Le nouveau cérémoniaire de Benoît XVI
s'exprime: les messes-spectacle çà suffit ! |
|
Cité du Vatican, le 28 octobre 2007 -
(E.S.M.) -
Une interview en exclusivité du nouveau cérémoniaire du Pape Benoît XVI -
Mgr Guido Marini : «les messes-spectacle çà suffit, maintenant, mettons en
avant
la sobriété et le respect de la liturgie »
|
Mgr Guido Marini -
Pour
agrandir l'image ►
Cliquer
Le nouveau cérémoniaire de Benoît XVI s'exprime: les messes-spectacle çà
suffit !
Une interview du nouveau cérémoniaire du Pape Benoît XVI -
Mgr Guido Marini : «les messes-spectacle çà suffit, maintenant, mettons en
avant la sobriété et le respect de la liturgie »
Il est arrivé il y a peu de peu au Vatican : accent génois très marqué, 42
ans, a grandi
à l'école du Cardinal Giuseppe des Siri et des collaborateur de confiance des
Archevêques Dionigi Tettamanzi, Tarcisio Bertone et Angelo Bagnasco, le
nouveau maître des célébrations liturgique du Pape Benoît XVI, Mgr Guido
Marini, successeur de l'homonyme Piero, parle pour la
première fois après l'attribution de cette prestigieuse prestigieux.
Monseigneur, avant tout bienvenue et bon travail…
« Merci de ce vœu, j'en ai vraiment besoin. Je sais, je suis à Rome depuis
très peu de temps, et je dois observer, étudier, me faire aux
habitudes locales... :
il y a beaucoup à faire, je crois ».
Entre temps on passe d'un Marini … à l'autre : que dit
Piero, votre prédécesseur ?
« Je le remercie de tout cœur. Il a donné beaucoup à l'Église, il a servi deux
Papes, et je me trouve seulement au début de mon chemin ».
Il a été appelé à une tâche ardue…
« C'est évident. La vie de chaque maître de cérémonies liturgiques du Saint Père est
parsemée de problèmes. Nous sommes sous les feux de la rampe, nous
ne pouvons pas nous permettre le luxe de commettre des erreurs ».
Beaucoup ont soutenu que vous aviez été appelé parce
que sur le plan liturgique vous étiez plus sobre et plus traditionnel que
Mgr Piero Marini. Quelle est votre conception de la liturgie?
« Comme le veut et l'enseigne l'Église, ni plus ni moins. Je ne suis pas
quelqu'un qui cherche des inventions et des fantaisies. Je peux même sembler
banal, mais la liturgie est le respect des règles dictées par l'Église, et je ne
vois pas la raison pour laquelle je dois ne pas l'accepter ».
On dit justement qu'à Gênes, où vous avez œuvré jusqu'à maintenant, la
liturgie était bien soignée, sobre et élégante, sans fioritures fantaisistes…
« Mais la liturgie est par nature-même ainsi. Je le répète : personne ne peut
déroger aux règles liturgique de l'Église. La Messe est un don, une grâce,
non
un spectacle. Donc aucune invention, mais le respect absolu des règles
liturgique
».
Le pape Benoît XVI, au-delà du très grand théologien, est également un fin
liturgiste. Il accorde une grande importance à la liturgie
correctement exécutée …
« Collaborer avec le Saint Père sera pour moi une grâce. La popularité du
Pontife, son souci de prêcher la vérité et son courage sautent aux yeux de
tous. Et pour ce qui est de la liturgie, je suis en total accord avec la
thèse du pape: la Messe est un sacrifice. ».
À votre avis, y a-t-il eu des abus liturgiques dernièrement ?
« Vous savez, l'Église est grande. Mais, comme l'a reconnu le Pape lui-même
dans la
Lettre explicative au 'Motu
Proprio Summorum Pontificum', il y a eu des abus
et les interprétations extravagants. Ce que je peux dire est que
sûrement je ne serai auteur d'aucune invention, je me limiterai à
appliquer scrupuleusement les règles aujourd'hui existantes ».
À propos : que pensez du Motu Proprio de Benoît XVI
qui a libéralisé la Messe sous sa forme tridentine ?
« Je suis à 100% avec le Motu proprio, c'est un acte de bon sens, de justice, de
liberté et clairvoyance ».
