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19 Avril 2005
 

 

Homélie de Benoît XVI lors de la prise de possession de sa Chaire au Latran en la fête de l’Ascension : Il est le successeur de Pierre.

 

Lundi 9 mai 2005 -« Le pape n'est pas un souverain absolu, dont la pensée et la volonté font loi. (…) La Chaire est (…) le symbole de l'autorité d'enseignement, qui est une autorité d'obéissance et de service, afin que la Parole de Dieu — la vérité ! — puisse resplendir parmi nous, en nous indiquant la route de la vie », affirmait le pape Benoît XVI dans son homélie prononcée samedi dernier lors de son « installation » comme évêque de Rome, à Saint-Jean-de-Latran.

Nous publions ci-dessous la traduction du texte intégral de l’homélie de Benoît XVI.

Chers Pères Cardinaux,
chers frères dans l'épiscopat,
chers frères et sœurs,

Aujourd'hui, où je peux pour la première fois m'installer sur la Chaire de l'Evêque de Rome en tant que Successeur de Pierre, est le jour où en Italie l'Eglise célèbre la Fête de l'Ascension du Seigneur. Au centre de ce jour, nous trouvons le Christ. C'est seulement grâce à Lui, grâce au mystère de son ascension, que nous réussissons également à comprendre la signification de la Chaire, qui est à son tour le symbole du pouvoir et de la responsabilité de l'Evêque. Qu'est-ce que veut alors nous dire la fête de l'Ascension du Seigneur ? Elle ne veut pas nous dire que le Seigneur s'en est allé dans un lieu éloigné des hommes et du monde. L'Ascension du Christ n'est pas un voyage dans l'espace, vers les astres les plus lointains; car, au fond, les astres sont eux aussi faits d'éléments physiques comme la terre. L'Ascension du Christ signifie qu'Il n'appartient plus au monde de la corruption et de la mort qui conditionne notre vie. Elle signifie qu'Il appartient totalement à Dieu. Lui - le Fils éternel — a conduit notre condition humaine aux côtés de Dieu, il a apporté avec lui la chair et le sang sous une forme transfigurée. L'homme trouve une place en Dieu; à travers le Christ l'être humain a été conduit jusqu'à l'intérieur de la vie même de Dieu. Et, étant donné que Dieu embrasse et soutient l'univers tout entier, l'Ascension du Seigneur signifie que le Christ ne s'est pas éloigné de nous, mais que maintenant, grâce à Sa présence auprès du Père, il est proche de chacun de nous, pour toujours. Chacun de nous peut le tutoyer; chacun peut l'appeler. Le Seigneur se trouve toujours à portée de voix. Nous pouvons nous éloigner de Lui intérieurement. Nous pouvons Lui tourner le dos. Mais Il nous attend toujours, et Il est toujours proche de nous.

De la lecture de la liturgie d'aujourd'hui nous apprenons également quelque chose de plus sur la manière concrète dont le Seigneur réalise cette façon d'être proche de nous. Le Seigneur promet son Esprit Saint aux disciples. La première lecture que nous avons entendue nous dit que l'Esprit Saint sera une « force » pour les disciples; l'Evangile ajoute qu'il sera le guide vers la Vérité tout entière. Jésus a tout dit à ses disciples, étant lui-même la Parole vivante de Dieu, et Dieu ne peut pas donner plus que lui-même. En Jésus, Dieu s'est entièrement donné à nous — c'est-à-dire qu'il nous a tout donné. En plus de cela, ou à côté de cela, il ne peut exister aucune autre révélation en mesure de transmettre davantage ou de compléter, de quelque manière que ce soit, la Révélation du Christ. En Lui, dans le Fils, tout nous a été dit, tout nous a été donné. Mais notre capacité de comprendre est limitée; c'est pourquoi la mission de l'Esprit est d'introduire l'Eglise de façon toujours nouvelle, de génération en génération, dans la grandeur du mystère du Christ. L'Esprit ne présente rien de différent et de nouveau à côté du Christ; il n'y a aucune révélation pneumatique à côté de celle du Christ — comme certains le croient —, aucun deuxième niveau de Révélation. Non : «c'est de mon bien qu'il recevra», dit le Christ dans l'Evangile (Jn 16, 14). Et de même que le Christ dit seulement ce qu'il sent et reçoit du Père, de même l'Esprit Saint est l'interprète du Christ. «C'est de mon bien qu'il recevra». Il ne nous conduit pas dans d'autres lieux, éloignés du Christ, mais il nous conduit toujours davantage dans la lumière du Christ. C'est pourquoi la révélation chrétienne est, dans le même temps, toujours ancienne et toujours nouvelle. C'est pourquoi tout nous est toujours et déjà donné. Dans le même temps, chaque génération, dans la rencontre infinie avec le Seigneur — rencontre qui a lieu à travers l'Esprit Saint - apprend toujours quelque chose de nouveau.

Ainsi, l'Esprit Saint est la force à travers laquelle le Christ nous fait ressentir sa proximité. Mais la première lecture dit également une deuxième parole : vous serez mes témoins. Le Christ ressuscité a besoin de témoins qui l'ont rencontré, d'hommes qui l'ont connu intimement à travers la force de l'Esprit Saint. D'hommes qui l'ayant, pour ainsi dire, touché du doigt, peuvent en témoigner. C'est ainsi que l'Eglise, la famille du Christ, a grandi de «Jérusalem... jusqu'aux extrémités de la terre», comme le dit la lecture. C'est à travers les témoins que l'Eglise a été construite - à commencer par Pierre et par Paul, et par les Douze, jusqu'à tous les hommes et toutes les femmes qui, comblés du Christ, ont rallumé et rallumeront au cours des siècles de manière toujours nouvelle la flamme de la foi. Chaque chrétien, à sa façon, peut et doit être le témoin du Seigneur ressuscité. Quand nous lisons les noms des saints nous pouvons voir combien de fois ils ont été - et continuent à être - tout d'abord des hommes simples, des hommes dont émanait — et émane — une lumière resplendissante capable de conduire au Christ.

 
Mais cette symphonie de témoignages est également dotée d'une structure bien définie : aux Successeurs des Apôtres, c'est-à-dire aux Evêques, revient la responsabilité publique de faire en sorte que le réseau de ces témoignages demeure dans le temps. Dans le sacrement de l'ordination épiscopale leur sont conférés le pouvoir et la grâce nécessaires à ce service. Dans ce réseau de témoins, une tâche particulière revient au Successeur de Pierre. Ce fut Pierre qui exprima le premier, au nom des Apôtres, la profession de foi : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Telle est la tâche de tous les Successeurs de Pierre : être un guide dans la profession de foi en Christ, le Fils du Dieu vivant. La Chaire de Rome est avant tout la Chaire de ce credo. Du haut de cette Chaire, l'Evêque de Rome est tenu de répéter constamment : « Dominus Iesus - « Jésus est le Seigneur », comme Paul l'écrivit dans sa Lettre aux Romains (10, 9) et aux Corinthiens (1 Co 12, 3). Il dit aux Corinthiens avec une emphase particulière : «Car, bien qu'il y ait, soit au ciel, soit sur la terre, de prétendus dieux... pour nous en tous cas, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père... et un seul Seigneur Jésus Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes» (1 C 8, 5). La Chaire de Pierre oblige ceux qui en sont les titulaires à dire — comme Pierre le fit déjà dans un moment de crise des disciples — alors qu'un grand nombre voulaient s'en aller: «Seigneur, à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu» (Jn 6, 68sq). Celui qui siège sur la Chaire de Pierre doit rappeler les paroles que le Seigneur adressa à Simon Pierre à l'heure de la Dernière Cène : «Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères...» (Lc 22, 32). Celui qui est le titulaire du ministère pétrinien doit avoir la conscience d'être un homme fragile et faible — de même que ses propres forces sont fragiles et faibles — qui a constamment besoin de purification et de conversion. Mais il peut également avoir la conscience que c'est du Seigneur que lui vient la force pour confirmer ses frères dans la foi et les garder unis dans la confession du Christ crucifié et ressuscité. Dans la première Lettre de saint Paul aux Corinthiens, nous trouvons le récit le plus ancien de la résurrection que nous connaissons. Paul l'a fidèlement recueilli des témoins. Ce récit parle tout d'abord de la mort du Seigneur pour nos péchés, de sa sépulture, de sa résurrection, qui a eu lieu le troisième jour, puis il dit : «[le Christ] est apparu à Céphas, puis aux Douze...» (1 Co 15, 4). La signification du mandat conféré à Pierre jusqu'à la fin des temps est ainsi encore une fois résumée : être témoin du Christ ressuscité.

L'Evêque de Rome siège sur sa Chaire pour témoigner du Christ. Ainsi la Chaire est le symbole de la potestas docendi, cette autorité d'enseignement qui est la partie essentielle du mandat de lier et de délier conféré par le Seigneur à Pierre et, après lui, aux Douze. Dans l'Eglise, l'Ecriture Sainte, dont la compréhension s'accroît sous l'inspiration de l'Esprit Saint, et le ministère de l'interprétation authentique, conféré aux apôtres, appartiennent l'un à l'autre de façon indissoluble. Là où l'Ecriture Sainte est détachée de la voix vivante de l'Eglise, elle devient la proie des discussions des experts. Tout ce que ces derniers ont à nous dire est certainement important et précieux; le travail des savants est d'une aide appréciable pour pouvoir comprendre ce processus vivant à travers lequel l'Ecriture a grandi et comprendre ainsi sa richesse historique. Mais la science ne peut pas nous fournir à elle seule une interprétation définitive et faisant autorité; elle n'est pas en mesure de nous donner, dans l'interprétation, la certitude avec laquelle nous pouvons vivre et pour laquelle nous pouvons également mourir. C'est pourquoi, nous avons besoin d'un mandat plus grand, qui ne peut pas naître uniquement des capacités humaines. C'est pourquoi nous avons besoin de la voix de l'Eglise vivante , de cette Eglise confiée à Pierre et au collège des apôtres jusqu'à la fin des temps.

Cette autorité d'enseignement effraie un grand nombre d'hommes à l'intérieur et à l'extérieur de l'Eglise. Ils se demandent si celle-ci ne menace pas la liberté de conscience, si elle n'est pas une présomption s'opposant à la liberté de pensée. Il n'en est pas ainsi. Le pouvoir conféré par le Christ à Pierre et à ses successeurs est, au sens absolu, un mandat pour servir. L'autorité d'enseigner, dans l'Eglise, comporte un engagement au service de l'obéissance à la foi. Le Pape n'est pas un souverain absolu, dont la pensée et la volonté font loi. Au contraire : le ministère du Pape est la garantie de l'obéissance envers le Christ et envers Sa Parole. Il ne doit pas proclamer ses propres idées, mais se soumettre constamment, ainsi que l'Eglise, à l'obéissance envers la Parole de Dieu, face à toutes les tentatives d'adaptation et d'appauvrissement, ainsi que face à tout opportunisme. C'est ce que fit le Pape Jean-Paul II lorsque, face à toutes les tentatives, apparemment bienveillantes envers l'homme, face aux interprétations erronées de la liberté, il souligna de manière catégorique l'inviolabilité de l'être humain, l'inviolabilité de la vie humaine de sa conception jusqu'à sa mort naturelle. La liberté de tuer n'est pas une véritable liberté, mais une tyrannie qui réduit l'être humain en esclavage. Le Pape est conscient d'être, dans ses grandes décisions, lié à la grande communauté de foi de tous les temps, aux interprétations faisant autorité qui sont apparues le long du chemin du pèlerinage de l'Eglise. Ainsi son pouvoir ne se trouve pas «au dessus», mais il est au service de la Parole de Dieu, et c'est sur lui que repose la responsabilité de faire en sorte que cette Parole continue à rester présente dans sa grandeur et à retentir dans sa pureté, de façon à ce qu'elle ne soit pas détruite par les changements incessants des modes.

La Chaire est - disons-le encore une fois - le symbole de l'autorité d'enseignement, qui est une autorité d'obéissance et de service, afin que la Parole de Dieu - la vérité ! - puisse resplendir parmi nous, en nous indiquant la route de la vie. Mais, en parlant de la Chaire de l'Evêque de Rome, comment ne pas rappeler les paroles que saint Ignace d'Antioche écrivit aux Romains ? Pierre, venant d'Antioche, son premier siège, se dirigea vers Rome, son siège définitif. Un siège rendu définitif à travers le martyre par lequel il lia pour toujours sa succession à Rome. Ignace, quant à lui, restant Evêque d'Antioche, se dirigeait vers le martyre qu'il allait devoir subir à Rome. Dans sa lettre aux Romains, il se réfère à l'Eglise de Rome comme à « Celle qui préside dans l'amour », une expression très significative. Nous ne savons pas avec certitude ce qu'Ignace avait véritablement à l'esprit en utilisant ces mots. Mais pour l'antique Eglise, le mot amour agape faisait allusion au mystère de l'Eucharistie. Dans ce Mystère, l'amour du Christ se fait toujours tangible parmi nous. Là, Il se redonne continuellement. Là, Il se refait continuellement transpercer le coeur ; là, Il tient sa promesse, la promesse que, de la Croix, il aurait tout attiré à lui. Dans l'Eucharistie, nous apprenons nous-mêmes l'amour du Christ. C’est grâce à ce centre et à ce cœur, grâce à l'Eucharistie, que les saints ont vécu, en apportant l'amour de Dieu dans le monde sous des formes et des manières toujours nouvelles. Grâce à l'Eucharistie, l'Eglise renaît sans cesse de nouveau ! L'Eglise n'est autre que ce réseau - la communauté eucharistique ! - dans laquelle nous tous, en recevant le même Seigneur, nous devenons un seul corps et nous embrassons le monde entier. Présider dans la doctrine et présider dans l'amour, ne doivent être à la fin, qu'une seule chose : toute la doctrine de l'Eglise, conduit en définitive à l'amour. Et l'Eucharistie, cet amour présent de Jésus Christ, est le critère de toute doctrine . De l'amour dépendent toute la Loi et les Prophètes, dit le Seigneur (Mt 22, 40). L'amour est l'accomplissement de la loi, écrivait saint Paul aux Romains (13, 10).

Chers Romains, à présent je suis votre Evêque. Je vous remercie de votre générosité, je vous remercie de votre sympathie, je vous remercie de votre patience ! En tant que catholiques, d'une certaine façon, nous sommes également tous Romains. Avec les paroles du Psaume 87, un hymne de louange à Sion, mère de tous les peuples, Israël chantait et l'Eglise chante: «Mais de Sion l'on dira: Tout homme y est né » (v. 5). Nous pourrions dire la même chose nous aussi : en tant que catholiques, d'une certaine façon, nous sommes tous nés à Rome. C'est pourquoi je veux chercher, de tout mon cœur, à être votre Evêque, l'Evêque de Rome. Et nous voulons tous chercher à être toujours plus catholiques — toujours plus des frères et des sœurs dans la grande famille de Dieu, cette famille où il n'existe pas d'étrangers. Enfin, je voudrais remercier de tout cœur le Vicaire pour le diocèse de Rome, le cher Cardinal Camillo Ruini, et également les Evêques auxiliaires et tous ses collaborateurs. Je remercie de tout cœur les curés, le clergé de Rome et tous ceux qui, en tant que fidèles, offrent leur contribution pour construire ici la maison vivante de Dieu. Amen

 

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Benoît XVI au clergé de Rome

 

Vendredi 13 mai 2005 – Au cours de l’audience accordée par Benoît XVI au clergé romain en la fête liturgique de Notre-Dame de Fatima, ce vendredi 13 mai, à 10 heures, en la basilique Saint-Jean du Latran, le pape a annoncé l’ouverture de la cause de béatification du pape Jean-Paul II.

 

Benoît XVI au clergé de Rome : Le temps en présence de Dieu, « priorité pastorale absolue »

 

ROME, Vendredi 13 mai 2005  – Le temps en présence de Dieu est une « priorité pastorale absolue », rappelle Benoît XVI au clergé de son diocèse de Rome.

Le pape a en effet pris possession ce matin de ses appartements pontificaux au Latran, après avoir rencontré le personnel du vicariat, qu’il a remercié pour son travail et confié à la Vierge de Fatima.

Le pape a ensuite retrouvé le clergé de Rome réuni en la basilique du Latran. Le cardinal Ruini a, dans les deux audiences, ouvert la rencontre par un mot d’accueil au souverain pontife. Après l’allocution du pape, des prêtres de Rome ont pu adresser quelques mots à leur évêque.

Benoît XVI a souligné pour ses prêtres la nécessité « d'être avec Dieu » et de chercher la « communion intime avec le Christ ».

« Le temps pour être en présence de Dieu est une priorité pastorale absolue, et au fond la principale », insistait le pape.

Il citait à plusieurs reprises son prédécesseur, Jean-Paul II, témoin de cette priorité de la prière « de la façon la plus concrète et la plus lumineuse, en toute circonstance de sa vie et de son ministère ».

La « réponse personnelle à l'appel à la sainteté demeure fondamentale et décisive », soulignait encore Benoît XVI: « il s'agit d'une condition absolue pour que notre ministère soit fécond », et pour que « l'Eglise reflète la lumière du Christ ».

Il évoquait pour preuve « l'extraordinaire expérience de Foi vécue lors de la disparition » de Jean-Paul II. L’Eglise de Rome s’est montrée à cette occasion, observait le pape, « profondément unie, pleine de vie et riche en ferveur ». Tel est, disait Benoît XVI « le fruit de votre prière et de votre apostolat ».

Le pape recommandait au clergé de Rome de revenir sans cesse à « la racine du sacerdoce » : Jésus-Christ. Il faisait remarquer qu’il ne s’agit pas, pour les prêtres, de « parler beaucoup » mais « d'annoncer une seule Parole, le Verbe de Dieu fait chair pour notre salut », et de « devenir vraiment les amis du Seigneur, partager ses sentiments , vouloir ce qu'il veut et non ce qu'il ne veut pas ».

En cette année de l’Eucharistie, le pape citait ces paroles de Jean-Paul II: « La Messe doit absolument être au cœur de notre vie et de chacune de nos journées » (Discours, 27 octobre 1995, XXXe anniversaire du décret conciliaire sur le ministère et la vie des prêtres, Presbyterorum Ordinis).

Il rappelait par ailleurs que l'obéissance « due au Christ », « se traduit dans l'obéissance ecclésiale qui, pour le prêtre, est au quotidien l'obéissance envers son évêque ».
Citant son homélie « pro eligendo pontefice » du 18 avril dernier, Benoît XVI a également souligné l’importance de la « sainte inquiétude », qui doit être celle des prêtres « d’apporter au monde le don de la Foi ».

Le pape a conclu en disant combien il comptait sur la « présence spirituelle » et l’« appui concret et généreux » de son clergé dans l’exercice de son ministère d’évêque de Rome. Texte intégral du discours du Saint-Père

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Extraits du discours (improvisé) à l’issue de la rencontre avec le clergé de Rome dans la Basilique Saint-Jean-de-Latran, le vendredi 13 mai.

Enfin, je voudrais encore une fois remercier pour la contribution exprimée ici à propos du christocentrisme, de la nécessité que notre foi soit toujours nourrie par la rencontre personnelle avec le Christ, par une amitié personnelle avec Jésus. Romano Guardini,  il  y a soixante ans, a dit à juste titre que l'essence du christianisme n'est pas une idée, mais une Personne. De grands théologiens avaient tenté de décrire les idées essentielles constitutives du christianisme. Mais le christianisme qu'ils avaient décrit apparaissait à la fin comme quelque chose de non convaincant. Car le christianisme est tout d'abord un Evénement, une Personne. Et dans la Personne, nous trouvons ensuite la richesse des contenus. Cela est important.

Il me semble que nous trouvons ici également une réponse à une difficulté que l'on entend souvent aujourd'hui à propos du caractère missionnaire de l'Eglise. De nombreuses personnes nous manifestent la tentation de penser ainsi à l'égard des autres : « Mais pourquoi ne les laissons-nous pas en paix ? Ils ont leur authenticité, leur vérité. Nous avons la nôtre. Coexistons donc pacifiquement, laissant chacun comme il est, afin qu'il recherche de la meilleure façon possible son authenticité». Mais comment la propre authenticité peut-elle être trouvée si, dans la profondeur de notre cœur, il y a l'attente de Jésus et que la véritable authenticité de chacun se trouve précisément dans la communion avec le Christ, et pas sans le Christ ? Autrement dit : si nous avons trouvé le Seigneur et si, pour nous, II est la lumière et la joie de la vie, sommes-nous sûrs qu'à une autre personne qui n'a pas trouvé le Christ ne manque, pas une chose essentielle et que cela ne soit pas notre devoir de lui offrir cette réalité essentielle ? Laissons ensuite à la direction de l'Esprit Saint et à la liberté de chacun ce qui arrivera. Mais si nous sommes convaincus et avons fait l'expérience du fait que, sans le Christ, la vie est incomplète, qu'une réalité manque, la réalité fondamentale, nous devons également être convaincus que nous ne faisons tort à personne si nous lui montrons le Christ et si nous lui offrons la possibilité de trouver ainsi sa véritable authenticité, la joie d'avoir trouvé la vie.

Allons de l'avant tous ensemble, animés par l'amour du Christ. Et ainsi, nous avancerons bien !  
 

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Le pape ira à Bari dimanche pour rappeler l’importance de l’Eucharistie

ROME, Dimanche 22 mai 2005 – Le pape a affirmé ce dimanche qu’il s’unissait spirituellement aux participants du Congrès eucharistique national italien qui a lieu en ce moment à Bari. Benoît XVI présidera la messe de clôture du congrès dimanche 29 mai prochain à Bari.

Le premier voyage apostolique du pape en Italie aura pour but de souligner l’importance de l’Eucharistie dans la vie de l’Eglise . Il souhaite que « ces journées de prière intense et d’adoration du Christ Eucharistie suscitent dans l’Eglise italienne une ardeur renouvelée de foi, d’espérance et de charité ». 

« Au cœur de cette Année dédiée à l’Eucharistie, le peuple chrétien converge autour du Christ présent dans le Très Saint Sacrement, source et sommet de sa vie et de sa mission », a déclaré Benoît XVI dans son allocution avant la prière de l’Angélus.

« Chaque paroisse en particulier est appelée à redécouvrir la beauté du Dimanche, Jour du Seigneur, au cours duquel les disciples du Christ renouvellent dans l’Eucharistie la communion avec Celui qui donne un sens aux joies et aux fatigues de chaque jour » a poursuivi l’évêque de Rome.

Le thème du Congrès eucharistique italien « Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre » reprend les paroles que prononcèrent les 49 martyrs d’Abitène, ville de la province romaine appelée « Africa proconsularis », correspondant à la Tunisie actuelle. En 303 ap J.C., l’empereur Dioclétien, après des années d’un calme relatif, lança une violente persécution contre les chrétiens.

« C’est ce que professaient les premiers chrétiens, même au prix de leur vie, et c’est ce que nous sommes appelés à répéter nous, aujourd’hui », a affirmé Benoît XV I.   

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Le congrès eucharistique de Bari: on en parle! « Nous les luthériens finlandais souhaitons faire partie de l’Eglise catholique du Christ »

 

Les luthériens finlandais veulent faire partie de l’Eglise catholique du Christ
Intervention de l’évêque luthérien de Helsinki au congrès eucharistique de Bari

ROME, Jeudi 26 mai 2005  – Les luthériens finlandais souhaitent faire partie de l’Eglise catholique du Christ, a affirmé hier mercredi l’évêque de Helsinki, le révérend Eero Huovinen, lors du Congrès eucharistique national italien qui se déroule en ce moment à Bari.

Le révérend Huovinen est intervenu au cours de la journée consacrée à l’œcuménisme dans le cadre du Congrès eucharistique de Bari. Le pape Benoît XVI célèbrera dimanche la messe de clôture du congrès.

Après avoir expliqué que Martin Luther ne voulait pas fonder une nouvelle Eglise mais qu’il souhaitait simplement la réformer, le révérend a déclaré : « Nous les luthériens finlandais souhaitons faire partie de l’Eglise catholique du Christ ».

L’évêque luthérien de Helsinki a expliqué qu’ils ont célébré en 2005, aux côtés d’autres chrétiens luthériens et des catholiques, les 850 ans de l’Eglise en Finlande, qui représente 84% de la population du pays.

« Nous prions avec les frères et sœurs catholiques afin de pouvoir être un dans le Christ », a-t-il souligné.

Il a poursuivi en disant que « sans le sacrement de la sainte Eucharistie, sans le Christ et sans Dieu », on ne peut pas vivre, reprenant le thème du congrès « Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre ». Dieu n’a pas créé le dimanche uniquement pour que les hommes puissent se reposer, a-t-il souligné, mais pour sanctifier la fête, comme le rappelle le troisième commandement.

« Le dimanche est le jour de la résurrection du Christ » et « l’Eucharistie est le sacrement de la présence réelle du Christ », a souligné le révérend Huovinen.

« L’unité ne se réalise pas sans la vérité », a-t-il poursuivi, et le seul chemin est « la vérité et la charité ».

« Du fond du cœur, a conclu l’évêque luthérien, je voudrais anticiper le jour où luthériens et catholiques, ensemble, pourront s’unir sous une forme visible ».

 

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L’Eucharistie, source d’unité : Benoît XVI réaffirme son engagement
Et demande aux fidèles des gestes concrets


ROME, Dimanche 29 mai 2005  – L’Eucharistie est source d’unité: Benoît XVI réaffirme son engagement pour promouvoir l’unité des chrétiens et demande aux fidèles des gestes concrets.

Dans son homélie ce matin à Bari, le pape soulignait en effet le caractère universel de l’Eucharistie et l’exigence de communion entre les chrétiens, et du pardon: « Le Christ que nous rencontrons dans le Sacrement est le même ici à Bari qu'à Rome, ici en Europe qu'en Amérique, en Afrique, en Asie, en Océanie. HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Esplanade de Marisabella
Dimanche 29 mai 2005


Très chers frères et soeurs,

"Glorifie le Seigneur, Jérusalem, loue, Sion, ton Dieu" (Psaume responsorial). L'invitation du Psalmiste, qui retentit également dans la Séquence, exprime très bien le sens de cette Célébration eucharistique: nous sommes recueillis pour louer et bénir le Seigneur. Telle est la raison qui a incité l'Eglise italienne à se retrouver ici, à Bari, pour le Congrès eucharistique national. J'ai moi aussi voulu m'unir aujourd'hui à vous tous, pour célébrer avec une importance particulière la Solennité du Corps et du Sang du Christ, et rendre ainsi hommage au Christ dans le Sacrement de son amour, et renforcer dans le même temps les liens de communion qui me lient à l'Eglise qui est en Italie et à ses Pasteurs. Mon vénéré et bien-aimé Prédécesseur, le Pape Jean-Paul II aurait également voulu être présent comme vous le savez à cet important rendez-vous ecclésial. Nous sentons tous qu'il est proche de nous et qu'il glorifie avec nous le Christ, bon Pasteur, qu'il peut désormais contempler directement.

Je vous salue tous avec affection, vous qui participez à cette solennelle liturgie: le Cardinal Camillo Ruini et les autres Cardinaux présents, l'Archevêque de Bari, Mgr Francesco Cacucci, que je remercie de ses aimables paroles, les Evêques des Pouilles et ceux qui sont venus nombreux de toutes les régions d'Italie; les prêtres, les religieux, les religieuses et les laïcs; particulièrement les jeunes et naturellement tous ceux qui, de différentes façons, ont collaboré à l'organisation du Congrès. Je salue aussi les Autorités qui, à travers leur présence appréciée, soulignent également que les Congrès eucharistiques font partie de l'histoire et de la culture du peuple italien.

Ce Congrès eucharistique, qui arrive aujourd'hui à sa conclusion, a voulu présenter le dimanche comme la "Pâque hebdomadaire", expression de l'identité de la communauté chrétienne et centre de sa vie et de sa mission. Le thème choisi - "Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre" - nous ramène à l'an 304, lorsque l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Ecritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées. A Abitène, une petite ville situé dans l'actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors que, réunis dans la maison d'Octave Félix, ils célébraient l'Eucharistie, bravant ainsi les interdictions impériales. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. La réponse, parmi d'autres, qu'un certain Eméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l'ordre sévère de l'empereur, est significative. Il répondit: "Sine dominico non possumus": sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l'Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre. Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber. Après d'atroces tortures, ces 49 martyrs d'Abitène furent mis à mort. Ils confirmèrent ainsi leur foi, à travers l'effusion de leur sang. Ils moururent, mais ils vainquirent: nous les rappelons à présent dans la gloire du Christ ressuscité.

Les martyrs d'Abitène représentent une expérience sur laquelle nous, chrétiens du XXI siècle, nous devons réfléchir. Pour nous non plus, il n'est pas facile de vivre en chrétiens, même s'il n'y a pas ces interdictions de l'empereur. Mais, d'un point de vue spirituel, le monde dans lequel nous nous trouvons, souvent marqué par une consommation effrénée, par l'indifférence religieuse, par un sécularisme fermé à la transcendance, peut apparaître comme un désert aussi aride que celui "grand et redoutable" (Dt 8, 15) dont nous a parlé la première lecture, tirée du Livre du Deutéronome. Dieu vint à l'aide du peuple hébreu en difficulté dans ce désert avec le don de la manne, pour lui faire comprendre que "l'homme ne vit pas seulement de pain, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de Yahvé" (Dt 8, 3). Dans l'Evangile d'aujourd'hui, Jésus nous a expliqué à quel pain Dieu, à travers le don de la manne, voulait préparer le peuple de la Nouvelle Alliance. Faisant allusion à l'Eucharistie, il a dit: "Voici le Pain descendu du ciel; il n'est pas comme celui qu'ont mangé les pères et ils sont morts; qui mange ce pain vivra à jamais" (Jn 6, 58). le Fils de Dieu, s'étant fait chair, pouvait devenir Pain, et être ainsi la nourriture de son peuple, de nous qui sommes en marche en ce monde vers la terre promise du Ciel.

Nous avons besoin de ce Pain pour affronter les difficultés et la fatigue du voyage. Le Dimanche, Jour du Seigneur, est l'occasion propice pour puiser notre force en Lui, qui est le Seigneur de la vie. Le précepte de fête n'est donc pas un devoir imposé de l'extérieur, un fardeau qui pèse sur nos épaules. Au contraire, participer à la Célébration dominicale, se nourrir du Pain eucharistique et faire l'expérience de la communion des frères et des soeurs dans le Christ, est un besoin pour le chrétien, est une joie; ainsi, le chrétien peut trouver l'énergie nécessaire pour le chemin que nous devons parcourir chaque semaine. Un chemin, par ailleurs, qui n'est pas arbitraire: la route que Dieu nous indique dans sa Parole va dans la direction inscrite dans l'essence même de l'homme. La Parole de Dieu et la raison vont de pair. Suivre la Parole de Dieu, aller avec le Christ signifie pour l'homme se réaliser soi-même; l'égarer équivaut à s'égarer soi-même.

Le Seigneur ne nous laisse pas seuls sur ce chemin. Il est avec nous; Il désire même partager notre sort jusqu'à s'identifier avec nous. Dans l'entretien que l'Evangile vient de nous rapporter, Il dit: "Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui" (Jn 6, 56). Comment ne pas se réjouir d'une telle promesse? Nous avons cependant entendu que, à cette première annonce, les gens, au lieu de se réjouir, commencèrent à discuter et à protester: "Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger?" (Jn 6, 52). En vérité, cette attitude s'est répétée de nombreuses autres fois au cours de l'histoire. On dirait que, au fond, les gens ne veulent pas que Dieu soit aussi proche, aussi accessible, aussi actif dans leurs vies. Les gens le veulent grand et, en définitive, nous aussi, souvent, nous le voulons plutôt un peu loin de nous. On soulève alors des questions qui veulent démontrer, en fin de compte, qu'une telle proximité serait impossible. Mais les paroles que le Christ a prononcées en cette circonstance demeurent dans toute leur clarté: "En vérité, en vérité je vous le dis, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous" (Jn 6, 53). En vérité, nous avons besoin d'un Dieu proche. Face au murmure de protestation, Jésus aurait pu se replier sur des paroles rassurantes: "Mes amis, aurait-il pu dire, ne vous inquiétez pas! J'ai parlé de chair, mais il s'agit seulement d'un symbole. Je ne veux parler que d'une profonde communion de sentiments". Mais non, Jésus n'a pas eu recours à de telles simplifications. Il a fermement conservé son affirmation, tout son réalisme, même face à la défection d'un grand nombre de ses disciples (cf. Jn 6, 66). Il s'est même révélé disposé à accepter la défection de ses apôtres eux-mêmes, pour ne pas changer quoi que ce soit à l'aspect concret de son discours: "Voulez-vous partir, vous aussi?" (Jn 6, 67), a-t-il demandé. Grâce à Dieu, Pierre a donné une réponse que nous aussi, aujourd'hui, pleinement conscients, nous faisons nôtre: "Seigneur à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle" (Jn 6, 68). Nous avons besoin d'un Dieu proche, d'un Dieu qui se remet entre nos mains et qui nous aime.

Dans l'Eucharistie, le Christ est réellement présent parmi nous. Sa présence n'est pas une présence statique. C'est une présence dynamique, qui nous saisit pour nous faire siens, pour nous assimiler à Lui. Le Christ nous attire à Lui, il nous fait sortir de nous-mêmes pour faire de nous tous une seule chose avec Lui. De cette façon, il nous insère également dans la communauté des frères, et la communion avec le Seigneur est toujours également une communion avec nos soeurs et avec nos frères. Et nous voyons la beauté de cette communion que la Sainte Eucharistie nous donne.

Nous abordons ici une dimension supplémentaire de l'Eucharistie, dont je voudrais également traiter avant de conclure. Le Christ que nous rencontrons dans le sacrement est le même ici à Bari qu'à Rome, ici en Europe qu'en Amérique, en Afrique, en Asie, en Océanie. C'est l'unique et même Christ qui est présent dans le Pain eucharistique de chaque lieu de la terre. Cela signifie que nous ne pouvons le rencontrer qu'avec tous les autres. Nous ne pouvons le recevoir que dans l'unité. N'est-ce pas ce que nous a dit l'apôtre Paul dans la lecture que nous venons d'entendre? Ecrivant aux Corinthiens, il affirmait: "Parce qu'il n'y a qu'un pain, à plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous participons à ce pain unique" (1 Co 10, 17). La conséquence est claire: nous ne pouvons pas communiquer avec le Seigneur, si nous ne communiquons pas entre nous. Si nous voulons nous présenter à Lui, nous devons également nous mettre en mouvement pour aller les uns à la rencontre des autres. C'est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon: ne pas laisser notre âme être rongée par le ressentiment, mais ouvrir notre coeur à la magnanimité de l'écoute de l'autre, ouvrir notre coeur à la compréhension à son égard, à l'éventuelle acceptation de ses excuses, au don généreux des nôtres.

L'Eucharistie - répétons-le - est le sacrement de l'unité. Mais malheureusement les chrétiens sont divisés, précisément dans le sacrement de l'unité. Soutenus par l'Eucharistie, nous devons d'autant plus nous sentir incités à tendre de toutes nos forces à cette pleine unité que le Christ a ardemment souhaitée au Cénacle. Précisément ici, à Bari, heureuse Bari, dans la généreuse ville qui conserve les ossements de saint Nicolas, terre de rencontre et de dialogue avec les frères chrétiens de l'Orient, je voudrais réaffirmer ma volonté de prendre l'engagement fondamental d'oeuvrer avec toute mon énergie à la reconstruction de l'unité pleine et visible de tous les disciples du Christ. Je suis conscient que pour cela les manifestations de bons sentiments ne suffisent pas. Il y a besoin de gestes concrets qui entrent dans les âmes et qui éveillent les consciences, invitant chacun à cette conversion intérieure qui est le présupposé de chaque progrès sur la voie de l'oecuménisme (cf. Message à l'Eglise universelle, Chapelle Sixtine, 20 avril 2005). Je demande à tous de prendre de manière décidée la route de cet oecuménisme spirituel qui, dans la prière, ouvre les portes à l'Esprit Saint, le seul qui puisse créer l'unité.

Chers amis venus à Bari de diverses régions d'Italie pour célébrer ce Congrès eucharistique, nous devons redécouvrir la joie du dimanche chrétien. Nous devons redécouvrir avec fierté le privilège de participer à l'Eucharistie, qui est le sacrement du monde renouvelé. La résurrection du Christ eut lieu le premier jour de la semaine, qui, dans l'Ecriture, était le jour de la création du monde. C'est précisément pour cette raison que le dimanche était considéré par la communauté chrétienne primitive comme le jour où un monde nouveau a commencé, celui où, grâce à la victoire du Christ sur la mort, la nouvelle création a commencé. En se rassemblant autour de la table eucharistique, la communauté se formait progressivement comme le nouveau peuple de Dieu. Saint Ignace d'Antioche définissait les chrétiens comme "ceux qui sont parvenus à la nouvelle espérance", et il les présentait comme des personnes "vivantes selon le dimanche" ("iuxta dominicam viventes"). Dans cette perspective, l'Evêque d'Antioche se demandait: "Comment pourrions-nous vivre sans Lui, que les prophètes aussi ont attendu?" (Ep. ad Magnesios, 9, 1-2).

"Comment pourrions-nous vivre sans Lui?". Nous entendons retentir dans ces paroles de saint Ignace l'affirmation des martyrs d'Abitène: "Sine dominico non possumus". C'est précisément de là que jaillit notre prière: que nous aussi, chrétiens d'aujourd'hui, retrouvions la conscience de l'importance décisive de la Célébration dominicale et sachions tirer de la participation à l'Eucharistie l'élan nécessaire pour un nouvel engagement dans l'annonce au monde du Christ "notre paix" (Ep 2, 14). Amen!

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Papouasie Nouvelle Guinée/Iles Salomon :
Le pape encourage les laïcs

 

"France, fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?"

" Permettez-moi de vous demander, France, fille aînée de l'Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle pour le bien de l'homme à l'alliance avec la sagesse éternelle ? Pardonnez-moi cette question, je l'ai posée comme le fait le ministre au moment du baptême. Je l'ai posée par sollicitude pour l'Eglise dont je suis le premier prêtre et le premier serviteur(...)" Jean-Paul II

Qu'elle est riche cette question posée par le Saint Père au Bourget en 1980 ! Le pape réaffirme à la fois la naissance de la France qui est née de son baptême en 496, sa vocation de fille aînée de l'Eglise et les missions qui lui incombent, ainsi que l'infidélité présente de la France à sa vocation. Remarquons que le pape ne s'adressait pas aux fidèles catholiques en particulier mais à toute la France, en tant que nation. Aujourd'hui l'exemple nous vient de Papouasie

ROME, Dimanche 26 juin 2005  – Le pape encourage les laïcs de Papouasie Nouvelle Guinée et des Iles Salomon dans leur engagement au service de l’Eglise . Il rappelle que l’Eglise a besoin de prêtres « humbles et chastes au service de l’Evangile ».

Benoît XVI a en effet reçu ensemble, au terme de leur visite ad limina, samedi matin, les évêques de Papouasie Nouvelle Guinée et des Iles Salomon : il leur a remis un message en anglais.

Le pape se réjouit de voir cette Eglise en pleine croissance, qui a besoin de l’unité entre évêques et prêtres et d’une formation adéquate des laïcs afin que l’Evangile s’enracine dans le pays.

« Jésus-Christ continue à attirer les personnes de vos deux îles nationales à une foi et une vie en lui plus profonde », déclare le pape qui a en quelque sorte radiographié la situation de l’Eglise du Pacifique.

Le pape se réjouissait, citant le résultat de l’assemblée générale des évêques, de la « participation enthousiaste des jeunes à la vie de l’Eglise », de « l’exceptionnelle générosité des missionnaires » et de la « floraison des vocations », comme autant de « signes d’espérance » pour l’Eglise locale.

Pour ce qui est des difficultés et des priorités pastorales, le pape indiquait le mariage et la stabilité de la vie familiale. Il recommandait aux évêques d'être de « courageux témoins du Christ » vers lesquels regardent les fidèles.

Surtout, le pape s’arrêtait à la question du sacerdoce. « La signification particulière de la communion entre un évêque et ses prêtres, réclame que votre intérêt pour leur bien-être soit d’une extrême importance pour vous », soulignait-il.

Le pape recommandait de ne « jamais comparer » l’identité sacerdotale avec aucun « titre séculier » ou « une charge civile ou politique ».

Le prêtre est appelé à une vie de « simplicité, de charité et d’humble service qui inspire les autres par l’exemple ».

Pour ce qui est de l’année de l’Eucharistie, elle met en relief, a souligné le pape, le « cœur » de la vie sacerdotale quotidienne, la célébration de la messe . « J’en appelle à vos prêtres, dit Benoît XVI : qu’ils soient fidèles à leur engagement qui constitue le centre et la mission de la vie de chacun de vous ».

Le pape recommandait en outre une formation du clergé et des religieux comme faisant partie intégrante du « succès de l’évangélisation ».

Pour ce qui est des séminaristes, le pape demandait aux évêques d’assurer une « attentive sélection des candidats » et de superviser « en personne » leur formation.

Enfin, le pape a recommandé aussi d’avoir à cœur la formation des laïcs qui sont nombreux à manifester une « disponibilité plus profonde » à participer à la mission évangélisatrice de l’Eglise.

 

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Un résumé du Catéchisme de l’Eglise, pas seulement pour les catholiques


ROME, Mardi 28 juin 2005  – Le pape Benoît XVI a remis ce matin à des représentants des différents états de vie dans l’Eglise, l’édition en italien du Compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique. Mais il ne s’adresse pas seulement aux catholiques, souligne le pape.

Cette remise solennelle et symbolique a eu lieu en la salle Clémentine du palais apostolique du Vatican, au cours de la célébration de l’office de sexte, qui a commencé à 11 heures. Samedi 18 juin, le pape avait reçu des exemplaires de ce volume lors de l’audience accordée aux responsables de l’édition italienne.

Ce volume de plus de 200 pages, réparties en quatre parties est publié par la Librairie éditrice du Vatican et les éditions italiennes San Paolo. Il se caractérise par sa forme pédagogique de questions-réponses (presque 600).

Dans son homélie, le pape disait notamment que le catéchisme s’adresse à toute personne, pas seulement aux catholiques: « Aujourd’hui, disait le pape, en cette veille de la solennité des saints Pierre et Paul, à quarante ans de la conclusion du concile œcuménique Vatican II, j’éprouve une grande joie à remettre ce Compendium, approuvé par moi, mais pas seulement, à tous les membres de l’Eglise, ici représentée de façon significative, dans ses différentes composantes, par vous tous qui participez à cette rencontre solennelle. Mais, à travers vous, Vénérables frères cardinaux, évêques, prêtres, catéchistes et fidèles laïcs, je désire remettre symboliquement ce Compendium aussi à toute personne de bonne volonté, qui désire connaître les insondables richesses du mystère salvifique de Jésus-Christ ».

Le pape l’a remis à un cardinal, un évêque, un prêtre, un diacre, une religieuse et un religieux, une famille – le papa , la maman et une petite fille, Alessandra –, à deux jeunes, deux adolescents, à des catéchistes et une personne engagée dans la pastorale.

« Le Compendium du catéchisme de l’Eglise catholique que j’ai aujourd’hui la grande joie de présenter à l’Église et au monde, en cette célébration priante, peut et doit constituer un instrument privilégié pour nous faire grandir dans la connaissance et l’accueil joyeux du don divin », insistait le pape.

Ce résumé, faisait remarquer Benoît XVI, « voit la lumière après la publication du catéchisme de l’Église catholique » en 1992.

« Dès lors, expliquait le pape, l’exigence d’un catéchisme synthétique, bref, qui contienne tous les éléments essentiels et fondamentaux de la foi et de la morale catholique, et seulement eux, formulés de façon simple, accessible à tous, claire et synthétique, était devenue toujours plus répandue et insistante ».

Le pape soulignait que différentes tentatives ont été faites dans différentes langues. Mais, disait-il encore, « On ressentait toujours plus la nécessité d’un texte qui ait autorité, sûr, complet », et « en pleine harmonie avec le catéchisme », mais aussi « approuvé par le pape et destiné à toute l’Eglise ».

Le pape rappelait que cette demande a été faite explicitement à Jean-Paul II lors du congrès catéchétique international de 2002 au Vatican.

C’est en février 2003 que le pape Jean-Paul II, ajoutait Benoît XVI, a décidé cette édition, comme un « bien » non seulement pour l’Église, mais pour « le monde d’aujourd’hui, assoiffé de vérité ».

Le pape évoquait « deux ans de travail intense et fructueux », avec la collaboration des cardinaux et des présidents des conférences épiscopales du monde qui ont exprimé leur avis « très favorable » à une telle publication.

Benoît XVI a également voulu spécifier qu’il « ne s’agit pas d’un nouveau catéchisme , mais d’un résumé qui reflète fidèlement le Catéchisme de l’Eglise catholique, lequel demeure aussi bien la source à laquelle puiser pour mieux comprendre le Compendium lui-même, comme le modèle vers lequel regarder sans cesse pour retrouver l’exposition harmonieuse et authentique de la foi et de la morale catholique, et comme référence qui doit stimuler l’annonce de la foi et l’élaboration des catéchismes locaux. Le catéchisme de l’Eglise catholique maintient donc intacte son autorité et son importance , et pourra trouver dans une telle synthèse, un précieux encouragement à être mieux connu et utilisé comme un instrument fondamental d’éducation à la foi ».

Le pape estime que cette synthèse est « une annonce renouvelée de l’Evangile aujourd’hui ».

Pour ce qui est de sa structure, le pape explique: « C’est la foi en Jésus-christ que le Compendium présente. En suivant la structure en quatre parties du catéchisme de l’Eglise catholique, il présente en effet le Christ, confessé comme le fils unique du Père, comme parfait Révélateur de la vérité de Dieu et comme Sauveur définitif du monde ; le Christ célébré dans les sacrements, comme source et soutien de la vie de l’Eglise, le Christ écouté et suivi dans l’ obéissance à ses commandements, comme source d’existence nouvelle dans la charité, et dans la concorde; le Christ imité dans la prière, comme modèle et maître de notre attitude priante devant le Père ».

« C’est cette foi, insiste le pape, qui est exposée dans le Compendium sous forme de dialogue », comme le dialogue entre un « maître » et un « disciple »

Les questions en effet, « invitent le lecteur à poursuivre, à la découverte d’aspects toujours nouveaux de la vérité de sa foi », précise le pape. La brièveté, insiste-t-il, vise à favoriser « la communication ».

Pour ce qui est des illustrations, le pape soulignait qu’elles aussi visent à « nourrir la foi des croyants ».

A propos des images, justement, le pape insistait sur le fait que « l’art parle, toujours, au moins implicitement du divin, de la beauté infinie de Dieu, reflétée dans l’Icône par excellence: le Christ Seigneur, Image du Dieu invisible ».
Dans cette brève catéchèse sur l’image, le pape disait encore: « Les images sacrées, par leur beauté sont elles aussi annonce évangélique et elles expriment la splendeur de la vérité catholique en montrant l’harmonie suprême entre le bon et le beau, entre la voie de la vérité et la voie de la beauté. En témoignant de la tradition séculaire et féconde de l’art chrétien, elles stimulent les croyants et les non-croyants à la découverte et à la contemplation du charme inépuisable du mystère de la Rédemption, en donnant une impulsion au processus vivant de son inculturation dans le temps ».

Et ce seront les mêmes images dans toutes les traductions, signe de l’unité de la foi dans la « multiplicité des contextes ecclésiaux et culturels ».

Le texte comprend aussi un appendice, « constitué par des prières communes pour l’Eglise universelle et certaines formules catéchétiques de la foi catholique ».

Ces prières aideront à « retrouver dans l’Eglise un mode de prier commun non seulement au niveau personnel mais aussi communautaire ». Elles seront aussi proposées en latin, de façon à faciliter la prière commune de croyants de langues différentes.
 

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L’évêque de Rome, principe et le fondement visible et perpétuel de l'unité

 
 

 Angélus du 29 juin 2005  – L’évêque de Rome, est le « principe et le fondement visible et perpétuel de l'unité », a affirmé le pape Benoît XVI avant la prière de l’angélus du 29 juin.

Dans cette catéchèse résumant la signification de cette fête et de la remise du pallium, le pape soulignait que la « primauté de l’Eglise de Rome et de son évêque » est une   « primauté au service de la communion catholique »  - Lire le texte
&

Il a invité à prier la Vierge Marie pour que justement le ministère pétrinien ne soit pas un « obstacle » à l’unité des chrétiens en disant: « Que la Vierge nous obtienne que le ministère pétrinien de l’évêque de Rome ne soit pas vu comme une pierre d’achoppement mais comme un soutien pour la marche sur la voie de l’unité et nous aide à réaliser l’aspiration du Christ à ce que tous soient un ».

« Le souvenir des saints patrons me fait me sentir particulièrement proche des fidèles du diocèse de Rome », a ajouté le pape.

Il leur demandait de prier justement pour que Pierre et Paul lui obtiennent la « grâce d’accomplir avec fidélité » son ministère.

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Le pape souligne l’importance du « Compendium » du Catéchisme

ROME, Dimanche 3 juillet 2005 – Sans cacher sa satisfaction pour la publication du « Compendium du Catéchisme de l’Eglise Catholique » présenté mardi dernier, Benoît XVI a rappelé ce dimanche que les chrétiens doivent annoncer la foi de façon « unanime et concordante ».

« Il est ô combien nécessaire, en ce début de troisième millénaire, que la communauté chrétienne tout entière proclame les vérités de la foi, de la doctrine et de la morale catholique, intégralement, les enseigne et en témoigne, de manière unanime et concordante », a-t-il déclaré dans son allocution avant la prière de l’angélus, en présence de plusieurs dizaines de milliers de pèlerins rassemblés place Saint Pierre sous un fort soleil.

Le « Compendium », publié mardi dernier 28 juin, est un volume de 200 pages proposant à travers 598 questions et réponses la synthèse du « Catéchisme » publié en 1992 par le pape Jean-Paul II. Pour le moment il n’est publié qu’en italien. Les traductions dans les autres langues sont en cours.

« Depuis plusieurs années on ressentait le besoin d’un catéchisme court qui résume de façon simple mais complète tous les éléments essentiels de la doctrine catholique », a déclaré le pape.

Rappelant que le « Compendium » a été publié le jour de l’ouverture de la cause de béatification du pape Jean-Paul II qui a donné « un élan décisif » au Compendium, Benoît XVI a souligné « l’importance de cet outil utile et pratique pour l’annonce du Christ et de son Evangile de salut ».

Le Compendium permet de « saisir l’unité extraordinaire du mystère de Dieu, de son dessein de salut pour l’humanité tout entière, de la centralité de Jésus, le Fils unique de Dieu fait homme dans le sein de la Vierge Marie, mort et ressuscité pour nous », explique Benoît XVI.

« Présent et agissant dans son Eglise, en particulier dans les sacrements, le Christ est la source de notre foi, le modèle de tout croyant et le Maître de notre prière », poursuit le pape.

Le cardinal Ratzinger avait reçu du pape Jean-Paul II la charge de rédiger le « Compendium ». Il souhaite que celui-ci contribue au « renouveau souhaité de la catéchèse et de l’évangélisation, afin que tous les chrétiens – enfants, jeunes et adultes, familles et communautés – dociles à l’action de l’Esprit Saint, deviennent dans tous les milieux, des catéchistes et des évangélisateurs, aidant les autres à rencontrer le Christ ».

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Le « Petit catéchisme » en français

 

ROME, Jeudi 14 juillet 2005  – La version française du compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique s’appellera le « Petit catéchisme de l'Église catholique » et il sera publié au lendemain des JMJ de Cologne, le 22 août prochain : un remède à l’ignorance, commente le cardinal Cottier.

L’édition française est due conjointement aux éditions du Cerf (http://www.editionsducerf.fr/home.asp), Bayard ( http://www.bayardpresse.com ), et Fleurus-Mame ( http://www.edifa.com ). Le volume sera vendu en France au prix de 17 E (230 pages).

A Rome, le théologien de la Maison pontificale, le cardinal Georges-Marie Cottier, op, a confié à Zenit que cette édition résumée entend répondre à une « ignorance préoccupante des catholiques », non seulement en raison de la « sécularisation », mais aussi peut-être en raison d’un « défaut de pédagogie ».

Il souligne qu’on « ne mémorise plus », ce qui représente « une grande erreur pédagogique faite un peu partout ».

Il précise : « On a beaucoup critiqué les catéchismes anciens comme le catéchisme de Pie X qui procédait par demandes et réponses, mais il avait une grande qualité que l’on n’a plus, à savoir de permettre de mémoriser les réponses. Expliquer bien les choses n’est pas donné à tout le monde. Il manque souvent la précision, chose essentielle aujourd’hui. Ce catéchisme qui est un résumé procède donc par demandes et réponses ».

Le point important à retenir est donc pour le cardinal Cottier « l’aide à la mémorisation ».

Ce catéchisme s’adresse d’abord aux Catholiques, souligne le théologien, « parce que nous devons connaître notre foi, notre foi doit être éclairée » : « il faut connaître la signification de ce que nous croyons, la signification de la loi morale, la signification des grandes dimensions de la vie chrétienne qu’est la vie sacramentelle et de la vie de prière chrétienne ».

Mais en même temps, le texte ne s’adresse « pas seulement aux catholiques », mais à « tous ceux qui désirent connaître le sens de la foi chrétienne. Quelqu’un qui s’interroge sur la foi peut ouvrir ce catéchisme ».

La présentation en français de cet abrégé du catéchisme a été confiée à l’un des rédacteurs de l’édition de 1992, le cardinal Jean Honoré, archevêque émérite de Tours.

La version italienne de ce résumé du Catéchisme de l'Église catholique a été promulguée par le pape Benoît XVI le 28 juin dernier (cf. Zenit). Plus de 200.000 exemplaires ont été vendus et l’on en est à la 3e édition.

 

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