L'Évangile du jour et son
commentaire |
Premier dimanche de Carême
Saint(s) du jour : Bx
Romeo (Mort en 1380)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,1-13
Jésus, rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; il fut
conduit par l'Esprit à travers le désert
où, pendant quarante jours, il fut mis à l'épreuve par le démon. Il ne
mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Le démon lui dit alors : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre
de devenir du pain. »
Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme
doit vivre. »
Le démon l'emmena alors plus haut, et lui fit voir d'un seul regard tous les
royaumes de la terre.
Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir, et la gloire de ces royaumes,
car cela m'appartient et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit : « Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur
ton Dieu, et c'est lui seul que tu adoreras. »
Puis le démon le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et
lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ;
car il est écrit : Il donnera pour toi à ses anges l'ordre de te garder ;
et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte
une pierre. »
Jésus répondit : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur
ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le démon s'éloigna de
Jésus jusqu'au moment fixé.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'Église
Homélies sur l'Evangile, n° 16 (trad. Véricel, L'Evangile commenté, p.68)
« Tous sont devenus pécheurs parce qu'un seul homme, Adam, a désobéi ; de
même tous deviennent justes par un seul homme, Jésus Christ » (Rm 5,19)
Le diable s'est attaqué au premier homme, notre parent, par une triple
tentation : il l'a tenté par la gourmandise, par la vanité et par l'avidité.
Sa tentative de séduction a réussi, puisque l'homme, en donnant son
consentement, a été alors soumis au diable. Il l'a tenté par la gourmandise,
en lui montrant sur l'arbre le fruit défendu et en l'amenant à en manger ;
il l'a tenté par la vanité, en lui disant : « Vous serez comme des dieux » ;
il l'a tenté enfin par l'avidité, en lui disant : « Vous connaîtrez le bien
et le mal » (Gn 3,5). Car être avide, c'est désirer non seulement l'argent,
mais aussi toute situation avantageuse, désirer, au-delà de la mesure, une
situation élevée...
Le diable a été vaincu par le Christ qu'il a tenté d'une manière tout à fait
semblable à celle par laquelle il avait vaincu le premier homme. Comme la
première fois, il le tente par la gourmandise : « Ordonne que ces pierres se
changent en pains » ; par la vanité : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi
en bas » ; par le désir violent d'une belle situation, quand il lui montre
tous les royaumes du monde et lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si
tu tombes à mes pieds et m'adores »...
Il est une chose qu'il faut remarquer dans la tentation du Seigneur : tenté
par le diable, le Seigneur a riposté par des textes de la Sainte Ecriture.
Il aurait pu jeter son tentateur dans l'abîme par le Verbe qu'il était
lui-même. Et pourtant il n'a pas eu recours à son pouvoir puissant ; il a
seulement mis en avant les préceptes de la Sainte Ecriture. Il nous montre
ainsi comment supporter l'épreuve, de sorte que, lorsque des méchants nous
font souffrir, nous soyons poussés à recourir à la bonne doctrine plutôt
qu'à la vengeance. Comparez la patience de Dieu à notre impatience. Nous,
quand nous avons essuyé des injures ou subi une offense, dans notre fureur
nous nous vengeons nous-mêmes autant que nous le pouvons, ou bien nous
menaçons de le faire. Le Seigneur, lui, endure l'adversité du diable sans y
répondre autrement que par des mots paisibles.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
lundi de la 1re semaine de Carême
Saint(s) du jour : Nestor de Pamphylie, Evêque de Magydos, martyr (+
251)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,31-46
« Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec
lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes
les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres :
il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon
Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du
monde.
Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous
m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ;
j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ;
j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !'
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons
vu...? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous
t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous
t'avons habillé ?
tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?'
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous
l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous
l'avez fait.'
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi,
maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et
vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous
ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas
visité.'
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons
vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous
mettre à ton service ?'
Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez
pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait.'
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie
éternelle. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Syméon le Nouveau Théologien (vers 949-1022), moine orthodoxe
Chapitres théologiques, gnostiques et pratiques, § 92s (trad. SC 51, p. 110
rev.)
« C'est à moi que vous l'avez fait »
Si quelqu'un donne une obole à quatre-vingt-dix-neuf pauvres, et puis
injurie, frappe ou renvoie un seul qui reste les mains vides, sur qui
retombe ce traitement, sinon sur celui qui a dit, qui ne cesse de dire, et
qui dira un jour : « Toutes les fois que vous l'avez fait à l'un de ces
petits, c'est à moi que vous l'avez fait » ?... Il est en effet dans tous
ces pauvres, celui qui est nourri par nous en chacun des plus petits.
Pareillement, si quelqu'un donne aujourd'hui à tous tout le nécessaire et
demain, alors qu'il peut encore le faire, négligera des frères et les
laissera périr de faim et de soif et de froid, c'est comme s'il avait laissé
mourir et méprisé celui qui a dit : « Toutes les fois que vous l'avez fait à
l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous l'avez fait »...
Si le Christ a daigné prendre le visage de chaque pauvre, s'il s'est
identifié à tous les pauvres, c'est pour que personne parmi ceux qui croient
en lui ne s'élève au-dessus de son frère..., mais qu'il l'accueille comme le
Christ, l'honore et utilise toutes ses ressources pour son service, comme le
Christ a versé tout son sang pour notre salut... Peut-être que tout cela
semblera pénible à beaucoup et il leur semblera raisonnable de se dire : «
Qui peut faire tout cela, soigner et nourrir tous ceux qui en ont besoin et
ne négliger personne ? » Mais qu'ils écoutent saint Paul qui déclare : « La
charité du Christ nous presse, quand nous pensons qu'un seul est mort pour
tous, et qu'ainsi tous ont passé par la mort » (2Co 5,14).
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Le mardi
de la 1re semaine de Carême
Saint(s) du jour : Anne Line, Martyre en Angleterre (+
1601), Sainte Honorine (IIIème siècle)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,7-15
Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à
force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant
même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi :Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit
sanctifié.
Que ton règne vienne ;que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui
nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous
pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne
pardonnera pas vos fautes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Jean Tauler (vers 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 62 (trad. Cerf, 1980, p. 66 rev)
« Que ton règne vienne »
Si on y regardait de près, on serait effrayé de voir comment l'homme cherche
son bien personnel en toute chose, aux dépens des autres hommes, dans les
paroles, les oeuvres, les dons, les services. Il a toujours en vue son bien
personnel : joie, utilité, gloire, services à recevoir, toujours quelque
avantage pour lui-même. Voilà ce que nous recherchons et poursuivons dans
les créatures et même dans le service de Dieu. L'homme ne voit que les
choses terrestres, à la façon de la femme courbée dont nous parle
l'évangile, qui était tout inclinée vers la terre et ne pouvait pas regarder
en haut (Lc 13,11). Notre Seigneur dit qu'on « ne peut pas servir deux
maîtres, Dieu et la richesse », et il continue « cherchez d'abord »,
c'est-à-dire avant tout et par-dessus tout, « le Royaume de Dieu et sa
justice » (Mt 6,24.33).
Veillez donc aux profondeurs qui sont en vous, et ne cherchez que le Royaume
de Dieu et sa justice -- c'est-à-dire ne cherchez que Dieu, qui est le vrai
royaume. C'est ce royaume que nous désirons et que nous demandons tous les
jours dans le Notre Père. Le Notre Père est une prière bien élevée et bien
puissante ; vous ne savez pas ce que vous demandez (Mc 10,38). Dieu est son
propre royaume, le royaume de toutes les créatures raisonnables, le terme de
leurs mouvements et de leurs inspirations. C'est Dieu qui est le royaume que
nous demandons, Dieu lui-même dans toute sa richesse...
Quand l'homme se tient en ces dispositions, ne recherchant, ne voulant, ne
désirant que Dieu, il devient lui-même le royaume de Dieu et Dieu règne en
lui. Dans son coeur trône alors magnifiquement le roi éternel qui le
commande et le gouverne ; le siège de ce royaume est dans le plus intime du
fond de son âme.
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Le mercredi de la 1re semaine de Carême
Saint(s) du jour :
Saint Romain (IVème siècle), Bx Daniel Brottier,
prêtre, fondateur de l'Œuvre des Orphelins-apprentis d'Auteuil (1876-1936)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,29-32
Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une
génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe il ne lui
sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même
avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes
de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de
l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien
plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que
cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que
Jonas.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Clément d'Alexandrie (150-vers 215), théologien
Protreptique, ch. 10 (trad. SC 2, p. 152s rev)
« Ils se sont convertis en réponse à la prédication de Jonas, et il y a ici
bien plus que Jonas »
Repentons-nous ; convertissons-nous de l'ignorance à la vraie connaissance,
de la folie à la sagesse, de l'injustice à la justice, de l'impiété à Dieu.
Nombreux sont les biens qui en découlent, comme Dieu le dit lui-même chez
Isaïe : « L'héritage est à ceux qui servent le Seigneur » (54,17). Non pas
l'or et l'argent, ni ce que ronge le ver et dérobe le voleur (Mt 6,19), mais
le trésor inestimable du salut... C'est cet héritage que met en nos mains le
testament éternel par lequel Dieu nous assure ses dons. Ce Père qui nous
aime tendrement ne cesse de nous exhorter, de nous éduquer, de nous aimer,
et de nous sauver. « Soyez justes », dit le Seigneur. « Vous tous qui avez
soif, venez vers l'eau. Vous qui n'avez pas d'argent, venez ; achetez et
buvez sans argent » (Is 55,1). Il nous invite au bain qui purifie, au salut,
à l'illumination... Les saints du Seigneur hériteront de la gloire de Dieu
et de sa puissance, « une gloire que l'oeil n'a pas vu, ni l'oreille
entendue, qui n'est pas montée jusqu'au coeur de l'homme » (1Co 2,9)...
Vous avez cette promesse divine de la grâce, et d'autre part vous avez
entendu les menaces du châtiment : ce sont les deux voies par lesquelles le
Seigneur sauve... Pourquoi tardons-nous ? Pourquoi n'accueillons-nous pas
son don en choisissant le meilleur ?... « Voici que j'ai placé devant vous,
dit-il, la mort et la vie » (Dt 30,15). Le Seigneur essaie de te faire
choisir la vie ; il te conseille comme un père...
A qui le Seigneur dira-t-il : « Le Royaume des cieux est à vous » (Mt 5,3) ?
Il est à vous, si vous le désirez, quand vous aurez choisi en faveur de
Dieu. Il est à vous, si vous voulez seulement croire et suivre l'essentiel
du message, comme les Ninivites ont écouté le message du prophète et ont
obtenu, grâce à leur repentir sincère, un beau salut, au lieu de la ruine
qui les menaçait.
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Le jeudi de la 1re semaine de Carême
Saint(s) du jour : St
Aubin d'Angers, évêque (+ 550)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,7-12
Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte
vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui
frappe, la porte s'ouvrira.
Lequel d'entre vous donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain
?
ou un serpent, quand il lui demande un poisson ?
Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos
enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes
choses à ceux qui les lui demandent !
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le
pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les
Prophètes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Macaire (? - 405), moine en Égypte
Homélies spirituelles n° 30, 3-4 (trad. coll. SO 40, Bellefontaine, p. 286
rev.)
« Demandez, cherchez, frappez »
Efforce-toi de plaire au Seigneur, attends-le intérieurement sans te lasser,
cherche-le au moyen de tes pensées, fais violence à ta volonté et à ses
décisions, contrains-les pour qu'elles tendent continuellement vers lui. Et
tu verras comment il vient auprès de toi et y établit sa demeure (Jn
14,23)... Il se tient là, observant ton raisonnement, tes pensées, tes
réflexions, examinant comment tu le cherches, si c'est de toute ton âme, ou
bien avec mollesse et négligence. Et quand il verra que tu le cherches avec
ardeur, aussitôt il se manifestera à toi, il t'apparaîtra, t'accordera son
secours, te donnera la victoire et te délivrera de tes ennemis. Quand il
aura vu, en effet, comment tu le cherches, comment tu places continuellement
toute ton espérance en lui, alors il t'instruira, t'apprendra la prière
véritable, te donnera cette charité véritable qu'il est lui-même. Il
deviendra alors pour toi toutes choses : paradis, arbre de vie, perle
précieuse, couronne, architecte, cultivateur, un être soumis à la souffrance
mais non atteint par la souffrance, homme, Dieu, vin, eau vive, brebis,
époux, combattant, armure, le Christ « tout en tous » (1Co 15,28).
De même qu'un enfant ne peut pas se nourrir lui-même ni prendre soin de
lui-même, mais ne peut que regarder vers sa mère en pleurant, jusqu'à ce
qu'elle soit touchée de compassion et s'occupe de lui, ainsi les âmes
croyantes espèrent toujours dans le Christ et lui attribuent toute justice.
Comme le sarment se dessèche s'il est séparé de la vigne (Jn 15,6), ainsi
fait celui qui veut être juste sans le Christ. De même que « celui-là est un
brigand et un voleur qui n'entre pas par la porte, mais pénètre par une
autre voie » (Jn 10,1), ainsi en est-il de celui qui veut se rendre juste
sans celui qui justifie.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
vendredi de la 1re semaine de Carême
Saint(s) du
jour : Bx Charles le Bon, martyr (+ 1127), Saint Nicolas Owen, martyr (+
1606)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,20-26
Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes
et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux.
Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de
meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère
en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au
grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne
de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te
souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton
frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui,
pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et
qu'on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au
dernier sou.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem, docteur de
l'Église
Catéchèse baptismale 1,5 (trad. Eds. Soleil levant, p. 46 rev.)
Le carême : « temps favorable » de la confession et du pardon avant
d’approcher de l’autel du Seigneur
C’est actuellement le temps de la confession. Confesse tes fautes de parole
et d’action, celles de la nuit et celles du jour. Confesse-les dans ce «
temps favorable », et au « jour du salut » (Is 49,8;2Co 6,2); reçois le
trésor céleste... Quitte le présent et crois en l'avenir. Tu as parcouru
tant d'années sans arrêter tes vains travaux d'ici-bas, et tu ne peux pas
arrêter quarante jours pour t'occuper de ta propre fin ? « Arrêtez-vous et
sachez que moi je suis Dieu », dit l'Écriture (Ps 45,11). Renonce aux flots
de paroles inutiles, ne médis pas, n'écoute pas non plus le médisant, mais
sois plutôt prêt à prier. Montre dans l'ascèse la ferveur de ton coeur ;
purifie ce réceptacle pour recevoir une grâce plus abondante. Car la
rémission des péchés est donnée également à tous, mais la participation à
l'Esprit Saint est accordée selon la mesure de la foi de chacun. Si tu te
donnes peu de mal, tu recueilles peu ; si tu travailles beaucoup, grande
sera ta récompense. C’est toi-même qui es en jeu ; veille à ton intérêt.
Si tu as un grief contre quelqu'un, pardonne-lui. Tu viens recevoir le
pardon de tes fautes, il s'impose que toi aussi tu pardonnes au pécheur, car
de quel front diras-tu au Seigneur : « Enlève-moi mes nombreux péchés », si
toi-même tu n'as même pas pardonné à ton compagnon de service ses quelques
torts à ton égard ? (cf Mt 18,23s)
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le samedi de la 1re semaine de Carême
Saint(s) du jour :
St Gwénolé, abbé (+ 532)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,43-48
Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton
ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous
persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il
fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie
sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les
publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les
païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sermon 8 sur le psaume 118 (trad. Eds. Soleil levant, p. 100s ; cf AELF)
« Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons »
« De ta miséricorde, Seigneur, la terre est remplie ; enseigne-moi tes
volontés » (Ps 118,64). Comment la terre est-elle remplie de cette
miséricorde du Seigneur sinon par la Passion de notre Seigneur Jésus Christ
dont le psalmiste, qui la voyait de loin, célèbre en quelque sorte la
promesse ?... Elle en est remplie, car la rémission des péchés a été donnée
à tous. Le soleil a ordre de se lever sur tous, et c'est ce qui arrive
chaque jour. C'est pour tous en effet que s'est levé au sens mystique le
Soleil de Justice (Ml 3,20); il est venu pour tous, il a souffert pour tous,
pour tous il est ressuscité. Et s'il a souffert, c'est bien pour « enlever
le péché du monde » (Jn 1,29)...
Mais si quelqu'un n'a pas foi dans le Christ, il se prive lui-même de ce
bienfait universel. Si quelqu'un, en fermant ses fenêtres, empêche les
rayons du soleil d'entrer, on ne peut pas dire que le soleil s'est levé pour
tous, car cette personne s'est dérobée à sa chaleur. Pour ce qui est du
soleil, il n'en est pas atteint ; pour celui qui manque de sagesse, il se
prive de la grâce d'une lumière proposée à tous.
Dieu se fait pédagogue ; il illumine l'esprit de chacun, y répandant la
clarté de sa connaissance, à condition toutefois que tu ouvres la porte de
ton coeur et que tu accueilles la clarté de la grâce céleste. Quand tu
doutes, hâte-toi de chercher, car « celui qui cherche trouve et à celui qui
frappe, on ouvrira » (Mt 7,8).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Deuxième
dimanche de Carême
Saint(s) du jour : St
Casimir (+ 1484)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9,28-36
Et voici qu'environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus prit
avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier.
Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent
d'une blancheur éclatante.
Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie,
apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à
Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant,
ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est
heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une
pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu'il disait.
Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de son
ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent.
Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui
que j'ai choisi, écoutez-le. »
Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul.Les disciples
gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à
personne à ce moment-là.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Théophane de Céramée (12e siècle), moine basiléen
Homélie sur la Transfiguration ; PG 132, 1021s (trad. cf Pèlerinage
patristique, DDB, p. 18s et coll. SO 39, Bellefontaine, p. 221)
« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur
Père » (Mt 13,43)
L’heure de la Passion approchait… Or il ne fallait pas qu'à cette heure-là
les disciples se trouvent ébranlés dans leur esprit ; il ne fallait pas que
ceux qui, un peu plus tôt, avaient confessé par la voix de Pierre qu’il
était le fils de Dieu (Mt 16,16) aillent croire, en le voyant fixé à la
croix comme un coupable, qu’il était un simple homme. C’est pourquoi il les
a affermis par cette admirable vision.
Ainsi, quand ils le verraient trahi, en agonie, priant pour que soit
détourné de lui le calice de la mort et traîné dans la cour du grand-prêtre,
ils se souviendraient de la montée au Thabor et comprendraient que c'est de
son plein gré qu'il est livré à la mort… Quand ils verraient les coups et
les crachats sur sa face, ils ne seraient pas scandalisés, se remémorant son
éclat qui surpassait le soleil. Quand ils le verraient revêtu par dérision
du manteau de pourpre, ils se souviendraient que ce même Jésus avait été
vêtu de lumière sur la montagne. Quand ils le verraient crucifié sur le
gibet entre deux malfaiteurs, ils sauraient qu'il était apparu entre Moïse
et Élie comme leur Seigneur. Quand ils le verraient enseveli en terre comme
un mort, ils penseraient à la nuée lumineuse dont il avait été couvert.
Voilà donc un motif de la Transfiguration. Et peut-être y en a-t-il un autre
: le Seigneur exhortait ses disciples à ne pas tenter d'épargner leur propre
vie ; il leur disait : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à
lui-même, qu'il porte sa croix et me suive » (Mt 16,24). Mais renoncer à
soi-même et aller au-devant d'une mort honteuse, cela semble difficile ;
c’est pourquoi le Sauveur montre à ses disciples de quelle gloire seront
jugés dignes ceux qui auront imité sa Passion. La Transfiguration n'est rien
d'autre en effet que la manifestation par avance du dernier jour « où les
justes resplendiront en présence de Dieu » (Mt 13,43)
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
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