Irréductible opposition au pape Benoît XVI |
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Le 02 avril 2009 -
(E.S.M.)
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L’invraisemblable lynchage médiatique subi par le pape Benoît XVI et l’Église
catholique ces dernières semaines a atteint une dimension encore jamais vue
jusque-là, comme si la raison s’était volatilisée et avait laissé place aux
seules passions pour discréditer et abattre un homme qui dérange.
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Le pape Benoît XVI
Irréductible opposition au pape Benoît XVI
Le 02 avril 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Il y a d’abord eu la levée des excommunications des quatre évêques de la
Fraternité Saint-Pie X au moment même où étaient révélés les propos
négationnistes de l’un d’eux et, aussitôt, Benoît XVI fut accusé de
complaisance envers les « intégristes », voire envers le négationnisme. Puis
survint le drame affreux de Recife et le ton est monté d’un cran contre
l’Église accusée de pharisaïsme, de manque de compassion et ainsi de
trahison du message évangélique. Enfin, l’acharnement a atteint son
paroxysme avec les propos du pape sur le sida et le préservatif.
Lorsque nos moutons médiatiques ânonnent que le « pape pose un problème »,
ils feraient mieux de s’examiner eux-mêmes, car, ou incompétence ou
malhonnêteté, ils se sont précipités sur un événement ou un mot sans jamais
chercher à comprendre. Il fallait une bonne dose de mauvaise foi ou de
bêtise pour croire que Benoît XVI aurait eu une quelconque indulgence à
l’égard du négationnisme, qu’il aurait sacrifié les acquis du dialogue
judéo-chrétien ou qu’un tel geste signifiât la remise en cause du Concile
Vatican II. Il ne fallait rien connaître à l’affaire de Recife et au
contexte brésilien pour accuser l’Église de manquer de compassion, quand on
sait les efforts et la présence du P. Rodrigues, curé d’Alagoinha, auprès de
la famille de la victime. Quant à la phrase de Benoît XVI sur le préservatif
et le sida, il ne s’agit nullement d’une « maladresse », comme le répètent à
satiété les imbéciles, mais d’une vérité que refusent obstinément d’admettre
ceux pour lesquels la sacro-sainte licence sexuelle est un tabou
intouchable.
Certes, on peut toujours critiquer des imperfections dans la « communication
» de l’Église, certes, dans l’affaire du préservatif, on ne peut nier la
manipulation, exercice classique de désinformation, où quelques mots, livrés
en pâture au public, sont sortis de leur contexte pour permettre de crier au
fou : il n’empêche que cela ne suffit pas à expliquer la hargne du monde
intello-médiatique contre un seul homme et toute l’institution qu’il
représente. Si les attaques ont atteint une telle violence, c’est parce que
l’Église s’oppose, quasiment seule, avec un discours fort et cohérent, à la
« culture de mort » qui cherche à étendre partout son hégémonie tyrannique.
Ce n’est pas un hasard si l’avortement et le préservatif ont été au départ
des dernières campagnes médiatiques. Le discours de l’Église pour la vie,
pour la famille, pour l’amour vrai, sa compassion pour les plus faibles et
les plus pauvres, chacun sent bien qu’il est exigeant mais accessible à
toute âme de bonne volonté et qu’il est seul capable de sauver l’homme de
lui-même et de la dérive relativiste mortifère de nos sociétés. La violence
du monde politico-médiatique est donc une réaction de peur : peur de voir
finir par s’imposer une vérité que l’on refuse et que l’on cache. Même si le
pape n’avait pas évoqué le préservatif, le seul fait d’affirmer que la
multiplication des « partenaires » – hétéro ou homosexuels – contribue plus
que tout à étendre la pandémie du sida est déjà un scandale dans les médias,
comme tout propos qui heurte le dogme intangible qui veut qu’on ne remette
pas en cause la conception hédoniste – égoïste – et matérialiste de la vie
humaine : le « bien » qui prime tout est la « liberté » individuelle de
l’adulte de suivre son bon plaisir, le bien d’un tiers – enfant, société et
bien commun – ne pouvant l’entraver.
Nos benêts parisiens pensent que le monde entier nous envie cette conception
de la vie qu’ils assimilent à la « liberté ». En réalité, s’ils n’étaient
pas aveuglés par leur nombrilisme, les deux affaires de Recife et du
préservatif en Afrique auraient pu leur ouvrir les yeux et leur montrer
combien les Sud-Américains et les Africains rejettent ce modèle « occidental
» qui conduit à la mort, au lent suicide d’une civilisation – qui, de ce
point de vue-là, n’a plus rien de judéo-chrétien. Une société qui a
complètement perdu la tête au point de ne plus reconnaître de nature humaine
(et donc de loi naturelle), de ne plus faire de différence
entre l’homme et la femme, le père et la mère (cf. le projet de loi sur le
statut de « beau-parent »), qui s’acharne à détruire la famille
stable, seule cellule où puisse s’épanouir un petit d’homme, qui se méprise
soi-même au point de cracher sur son histoire, de renier sa propre identité
et d’abandonner sa souveraineté politique, est condamnée à mort. À ce stade
de déliquescence intellectuelle, spirituelle et morale, ce n’est plus de
réformes dont nous avons besoin, mais d’une profonde révolution mentale –
une conversion – qui nous ouvre les yeux sur l’abîme où nous sommes tombés.
La virulence qui se manifeste contre le pape Benoît XVI et l’Église n’est pas prête de
s’éteindre, car elle manifeste l’opposition irréductible entre
l’anthropologie chrétienne et celle de l’idéologie dominante qui tend de
plus en plus à ramener l’homme au rang de l’animal.
Christophe Geffroy
Sources : lanef
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.04.09 -
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