Benoît XVI rappelle les valeurs de
"Tolérance, liberté et dialogue" |
|
Cité du Vatican, le 26 juin 2008 -
(E.S.M.)
- Le Saint Père Benoît XVI a développé sa catéchèse autour du
grand père de l'Eglise saint Maxime. Vous trouverez sur cette page
différents liens sur la vie et l'œuvre de ce grand saint.
|
Le pape
Benoît XVI - Pour
agrandir l'image ►
Cliquer
Benoît XVI rappelle les valeurs de "Tolérance, liberté et dialogue"
Maxime le Confesseur
(580 - 662)
"Tolérance, liberté et dialogue" sont des "valeurs importantes" qui sont
"défendues à juste titre", mais une "tolérance qui ne fait pas la
distinction entre le bien et le mal devient chaotique et autodestructrice,
une liberté qui ne respecte pas la liberté des autres et notre mesure
commune de l'humanité devient anarchie et détruit l'autorité, un dialogue
qui ne sait plus sur quoi dialoguer devient un bavardage à vide".
C'est l'avertissement fort qu'a lancé aujourd'hui le Pape Benoît XVI, durant l'audience
générale consacrée à la
personnalité de Saint Maxime le Confesseur, " témoin courageux de sa foi
dans le Christ vrai Dieu et vrai homme".
"Tolérance, liberté et dialogue - a poursuivi le Saint-Père - sont des
valeurs grandes et fondamentales, mais elles peuvent ne rester que cela,
s'il vient à manquer le point de référence qui les unit".
Ce "point de référence", comme en témoigne Saint Maxime, est "la synthèse
entre Dieu et le cosmos, dans la figure du Christ, dans laquelle nous
apprenons la vérité sur nous-mêmes, et comment situer les autres valeurs,
afin d'avoir leur juste signification".
Synthèse de la catéchèse du Pape Benoît XVI
Je voudrais présenter aujourd'hui la figure d'un des
grands Pères de l'Église d'Orient. Il s'agit d'un moine,
Saint Maxime, qui mérita de la Tradition chrétienne le titre de Confesseur pour
le courage intrépide avec lequel il sut témoigner - « confesser » - même avec
la souffrance, l'intégrité de sa foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai
homme, Sauveur du monde. (...)
Maxime n'acceptait aucune réduction de l'humanité
du Christ. La théorie selon laquelle dans le Christ il y aurait
seulement une volonté, la volonté divine, était née. Pour défendre l'unicité
de sa personne, ils niaient en Lui une véritable volonté humaine. Mais Saint Maxime comprit
vite que cela aurait détruit le mystère du salut, parce qu'une humanité sans
volonté, un homme sans volonté n'est pas un véritable homme, c'est un homme amputé.
Donc Jésus Christ homme, n'aurait pas été un vrai homme, n'aurait pas vécu
le drame de l'être humain, qui consiste vraiment en la difficulté de
conformer notre volonté avec la vérité de l'être (...) Comment
dépasser le dualisme, conserver le caractère complet de l'être humain et
toutefois défendre l'unité de la personne du Christ, qui n'était pas
schizophrène. Et Saint Maxime démontre que l'homme trouve son unité,
l'intégration de lui-même en se dépassant
lui-même. (...)
La vie et la pensée de Maxime restent éclairés par un
courage immense de témoigner la réalité intégrale du Christ,
sans aucune
réduction ou compromis, relève Benoît XVI. Et ainsi il apparaît qui est vraiment l'homme,
comment nous devons vivre pour répondre à notre vocation. Nous devons vivre unis
à Dieu, pour être ainsi unis à nous-mêmes et au cosmos, en donnant au cosmos
et à l'humanité la juste forme. Le « oui » universel du Christ, nous
démontre clairement comment donner une place juste à toutes les autres
valeurs. Nous pensons aux valeurs d'aujourd'hui défendues à juste titre dont
la tolérance, la liberté, le dialogue. Mais une tolérance qui ne saurait
plus faire la différence entre le bien et le mal deviendrait chaotique et
autodestructive. Ainsi : une liberté qui ne respecterait pas la liberté des
autres et ne trouverait pas la commune mesure de nos libertés
respectives, deviendrait anarchie et détruirait l'autorité. Le dialogue qui
ne sait plus sur quoi dialoguer devient un bavarde dans le vide. Toutes ces
valeurs sont grandes et fondamentales, mais peuvent rester de véritables
valeurs seulement si elles ont un point de référence qui les unit et leur
donne une authenticité véritable. Ce point de référence est la synthèse
entre Dieu et le cosmos, c'est la figure du Christ dans laquelle nous
apprenons la vérité sur
nous-mêmes et nous apprenons ainsi où placer toutes les autres valeurs, parce
que nous découvrons leur signification authentique. Jésus Christ est le
point de référence qui donne la lumière à toutes les autres valeurs. C'est le
point d'arrivée du témoignage de ce grand Confesseur. Et donc, finalement, le
Christ nous montre que le cosmos doit devenir liturgie, gloire de Dieu et
que l'adoration est le début de la transformation véritable, du véritable
renouveau du monde. (...)
Texte intégral de la catéchèse du Saint-Père ►
Le pape Benoît XVI évoque Saint Maxime le confesseur
Pour approfondir l'œuvre de
ce grand théologien, nous avons regroupé les liens qui nous paraissaient
intéressants :
La
Vie et les oeuvres :
Maxime le Confesseur : Centuries sur la
Charité
La fonction symbolique dans la « Mystagogie »
de
Maxime le Confesseur
Format de fichier:
PDF/Adobe Acrobat -
Version HTML
Quelques textes de Maxime dans la Philocalie
(en français)
Maxime le Confesseur : "l'Homme n'est pas un microcosme mais un macro cosme".
... Le monde entier est une Liturgie Cosmique. Il n'est pas
étonnant que les ... (lire la suite :
Version HTML)
Lettre de Saint
Maxime le Confesseur (Vatican)
Jean-Paul II -
Discours à l'Eglise Orthodoxe de Grèce
(Français) Dans le
cadre de l’évolution qui caractérise actuellement notre continent, l’heure
de la collaboration a sonné! Compte tenu de la nécessité d’une nouvelle
évangélisation de l’Europe, qui lui permettra de retrouver pleinement ses
racines chrétiennes, les traditions orientale et occidentale, qui se fondent
chacune sur la grande et unique tradition chrétienne et sur l’Église
apostolique, devraient s’appuyer sur le charisme lumineux de Maxime le
Confesseur, qui fut une sorte de pont entre les deux traditions, entre
l’Orient et l’Occident, et qui sut privilégier la pratique du sympathos
pour faire face aux questions du monde. Il nous incombe, à nous aussi,
d’affronter ces questions de manière dynamique et positive, et, forts de
l’espérance que l’Esprit Paraclet insuffle en nous de chercher à leur
trouver des solutions.
Dans les
Lineamenta reprises dans l'Instrumentum
laboris du prochain synode des évêques : Pour St. Maxime le
Confesseur: «
Si elles sont prononcées simplement, les paroles
de Dieu ne sont pas écoutées, parce qu'elles ne se reflètent pas dans la
pratique de ceux qui les prononcent. Si, au contraire, elles sont prononcées
en même temps que sont pratiqués les commandements, elles ont le pouvoir,
avec cette voix, de faire disparaître les démons et de pousser les hommes à
édifier le temps divin du cœur grâce au progrès dans les œuvres de justice
».[S. Maximus Confessor, Capitum theologicorum et
œconomicorum duæ centuriæ IV,39: MG 90,1084]
MAXIME LE CONFESSEUR,
Questions et difficultés (Quaestiones et dubia), Introduction par
Jean-Claude Larchet, traduction par Emmanuel Ponsoye, Paris, Éditions du
Cerf, “Sagesses chrétiennes”, 2000, 188 p. Il s’agit d’une œuvre de
jeunesse, rédigée au monastère de Constantinople où Maxime (...)
(Suite...)
MAXIME LE CONFESSEUR,
Opuscules théologiques et polémiques, Introduction par Jean-Claude LARCHET,
traduction et notes par Emmanuel PONSOYE, Paris, Éditions du Cerf, “Sagesses
chrétiennes”, 1998, 282 p. Respectivement comme traducteur et comme
commentateur, E. Ponsoye et J.-C. Larchet poursuivent le grand projet de
faire connaître à l’Occident l’œuvre entière de saint Maxime le (...)
(Suite...)
Jean-Claude LARCHET,
Maxime le Confesseur, médiateur entre l’Orient et l’Occident, Paris,
Éditions du Cerf, “Cogitatio fidei, n° 208”, 1998, 226 p. En
complément de son grand ouvrage sur La Divinisation de l’homme chez Maxime
le Confesseur, Jean-Claude Larchet rassemble ici trois études distinctes,
touchant des points particuliers de la pensée de Maxime. Ces trois chapitres
ont en (...)
(Suite...)
quelque pensées :
(...) Maxime le Confesseur le montre bien, la communion
avec le Logos garantit précisément l’existence d’une humanité proprement
naturelle. L’homme n’est vraiment homme que
lorsqu’il participe à la vie divine et qu’il réalise en lui-même l’image de
Dieu.
Le Fils de Dieu s’est incarné non seulement pour
participer à la souffrance humaine, non seulement pour communier à notre
temporalité, mais aussi pour que nous communiions à l’éternité divine. « Dieu
s’est fait homme pour diviniser l’homme ». Saint Maxime le Confesseur a
développé l’idée de la conformité des deux volontés en Christ :
Dieu, le Créateur, ne peut vouloir quelque chose
d’hostile à ses créatures qui, elles, ne peuvent s’opposer à leur Créateur.
Il n’y a aucune contradiction de nature entre les énergies divines et
humaines. Ces dernières sont destinées à faire place en elles aux premières
et vice-versa, elles sont appelées à devenir, avec celles de Dieu, les
énergies théandriques du croyant et de Dieu.
(...) Par le sacrement de la Sainte Communion nous sommes
changés. Nous sommes citoyens du Royaume des Cieux.
Nous sommes dans le monde mais nous n’en sommes pas. Nous devons - que nous
vivions comme chrétiens orthodoxes au premier, au quatrième, au quinzième,
au vingtième ou au trentième siècle - vivre, de la manière très pratique
décrite par saint Maxime, la réalité de l’amour de Dieu pour nous, des
actions rédemptrices et salvatrices du salut qui est l’oeuvre du Verbe de
Dieu, Qui a pris chair pour nous, pour l’humanité et pour notre salut.
(...) L’amour est un don de Dieu fait à notre nature.
Saint Maxime le Confesseur parle d’une (agapetike dpsnamis), d’une
force d’amour qui est dans notre nature. C’est une capacité de notre nature
mais elle ne suffit pas pour entrer dans la vie qui peut vaincre la mort.
Appartenir à l’Église, ce n’est pas pour améliorer notre caractère ou vivre
des sentiments plus élevés. Nous appartenons à
l’Église parce que nous voulons constater que, à travers la mort, on peut
vaincre la mort. Si on cherche cela, il faut dépasser le niveau
naturel de l’amour pour arriver à réaliser l’amour selon le mode d’existence
du Dieu trinitaire.
Pour autant, l’Église, à travers l’expérience ecclésiale,
ne méprise pas ce qui est naturel, au contraire. L’amour naturel comme force
de notre nature, comme le définit saint Maxime le Confesseur, est très
positif : c’est le noyau autour duquel notre personnalité se constitue, cet
élan dynamique vers l’autre, cet élan de la référence vers l’autre. C’est
l’axe qui constitue notre hypostase individuelle, personnelle. On ne saurait
donc pas mépriser cela. On ne peut mépriser toutes les conséquences
physiques de cette puissance. On ne méprise pas l’éros, toutes ces
expressions de l’amour naturel, mais en même temps, il ne faut pas confondre
ces deux niveaux. Il ne faut pas confondre ce qui est naturel avec le mode
d’existence qui nous libère du naturel. C’est un exercice très difficile. Et
je crois qu’il faut considérer en priorité l’illusion que nous avons très
souvent de vivre au niveau du mode d’existence ecclésiale alors que nous
sommes encore dans le cadre du naturel, et que nous remplaçons la nature par
des illusions ou des convictions intellectuelles. […]
(...) " Dieu, dit Saint Maxime le Confesseur, s’est fait
mendiant à cause de sa sollicitude envers nous [...] souffrant mystiquement
par sa tendresse jusqu’à la fin des temps, à la mesure de la souffrance de
chacun " (Mystagogie, PG 91, 713).
►
Le pape Benoît XVI salue les pèlerins francophones
Texte original du
discours du Saint Père ►UDIENZA
GENERALE
Regarder
la vidéo en
Italien ou en
Français
Sources : E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.06.2008 -
T/Benoît XVI |