Témoignage suite au Motu Proprio du pape
Benoît XVI |
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Le 29 septembre 2008 - (E.S.M.) -
En réponse à la demande de paroissiens suite au Motu Proprio Summorum
Pontificum du pape Benoît XVI, je célèbre comme curé de paroisse la
messe selon sa forme extraordinaire chaque mardi depuis le début de
l'année liturgique, ayant appris à le faire pour l'occasion.
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Le pape Benoît XVI à
Lourdes -
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Témoignage suite au Motu Proprio du pape Benoît XVI
« Mieux vivre ce si grand sacrement »
Le 29 septembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
-
Prêtre diocésain, je célèbre habituellement la messe selon sa forme
ordinaire depuis 20 ans. En réponse à la demande de paroissiens suite au
Motu Proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI, je célèbre comme curé de paroisse la messe
selon sa forme extraordinaire chaque mardi depuis le début de l'année
liturgique, ayant appris à le faire pour l'occasion.
Après quelques mois de modeste réponse à ce document du Magistère, je puis
rendre ce témoignage - pour ce qui est de la célébration de la messe - en
quelques mots qui mériteraient d'être plus amplement développés :
• La célébration du Sacrifice de la Messe sous ses deux formes au sein de la
vie paroissiale a permis une plus grande unité des fidèles.
D'une part cela permet à ceux qui vont habituellement
dans des églises où est célébrée la messe selon la forme extraordinaire de
renouer un lien avec leur paroisse et d'y trouver toute leur place.
D'autre part, cela a fait découvrir ou redécouvrir à d'autres ce qu'est
vraiment ce rite dit jusqu'alors « messe de saint Pie V » et classé souvent
comme dépassé voir incongru !... Un trésor un peu vite mis au grenier...
• Cette unité visible à travers un même prêtre célébrant avec les deux
formes a eu des effets concrets de croissance dans la Charité et la
bienveillance entre fidèles, même si certains ont eu et ont encore du mal à
accueillir l'une ou l'autre forme selon celle qu'ils pratiquent
habituellement. Certaines personnes âgées ont retrouvé la fraîcheur d'âme de
leur jeunesse, des plus jeunes ont progressé dans leur rencontre avec le
Seigneur
portés par une forme liturgique qu'ils découvraient.
• Pour ma part, je rends grâce à Dieu de pouvoir célébrer sous ces deux
formes l'unique rite romain.
Cela m'aide en effet à célébrer la forme ordinaire en puisant dans ses
racines liturgiques. Les gestes, prières, symboles prennent plus de valeur
et provoquent plus d'attention lors de leur usage du fait que certains sont
plus développés sous la forme extraordinaire. Nous avons bien un même rite
célébré sous deux formes, chacune ayant ses richesses.
Cela me montre également la justesse de ce que les Pères du Concile avaient
souhaité dans la constitution sur la liturgie (par exemple un lectionnaire
avec une plus grande abondance de textes de la Sainte Écriture) mais aussi
combien une certaine interprétation de la réforme
liturgique a conduit dans certains cas à une véritable rupture voire
dénaturation du rite.
Sans parler des abus liturgiques mentionnés dans les documents du
Saint-Siège, je trouve pour ma part fort regrettable que la messe sous la
forme ordinaire célébrée « ad Orientem », en langue latine soit si peu
fréquente. L'abandon de fait d'un bon nombre d'éléments liturgiques alors
que ce n'était pas requis ou tout au moins obligatoire est criant. Je vois
dans cette possibilité de célébration sous ces deux formes une grâce pour
que ces éléments retrouvent naturellement et surnaturellement (!) « droit
de cité » dans nos vies paroissiales.
Espérons donc que l'on arrive à cet enrichissement mutuel et que cela
permette à tous de mieux vivre ce si grand Sacrement.
P. Bruno Bonnet
Curé de Saint-Nom-la-Bretèche (78)
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Sources : LA NEF • N°196 SEPTEMBRE 2008
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)
29.09.2008 -
T/Motu Proprio
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