"Caritas in Veritate" prochaine
Encyclique que nous donnera Benoît XVI |
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Le 28 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- "Caritas in Veritate" - l'amour dans la vérité -, tel devrait
être le titre de la prochaine Encyclique que nous donnera Benoît XVI.
Elle nous fera probablement comprendre que la charité chrétienne va plus
loin et est plus exigeante que la solidarité ou l'humanitarisme.
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Le pape Benoit XVI
à sa table de travail
"Caritas in Veritate" prochaine Encyclique que nous donnera Benoît XVI
Charité et vérité
Le 28 décembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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Ceux qui écoutent attentivement Benoît XVI auront remarqué qu'un point
intéressant fait régulièrement surface dans ses discours. Le Saint-Père
parle de la charité, mais il fait toujours précéder cette vertu d'une
autre: la vérité. Sans la vérité il ne
saurait y avoir de charité au sens évangélique du terme. (Ndlr
:
La vérité et l'amour sont deux
visages du même don qui vient de Dieu, catéchèse du pape Benoît
XVI sur l'Église :
Catéchèse)
Dans les années 68, il était de bon ton de parler uniquement de charité
dans l'Église; mais l'on entendait presque jamais parler de vérité. On
croyait et l'on enseignait que l'on pouvait pratiquer la charité sans se
soucier de la vérité. Un philosophe et théologien avait pourtant
enseigné que l'authentique charité ne saurait se passer de la vérité. Il
s'agissait de l'Italien Romano Amerio(1). Il avait alors publié une étude
volumineuse ayant pour titre "Iota Unum". Mais Romano Amerio
était mal vu dans les années 70, et sa lecture était interdite dans les
séminaires. La vérité, disait-on alors, est relative
("à chacun sa vérité")
et celle dont l'Église se veut la dépositaire ne saurait être
imposée - ou même proposée - aux personnes qui pensent autrement.
C'est une grave erreur que de ne pas mettre la vérité avant la charité,
ou plutôt de déconnecter la charité de la vérité. Une erreur que tous
les dictateurs ont faites : à les entendre, ils ont toujours agi pour le
bien du peuple... autrement dit, par pure charité. Il leur manquait
cependant le sens de la vérité qui dirige la charité pour l'empêcher de
s'orienter vers la barbarie..
"Si la vérité sans la charité est un fruit amer, la charité sans la
vérité est un fruit pourri", a déclaré Mgr Centène, Évêque de
Vannes. La charité sans la vérité risque de n'être qu'un amour de
sensibilité, avec toutes les ambiguïtés que cela suppose.
La charité éclairée par la vérité ne se contente pas de ne procurer aux
autres que des biens matériels : elle pratique aussi l'aumône
spirituelle par laquelle le prochain est soustrait de la pire misère,
celle du péché. Elle se penche sur le prochain, c'est-à-dire sur celui
qui est juste à côté de soi et dont la présence n'est pas forcément
désirée, et non sur l'homme lointain, anonyme, dont le visage demeure
inconnu.
"Caritas in Veritate" - l'amour dans la vérité -, tel devrait
être le titre de la prochaine Encyclique que nous donnera Benoît XVI.
Elle nous fera probablement comprendre que la charité chrétienne va plus
loin et est plus exigeante que la solidarité ou l'humanitarisme. La
charité chrétienne présuppose l'amour de Dieu : elle est une vertu
théologale et, à ce titre, elle s'exerce avec une même puissance sur
tous les hommes, de leur conception à leur mort naturelle, et quelle que
soit leur condition de vie.
Table sur la future
encyclique du Souverain Pontife Benoît XVI, Caritas in Veritate :
"L'Amour dans la Vérité"
(1)
Romano Amerio
réhabilité ?
Le philosophe italien Romano Amerio est l’auteur des deux ouvrages
majeurs sur la crise de l’Église, traduits en français, Iota unum,
études des variations de l’Église catholique au XXème siècle
(Nouvelles Editions
Latines, 1987) et
Stat veritas, suite à Iota unum
(Publications du Courrier
de Rome, 1997).
Lota unum a été également traduit en anglais, espagnol, portugais,
allemand et néerlandais. Malgré cela, il fut ignoré jusqu’à sa mort en
1997, à l’âge de 92 ans. Une recension de Iota unum qui devait
paraître dans l’Osservatore Romano, en 1985, sous la plume de Mgr
Angelo Paredi, préfet de la Bibliothèque Ambrosienne, à la demande du
directeur du journal du Vatican, n’a finalement jamais été publiée.
Il aura fallu attendre 2005 pour assister à un congrès consacré à
l’œuvre de Romano Amerio, à Lugano, sa ville natale, - congrès qui n’a
guère retenu l’attention des penseurs officiels. En janvier 2006, un
livre paraît : Romano Amerio. Della verita e dell’amore. Il a
pour auteur l’un des disciples d’Amerio, Enrico Maria Radelli.
L’introduction est de don Antonio Livi, doyen de la faculté de
philosophie de l’Université pontificale du Latran. La conclusion est due
à don Divo Barsotti qui n’hésite pas à qualifer Amerio de « vrai
chrétien » qui a su dénoncer l’erreur fondamentale dans l’Église
d’aujourd’hui : « ne pas mettre la vérité à la
première place ». On peut également lire dans cet ouvrage les
contributions de deux évêques diocésains, Mgr Mario Oliveri
(Albenga) et Mgr
Antonio Santuci (Trivento).
(A.L.)
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Sources : PRO LITURGIA
-
(E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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28.12.2008 -
T/Caritas in Veritate
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