’embryon humain est ‘un principe anthropologique non négociable’".

Mgr Amato précise en outre:

"L’étude de sujets aussi délicats est de la compétence de notre congrégation qui soumet ensuite ses travaux au pape. Les positions présentées sur ces sujets par d’autres institutions ou personnalités ecclésiastiques, si respectables soient-elles, ne peuvent donc pas avoir l’autorité que veulent bien parfois leur prêter les médias".

Parmi les positions de personnalités ecclésiastiques auxquelles Mgr Amato fait référence figurent celles du cardinal Carlo Maria Martini dans le "Dialogue sur la vie", publié dans l’hebdomadaire "L’Espresso" en avril 2006, justement à propos du contenu de l’instruction "Donum Vitae". Ou encore les positions formulées par le même cardinal Martini sur l’euthanasie dans le quotidien "Il Sole 24 Ore" du 21 janvier dernier, une semaine avant cette interview de Mgr Amato dans "Avvenire". Les deux interventions du cardinal Martini s’éloignent de l’enseignement officiel de l’Eglise en plusieurs points. (Hier à l'Angélus, le pape Benoît XVI précisait: "je vous invite à ne pas tomber dans l'erreur de penser pouvoir disposer de la vie jusqu'à "en légitimer l'interruption par l'euthanasie, même en la dissimulant sous un voile de compassion humaine". Angélus de Benoît XVI, dimanche 4 février)

- Le second des nouveaux textes, relatif à la loi naturelle, sera en revanche une première. En plusieurs occasions, Benoît XVI a donné comme fondement à la vie des hommes en commun les principes moraux imprimés dans le cœur de chaque homme et "répétés de manière unique par la voix faible mais claire de la conscience". Pourtant, le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi lui-même n’y avait consacré aucun texte spécifique.

Mgr Amato explique:

"Un catholique, par exemple, ne peut donner son consentement à une législation qui introduit le mariage entre deux personnes du même sexe: cela va contre la révélation biblique et la loi naturelle elle-même. [...] Le pape Benoît XVI cite souvent cette dernière dans ses catéchèses. Et notre congrégation prépare quelque chose sur la question. A cette fin, elle a déjà consulté toutes les universités catholiques. Les réponses venues du monde entier sont encourageantes, même celles qui viennent des universités considérées comme plus ‘difficiles’. La loi naturelle est également très importante car elle peut être le seul socle pour un dialogue fructueux entre les religions".

- Mgr Amato a accordé cette interview à l’occasion de la publication d’un imposant volume rassemblant les 105 textes produits par la congrégation pour la doctrine de la foi pendant quarante ans, de 1965 à aujourd’hui.

Le souhait que tous ces textes soient publiés à nouveau en un seul volume – explique Mgr Amato dans l’interview et en introduction de l’ouvrage – a été émis par "beaucoup d’évêques, de cardinaux et de théologiens" du monde entier.

Les textes sont presque tous dans leur version originale, en latin, ou bien en version italienne. Mais pour lire les plus importants dans différentes langues, il suffit de se rendre sur la section de la congrégation pour la doctrine de la foi du site web du Vatican.

Les 200 premières pages du volume regroupent les documents émis par la congrégation quand le cardinal Alfredo Ottaviani puis le cardinal Franjo Seper en étaient les préfets. Les 400 pages suivantes rassemblent quant à elles les textes, beaucoup plus longs et nombreux, datant de l’époque où le cardinal Ratzinger était préfet. Selon Mgr Amato, on peut parler d’un "style Ratzinger" à la congrégation:

"Avec lui, on cherchait d’une part à étendre et articuler les arguments justifiant la vérité des croyances contestées, et à proposer d’autre part des orientations assurées face aux multiples défis de la culture contemporaine".

Seule une petite partie des interventions de la congrégation concerne des théologiens qui sont entrés en conflit avec le magistère de l’Eglise. En quarante ans, certaines œuvres des onze théologiens suivants ont fait l’objet de mesures: Hans Küng, Jacques Pohier, Edward Schillebeeckx, Leonardo Boff, Charles Curran, Tissa Balasuriya, Anthony de Mello, Reinhard Messner, Jacques Dupuis, Marciano Vidal, Roger Haight.

En revanche, d’autres documents expliquent mieux le travail de la congrégation pendant l’ère Ratzinger: les deux instructions sur la théologie de la libération de 1984 et de 1986, l’instruction "Donum Vitae" de 1987 sur la vie humaine naissante et la procréation, l’instruction "Donum Veritatis" de 1990 sur le rapport entre théologiens et magistère de l’Eglise, la lettre "Communionis Notio" de 1992 sur les rapports entre l’Eglise universelle et les Eglises locales, la déclaration "Dominus Jesus" de 2000 sur le christianisme par rapport aux autres religions, la note doctrinale de 2002 sur les catholiques dans la vie politique, la note de 2003 sur la légalisation des unions entre personnes du même sexe, la lettre de 2004 sur la femme.

Certains de ces documents – par exemple ceux sur la théologie de la libération et la déclaration "Dominus Iesus" – ont fait l’objet de critiques sévères au moment de leur publication, même de la part de membres de la hiérarchie. D’autres – comme la note de 2002 sur les catholiques dans la vie politique – ont été ignorés ou bien sous-évalués.

Ce dernier texte se révèle cependant aujourd’hui d’une brûlante actualité. Les principes "fondamentaux et irrévocables" qui y sont rappelés – et constamment repris par Benoît XVI dans sa prédication – sont de plus en plus au centre des controverses éthico-politiques qui divisent les différents pays sur l’avortement, l’euthanasie, l’embryon, la famille, l’éducation… En Italie, par exemple, une loi sur le "testament biologique" et une autre sur les couples de fait sont en ce moment-même en cours d’élaboration, l’Eglise s’engageant avec énergie contre l’euthanasie et pour la défense de la famille fondée sur le mariage monogamique entre un homme et une femme.

Dans son interview à "Avvenire", Mgr Amato observe:

"Beaucoup d’hommes politiques catholiques demandent des éclaircissements sur ce genre de sujets. Qu’ils veuillent ou réussissent ensuite à agir en conséquence, c’est une autre question. Les hommes politiques catholiques devraient en tout cas toujours se rappeler qu’ils n’ont pas à consentir à l’introduction de lois allant à l’encontre des principes moraux. Quand bien même ce type de loi serait déjà en vigueur, ils pourraient au moins chercher à en atténuer la portée".

Le futur texte sur la loi naturelle se propose d’expliquer qu’en défendant ces principes fondamentaux, non seulement l’Eglise n’obéit qu’à la révélation divine, mais elle défend aussi chaque homme en tant que tel.

par Sandro Magister
 

Sources: Chiesa.it - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 05.02.2007 - BENOÎT XVI - Eglise

 

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