Le cardinal Schwery et sa relation
surnaturelle de l’élection de Benoît XVI |
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Le 02 avril 2009 -
(E.S.M.)
- Loin de toute polémique, l’ouvrage du cardinal Schwery, qui traite du
fonctionnement de l’Église et de sa mission, montre comment celle-ci est
dans le monde sans être du monde. Sa relation surnaturelle de l’élection de
Benoît XVI en est une illustration éclairante.
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Pour le cardinal
Schwery, le conclave de2005 fut « une expérience sacrée »
Le cardinal Schwery et sa relation
surnaturelle de l’élection de Benoît XVI
L’Église dans le monde
Le 02 avril 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Loin de toute polémique, l’ouvrage du cardinal Schwery, qui traite du
fonctionnement de l’Église et de sa mission, montre comment celle-ci est
dans le monde sans être du monde. Sa relation surnaturelle de l’élection de
Benoît XVI en est une illustration éclairante.
La Suisse, à cause de son histoire, a eu peu de cardinaux. Parmi ceux-ci, il
y a eu deux des théologiens les plus importants du XXe siècle
(Charles Journet et Hans Urs von Balthasar, nommé par
Jean-Paul II mais décédé avant le consistoire qui devait le créer cardinal).
Mgr Henri Schwery, qui fut évêque de Sion de 1977 à 1995, a été créé
cardinal en 1991.
Il publie sur l’Église un ouvrage atypique, qui n’est ni un traité de
théologie ni un livre d’histoire. C’est une présentation à la fois du
fonctionnement de l’Église et de sa mission, en trois parties : le
Saint-Siège, l’Église universelle et « l’Église pour le monde ».
L’auteur mêle explications et descriptions, passant dans une même page de
l’information factuelle à la signification spirituelle.
Dans un langage simple, avec un bon sens qui caractérise souvent les
Suisses, le cardinal Schwery explique le fonctionnement du Saint-Siège et le
ministère du pape, l’organisation de la Curie, la mission des cardinaux et
des évêques. La caractéristique de l’Église, en tant qu’organisation, est
d’avoir un fondement non humain. « Quelle que soit la réputation
d’excellence que l’opinion publique fait au système démocratique, écrit le
cardinal, il faut savoir et accepter que l’Église, ce don de Dieu fait aux
hommes par Jésus-Christ, n’est pas une démocratie. La “base” – si chère aux
démocrates contemporains – revendique légitimement le pouvoir souverain dans
les démocraties. Le pouvoir souverain à “la Tête” de l’Église ne saurait
être la base populaire, mais bel et bien le Christ Jésus, que nous n’avons
pas choisi et qui nous a choisis. »
Le conclave de 2005
Au fil des chapitres, l’auteur livre également certains souvenirs
personnels. Parmi ces derniers, on relèvera les pages relatives au voyage de
Jean-Paul II en Suisse, en juin 1984. Par différentes anecdotes, on y voit
combien la prière était au centre de la vie du pape, dès que les
circonstances le permettaient. Une vingtaine de pages sont consacrées au
conclave qui a élu Benoît XVI en avril 2005. Le cardinal Schwery ne trahit
aucun des secrets du conclave. Une révélation du nombre des voix obtenues
aux scrutins successifs serait quasiment impossible pour des raisons
pratiques. En revanche, il montre bien l’importance qu’a eue le pré-conclave
qui a duré quinze jours. Des « assemblées générales » avaient lieu tous les
jours, elles réunissaient les cardinaux qui prendraient part à l’élection du
pape et les cardinaux de plus de 80 ans qui ne pourraient pas voter. Le
cardinal Schwery décrit l’atmosphère spirituelle qui a régné dans ces
semaines : « Nous n’étions pas encore en“conclave”. Nous avions pourtant
déjà l’impression d’être non pas séparés du monde, mais isolés de son
tumulte. Nous décidâmes à l’unanimité de nous tenir à distance des médias
qui épiaient, trahissaient souvent, et ne voulaient - ou ne pouvaient - pas
admettre qu’une élection ne se fasse pas selon les schémas des pratiques
humaines. » Le conclave qui a duré du lundi 18 avril, à 17 heures, au mardi
19, avant 18 heures, a connu quatre scrutins. Ces vingt-quatre heures ont
été dans la continuité des deux semaines précédentes, mais contenaient,
écrit le cardinal, « tous les signes d’une expérience sacrée ».
Une élection humainement inexplicable
Il dit aussi : « Mes lecteurs sont-ils disposés à me croire ? Il n’y a pas
eu de portrait-robot du futur pape, pas de candidat, pas de liste de
papables, pas de factions. Je n’ai jamais vu (ni avant ni
durant le conclave) de groupes séparés qu’on aurait pu qualifier
(par exemple, par régions géographiques, ou linguistiques, par tendances
théologiques ou pastorales). »
Le tableau pourrait paraître trop parfait. Il y a bien eu, comme aux
conclaves précédents, des conversations, des supputations, des candidatures
plus ou moins avouées ou souhaitées. Mais, très certainement aussi, il n’y a
pas eu, comme ce fut le cas à certaines époques, de marchandages ou de
négociations. On pourra conclure avec le cardinal Schwery : « Comment
peut-on élire un pape sans cabale préalable, sans faction, sans candidats,
en un temps record ? (…) Qu’on ne me demande pas d’expliquer l’inexplicable
! Humainement parlant, c’ est hautement improbable qu’un pape puisse être
élu en moins de vingt-quatre heures dans les conditions d’un conclave. »
Cardinal Henri Schwery, L’Église dans le monde. Institution,
Conclave, Mystère, éditions Saint-Augustin, 300 p., 25 €.
Yves Chiron
Source : Extrait du N° 1442 de L'homme nouveau
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Sources : hommenouveau
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.04.09 -
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