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19 Avril 2005
 

Quand la pensée non catholique domine

Le 27 février 2015 - (E.S.M.) - Une lumineuse réflexion de Mgr Nicola Bux, Théologien, liturgiste et consultant auprès de l'Office des Célébrations Liturgiques du Souverain Pontife et des Congrégations pour la Doctrine de la Foi et pour les Causes des Saints, Mgr Nicolas Bux, né en 1947, est surtout connu par les initiés comme «très proche de Benoît XVI». www.lanuovabq.it Traduction benoit-et-moi

Le pape Benoît XVI et Nicola Bux

Quand la pensée non catholique domine

Nicola Bux

Le 27 février 2015 - E. S. M. - Avec grande douleur et profonde préoccupation, nous devons prendre acte que la pensée non catholique progresse dans l'Eglise.
Très grave est l'affirmation du modérateur du Synode diocésain de Bolzano, qui considère que le travail accompli "reflète la situation générale de l'Eglise, qui vit actuellement un changement radical" (cf. www.aleteia.org).
Peut-on affirmer encore que les catholiques forment un seul cœur et une seule âme? Ou, pour parler comme Saint Ignace d'Antioche, (voir ici la catéchèse que lui a consacré Benoît XVI en mars 2007) qu'ils manifestent un tel accord dans la voix et le cœur au point d'arriver à la symphonie?
Malheureusement nous sommes divisés entre nous, justement au sujet de la vérité, et attirés par de fausses doctrines. Au nom du pluralisme?
La Civiltà Cattolica rappelle une intervention de celui qui était le Père Bergoglio: "Le pluralisme ne semble pas aussi inoffensif et neutre que certains le considèrent à première vue. Si en effet il parvenait à ne pas se préoccuper de l'unité de la foi, cela comporterait la renonciation à la vérité, à se contenter de perspectives partielles et unilatérales".

Il arrive au contraire que de nombreux catholiques préfèrent s'entendre avec les non catholiques, les non croyants et les opposants à l'Eglise, plutôt qu'avec leurs frères dans la foi. Leurs façons de penser et d'agir ont pénétré dans la maison catholique, si bien que ce que Jean-Paul II rappelait aux protestants allemands en 1980 semble nous être adressé: « Nous faisons tous référence à Jésus Christ, le désaccord porte toutefois sur "ce qu'est le Christ", sur "ce qui lui appartient": son Eglise et sa mission, son message, ses sacrement et les ministères placés au service de la parole et du sacrement ».
Le désaccord porte surtout sur les contenus et les fondements de la foi, et en conséquence sur la morale. Quand un curé, lors d’une retraite du clergé, affirme qu'il faut en finir avec la vérité objective, car le temps est venu de se pencher sur les subjectivités, et que l'évêque, présent, se tait, alors il y a un problème; quand une fille, flattée par les avances d'un homme marié, subit, en confession des reproches du prêtre car, selon lui, elle aurait dû saisir l'occasion, car ce n'est pas un péché, alors quelque chose s'est produit. Poursuivons-nous encore la vérité catholique, repérable sans difficulté dans le Catéchisme, ou bien les mensonges à la mode?

Confusion et division sont désormais répandues et traversent tout le peuple de Dieu, du collège cardinalice à l'épiscopat, des théologiens au clergé et au laïcat.
Y a-t-il encore du sens à rechercher l'union avec les orthodoxes et d'autres chrétiens, alors qu'entre nous les catholiques, nous sommes de plus en plus divisés? Alors que jusque dans dans les séminaires il arrive qu'on exhorte les jeunes, recourant même à l’ntimidations, à avoir une "vision nouvelle de l'Eglise" en rupture avec le passé? Une vision très semblable, il faut le croire, à celle décrite dans une chanson de Jovanotti (chanteur italien né en 1966, un des pionniers du rap et du hip hop dans son pays): "Une grande Eglise qui passe par Che Guevara et arrive à Mére Thérésa, en passant par Malcom X, Gandhi et San Patrignano (ndt: communauté fondée dans les années '70 pour la récupération des drogués par les travaux d'élevage et d'agriculture), jusqu'au prêtre de banlieue qui va de l'avant en dépit du Vatican" (cf. Penso positivo).

Lors du Conclave de 2005, le cardinal Biffi avertissait: "Je voudrais dire au nouveau Pape de faire attention à tous les problèmes. Mais avant cela et plus encore , qu'il se rende compte de l'état de confusion, de désorientation, de désarroi qui afflige en ces années le peuple de Dieu, surtout les petits" (cf. chiesa.espresso.repubblica.it).

La question vient de loin: depuis 1966, moins d'un an après la clôture du Vatican II, la Congrégation pour la doctrine de la Foi s'en était aperçue, et envoyait aux Conférences épiscopales une lettre où étaient rapportées les nouvelles parvenues des nonciatures concernant les abus de plus en plus fréquents dans l'interprétation de la doctrine du Concile, les opinions irresponsables qui émergeaient de partout, troublant les fidèles, car elles dépassaient les simples opinions et hypothèses, jusqu'à affecter les fondements du dogme et de la foi. Suivait, en dix points, la liste de ces idées et erreurs (cf. www.vatican.va). Il faut y revenir, car ils sont tous vérifiables encore aujourd'hui, et ont même augmenté.
"L'idée même d'Eglise est en crise", avertissait en 1985 Joseph Ratzinger à Vittorio Messori dans "Entretien sur la Foi". Il était urgent de reproposer, ou mieux, de redéfinir ce qu'est la foi catholique: de la naquit le Catéchisme de l'église catholique.

Le contre-coup du flou actuel de la foi catholique a été subi par la liturgie, dont on continue de répéter: lex credendi-lex orandi, - mais de la "loi" ou des normes qui la régissent, gare à en parler; et encore: la façon même de prier dans la liturgie est de plus en plus en contradiction avec le credo. Le culte de l'émotion ne rend pas le culte chrétien conscient du fait qu'il doit annoncer la parole divine, plus tranchante qu'une épée à double tranchant, dont le monde a besoin pour être sauvé. De cette façon, nous ne sommes plus assurés que Dieu est satisfait du culte qui lui est rendu. Les prêtres reprochent aux fidèles de venir - encore - recevoir les sacrements et de disparaître ensuite: ils ne pensent pas que les sacrements sont justement les filets de l'évangélisation, efficaces pour la conversion, si seulement on les célèbre sans prendre comme modèle la télévision.

Suffît-il de réciter le Symbole de la Foi, le Credo, pour rejeter les fausses opinions? Saint Irénée écrit: "Tous professent les mêmes vérités, mais tous n'y croient pas de la même manière".

De nos jours, les contours de la vérité sont, pour ainsi dire, liquides, car on croit qu'elle naîtrait du dialogue, et qu'elle serait moins importante que la liberté. Celui qui s’attelle à sa "définition" doit savoir que sa propre existence en sera marquée, comme il advint à Paul VI.
Il sera attaqué par ceux qui essayeront de faire passer l'idée que la doctrine ne change pas si la discipline change. Il sera dénoncé pour intolérance et insubordination présumées. Il sera accusé, comme Athanase (Athanase d’Alexandrie, 278-373), à cause de son intransigeance, pour miséricorde insuffisante ou nulle. Des voix se lèveront pour le condamner, le déposer et l'exiler, au nom, bien entendu, du pluralisme et de la tolérance. Une expérience qui déconcertera de nombreux fidèles et en fera exulter beaucoup d'autres.


"L'univers gémit - écrit Saint Jérôme - dans la stupeur d'être devenu arien".
Ce qui le fera conclure, avec Saint Basile:
"Un seul péché est maintenant sévèrement puni: l'obéissance vigilante aux traditions de nos pères. A cause de cela, les bons sont éloignés de leurs pays et conduits dans le désert".
Mais celui-là saura résister, défendant l'orthodoxie et démasquant l'hérésie, comme l'écrivit Boulgakov. Athanase continua de diriger du désert son église, avec l'aide de Saint Antoine, et trouva le temps d'écrire ces traités qui contribuèrent à la condamnation de l'arianisme de la part du Concile de Constantinople de 381, et lui valurent le titre de docteur.

* * *

Parmi les catholiques aujourd'hui, les points de désaccord (lire les hérésies) sont nombreux, à commencer par l'eschatologie, un mot jamais autant utilisé, comme dans les dernières décennies, et qui se réduit à la recherche frénétique du bonheur sur terre de la part de l'individu: se sentir bien dans la condition dans laquelle on se trouve suffit. L'idée qu'il existe un chemin vers la sainteté a été abandonnée. Le bonheur éternel, s'il existe, a peu d'importance: le bonheur se trouve dans cette vie et il s'identifie avec le bien vivre et la vie bonne.
Est-ce cela l'espérance chrétienne pour laquelle il vaut la peine de naître et mourir?
Il est vrai que Jésus a promis à celui qui le suit le centuple ici-bas et l'éternité, mais pas selon la version de Benigni (sans doute allusion à son spectacle «Les 10 commandements», qui lui aurait valu un coup de téléphone élogieux du pape François, et même une citation dans l'homélie du 31 décembre 2014).
Si Saint Paul arrive a dire à celui qui est en règle: "Désormais, celui qui a une femme, qu'il vive comme ne l'ayant pas" (1 Cor, 7,29), on comprend pourquoi il dit, à celui qui vit dans l'irrégularité:
"Ne vous y trompez point: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les rapaces ne posséderont le royaume de Dieu. Voilà pourtant ce que vous étiez, du moins quelques-uns d'entre vous; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l'Esprit de notre Dieu". (1 Cor 6, 9-11)
C'est la parole révélée et éternelle.

"Dieu, toi qui ne veux pas la mort des pécheurs, mais qu'ils se repentent" prie la liturgie du Carême, qui revient chaque année rappeler la voie étroite du salut - les cendres en sont le signe éloquent - afin que nous abandonnions la condition de péché dans laquelle nous nous sommes endurcis.
"Laissez-vous réconcilier avec Dieu", à savoir "convertissez-vous et croyez en l'Evangile" doit devenir l'avertissement de celui qui se définit comme "prêtre social ", "prêtre de route" ou bien "anti-mafia" (ndt: allusion à don Ciotti et cie). L'Eglise évangélise afin que les gens se portent mieux dans ce monde, dans le sens de les faire vivre dans la vérité et les guider vers le salut éternel. Conversion et réconciliation sont nécessaires, afin que le Seigneur oublie le péchés de ceux qui se convertissent (Livre de la Sagesse, 11 :25).

Face à la pensée non catholique qui a pénétré dans l'Eglise, cause première du relativisme qui incite les jeunes occidentaux à passer de l'internet au terrorisme - une version héroïco-religieuse du culte de l'émotion; face à l'avancée des musulmans qui tuent, convaincus de rendre ainsi gloire à Allah, que les prêtres, en pleurs, fassent leurs les paroles in capite quadragesimae:
« Pitié, Seigneur, pour ton peuple, n’expose pas ceux qui t’appartiennent à l’insulte et aux moqueries des païens ! Faudra-t-il qu’on dise : “Où donc est leur Dieu ?” » (Joël, 2,17).

C'est sûr, la pensée non catholique ne prévaudra pas dans l'Eglise. Ni ne fera défaut la vertu de fermeté, car les chrétiens ne craignent pas le martyre.
 

Sources : benoit-et-moi
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 23.02.2015

 

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