Notre Dame du Laus : Homélie de Mgr
Georges Pontier |
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Le 04 mai 2008 -
(E.S.M.) -
Célébrations de la reconnaissance officielle du caractère surnaturel des
événements vécus par Benoîte Rencurel au 17ème siècle. Le message de
Marie sur la conversion des pécheurs et la Miséricorde de Dieu est une
invitation à accueillir l'Amour du Père, par Marie, comme Benoîte.
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Notre Dame du Laus
4 mai 2008 : Homélie de Mgr Georges Pontier
Trois siècles se sont écoulés depuis qu’ici Benoîte Rencurel a témoigné
pendant cinquante ans de ce que le Christ et Marie sa mère lui révélaient de
l’amour de Dieu pour les hommes, de sa miséricorde infinie, de son appel à
la conversion.
Ici, comme à Lourdes, comme à La Salette, comme à Fatima, nous voyons Marie
poursuivre sa mission de montrer son Fils, d’inviter à « faire tout ce qu’il
nous dira. »
Avec Marie, en pensant à Benoîte Rencurel nous pouvons chanter : « Il s’est
penché sur son humble servante. » Ce qui fait la grandeur de Benoîte ce ne
sont ni ses capacités intellectuelles, ni ses diplômes, ni sa fortune, ni
l’aura de son milieu social, c’est le fait qu’elle accepta d’être choisie
par le Seigneur pour que, par Marie, lui soit révélée la tendresse de Dieu
pour elle et pour l’humanité.
« La vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu,
et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Ainsi priait Jésus.
Le connaître, c’est l’aimer. C’est être conduit jusqu’au plus intime de son
être. C’est consentir à se recevoir de l’amour qu’il nous porte.
Ici, Benoite Rencurel a été guidée par le signe du parfum, des odeurs, vers
Marie tout d’abord, puis de manière plus unique, plus suave, plus
irrésistible vers la Croix d’Avançon, où le Christ crucifié et tout sanglant
lui apparaît, lui disant qu’il ne souffre plus ainsi, mais qu’il se montre
ainsi à elle pour lui faire voir ce qu’il a souffert pour les pécheurs et
l’amour qu’il a eu pour eux. Benoîte en sera bouleversée, éclairée. Sûrement
elle avait déjà entendu tout cela, comme nous d’ailleurs. Mais là il lui est
donné de consentir à ce mystère de l’amour infini, de l’amour sauveur. Il
lui est donné de percevoir le drame du péché qui abîme l’homme et défigure
l’humanité. Il lui est donné de réaliser que si le drame du péché est bien
là, la miséricorde de Dieu y est bien plus encore.
Elle se fera alors la messagère du pardon de Dieu. Elle invitera chacun et
de manière très personnalisée parfois, à la conversion, c'est-à-dire à
remettre de l’ordre et de la vérité dans sa vie, à donner la première place
à l’amour de Dieu, à emprunter le chemin de l’humilité, à vivre vraiment en
baptisé, marqué par l’huile sainte, cette huile qui marque nos vies de la
bonne odeur du Christ. Elle conduira ses contemporains à se mettre à genoux
pour recevoir le signe sacramentel du pardon et la force de l’Esprit pour
vivre en enfant de lumière. Dans sa chair, dans sa vie, elle mènera le
combat spirituel pour tenir dans l’espérance. Le Jour de la fête des Saints
Innocents, dans le sourire de l’adieu qu’elle leur fait, ceux qui
l’entouraient percevront que déjà elle souriait à ce Dieu et Père dont les
bras ouverts s’apprêtaient à se refermer sur elle pour l’éternité.
Mes amis, mes frères, laissons nous gagner par l’amour de Dieu pour nous.
Laissons nous toucher par le visage du Christ tout donné. Demandons pour
nous-mêmes et pour l’Église la grâce de l’humilité qui permet au Seigneur de
faire son œuvre en nous et de nous révéler les chemins de la mission et du
témoignage pour aujourd’hui. Amen
+ Mgr Georges PONTIER
Archevêque de Marseille
À ND du Laus (Hautes-Alpes), le 4 mai : un
événement
Une foule populaire, un événement surnaturel authentifié, un message pour
aujourd’hui :
Nous étions six mille (et un million de téléspectateurs) dans la prairie du
Laus, hier matin, sous un soleil de plomb : une foule où dominaient les gens
des Hautes-Alpes et les Provençaux venus en voisins. Foule populaire, loin
de l’image d’un catholicisme français embourgeoisé… Sur le podium-autel,
trente évêques et cardinaux, parmi lesquels l’ex-président de la CEF, Mgr
Ricard (Bordeaux), Mgr Riocreux (Pontoise), Mgr Rey (Toulon), Mgr de Monléon
(Meaux), et bien entendu l’évêque du lieu : Mgr di Falco (Gap) qui a
proclamé la reconnaissance du caractère surnaturel des apparitions de la
Vierge Marie au Laus. On notait aussi la présence du secrétaire général du
Vatican, Mgr Boccardo, et du nonce apostolique, Mgr Baldelli.
Les apparitions du Laus datent du XVIIe siècle : à partir de 1664, la Vierge
se manifeste à une bergère de seize ans nommée Benoîte Rencurel. Pendant 54
ans, cette solide paysanne de pays pauvre va mener une mission : accueillir
au Laus les innombrables pèlerins attirés par la rumeur des apparitions. Et
les aider à faire de leur passage une démarche de conversion, à renouer avec
la vie sacramentelle. L’évolution spirituelle de Benoîte, le calme et la
fermeté de son comportement (notamment dans sa résistance aux pressions
féroces des jansénistes), ont une valeur d’exemple pour aujourd’hui. Comme a
valeur d’exemple le goût de Benoîte pour la contemplation eucharistique.
Aujourd’hui, alors que l’adoration perpétuelle renaît à travers la France et
revitalise des paroisses, la proclamation de l’authenticité du Laus par Mgr
di Falco n’est pas un hasard.
Un débat public s’est tenu au Laus le soir du 3 mai,devant deux mille
personnes, sous le chapiteau dressé en contrebas du sanctuaire. Parmi les
intervenants, le philosophe Fabrice Hadjadj a développé une réflexion sur la
réconciliation. Je mettrai son texte en ligne prochainement.
(Patrice de Plunkett)
Regarder les vidéos : Le 4 mai, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri,
évêque du
diocèse de Gap et d’Embrun, a reconnu officiellement le caractère
surnaturel des apparitions de la Vierge à Benoîte Rencurel, au sanctuaire du
Laus (Hautes-Alpes).
"Je suis Dame Marie, la Mère
de Jésus…" :
►
Histoire et Messages.html
Sanctuaire Notre Dame du Laus
Apparitions de la Vierge
Marie au Laus (France) :
recits_des_apparitions_de_la_vierge_marie_au_laus_1664
Lire le
décret de reconnaissance
Sources : Diocèse du Gap
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 04.05.08 -
BRÈVES |