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Les Dix Commandements rappelle Benoît XVI ont toujours une valeur prioritaire

 

Rome, le 02 août 2007 - (E.S.M.) - Benoît XVI indique que l'Église est toujours vivante et avec les prêtres qui désirent réellement annoncer le Royaume de Dieu, elle grandit et résiste à ces difficultés, que nous voyons dans notre situation culturelle d'aujourd'hui.

Le Décalogue  -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Les Dix Commandements rappelle Benoît XVI ont toujours une valeur prioritaire

Votre Sainteté, mon nom est dom Claudio, je voulais vous poser une question à propos de la formation de la conscience, en particulier à propos des jeunes générations, car aujourd'hui, former une conscience cohérente, une conscience droite, semble toujours plus difficile. On confond le bien et le mal avec le fait de se sentir bien et de se sentir mal, l'aspect le plus chargé d'émotion. C'est pourquoi je voulais recevoir quelques conseils de votre part. Merci...

Réponse du pape Benoît XVI : Excellence, chers frères, je voudrais tout d'abord vous exprimer ma joie et ma gratitude pour cette belle rencontre. Je remercie les deux Évêques, Mgr Andrich et Mgr Mazzocato, pour cette invitation. J'exprime mes remerciements sincères à vous tous qui êtes venus si nombreux en ce temps de vacances. Il est encourageant de voir une église remplie de prêtres, car l'on constate la présence des prêtres.

L'Église vit, même si les problèmes se multiplient à notre époque, et précisément dans notre Occident. L'Église est toujours vivante et avec les prêtres qui désirent réellement annoncer le Royaume de Dieu, elle grandit et résiste à ces difficultés, que nous voyons dans notre situation culturelle d'aujourd'hui. En fait, cette première question reflète un peu le problème de la situation culturelle en Occident, car le concept de conscience s'est profondément transformé au cours des deux derniers siècles.

Aujourd'hui, prévaut l'idée que seul ce qui est quantifiable est rationnel, fait partie de la raison. Les autres choses, c'est-à-dire les matières de la religion et de la morale, n'auraient pas de rapport avec la raison commune, car elles ne sont pas vérifiables, ou, comme on dit, pas falsifiables lors de l'expérimentation. Dans cette situation, où morale et religion sont presque expulsées par la raison, l'unique critère ultime de la moralité ainsi que de la religion est le sujet, la conscience subjective qui ne connaît pas d'autres instances. En fin de compte, seul le sujet, avec son sentiment, ses expériences, d'éventuels critères qu'il a trouvés, décide. Mais ce faisant, le sujet devient une réalité isolée, et c'est ainsi que changent, comme vous l'avez dit, jour après jour, les paramètres.

Dans la tradition chrétienne, "conscience" signifie conscience: c'est-à-dire que nous, que notre être est ouvert, il peut écouter la voix de l'être lui-même, la voix de Dieu. La voix des grandes valeurs est donc inscrite dans notre être et la grandeur de l'homme est précisément qu'il n'est pas fermé sur lui, il n'est pas réduit aux choses matérielles, quantifiables, mais il possède une ouverture intérieure aux choses essentielles, la possibilité d'une écoute. Dans la profondeur de notre être, nous pouvons écouter non seulement les besoins du moment, non seulement les choses matérielles, mais écouter la voix du Créateur lui-même et connaître ainsi ce qui est bien et ce qui est mal. Mais naturellement, cette capacité d'écoute doit être éduquée et développée. Tel est précisément l'engagement de l'annonce que nous faisons dans l'Église: développer cette très haute capacité donnée par Dieu à l'homme d'écouter la voix de la vérité et donc la voix des valeurs.

Je dirais donc, qu'un premier pas est de rendre les personnes conscientes que notre nature porte en elle un message moral, un message divin, qui doit être déchiffré et que nous pouvons peu à peu mieux connaître, écouter, si notre écoute intérieure est ouverte et développée. A présent, la question concrète est de savoir comment effectuer cette éducation à l'écoute, comment rendre l'homme capable de cela, malgré toute cette surdité moderne, comment faire en sorte que cette écoute soit rétablie, qu'elle soit réellement un événement, l'Effatà du Baptême, l'ouverture des sens intérieurs.

