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Benoît XVI dirige l’Eglise Universelle, devenue une question «
universelle »
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ROME, Vendredi 1er septembre 2006. LES PAROLES DE LA DOCTRINE par
l’abbé Nicola Bux et l’abbé Salvatore Vitiello. Nous vivons une
nouvelle grande saison de pensée pour toute l’Eglise, inaugurée par
le Pape Benoît XVI.
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VATICAN LES
PAROLES DE LA DOCTRINE par l’abbé Nicola Bux et l’abbé Salvatore Vitiello
" La Foi et la Raison" : le doute qui paralyse
Rome - L’élection du Cardinal Ratzinger comme Souverain
Pontife, a parmi les nombreux effets produits, l’effet spécifique du point
de vue culturel, en particulier à propos du dialogue entre catholiques et
laïcs non croyants. L’intérêt que le Cardinal théologien nourrissait
personnellement (parfois de manière marginale, en raison de l’isolement
intellectuel de positions déterminées) en vue d’une discussion profonde avec
les non croyants animés d’une volonté sincère de recherche et de
collaboration, est, à présent que Benoît XVI dirige l’Eglise Universelle,
devenu une question « universelle ».
Il n’est plus possible de rester prisonniers des
dialectiques infinies inter ecclésiales, sans respirer avec les vastes
poumons du dialogue avec la modernité et avec ces non croyants qui
manifestent un intérêt toujours plus grand pour les questions religieuses,
comprises comme possibilité de réponse aux questions fondamentales du « je
». C’est la tâche de toute l’Eglise d’entrer en dialogue avec les non
croyants, en dépassant cette suspicion cléricale et myope qui amène à se
méfier de ceux qu’on appelle les « non croyants fervents », en supposant
qu’ils sont animés par des intérêts mondains plutôt que par une sincère
recherche existentielle, surtout quand ils exercent des charges publiques,
ou sont des personnalités importantes du point de vue intellectuel. Mis à
part le moralisme sous-jacent à cette suspicion, il faut rappeler que la
certitude des catholiques sur la miséricorde du
Seigneur, ne peut avoir les limites étroites de la mesure humaine
et, même si l’intérêt initial dans le dialogue avec les non croyants était
de caractère mondain, cela n’enlèverait rien au grand défi de l’annonce du
Seigneur, à laquelle l’Eglise et les homme d’Eglise sont toujours appelés.
Paradoxalement, les non croyants en arrivent eux-mêmes à
déclarer : « Il faut en arrêter de douter, du moins dans une certaine
mesure. Il faut recommencer, dans une certaine mesure, à savoir pour croire
et à croire pour savoir. C’est un parcours dangereux, exposé à des
"doctrinarismes" équivoques et à une réduction de la complexité déplorable
de la culture à la clarté satisfaisante du dogme, mais c’est un parcours
obligé. Si tout est mis en doute, il est temps de croire en quelque chose »
(G. Ferrara, Mettere in dubbio il dubbio).
Si jusqu’à ces dernières décennies le doute avait une
caractéristique rationaliste, et s’il était possible de dialoguer, avec la
raison, même si elle était mal conçue, aujourd’hui, il faut l’admettre, le
doute a pris des caractéristiques explicitement nihilistes : douter n’est
pas une manière pour chercher et pour trouver des réponses plus certaines
aux questions, mais pour affirmer que, en définitive, il n’y a pas de
réponses si ce n’et celles que nous choisissons arbitrairement, en les
créant subjectivement.
Combien le « doute catholique », plus ou moins sans le
savoir, sans le vouloir, est prisonnier de ces positions ! Combien le
dialogue inter-religieux et inter-culturel, se nourrit du principe nihiliste
de non existence de la Vérité.
Le dialogue avec la culture des non croyants invite les
catholiques à dépasser le doute nihiliste qui paralyse la pensée et
l’action, qui invite à une action qui n’est pas soutenue de manière adéquate
par une pensée forte et donc exposée au risque terrible du moralisme.
Les non croyants nous invitent à « surmonter le doute »,
pour croire en quelque chose : nous qui croyons non seulement en quelque
chose mais en Quelqu’un, en Jésus de Nazareth Seigneur et Christ, vivant
aujourd’hui dans l’histoire, nous ne devons pas craindre la discussion ni
l’annonce et sommes appelés à vivre pleinement cette nouvelle grande saison
de pensée pour toute l’Eglise, inaugurée par le Pape Benoît XVI.
Les « maîtres catholiques » du
doute, prêts à toujours mettre en discussion tout et tous (et
tout particulièrement la hiérarchie et le magistère)
sauf eux-mêmes, risquent de rester en arrière, de
passer pour des conservateurs (d’eux-mêmes).
C’est un temps nouveau.
La renaissance des certitudes n’est pas, comme beaucoup
le soutiennent, la conséquence de la fragilité contemporaine, mais plutôt
l’aube de cette nouvelle saison qui, consciente de l’effet paralysant du
doute, veut le surmonter, en choisissant de bouger, de marche vers la vérité
toute entière.
L’Eglise
est par nature missionnaire Benoît XVI au tombeau de Saint Paul, homélie
- 25-04-2005
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Vatican - Benoît XVI
Sources: Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde - 01.09.2006 - BENOÎT XVI |