Benoît XVI nomme Mgr Kurt Koch au
Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens |
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Rome, le 01 juillet 2010 -
(E.S.M.)
- Lettre personnelle de Mgr Kurt Koch concernant sa nomination
par le pape Benoît XVI à la présidence du Conseil pontifical pour la
promotion de l’unité des chrétiens.
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Mgr Kurt Koch -
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Benoît XVI nomme Mgr Kurt Koch au
Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens
Le 01 juillet 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
Lettre personnelle de Mgr Kurt Koch concernant sa nomination par le pape
Benoît XVI à la présidence du Conseil pontifical pour la promotion de
l’unité des chrétiens.
Chers confrères dans l’épiscopat, le presbytérat et le diaconat,
Chers agents pastoraux,
Chers fidèles,
Demain, le 30 juin, sera annoncée au Vatican la nouvelle de ma nomination
par le pape Benoît XVI comme président du Conseil pontifical pour la
promotion de l’unité des chrétiens. Au mois de février déjà, le Pape m’a
demandé si je serais prêt à prendre en charge cette responsabilité. A cette
occasion, il a souligné combien il lui importait que cette tâche soit à
nouveau confiée à quelqu’un qui connaisse les Eglises et les communautés
ecclésiales issues de la Réforme non seulement par les livres, mais par une
expérience directe. Ainsi le Pape a montré à nouveau combien l’œcuménisme
lui tient à cœur, et ceci non seulement avec les Orthodoxes, mais aussi avec
les Protestants. L’unité des chrétiens est en effet une mission confiée par
Jésus Christ lui-même, et son urgence aussi bien que ses difficultés sont
aujourd’hui manifestes.
Je suis conscient du grand honneur et de la grande responsabilité que le
Pape me confie. Je le remercie pour la confiance qu’ainsi il me témoigne. Je
suis également reconnaissant pour le travail important et sûr, effectué
pendant ces dernières années par le Cardinal Walter Kasper, dont je prends
la suite. Un dialogue œcuménique crédible et sincère, aussi bien au niveau
théologique et spirituel que dans l’expérience vécue, m’a toujours tenu à
cœur. En 2002 déjà, le pape Jean-Paul II m’a nommé membre du Conseil
pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, et en cette qualité
j’étais également membre de la commission internationale pour le dialogue
théologique entre les Eglises orthodoxes et l’Eglise catholique romaine et
de la commission internationale catholique-luthérienne pour l’unité. Avec la
tâche qui m’est à présent confiée, je porte la responsabilité des dialogues
œcuméniques dans lesquels est engagée notre Eglise. Je suis en même temps
responsable des relations religieuses avec le Judaïsme avec lequel notre
Eglise est liée de manière particulière. Je me réjouis de cette tâche et
espère pouvoir servir, avec toutes les forces dont je dispose, ces défis
devenus si importants depuis le Concile Vatican II.
D’un autre côté, il ne m’est pas facile de quitter le diocèse de Bâle.
Pendant les presque quinze dernières années que j’ai passées à la tête du
diocèse, celui-ci m’est devenu encore plus cher. Durant cette période, il
m’a été donné d’expérimenter l’estime de nombreux fidèles, acteurs de la
pastorale, personnes consacrées, membres de diverses communautés ecclésiales
et représentants d’institutions publiques et de droit public ecclésiastique,
ce dont je suis très reconnaissant. Ma reconnaissance va en particulier à
mes auxiliaires Martin et Denis et à tous les collaborateurs de la maison
épiscopale, de l’évêché et des vicariats épiscopaux régionaux. Sans leur
collaboration et leur loyauté, un évêque serait en quelque sorte perdu. Je
dois aussi mes sincères remerciements à mes confrères dans l’épiscopat pour
la longue collaboration dans la collégialité au sein de la Conférence des
Evêques suisses.
Je suis cependant conscient de mes limites et de mes faiblesses, et j’en ai
pris de plus en plus conscience au cours de ces longues années. A tous ceux
que j’ai pu – sans le savoir ni le vouloir – de quelque manière que ce soit
décevoir ou même blesser, je demande sincèrement pardon. Une omission m’est
particulièrement douloureuse : j’ai commencé mon ministère épiscopal avec la
résolution de ne laisser sans réponse aucune lettre qui me serait adressée.
Mais durant les dernières années, l’accumulation de nouvelles tâches dans
différents domaines de travail ainsi que l’importance croissante de
discussions et les polarisations internes de longue haleine ont rendu la
fidélité à cette résolution de plus en plus difficile. Pour cela aussi, je
vous demande votre compréhension.
Je suis reconnaissant d’avoir pu mettre mes forces à la disposition du
diocèse de Bâle pendant une longue période. Cependant, comme les évêques ne
peuvent donner leur démission qu’à l’âge de 75 ans, il me reste encore
quinze ans dans le service épiscopal. Face aux conditions dans lesquelles
l’évêque de Bâle doit remplir sa tâche, je me suis demandé s’il me serait
possible d’assumer cette charge pendant quinze années supplémentaires sans
présenter des symptômes de fatigue. Je considère ma nomination comme une
circonstance favorable pour qu’un nouvel évêque puisse prendre en charge
cette grande responsabilité avec des forces neuves. De mon côté, je suis
heureux de pouvoir assumer un nouveau défi avec une ardeur également
renouvelée.
