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19 Avril 2005
 

Benoît XVI : "il est beau d'être vraiment libre de la liberté des fils de Dieu"

 

Rome, le 4 Juin 2006 - Dans son homélie, le pape Benoît XVI médite longuement sur l'Esprit créateur du monde et nous fait prendre conscience que nous ne pouvons user et abuser du monde et de la matière comme de simple matériaux pour notre usage et notre bon vouloir.

 

Homélie du Saint Père Benoît XVI en cette veille de la Pentecôte. 2ème partie

1er partie - L'Esprit Saint Benoît XVI: la Pentecôte est aussi une fête de la création

Texte intégral: Homélie de Benoît XVI à la veillée de la Pentecôte, texte intégral

 

Benoît XVI : "il est beau d'être vraiment libre de la liberté des fils de Dieu"

 

Dans ce monde plein de libertés factices qui détruisent l'environnement et l'homme, nous voulons apprendre ensemble la liberté vraie. Construire l'école de la liberté. Démontrer aux autres par notre vie que nous sommes libres et combien il est beau d'être vraiment libre de la liberté des fils de Dieu.

 

Vie et liberté - sont les choses auxquelles nous aspirons tous, expose Benoît XVI. Mais qu'est ce que cela - où et comment trouvons-nous la "vie" ? Je pense que, spontanément, l'immense majorité des hommes a sur la vie, le même concept de vie du fils prodigue de l'Évangile. Il s'était fait donner sa part d'héritage, et maintenant se sentait libre, il voulait finalement vivre en n'ayant plus le poids des devoirs de la maison, il voulait seulement vivre, profiter de tout ce que  la vie peut offrir. En jouir pleinement - vivre, seulement vivre, profiter de l'abondance de la vie et ne rien perdre de ce que  la vie peut offrir de précieux. Mais à la fin, il se retrouva gardien de porcs et il en était carrément jaloux, tellement sa vie était devenue vide, dépourvue de sens. Sa liberté aussi se révélait vaine. N'est ce pas ce qui se passe aujourd'hui aussi?

 

Lorsque qu'on veut uniquement devenir le maître de sa vie, seulement profiter, toujours profiter, celle-ci devient toujours plus vide, plus pauvre ; et on finit parfois par se réfugier dans la drogue, cette grande illusion. En se posant la question, on doute et on dit: " à quoi bon vivre?"; ce n'est pas comme cela que nous trouvons la vie, explique Benoît XVI. Non, de cette manière nous ne trouvons pas la vie. La parole de Jésus, sur la vie en abondance se trouve dans le discours du bon Pasteur. C'est une parole qui se pose dans un double contexte. Au sujet du Pasteur, Jésus dit qu'il donne sa vie. "Personne ne m'enlève ma vie, mais c'est moi qui l'offre" (cfr Jn 10, 18). La vie on la trouve seulement en la donnant ; on ne la trouve pas en voulant s'en emparer. C'est cela que nous devons apprendre du Christ ; et c'est cela que nous enseigne le Saint Esprit, qui est un don pur, qui est Dieu, qui se donne. Plus on donne sa vie pour les autres, et pour le bien même, plus le fleuve de la vie coule abondamment.

 

En deuxième lieu, le Seigneur nous dit que la vie est née en suivant le Pasteur qui connaît les pâturages - lieux où jaillissent les sources de la vie. La vie, nous la trouvons dans la communion avec Celui qui est la vie en personne - dans la communion avec le Dieu vivant, une communion dans laquelle nous introduit le Saint Esprit, appelé dans l'hymne des Vêpres "fons vivus", source vivante. Le pâturage, où coulent les sources de la vie, est la parole de Dieu comme nous la trouvons dans les Écritures, dans la foi de l'Église. Le pâturage est Dieu lui même que, dans la communion de la foi, nous apprenons à reconnaître, grâce à la puissance du Saint Esprit.

 

Très chers amis, poursuit Benoît XVI, les Mouvements sont nés justement de la soif de la vie véritable ; ce sont des Mouvements pour la vie sous tous les aspects. Là où ne coule plus la vraie source de la vie, là où l'on s'approprie seulement la vie au lieu de la donner, là, la vie des autres est en danger; là on est disposé à exclure la vie sans défense qui n'est pas encore née, parce qu'elle semble amputer notre propre vie. Si nous voulons protéger la vie, alors nous devons surtout retrouver la source de la vie ; alors la vie elle même doit revenir dans toute sa beauté et sublimité ; alors, nous devons nous laisser vivifier par le Saint Esprit, source créatrice de la vie.

