Israël : les chrétiens de Biram
espèrent recevoir l'appui de Benoît XVI lors de sa visite en mai
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Le 02 mai 2009 -
(E.S.M.)
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A la veille de la visite du pape Benoît XVI en Terre Sainte, les chrétines
de Biram se sont
adressés au nonce apostolique à Jérusalem, Mgr Antonio Franco. "Le pape doit
dire la vérité", affirme Edmond Rawis, un paroissien de Biram âgé de 79 ans,
en pointant vers ce qui fut une fois sa maison. Les villageois assurent
avoir écrit au nonce afin que le pape connaisse leur situation.
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Israël : les chrétiens de Biram espèrent recevoir l'appui de Benoît XVI lors de sa
visite en mai
Le 02 mai 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Les chrétiens expulsés en 1948 de la localité de Biram espèrent recevoir
l'appui du pape lors de sa visite en mai. Situé au nord de la Galilée, non
loin de la frontière libanaise, Biram est une localité maronite qui a été
démolie de la même façon que son "jumeau", le village grec-catholique
melkite d’Ikrit. Détruits par l'armée israélienne alors que la guerre était
terminée, les villages chrétiens d’Ikrit et de Biram ne peuvent ni récupérer
leurs terres ni reconstruire leurs maisons dynamitées.
L’armée israélienne leur avait annoncé une "évacuation temporaire"
de 15 jours en 1948, et les survivants de Biram et d’Ikrit attendent
toujours, malgré leurs multiples recours devant la Cour suprême israélienne.
Cette dernière avait été d'accord de les laisser rentrer chez eux… dès 1952.
En 1953, l'aviation israélienne a bombardé le village, afin que les
habitants ne puissent y retourner.
Les autorités israéliennes refusent le retour des villageois, sous prétexte
d'arguments de sécurité. Elles craignent surtout de créer un précédent, plus
de 400 villages palestiniens ayant été effacés de la carte après
l'indépendance d'Israël dans le cadre d'une politique d'épuration ethnique,
rappellent les chrétiens locaux.
En attendant, les habitants dispersés de ces villages rasés au sol
(à
l'exception de l'église et du cimetière) s'y rendent régulièrement pour y
célébrer les fêtes de Pâques, pour des mariages ou des enterrements. Mais
ils ne peuvent reconstruire leurs demeures détruites ni récupérer leurs
terres. Les habitants de Biram et leurs descendants sont aujourd'hui quelque
3'000.
A la veille de la visite du pape Benoît XVI en Terre Sainte, ils se sont
adressés au nonce apostolique à Jérusalem, Mgr Antonio Franco. "Le pape doit
dire la vérité", affirme Edmond Rawis, un paroissien de Biram âgé de 79 ans,
en pointant vers ce qui fut une fois sa maison. Les villageois assurent
avoir écrit au nonce afin que le pape connaisse leur situation.
Biram a été rebaptisé Baram, les ruines de sa synagogue du IIIe siècle
restaurées, et la zone transformée en parc national! A l'entrée du parc, un
panneau donne des informations sur la synagogue mais ne fait aucune mention
de l'existence d'un village chrétien ou de l'histoire moderne de cette zone.
Par deux fois, en 1951 et en 1952, la Cour Suprême autorise les habitants de
Biram à rentrer. En vain. Les injonctions de la Cour Suprême n’y font rien:
les 16 et 17 septembre 1953, le village est dynamité puis bombardé par
l’aviation israélienne. Entre-temps, les terres ont été transférées au
Ministère du Développement d’Israël. Elles sont actuellement cultivées, mais
pas par leurs propriétaires légitimes. En Israël, les prétextes de sécurité
sont souvent invoqués pour confisquer les terres arabes, aujourd’hui encore.
A l’époque, la spoliation des terres des "absents" fut d’autant plus facile
que les citoyens arabes d’Israël étaient soumis à un régime militaire
d’exception draconien, qui ne fut levé qu’en 1966.
Le Saint-Père en
Terre Sainte, programme du voyage
Sources : radiovm
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.05.09 -
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