J’espère aussi, par ma réponse à l’appel du Saint Père, pouvoir contribuer à
de meilleures relations entre les Eglises locales en Suisse et la
responsabilité du Pape pour l’Eglise universelle. Pendant ces dernières
années, j’ai pu observer dans l’Eglise en Suisse un climat de plus en plus «
anti-romain », ainsi qu’une attitude de plus en plus distante envers le pape
Benoît XVI. Le reproche, selon lequel le pape Benoît voudrait retourner en
arrière vers la situation d’avant le Concile Vatican II, est largement
répandu dans l’opinion publique, que ce soit par ignorance, ou bien
intentionnellement de la part certains théologiens qui devraient pourtant
savoir ce qu’il en est vraiment mais proclament publiquement le contraire.
Ce reproche correspond à un grave malentendu. A celui qui ne se contente pas
des informations – en partie très sélectives et défigurant la réalité – que
transmettent différents médias, mais qui prend connaissance de ce que dit et
fait réellement le Pape, la conclusion s’impose : Le pape Benoît ne veut en
aucune manière retourner en arrière, il veut au contraire conduire notre
Eglise dans la profondeur de ce qu’elle est. Il ne s’agit pas pour lui de
réaliser simplement des réformes isolées, mais de permettre que le fondement
et le cœur de la foi et de l’Eglise parviennent à un nouveau rayonnement. De
la même manière que le Pape, au regard de l’histoire de l’Eglise, voit dans
la « réforme franciscaine » un modèle de réforme réussie, il travaille
aujourd’hui en vue d’une « re-forma-tio » de l’Eglise de l’intérieur, pour
que l’Eglise retrouve sa forme authentique, comme l’a déjà réalisé le
Concile Vatican II.
Nous devrions tous partager ce souci du Pape, spécialement face au grand
défi que constitue aujourd’hui la transmission de la foi aux générations à
venir. Je suis heureux de pouvoir soutenir le Saint Père dans l’exercice de
sa responsabilité de manière encore plus immédiate et j’espère que les
intentions véritables du pape Benoît XVI seront de mieux en mieux, et avec
de moins en moins de préjugés, comprises et transmises par les médias
catholiques.
Je commencerai ma nouvelle mission le 1er juillet 2010 et, en ce jour, je me
trouverai déjà à Rome. Cela signifie que le siège épiscopal sera vacant
depuis de 1er juillet. Avec un décret du 29 juin 2010, le Pape Benoît XVI
m’a nommé Administrateur du diocèse de Bâle. Avec mon nouveau travail à
Rome, j’assumerai cette responsabilité, qui durera depuis le 30 juin 2010
jusqu’à l’entrée en fonction du nouvel de Bâle. Ainsi il ne peut pas s’agir
pour moi d’un départ définitif ; je devrai encore revenir dans le diocèse,
afin de conclure les affaires en cours. A cela s’ajoute le fait que le temps
entre la publication de ma nomination et mon entrée en fonction à Rome est
très bref, si bien que, pour des raisons de discrétion je n’ai pu ni
organiser mon déménagement, ni régler les dossiers encore ouverts.
Il revient maintenant au Chapitre cathédral de prendre en main les
préparatifs pour l’élection du nouvel évêque, qui peut seulement entrer en
fonction après la confirmation et la nomination par le Saint-Père. Je vous
demande, chères sœurs et chers frères, déjà aujourd’hui, d’accompagner par
votre prière l’élection et la nomination du nouvel évêque.
Il me tient très à cœur de redire ma grande reconnaissance pour toute l’aide
prodiguée et les conseils donnés, pour la compassion, l’estime et la
reconnaissance, reçues en abondance. Avant tout, je remercie les
innombrables fidèles qui m’ont promis leur prière et qui ont accompagné et
porté mon ministère épiscopal dans la prière. Le plus beau cadeau que reçoit
un évêque est cette multitude de personnes qui prient ; cela est une aide
précieuse. J’espère que cette union de prière continuera : ni les kilomètres
ni les limitations douanières ne lui sont un obstacle.
C’est dans cette gratitude que mes meilleurs vœux vous accompagnent et que
je vous souhaite de tout cœur la bénédiction de Dieu. Que le Dieu vivant et
infiniment miséricordieux répande sa bénédiction en abondance sur le diocèse
de Bâle et son futur évêque et accompagne le Chapitre cathédral dans sa
grande responsabilité avec l’aide de l’Esprit-Saint.
Vous toutes et tous, recevez mes cordiales salutations,
+ Kurt Koch
Evêque de Bâle
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Benoît XVI nomme le card. Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques - 30.06.10
Source:
bistum-basel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.07.2010 -
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