Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Quelques pensées d'Alexis II sur Benoît XVI

 

Rome, le 04 mars 2008 - Pour les quatre-vingts ans du Pape Benoît XVI, vous avez écrit, entre autres, ceci : « Ce qui rend votre position convaincante, c’est que, bien que théologien, vous n’êtes pas un pur spécialiste de la pensée théorique, vous êtes surtout un chrétien sincère et profondément dévot qui parlez du trop plein de votre cœur ( cf. Mt 12, 34) »

''Défendons ensemble les valeurs chrétiennes''

Quelques pensées d'Alexis II sur Benoît XVI

Alexis II, Alexeï Mikhaïlovitch Ridiger, né à Tallin, en Estonie, en 1929, est monté sur le trône patriarcal de Moscou, le 10 juin 1990, trois jours après son élection. L’Union Soviétique existait encore à l’époque et ce qui s’est passé par la suite, nous le savons tous. Mais le présent est en train de redonner à la Russie le sentiment de sa dignité et un rôle important à jouer dans la communauté internationale.
 
Extraits d'une interview du patriarche Alexis II par Giovanni Cubeddu et Fabio Polito

Qu’a signifié pour vous le récent texte du pape Benoît XVI sur le latin dans la liturgie. Votre Église a-t-elle elle aussi à affronter aujourd’hui des questions liturgiques délicates ?

Ensuite, avez-vous lu la Lettre récente du Pape aux catholiques chinois ? Pour les quatre-vingts ans du Pape, vous avez écrit, entre autres, ceci : « Ce qui rend votre position convaincante, c’est que, bien que théologien, vous n’êtes pas un pur spécialiste de la pensée théorique, vous êtes surtout un chrétien sincère et profondément dévot qui parlez du trop plein de votre cœur ( cf. Mt 12, 34) ». Sur quels points vous sentez vous le plus en accord avec Benoît XVI ? 

ALEXIS II : Je pense que la question de la langue liturgique et les relations entre les différentes composantes de l’Église catholique romaine sont des questions internes. Pour nous, qui sommes une Église pour laquelle la notion de tradition a une grande importance, l’effort pour trouver des formes efficaces d’harmonisation entre l’expérience pluriséculaire et les réalités et les exigences objectives d’aujourd’hui est quelque chose de très compréhensible et de familier. Je vois en cela l’un des aspects les plus valides de l’œuvre du pape actuel de Rome, Benoît XVI.

Le pape Benoît XVI a déclaré qu’il considère comme l’une de ses tâches de travailler à l’application encore incomplète des décisions du Concile Vatican II, sans suivre la logique de la “rupture” mais celle de la “continuité”. Que pensez-vous, depuis Moscou, de cette déclaration ?

 ALEXIS II : Il ne fait aucun doute que nous accueillons avec plaisir toute tentative de dépasser le plus possible les divisions. Ce qui concerne la nature de l’une ou l’autre division est ensuite une autre question. Chaque situation mérite une attention particulière et scrupuleuse. Et la compréhension des causes aide à trouver les solutions. Si l’on respecte et sauvegarde les différences, la recherche de ce qui unit, et non de ce qui divise, se révèle efficace dans la majorité des cas. Sans tomber dans un optimisme excessif, je voudrais dire que je vois précisément en cela une perspective particulière pour les relations entre orthodoxes et catholiques.

Sainteté, on a récemment publié en Italie différents livres qui parlent à nouveau du “mystère de Fatima”. Ce mystère, dans l’une de ses parties, concerne la foi chrétienne en Russie. Que pensez-vous de ces apparitions ?

Je dis tout de suite qu’il m’est difficile de porter un jugement sur ce point. Nous prêtons attention à tout ce qui s’est dit et se dit de la Russie en Occident, et plus encore dans un contexte de foi chrétienne. Il est cependant nécessaire de noter à ce sujet que beaucoup de réalités de la vie spirituelle des chrétiens occidentaux font partie seulement de leur expérience, laquelle présente de nettes différences avec la tradition orthodoxe. Nous respectons la dévotion qui existe dans l’Église catholique pour les apparitions de Fatima. Mais il nous est difficile, pour notre part, de donner un avis, quel qu’il soit, sur ce sujet. Il s’agit d’une expérience spirituelle particulière de l’Église catholique.

Sainteté, le Seigneur a demandé à ses disciples d’être une seule et même chose. Où en sommes-nous, selon vous, sur le chemin historique vers l’unité, après la nouvelle session du dialogue entre Église catholique et Orthodoxie qui s’est tenue à Ravenne ?

ALEXIS II : Il ne fait aucun doute que le commandement du Seigneur «que tous soient un» (Jn 17, 21) reste actuel pour nous aussi. Il ne faut cependant pas oublier que toutes les divisions dans le milieu ecclésial sont le fruit de la volonté humaine pécheresse, alors que l’unité est un don de l’Esprit Saint. Comme le montre l’expérience de la vie, le processus de reconstruction de l’unité demande beaucoup de temps et de sérieux efforts. Cela vaut aussi pour ceux qui partagent la même foi, comme c’est le cas de l’Église orthodoxe russe à l’étranger, qui est venue s’unir à nouveau à nous après quatre-vingts ans de séparation. Quant au cas auquel vous vous référiez, il s’agit d’une division millénaire…

Le témoignage vivant des Pères de l’Église unit Moscou et Rome. Dans quelle mesure et comment la Tradition, qui est dans le cœur de Moscou comme dans celui de Rome, peut-elle aujourd’hui rencontrer la modernité ?

ALEXIS II : Je suis profondément convaincu que la fidélité à l’antique tradition apostolique et à l’héritage patristique peut devenir le fondement de la collaboration entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe russe, dans leur témoignage des valeurs de l’Évangile face au monde contemporain. Qu’il s’agisse là d’une nécessité, c’est une évidence, dans la mesure où la culture du relativisme moral imposé à la société, la consommation, la tendance irrépressible au bien-être et aux plaisirs ne sont pas capables d’assouvir la soif spirituelle qui a toujours été présente en l’homme. Malheureusement, la recherche perverse de ce système de valeurs, considéré comme “avancé”, se manifeste de plus en plus souvent dans certaines confessions chrétiennes. C’est pourquoi les Églises orthodoxe et catholique qui ont des racines communes dans le christianisme apostolique devraient unir leurs forces en suivant sans compromis les commandements du Christ, au lieu de s’adapter continuellement au monde séculier qui ne cesse de changer.

Fabio Petito enseigne à l’Université du Sussex, Grande-Bretagne, et à l’Université de Naples “L’Orientale”
 

Sources: 30Jours

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 04.03.2008 - T/Œcuménique

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante