Ce que Benoît XVI écrit de deux
amours inséparables… |
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Le 31 mai 2008 -
(E.S.M.)
- Transmettre la foi : quelle responsabilité et quelle
merveilleuse aventure pour la famille! Amener nos enfants à la
découverte de Celui qui nous fait vivre et qui donne un sens à toutes
nos journées. Quelques réflexions à la lumière de l'encyclique Deus
Caritas est du pape Benoît XVI
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La joie d’aimer l’Amour
Ce que le pape Benoît XVI écrit de deux amours inséparables… Message aux
familles
Familles, où sont les saints et les saintes du
troisième millénaire ? (1er partie)
Leur présenter l’Ami par
excellence, le Christ, Dieu devenu l’un des nôtres pour nous dire son amour
et nous mener à la découverte de la vraie liberté et du bonheur durable.
Éveiller en eux la soif de bâtir une amitié avec le Christ dans l’intimité
de la prière et de l’Eucharistie. Oser les inviter à devenir des saints et
des saintes, des collaborateurs et des collaboratrices du Christ pour bâtir
un monde meilleur. Oui, quel défi et quelle merveilleuse aventure!
La joie d’aimer l’Amour
Le monde est encore plus beau ce matin! Il compte un petit bébé de plus!
Celui de Catherine et Nicolas. Émerveillés face au mystère de cette vie
toute nouvelle, ils ont encore les larmes aux yeux. L’instant sacré de la
naissance les a confirmés dans leur nouveau rôle : celui de parents! Ils
rêvent déjà d’avenir pour ce petit être unique qui leur ressemble tant et
qui ressemble à Dieu.
Habités d’une foi profonde, ils veulent donner tout ce qu’il y a de meilleur
à cet enfant que Dieu -Créateur et Père - leur confie. Une personne créée à
son image et à sa ressemblance, à laquelle Il offre de participer à sa vie
divine par le baptême. Un être sans pareil qu’Il a voulu et aimé
passionnément de toute éternité, et qu’Il invite à vivre avec Lui une vie
donnée jour après jour, par amour.
Viendra un moment où cet enfant pourra dire : « Je
crois à l’amour de Dieu »… Comme chrétien, il exprimera ainsi le
choix fondamental de sa vie - un choix fondé non pas sur « une décision
éthique ou une grande idée, mais, comme le rappelle Benoît XVI, (sur)
la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie
un nouvel horizon et par là son orientation décisive. »
(Dieu est amour
"Deus Caritas est" no 1)
Cette Personne, c’est le Christ Jésus - Dieu au visage
humain - venu vivre parmi nous pour nous proposer une réconciliation
avec Dieu, nous sauver de la mort éternelle et nous promettre que nos corps
ressusciteront un jour. C’est le Christ – ressuscité le premier –, qui vit
vraiment à nos côtés : le guide, le maître et l’ami
par excellence, qui nous enseigne à devenir chaque jour plus humain.
Le plus beau cadeau
Au cœur de la vie chrétienne, il y a donc un « oui ». Il y a une relation
intime et personnelle avec le Christ, une relation de confiance qui commence
au Baptême pour s’épanouir au fil de la vie. En demandant ce sacrement pour
leur enfant, les parents lui offrent le plus beau cadeau possible : il
devient enfant de Dieu par adoption et enfant de la famille de Dieu,
l’Église. Il devient membre du Corps du Christ ;
désormais, le Christ est son frère et marche à ses côtés, tandis que
tous les baptisés, ses sœurs et frères, partagent avec lui le chemin qui
mène au Père. Jamais il ne sera seul.
En fait, ce Dieu si tendre et si proche de nous est le seul à pouvoir
combler parfaitement l’âme humaine – une âme immortelle. Pour
réaliser son immense plan d’amour, Il a voulu compter sur nous. Dieu a
besoin de nous et nous pouvons répondre à ses attentes en étant attentifs
aux appels de l’Esprit Saint qui habite en nous, plus pleinement encore
depuis notre Confirmation.
Quelle joie de se savoir aimés du Créateur de l’univers et invités à L’aimer
et à aimer avec Lui tous ses enfants de la terre! Deux amours inséparables…
« L’amour de Dieu et l’amour du prochain, exprime Benoît XVI,
se fondent
l’un dans l’autre : dans le plus petit, nous rencontrons Jésus lui-même et
en Jésus nous rencontrons Dieu. » (ibid., no
15)
Quelle joie encore de se laisser librement attirer par le Christ! Choisir de
Lui ressembler et d’annoncer à d’autres – en quête d’un sens à la vie et
d’une espérance à toute épreuve – la Vérité qu’Il nous communique… «
Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie »...
Car voilà bien le défi et la mission que nous recevons au jour de notre
baptême : chercher à s’identifier au Christ en visant
humblement la sainteté et s’engager activement dans le grand mouvement de la
nouvelle évangélisation. Devenir des apôtres, dociles aux désirs de
l’Esprit Saint. Transmettre à nos enfants, à nos familles, à nos amis, à
tous ceux que nous rencontrons l’inimaginable nouvelle d’un Dieu qui les
aime personnellement et qui attend patiemment, dans le respect total de leur
liberté, qu’ils Lui ouvrent la porte de leur vie.
« Quand tu seras grand… »
Comme Catherine et Nicolas, tant de parents chrétiens se réjouissent à la
pensée que leurs enfants ont été créés par l’Amour et pour l’Amour en vue du
bonheur sans fin des citoyens du ciel. Rien pour eux n’a plus d’importance
que de les aider à répondre librement à leur vocation d’enfants de Dieu.
C’est leur but premier en éducation, et c’est pourquoi ils s’assurent de
nourrir leur âme aussi bien que leur corps.
Comment s’étonner alors qu’ils les questionnent parfois, non pour savoir ce
qu’ils veulent faire quand ils seront grands, mais
pour semer et entretenir en eux le désir d’accueillir la volonté de Dieu
: « Que penses-tu que Dieu attend de toi dans la vie ? »…
En apprenant à leurs enfants à chercher la volonté de Dieu, ils les amènent
à poursuivre l’histoire d’amour entre Dieu et l’être humain.
Progressivement, leurs pensées et leurs sentiments deviennent plus
semblables à ceux du Christ. Leur volonté s’identifie toujours plus à celle
de Dieu. Ils peuvent dire alors, comme le souligne encore Benoît XVI dans
son encyclique Dieu est Amour : « La volonté de Dieu n’est plus pour moi
une volonté étrangère, que les commandements m’imposent de l’extérieur, mais
elle est ma propre volonté sur la base de l’expérience que, de fait, Dieu
est plus intime à moi-même que je ne le suis à moi-même »… C’est ainsi
que « grandit l’abandon en Dieu et que Dieu devient notre joie. »
(ibid., no 17
Dieu cherche des saints
En fait, Dieu cherche dans nos familles des collaboratrices et des
collaborateurs. En confiant ses enfants à des parents porteurs des valeurs
d’Évangile, Il espère récolter tôt ou tard une abondante moisson de
vocations à la sainteté : dans la vie laïque et apostolique vécue dans le
mariage ou le célibat, et dans la vie sacerdotale ou religieuse.
Comme le dit si bien un auteur anonyme : « Lorsque Dieu veut réaliser une
tâche spéciale dans notre monde, Il envoie un bébé, puis Il attend… » Il
attend que les parents forment des femmes et des hommes libres et
responsables à la conscience droite. Décidés à marcher à la suite du Christ
tout en se sachant pécheurs, mais riches de son pardon et
forts de la force de l’Esprit Saint, ils
restent toujours confiants en poursuivant leur route au cœur du monde.
Dieu, en somme, attend des saints et des saintes. Il veut nous « sanctifier
», nous rendre plus semblables à Lui. La sainteté… Un but impossible ? Un
défi insurmontable ? Comment y parvenir ?... La réponse est simple : « Là
où sont vos aspirations, votre travail, vos amours, là se trouve le lieu de
votre rencontre quotidienne avec le Christ. C’est au milieu des choses les
plus matérielles de la terre que nous devons nous sanctifier, en servant
Dieu et tous les hommes. (…) Il n’y a pas d’autre chemin : ou nous
savons trouver le Seigneur dans notre vie ordinaire, ou nous ne le
trouverons jamais. » (Saint Josémaria Escriva, Aimer
le monde passionnément, Éditions Le Laurier, 2002)
Dans le train-train quotidien
C’est donc dans le train-train quotidien que les parents réalisent la
mission sans pareille de faire grandir des saints et des saintes.
Éduquer dans la foi, c’est initier peu à peu nos
enfants à un mode de vie typiquement chrétien, ancré dans la confiance en
Dieu, l’espérance et l’amour. Les aider à cultiver leurs talents et à
enrichir leur personnalité de bonnes habitudes et de vertus : esprit de
travail, patience, ordre, sérénité, joie, force, esprit de sacrifice,
prudence, obéissance, justice, humilité, esprit de pauvreté, de partage et
de générosité, gentillesse, pardon, etc. (Xavier Abad,
Eugène Fenoy, Le mariage, chemin de sainteté, Éditions Le Laurier, 1998)
Leur apprendre à aimer, oui. Mais à aimer à la manière du Christ, en se
donnant au service de ceux et celles qui sont placés sur leur route.
Mieux que nos paroles, ce sont nos gestes qui parlent de foi à nos enfants :
un gâteau cuisiné et offert à de nouveaux voisins; un pardon demandé après
un conflit avec un ami; une invitation lancée aux amis et à la famille pour
partager meubles, jouets et vêtements avec une adolescente qui choisit de
donner la vie dans des circonstances difficiles.
Et quelle chance pour les parents lorsqu’ils peuvent compter sur le soutien
de la famille élargie – grands-parents, parrains et marraines, oncles et
tantes, cousins et cousines – et de la communauté paroissiale! Ce réseau est
un trésor sans pareil pour enraciner les enfants dans les valeurs qui
donnent à chaque famille sa couleur particulière.
Cohérence
Tout jeunes, nos enfants peuvent déjà apprendre à fréquenter Jésus qui
habite leur coeur, à Lui confier leurs joies et leurs peines,
à dialoguer aussi avec Lui en jouant dans la cour d’école, en
s’appliquant à leurs devoirs, en donnant un coup de main avec la vaisselle
et le ménage. Tranquillement, ils s’initient à sa
présence et deviennent contemplatifs au milieu de leurs occupations
quotidiennes.
Parvenus à l’âge adulte, ils se lèveront chaque matin avec une question en
tête : « Seigneur, que veux-tu que je fasse aujourd’hui ? »… Ils auront
appris à compter sur la grâce, sur ces énergies divines puisées dans la
prière, dans l’Évangile et dans les sacrements du Pardon et de
l’Eucharistie. Ils sauront réaliser leur travail habituel le plus
parfaitement possible pour l’offrir à Dieu par amour. Ils participeront
ainsi au sacerdoce du Christ et auront une âme capable de tout offrir à
Dieu.
Attentifs à la voix de l’Esprit, ils donneront leur vie à petite goutte,
jour après jour, au service des autres et pour les amener à Dieu. Ils
sauront que « le programme du chrétien – le programme du bon Samaritain, le
programme de Jésus, écrit le pape Benoît XVI – est “un
cœur qui voit”. Ce cœur voit où l’amour est nécessaire et il agit
en conséquence ». ("Deus Caritas est",
no 31)
Ils ne craindront pas de rester fidèles au Christ et cohérents avec leur
foi au moment de faire des choix et de prendre des décisions personnelles et
professionnelles, malgré l’opposition qu’ils pourront rencontrer. C’est à ce
prix qu’ils seront lumière du monde, capables de le transformer de
l’intérieur pour faire advenir un nouvel ordre mondial politique et
économique, en même temps qu’un nouvel ordre spirituel et culturel.
(à suivre)
Table :
La famille fondée sur le mariage
Sources : OCVF -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.05.08 -
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