Le thème de la liberté n'a t'il pas déjà été abordé aujourd'hui ? Dans le départ du fils prodigue, les thèmes de la vie et de la liberté sont justement reliés. Le fils prodigue veut la vie, et pour cela il veut être totalement libre. Être libre signifie, dans cette vision, pouvoir faire tout ce qu'on veut ; ne devoir accepter aucun critère au delà et en dehors de moi-même. Suivre seulement mon désir et ma volonté. Qui vit ainsi, se heurtera bien vite avec quelqu'un d'autre qui veut vivre de cette même manière. La conséquence nécessaire de ce concept égoïste de liberté, est la violence, la destruction réciproque de la liberté et de la vie, souligne le pape Benoît XVI.

 

La Sainte Écriture par contre, relie le concept de liberté avec celui de filiation : Saint Paul dit: "Vous n'avez pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la peur ; mais vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba ! Père !" " (Rm 8, 15) . Qu'est ce que signifie cela ? interroge Benoît XVI. Saint Paul décrit le système social du monde ancien, dans lequel  existaient les esclaves, auxquels rien n'appartenait et donc ne pouvaient pas être intéressés à un bon déroulement des choses. Il y avait aussi les enfants qui étaient les héritiers et pour cela, ils se préoccupaient du maintien de la bonne administration de leur propriété ou du maintien de l'État. Puisqu'ils étaient libres, ils avaient aussi une responsabilité. En faisant abstraction de l'aspect sociologique de cette époque, le principe est toujours valable : liberté et  responsabilités vont ensemble. La vraie liberté se démontre dans la responsabilité, dans un mode d'agir qui prend sur soi la coresponsabilité pour le monde, pour soi même et pour les autres. Libre est le fils, auquel appartient quelque chose et donc il ne permet pas qu'elle soit détruite. Toutes les responsabilités mondaines, dont nous avons parlé, sont cependant des responsabilités partielles, pour un domaine déterminé, un État déterminé, etc.

 

L'Esprit Saint par contre, nous rend fils et filles de Dieu. Il nous implique dans la même responsabilité de Dieu dans son monde, et pour l'humanité tout entière. Il nous enseigne à regarder le monde, l'autre et nous mêmes avec les yeux de Dieu. Nous faisons le bien, pas en tant qu'esclaves qui ne sont pas libres de faire différemment, mais nous le faisons parce que nous portons personnellement la responsabilité pour le monde ; parce que nous aimons la vérité et le bien, parce que nous aimons Dieu lui même et donc ses créatures. Voici la véritable liberté, à laquelle le Saint Esprit veut nous conduire. Les Mouvements ecclésiaux veulent et doivent être des écoles de liberté, de cette liberté véritable, affirme Benoît XVI. C'est là que nous voulons apprendre cette véritable liberté, pas celle d'esclaves qui visent à couper pour soi même une part du gâteau de tous, même si ensuite cette part doit manquer à l'autre. Nous voulons la liberté vraie et grande, celle des héritiers,  la liberté des enfants de Dieu. Dans ce monde, plein de libertés fictives qui détruisent l'environnement et l'homme, nous devons, avec la force du Saint Esprit, apprendre ensemble la véritable liberté; construire des écoles de liberté ; montrer aux autres avec la vie que nous sommes libres et combien est beau d'être vraiment libre dans la véritable liberté des enfants de Dieu.
 

Ils étaient nombreux hier soir a être venus  fêter l'Esprit Saint, commémorer la venue de l'Esprit sur les apôtre le 50e jour après Pâques. Cinquante jours après sa Résurrection le Christ glorifié a répandu l'Esprit à profusion.

 

L'Esprit Saint, en donnant vie et liberté, donne aussi l'unité. Ce sont trois dons, inséparables entre eux. J'ai déjà beaucoup parlé aujourd'hui; permettez moi cependant de dire encore un mot sur l'unité. Pour la comprendre, une phrase qui, dans un premier temps, semble plus plutôt nous éloigner de la liberté, sera peut-être utile. À Nicodème qui, dans sa recherche de la vérité, vient de nuit poser ses questions à Jésus, Jésus dit : "l'Esprit souffle où il veut" (Gv 3, 8). Mais la volonté de l'Esprit n'est pas arbitraire. Elle est la volonté de la vérité et du bien. Donc il ne souffle pas n'importe où, en se tournant une fois par ici et une autrefois fois par là ; son souffle ne nous disperse pas mais il nous rassemble, parce que la vérité unit et l'amour unit. Le Saint Esprit est l'Esprit de Jésus Christ, l'Esprit qui unit le Père avec le Fils dans l'Amour qui, dans l'unique Dieu, donne et accueille, conclut Benoît XVI. Il nous unit tellement que saint Paul pouvait dire autrefois : "Vous êtes un dans le Christ Jésus" (Gal 3, 28). Le Saint Esprit, avec son souffle, nous pousse vers le Christ. Et le Saint Esprit oeuvre corporellement. Il n'oeuvre pas seulement subjectivement, mais "spirituellement".

 

Texte intégral: Homélie de Benoît XVI à la veillée de la Pentecôte, texte intégral

 

Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 04.06.2006 - BENOÎT XVI

 

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