Renouveau liturgique: avec Benoît XVI,
il faut y croire ! |
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Le 28 Mai 2007 -
(E.S.M.) - Nous devons agir, là où nous
sommes, à quelque niveau que nous soyons, pour que l'Exhortation Sacramentum Caritatis de Benoît XVI soit partout accueillie et suivie
d'effets. Il faut y croire envers et contre tout, tant il est vrai qu'un
renouveau de la foi passera nécessairement par une redécouverte du sens
profond de la liturgie que Vatican II a réellement voulue.
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Selon les normes liturgiques
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Renouveau liturgique: avec Benoît XVI, il faut y croire !
Comme l'avait autrefois reconnu le Cardinal Ratzinger, et comme l'ont
reconnu plus récemment
Mgr Ranijth et le
Cardinal Arinze, respectivement Secrétaire et Préfet de la Congrégation
pour le Culte divin, la liturgie est en crise: elle traverse une crise grave
qui se répercute sur la foi des fidèles et a pour conséquence directe la
désertification des messes paroissiales.
De fait, chez nous, en France, il est très rare que les fidèles puissent
trouver dans leurs paroisses la liturgie célébrée selon les livres officiels
(missel, lectionnaire, graduel...) publiés à la suite de Vatican II.
Contrairement à ce que tentent de nous faire croire certains de nos évêques,
la liturgie restaurée à la suite du Concile n'est ni connue ni respectée:
il faut souvent faire des dizaines de kilomètres, le dimanche venu, pour
trouver une paroisse desservie par un prêtre qui célèbre la messe comme elle
doit être célébrée. Et pour qu'un prêtre puisse respecter la liturgie
actuelle, il lui faut souvent échapper à la dictature des responsables
diocésains, des équipes liturgiques, de certains membres de la chorale... ce
qui relève souvent d'un véritable parcours du combattant au cours duquel le
pauvre curé risque d'y laisser sa santé. En dehors de ces rares endroits où
un prêtre fait preuve d'obéissance et de vrai sens liturgique, on voit
partout des célébrants (ainsi que des "équipes" de laïcs) s'arroger le droit
de "personnaliser" la liturgie par des ajouts, des suppressions, des
modifications, des commentaires... ce qui, on le sait, n'est pas permis.
Obligés, depuis 40 ans, de subir des célébrations
dominicales dont le déroulement est devenu ordinairement aléatoire et
incertain, les fidèles ont même fini par oublier à quoi devrait ressembler
une messe qui se déroule selon les normes liturgiques.
Dans de nombreuses célébrations paroissiales actuelles, ce sont souvent la
banalité et la platitude qui sont de mise: l'harmonie des gestes, la dignité
des déplacements, l'esthétique des vêtements liturgiques, la beauté du
mobilier sacré, la tenue des ministres, la qualité des chants... sont
devenus rarissimes. Et plutôt que de suivre le missel officiel pour célébrer
la messe, beaucoup de célébrants préfèrent aujourd'hui s'inspirer de
périodiques ("Signes d'Aujourd'hui", "Feuilles liturgiques" autrefois du
diocèse de Saint-Brieuc... etc.) qui n'ont ni valeur sur le plan liturgique,
ni reconnaissance officielle de l'Eglise. Le fidèle qui entre dans une
église de France pour participer à une messe dominicale est donc assuré de
ne plus y trouver qu'un happening qui n'a plus qu'un très lointain rapport
avec une célébration catholique. Preuve que, contrairement à ce qui est
affirmé officiellement dans les diocèses, le Concile est lettre morte...
Benoît XVI a souhaité remédier à cet état de fait. Devait-il nous donner un
catalogue de ce qu'il faut faire et de ce qu'il faut éviter en liturgie? Ce
n'était pas nécessaire: il existe déjà bon nombre de livres officiels - à
commencer par le Missel romain et le Cérémonial des Évêques - qui indiquent
très clairement les lignes à suivre pour célébrer la liturgie comme le
souhaite l'Eglise et comme le désirent les fidèles.
Le Saint-Père est
plutôt parti de l'idée selon laquelle si la liturgie est en crise, ce n'est
pas d'abord parce que les rites ne sont plus correctement accomplis, mais
parce les fidèles - clercs et laïcs - ont perdu le sens de ce que la
liturgie entend célébrer, entend réaliser sur l'autel et au coeur des
hommes. C'est cette perte du sens de la liturgie qui a entraîné l'abandon
des normes structurant les célébrations liturgiques, et non le contraire.
L'exhortation
Sacramentum Caritatis, souhaite donc aider tous les
fidèles - aussi bien les clercs que les laïcs - à redécouvrir la
signification de ce que fait l'Eglise lorsqu'elle célèbre l'Eucharistie,
afin que tous les baptisés soient invités à retrouver progressivement le
goût pour des célébrations liturgiques dignes, sobres, priantes,
définitivement débarrassées de ces "gadgets pastoraux" qui n'apportent rien
ni à la mise en oeuvre correcte et loyale de la prière officielle de
l'Eglise, ni à la confession de la foi reçue des Apôtres.
Les appels du Pape seront-ils entendus en France? On peut malheureusement en
douter: tant de documents magistériels publiés depuis le Concile sont, en
effet, demeurés lettres mortes et tant de mauvaises habitudes liturgiques
sont désormais solidement ancrées dans les assemblées paroissiales et chez
certains célébrants, que l'on ne voit même pas comment les pasteurs
pourraient à présent changer quelque chose dans les façons de faire !
Cependant, une nouvelle génération de fidèles se montre plus attentive à la
qualité et à la vérité des célébrations, et par conséquent au respect des
normes liturgiques. Constatant cette ébauche de renouveau - qui ne plaît pas
forcément aux responsables diocésains, comme on s'en doute - nous devons
agir, là où nous sommes, à quelque niveau que nous soyons, pour que
l'Exhortation Sacramentum Caritatis de Benoît XVI soit partout accueillie et
suivie d'effets. Il faut y croire envers et contre tout, tant il est vrai
qu'un renouveau de la foi passera nécessairement par une redécouverte du
sens profond de la liturgie que Vatican II a réellement voulue.
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Sources:
courrier lecteur -
E.S.M.
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(E.S.M.) 28.05.2007 - BENOÎT XVI -
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