Sources: Petrus - Traduction
E.S.M.
Ce déluge de l'après-Marini qui n'a pas eu lieu
Père Gregorio
L'atmosphère glaciale qui régnait ces jours-ci au Bureau des Célébrations
Liturgiques Pontificales était palpable: ceux qui étaient présents à la
rencontre entre Monsignor Piero Marini (transféré à la tête du Comité pour
les Congrès Eucharistiques Internationaux) et Monsignor Guido Marini,
nouveau Maître des Cérémonies, parlent d'un très bref et formel passage de
consignes concernant les engagements du sortant, tout à sa hâte à quitter le
Bureau.
Jeudi soir, lors de l'inauguration de l'exposition sur l'Apocalypse,
Monsignor Piero Marini apparaissait extrêmement nerveux et contrarié, alors
que le compte à rebours pour son départ atteignait son terme. Monsignor
Guido Marini, le successeur de Piero, n'a jamais fait mystère de sa pensée
sur les questions liturgiques. Il a été ordonné par le Cardinal Giuseppe
Siri, un des derniers Princes de la Sainte Église Romaine qui, lorsqu'il
officiait à la Cathédrale Saint-Laurent, revêtait habituellement la grande
chape, les chaussures rouges à boucles d'or, et le chapeau cardinalice ;
c'est un des nombreux prêtres de l'Archidiocèse de Gênes qui aiment le
latin, le grégorien, la dignité des rites; il a été Cérémoniaire des
Archevêques Tarcisio Bertone et Angelo Bagnasco, eux aussi très attentifs au
décorum dans la liturgie.
A l'inverse, son homonyme Piero est connu pour son opposition à tout ce qui
rappelle même de façon lointaine la tradition rituelle de la Cour
Pontificale: à la solennité romaine, il préférait adopter des "cultures"
africaines, rites tribaux, danses d'offrandes devant le Pape, liturgies
inventées à table au nom de l'inculturation ; et on ne peut pas oublier son
approche chorégraphique selon laquelle la liturgie est un spectacle et comme
tel doit être inventée et adaptée : une approche en opposition frontale avec
le rite ancien, qualifié de façon méprisante de "vieille liturgie",
"incrustations" et "sédimentations". En pratique, l'exact opposé de la
pensée de Benoît XVI.
Peut-être pour cette raison, dans son auto-panégyrique envoyé début Octobre
à la Curie romaine, Piero Marini - qui a justement écrit aux Cardinaux et
aux prélats pour faire un bilan de son travail comme Cérémoniaire des Papes
Jean-Paul II et Benoît XVI - a voulu souligner la liberté dont il jouissait
sous Karol Wojtyla, comme pour déplorer de ne pas avoir eu les mains
entièrement libres avec le Pontife actuel.
De fait, le retour vers leurs bureaux d'origine de la plupart des proches
collaborateurs de Monsignor Piero Marini (qui, après le transfert de
celui-ci à la tête du Congrès Eucharistique ont demandé à retrouver leur
affectation d'origine au sein de la Curie, comme pour signifier qu'ils
n'acceptaient pas le nouveau chef, c'est-à-dire Guido Marini) devrait
souligner le différend avec son successeur et représenter une sorte de
mutinerie silencieuse à l'intérieur du Bureau des Célébrations Liturgiques
du Souverain Pontife. L'opération, par contre, facilitera certainement
l'installation de Monsignor Guido Marini, en évitant des actions de sabotage
à son encontre.
Mais le message du prédécesseur était très clair : "Après moi, le déluge"
(en français dans le texte).
Les pères Agostiniens, qui ont en charge les Sacristies Papales, auront
beaucoup de travail dans les jours qui viennent : après plus de vingt ans au
cours desquels tout parement traditionnel avait été prohibé, beaucoup de
pièces, beaucoup d'armoires devront être rouvertes. Et comme avec Monsignor
Piero Marini, les précieux vêtements sacrés du trésor papal ont été bannis
pour faire place à de discutables créations de variétés, on peut supposer
que dans les semaines à venir les premières reverront le jour, pour
remplacer les secondes.
Sources: Traduction
beatriceweb.eu
Sources: E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.10.2007 - BENOÎT XVI |