En voyant la situation dans laquelle nous nous trouvons, je proposerais une combinaison entre une voie laïque et une voie religieuse, la voie de la foi. Aujourd'hui, fait remarquer le pape Benoît XVI, nous voyons tous que l'homme pourrait détruire le fondement de son existence, sa terre, et nous ne pouvons donc plus simplement faire avec notre terre, avec la réalité qui nous a été confiée, ce que nous voulons et ce qui nous apparaît utile et prometteur sur le moment, mais nous devons respecter les lois intérieures de la création, de cette terre, apprendre ces lois et obéir également à ces lois, si nous voulons survivre. Cette obéissance à la voix de la terre, de l'être, est donc plus importante pour notre bonheur futur que les voix du moment, les désirs du moment. Il s'agit, en somme, d'un premier critère à apprendre: que l'être lui-même, notre terre, parle avec nous et que nous devons écouter si nous voulons survivre et déchiffrer ce message de la terre. Et si nous devons être obéissants à la voix de la terre, cela vaut encore davantage pour la voix de la vie humaine. Nous devons non seulement prendre soin de la terre, mais nous devons respecter l'autre, les autres. Que ce soit l'autre dans sa singularité comme personne, comme mon prochain, ou les autres comme communauté qui vit dans le monde et qui désire vivre ensemble. Et nous voyons que ce n'est que dans le respect absolu de cette créature de Dieu, de cette image de Dieu qui est l'homme, que ce n'est que dans le respect d'une vie vécue ensemble sur la terre, que nous pouvons aller de l'avant.

Et nous arrivons ici au fait que nous avons besoin des grandes expériences morales de l'humanité, qui sont des expériences nées de la rencontre avec l'autre, avec la communauté; l'expérience que la liberté humaine est toujours une liberté partagée et qu'elle ne peut fonctionner que si nous partageons nos libertés dans le respect des valeurs qui nous sont communes à tous. Il me semble que, grâce à ces pas, il est possible de faire voir la nécessité d'obéir à la voix de l'être, d'obéir à la dignité de l'autre, d'obéir à la nécessité de vivre ensemble nos libertés comme une liberté, et pour tout cela connaître la valeur qui existe dans le fait de permettre une digne communion de vie entre les hommes. Nous arrivons ainsi, comme je l'ai déjà dit, aux grandes expériences de l'humanité, dans lesquelles s'exprime la voix de l'être, et surtout aux expériences de ce grand pèlerinage historique du peuple de Dieu, commencé avec Abraham, dans lequel nous trouvons non seulement les expériences humaines fondamentales, mais où nous pouvons, grâce à ces expériences, entendre la voix du Créateur lui-même, qui nous aime et qui nous a parlé.

Ici, dans ce contexte, en respectant les expériences humaines qui nous indiquent le chemin d'aujourd'hui et de demain, il me semble que les Dix Commandements ont toujours une valeur prioritaire, dans laquelle nous voyons les indicateurs fondamentaux du chemin. Les Dix Commandements relus, revécus à la lumière du Christ, à la lumière de la vie de l'Église et de ses expériences, indiquent plusieurs valeurs fondamentales et essentielles: le quatrième et le sixième commandement indiquent ensemble l'importance de notre corps, de respecter les lois du corps, de la sexualité et de l'amour, la valeur de l'amour fidèle, la famille; le cinquième commandement indique la valeur de la vie et également la valeur de la vie commune; le septième commandement indique la valeur du partage des biens de la terre et la juste division de ces biens, l'administration de la création de Dieu; le huitième commandement indique la grande valeur de la vérité.

Donc, si dans le quatrième, le cinquième et le sixième commandement, nous avons l'amour pour le prochain, dans le septième, nous avons la vérité. Tout cela ne peut fonctionner sans la communion avec Dieu, sans le respect de Dieu et sans la présence de Dieu dans le monde. Un monde sans Dieu devient dans tous les cas le monde de l'arbitraire et de l'égoïsme. Ce n'est que si Dieu apparaît qu'il y a de la lumière, de l'espérance. Notre vie possède un sens que nous ne devons pas créer nous-mêmes, mais qui nous précède, qui nous conduit.

En ce sens, je dirais donc de prendre ensemble les voies évidentes que la conscience laïque peut facilement entrevoir aujourd'hui aussi, et de chercher ainsi à guider vers les voix plus profondes, vers la véritable voix de la conscience, qui se communique à travers la grande tradition de la prière, de la vie morale de l'Église.

Ainsi, à travers un chemin d'éducation patiente, nous pouvons, je pense, apprendre tous à vivre et à trouver la vraie vie.

Synthèse de la réponse 1 : La crise de sens parmi les jeunes Benoît XVI
Texte intégral
Italien

Rencontre du saint Père avec le clergé : Réponse à 10 questions   C'est ici
Les photos des vacances C'est ici
 

Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 02.08.2007 - BENOÎT XVI - Table

 

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