Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Homélie de la messe d'ordination épiscopale de Mgr Marc Aillet

 

Le 04 décembre 2008 - (E.S.M.) - Voici l'homélie prononcée par le cardinal Ricard lors de la messe d'ordination de Mgr Aillet, en tant qu'évêque de Bayonne, Lescar, Oloron.

Le  cardinal Ricard et Mgr Aillet

Homélie de la messe d'ordination épiscopale de Mgr Marc Aillet

Cathédrale de Bayonne – Dimanche 30 novembre 2008

Cher cardinal Etchegaray,
Cher Marc,
Chers frères évêques, prêtres et diacres,
Chers frères et sœurs en Christ,

Dans ce passage de l’évangile de Marc qui nous introduit dans ce temps de l’Avent, Jésus nous invite à veiller, à être ces veilleurs, ces guetteurs, qui attendent la venue de leur Maître. Et, s’il y en a un dans l’Église qui doit veiller et inviter à la vigilance, c’est bien l’évêque. L’étymologie même du mot l’indique : l’évêque est par excellence celui qui « veille sur ».

La veille dont parle Jésus concerne prioritairement sa venue. C’est une attention à sa venue dans sa triple dimension de passé, d’avenir et de présent : il est venu parmi les siens, il reviendra à la fin des temps, il vient à nous aujourd’hui, comme ce Ressuscité qui se veut le compagnon de route de l’homme. Dans l’Apocalypse de saint Jean, le Ressuscité écrit à l’Église de Laodicée : « Voici que je suis à la porte et je frappe. Chez celui qui entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai et nous mangerons en tête-à-tête, lui avec moi et moi avec lui. »
(Ap. 3, 20). Le veilleur attend son maître, sait reconnaître sa voix, lui ouvre la porte, l’accueille et se met à son service. Ce qui est au cœur de cette veille, ce n’est pas la crainte du maître, c’est au contraire la joie de l’attendre, le désir de sa présence, le goût de sa Parole, l’espérance d’un renouvellement intérieur et d’une transformation personnelle. En un mot, sa veille est habitée par l’amour. Ce qui faisait dire au psalmiste : « Mon âme attend le Seigneur plus que les veilleurs n‘attendent l’aurore. » (Ps 130, 6) ou à la bien-aimée du Cantique des Cantiques : « Je dors mais mon cœur veille. » (Ct 5, 2).

L’évêque doit être ce veilleur qui porte le souci d’aider son peuple à préparer et à vivre cet accueil du Seigneur qui vient. Et ceci dans toutes les dimensions de la vie de l’Église : dans la première annonce de la foi, dans l’écoute de la Parole de Dieu dans les Écritures, dans la catéchèse et la découverte de la foi apostolique, dans la prière et la célébration sacramentelle – tout particulièrement dans l’Eucharistie –, dans la rencontre du frère mais aussi dans l’animation et la conduite de la vie ecclésiale. L’évêque invite à prendre ce recul nécessaire au discernement. Il aide à porter sur l’Église et sur le monde un regard éclairé par la foi.

L’évêque ne peut être ce veilleur que s’il est lui-même un éveillé, que si, lui-même, au jour le jour, prend le temps du regard, de la contemplation et de la vigilance aimante. C’est l’Esprit saint qui forme en lui comme en chacun d’entre nous ce cœur qui veille.

L’évêque est aussi un guetteur qui veille à discerner à travers les événements l’action du Seigneur et à rendre grâce pour elle. Il invite aussi à l’espérance quand la nuit semble se prolonger comme le dit le prophète Isaïe : « Vers moi on crie : « Veilleur, où en est la nuit ? »
(Is 21, 12). Il est ce guetteur qui doit éclairer son peuple : « Fils d’homme, je t’ai fait guetteur pour la maison d’Israël. Lorsque tu entendras une parole de ma bouche, tu les avertiras de ma part. » (Ez. 3, 17) Il est du devoir de l’évêque d’alerter son peuple, ses contemporains sur les dérives possibles d’une société qui ne respecterait pas la dignité de tout être humain ou qui tolèrerait en son sein des toxines qui risqueraient vite de lui être fatales. Si les évêques interviennent dans le domaine social ou politique, ce n’est pas pour « faire de la politique », comme le dit le langage courant, mais c’est pour être fidèles à un message qui concerne le destin de tout homme et de toute société.

L’évêque est ce pasteur qui veille avec soin sur le peuple qui lui est confié. Avec les prêtres et les diacres, ses collaborateurs dans le ministère apostolique, il veille à la dynamique missionnaire de son Église, à sa dimension de communion, toujours à relancer, toujours à retisser. Il est cet intendant des mystères de Dieu, ce serviteur fidèle, avisé, que le maître a établi sur ses gens pour leur donner en temps voulu leur ration de blé
(cf. Lc 22, 42). Saint Pierre écrit : « J’exhorte donc les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux…Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, non par contrainte mais de bon gré, selon Dieu ; non par cupidité mais par dévouement. N’exercez pas un pouvoir autoritaire sur ceux qui vous sont échus en partage, mais devenez les modèles du troupeau. Et quand paraîtra le souverain berger, vous recevrez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas. » (1 P 5, 1-4)

Veilleur, l’évêque doit être aussi un éveilleur, en particulier un éveilleur de vocations. Je pense aux vocations sacerdotales dont l’urgence première doit être au cœur des préoccupations de tous, mais aussi aux vocations diaconales et aux vocations de tous ces collaborateurs et de toutes ces collaboratrices dont nous avons besoin pour la mission et la vie de nos Églises diocésaines.

Cette vigilance sur l’Église, l’évêque ne la porte pas tout seul. Il la porte avec les autres évêques dans le collège épiscopal, comme le déroulement de l’ordination va le signifier si fortement. Il porte ce « souci de toutes les Églises » avec Notre Saint Père le pape, qui préside à la communion entre les Églises. Au sein de sa propre Église diocésaine, l’évêque, d’ailleurs, n’est jamais un homme seul. Avec les prêtres et les diacres, il est lié au plus profond de lui-même à ce peuple qu’il conduit, partageant ses joies et ses peines, ses difficultés et son espérance.

Marc, tu t’en rendras vite compte : on attend aujourd’hui beaucoup de l’évêque, parfois trop. La tâche à certains jours peut paraître lourde, l’avenir incertain, la communion crucifiante. La mission n’est-elle pas au-dessus de nos forces ? Si un jour ces sentiments t’habitent, n’oublie pas alors que dans chaque ordination le Seigneur s’engage. Il s’engage à nous donner la force de faire face à la mission qu’il nous confie. Combien de fois n’ai-je pas expérimenté moi-même la vérité de cet engagement !

Marc, sois en tenue de service, sois ce veilleur qui aide tout ton peuple à être ce peuple de veilleurs. Tu entendras alors le Seigneur te dire et dire à tous : « Heureux ces serviteurs que le maître à son arrivée trouvera en train de veiller…heureux sont-ils ! »
(Lc 12, 37… 38)

Église de Bayonne, Lescar et Oloron, ce que je te souhaite ainsi qu’à ton nouvel évêque, c’est l’expérience de cette joie ! Amen.

Cardinal Jean-Pierre RICARD
Archevêque de Bordeaux
Évêque de Bazas


Mgr Marc Aillet remercie Benoît XVI - 03.12.08
Mgr Marc Aillet consacré évêque de Bayonne, Lescar et Oloron - 02.12.08
 

Nouveau : S'inscrire à la newsletter ! Voir menu de gauche.


Sources : Aquitaine 
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  04.12.2008 - T/Église

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante