L'héritage de Jean-Paul II sur le mariage et la
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Rome, le 04 février 2008 - Jean-Paul II a été vraiment prophétique à cet
égard. Dans la Familiaris Consortio, il a écrit « Dieu est amour (1Jn
4,8) et vit en lui-même un mystère de communion personnelle d'amour »
(FC 11). Créés à l'image de ce Dieu Trine et Amour, nous sommes créés
avec la capacité et la responsabilité de cette communion d'amour.
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Jean-Paul II-
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L'héritage de Jean-Paul II sur le mariage et la famille
«L'amour ne s'apprend pas, et pourtant il n'existe rien au monde qu'un
jeune ait autant besoin d'apprendre » (Jean-Paul II - « Entrez dans
l'Espérance »). Le Pr. Cari A. Anderson, Chevalier suprême de la Fondation
des Chevaliers de Colomb, Vice-doyen de la section américaine de l'Institut
pontifical pour les Etudes sur le Mariage et la Famille fondé en 1981 par
Jean-Paul II, à Rome, est engagé de manière exemplaire, à en dispenser le
riche héritage.
Défendre la vérité intégrale de la famille, fondée sur le mariage entre un
homme et une femme, se présente aujourd'hui avec un caractère d'urgence
particulier. Un aspect singulier du ministère sacerdotal, avant même que
celui du
ministère pétrinien, de Karol Wojtyla a été de révéler le plan de Dieu sur
le mariage et la famille. Professeur, pouvez-vous définir les traits
essentiels de ce dessein?
Jean-Paul II a été vraiment prophétique à cet égard. Dans la
Familiaris Consortio, il a écrit « Dieu est amour (1Jn 4,8) et vit en lui-même un
mystère de communion personnelle d'amour » (FC 11). Créés à l'image de ce
Dieu Trine et Amour, nous sommes créés avec la capacité et la responsabilité
de cette communion d'amour. Jean-Paul II répétait souvent que toute personne
possède une vocation à l'amour et à la communion. Cette vocation à l'amour
est d'abord et avant tout vécue et enseignée en famille. Le chrétien sait
que tant le mariage que la famille reflètent, de manière humaine, la
communion d'amour entre le Père, le Fils et l'Esprit Saint. De cette
manière, la vocation à
l'amour et à la communion est inscrite dans le concret de l'existence
entière. On peut dire que, dans la réalisation de la vocation à l'amour,
cette communion personnelle qui est possible dans le mariage et dans la
famille, devient la mesure de tous les rapports humains. Jean-Paul II a
défendu l'intégrité morale du mariage, de la famille et de la procréation
humaine avec un grand courage et une grande charité. Dieu a envoyé Son Fils
non pour condamner mais pour sauver le monde, non pour nous priver du
bonheur mais pour que nous ayons la vie en plénitude. C'est pourquoi la vie
de famille que le Christ nous a enseignée est une manière de vivre qui donne
la vie et ne la prend pas. Cette manière de vivre a comme source le Christ
lui-même, sachant que sa façon d'aimer est sans condition et sans
limitation. C'est justement cela qui resplendit dans l'enseignement de
Jean-Paul II.
« L'héritage de Jean-Paul II sur le mariage et la famille: aimer
l'amour
humain» a constitué le thème du XXVe Congrès international de Institut
pontifical d'Etudes sur le mariage et la
famille. De quelle manière partagez-vous, en votre qualité de Vice-doyen de
la section américaine de l'Institut et de Chevalier suprême de la Fondation
des Chevaliers de Colomb, ce riche héritage?
«Aimer l'amour humain» est la manière la plus adaptée pour décrire
l'héritage de Jean-Paul II parce que, peut-être plus que tout autre, au
cours de ces dernières années, il a été réellement le champion de l'amour.
Il savait que, sans l'amour humain, la vie de l'homme est incompréhensible
et que toute personne possède une dignité si grande que la seule réponse
digne de l'homme est l'amour. J'ai eu l'honneur de rencontrer Jean-Paul II
pour la première fois en 1981. Ensuite de quoi, j'ai commencé à enseigner en
1983 près la section de Washington de l'Institut et, en 1988, j'ai été nommé
Vice-doyen. L'Institut s'est dédié à la compréhension et à la transmission
de la vision chrétienne de l'homme à la lumière de la révélation du Christ,
de l'amour de Dieu dans le contexte du mariage et de la famille. Nos
diplômés, appelés à revêtir un rôle significatif dans la pastorale
diocésaine et paroissiale, outre que dans les milieux du droit et de la
médecine, aident à guider la formation et l'éducation des prêtres.
L'enseignement de Jean-Paul II, dans ce contexte, est si profond et complexe
que, pour lui faire honneur, des années d'études théologiques et pastorales
seront nécessaires. Au sein des «Chevaliers de Colomb», organisation qui
compte plus d'un million sept-cent-mille membres, nous avons une approche
plus directe. Nous cherchons de rendre les familles et les communautés
catholiques plus fortes au travers des œuvres de charité, d'unité et de
fraternité. Nous considérons l'héritage pastoral de Jean-Paul II relatif au
mariage et à la famille comme une clef prophétique pour l'avenir des
communautés catholiques. Nous sommes profondément touchés par son message
concernant la nouvelle évangélisation au sein duquel le rôle de la famille
et des laïcs est central pour le bien-être de l'Eglise. Jean-Paul II
demeurera encore longtemps un père et un guide spirituel.
« Si l'on aime l'amour humain - écrit Jean-Paul II dans «
Entrez dans l'Espérance » - nait également le besoin impérieux
d'engager toutes ses forces en faveur du «bel amour». Quelle a été - et
continue à être au quotidien - votre expérience du "bel amour"?
Si chaque personne a en soi une vocation à l'amour, cela veut dire que cet
amour est inséparable de la dignité de toute personne et donc que l'unique
amour digne de la personne humaine est l'amour véritable. Nous tous, nous
savons au plus profond de notre cœur que cela est vrai parce que nous
recherchons tous le véritable amour ou, comme le dit Jean-Paul II, le "bel
amour". Ce dernier est l'amour à propos duquel écrit saint Paul: « il couvre
tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L'amour n'aura jamais
de fin » (1 Co 13, 7-8). Nous savons que la source de cet amour peut se
trouver seulement en Jésus Christ. Nous pouvons cependant vivre le "bel
amour" réfléchi dans l'expérience du mariage et de la famille et cela a été mon expérience du "bel
amour" - tout d'abord au sein de la famille où je suis né, et puis dans la
famille où sont nés mes enfants. Peut-être parce que ce "bel amour" nous est
révélé tout d'abord dans la famille, écrit saint Paul, pour la plus grande
gloire du « Père duquel provient toute paternité dans les cieux et sur la
terre » (Ep 3, 14).
Le 28 juin 2005, vous avez participé, vous aussi, en compagnie de votre
épouse Dorian, à la Cérémonie marquant le début de la Cause de Béatification
du Serviteur de Dieu Jean-Paul II. Vous avez eu également la possibilité
d'être reçu plusieurs fois en audience privée. Quels sont les souvenirs les
plus significatifs de ces rencontres?
Dorian et moi, nous sommes arrivés très tôt Place Saint-Pierre pour la Messe
des obsèques de Jean-Paul II. Nous avons vu les belles banderoles qui le
proclamait « Saint tout de suite », et depuis ce jour-là, nous avons fait
nôtre cette prière. Pour ce motif, nous nous devions d'être présents à la
cérémonie d'ouverture de la Cause de Béatification et de Canonisation de
Jean-Paul II. Les rencontres privées avec lui ont toujours été marquées par
son profond intérêt pour ce qui se passait dans le monde. Il voulait être
mis au courant des dernières nouveautés, il désirait savoir ce qui pouvait
être fait pour aider éventuellement quelqu'un et surtout, sur ce qu'il
pouvait faire lui, en tant que Pape. Nos conversations comprenaient toujours des questions relatives aux personnes qu'il
connaissait. Il s'intéressait à leur santé et à celle de leur famille, à
leur travail... Il était Pasteur de l'Eglise universelle mais également de
chaque personne et de chaque famille. Une audience tout à fait spéciale a
été celle au sein de laquelle il a béni le cadre de la
Divine Miséricorde
que nous avons alors utilisé pour un pèlerinage de tous les Chevaliers de
Colomb. Il avait à cœur la diffusion de cette dévotion et nous voulions être
plus unis à lui au travers de la prière. Au cours de l'une des dernières
audiences, le Saint-Père avait de grande difficultés à parler et nous avons
parlé surtout nous. Nous nous sommes salués et nous avons reçu sa
bénédiction. Sur le seuil de la porte de son studio, je me suis retourné
pour le saluer de nouveau avec la main, pour la dernière fois et lui, assis,
répétait le signe de la croix.
Nous sommes désormais proches de Noël. « Si le Christ révèle pleinement
l'homme à l'homme - écrit Jean-Paul II dans sa «
Lettre aux familles » -il le
fait commencer dans la famille au sein de laquelle il a choisi de naître et
de grandir». Professeur, je souhaiterais conclure en vous demandant comment
vous fêtez Noël et en vous demandant de formuler des vœux pour nos lecteurs.
Noël est sans aucun doute un temps destiné à la maison et à la famille.
Quand nous habitions dans la zone de Washington DC, nous faisions, avec nos
enfants, un « mini-pèlerinage » à la Basilique du Sanctuaire national de
l'Immaculée Conception pour la Messe de minuit. Nous aimons « remplir » notre
maison avec Noël. Nous la décorons avec des crèches trouvées lors de voyages
dans différents pays: Italie, Irlande, Canada, France, Mexique, Zaïre et
Pologne, d'où provient la dernière.
Nous décorons notre arbre de Noël avec des ornements trouvés eux aussi au
cours de nos voyages et nous écoutons de la musique de Noël, en particulier
des chants traditionnels provenant du monde entier. Noël est également un
temps propice à l'hospitalité et nous ajoutons une assiette à table pour
ceux qui n'ont pas leur famille à proximité. En ce qui concerne les vœux de
Noël, je voudrais rappeler les paroles de Jean-Paul II que j'ai partagées,
voici quelques années, avec mes frères Chevaliers de Colomb: «A utour du lieu
où Dieu s'est fait homme, faisons un cercle avec une immense couronne de
cœurs! Mettons-nous en cercle, comme une cour, au-dessus de cette Vierge qui
Lui a donné la vie humaine dans la nuit de la naissance de Dieu! Formons une
cour autour de la Sainte Famille! ».
Domitia Carainazza
Avec la collaboration de
Fr. Christopher Gaffrey
LA FONDATION DES CHEVALIERS DE COLOMB
Les «Chevaliers de Colomb» constituent une société de secours mutuelle, une
confraternité d'hommes catholiques constituée le 29 mars 1882 afin de prêter
assistance financière à ses membres et à leurs familles. Le secours et
l'assistance sont offerts aux malades, aux handicapés et aux personnes dans
le besoin ainsi qu'à leurs familles. La fraternité sociale et intellectuelle
est promue entre les membres et leurs familles au travers de l'éducation, de
la charité, de la religion, des services sociaux publics et du soutien
spirituel et matériel aux forces armées au cours des conflits. L'histoire de
l'Ordre montre combien la vision du fondateur, le RP Michael J. McGivney, a
porté à la réalisation de la société catholique de secours mutuel la plus
diffusée de par le monde.
L'Ordre a aidé les familles à obtenir la sécurité
et la stabilité économique au travers de l'assurance vie, des pensions à vie
et des assurances sanitaires à long terme, dédiant du temps et de l'énergie
au service de la communauté. «Le fort bras droit de l'Eglise», ainsi qu'est
appelé l'Ordre, a reçu les éloges des Papes, des Présidents et des Chefs d'Etat
pour le soutien qu'il apporte à l'Eglise, mais aussi pour ses programmes
d'évangélisation et d'éducation catholique, d'assistance civique et d'aide
aux personnes dans le besoin. Actuellement, on compte plus de 12.000
«conseils» répartis entre les Etats-Unis, le Canada, les Philippines, le
Mexique, la République Dominicaine, Porto Rico, Panama, les Bahamas, les
Iles Vierges, le Guatemala, Guam et Saipan.
Sources: Totus Tuus
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 04.02.2008 - Jean-Paul II |