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Benoît XVI et le Sacrement de l'Amour

 

ROME, le 26 Avril 2007 - (E.S.M.)Si, comme Jean- Paul II, Benoît XVI a souhaité ramener l’Église à sa Source, c’est que la sécheresse se fait par trop cruellement sentir et qu’il s’agit pour l’Église, à la suite de son Maître, d’atteindre bientôt le Sommet autrement appelé Golgotha.

L’Amour fait Chair et Nourriture  -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Benoît XVI et le Sacrement de l'Amour

LE SACREMENT DE L’AMOUR

Texte de méditation (première partie)

Après son encyclique Deus Caritas est, il est très significatif que l’exhortation Sacramentum Caritatis, que Benoît XVI a publiée récemment, se rapporte aussi à l’amour, ou, pour mieux dire, à la charité, tant il est vrai que c’est à cette révélation que l’Église se rapporte et que le monde en a si désespéramment besoin. L’Amour S’est manifesté et, pour notre bonheur, continue à Se rendre présent pour Se donner. Peut-on imaginer nouvelle plus bienvenue ? Nous n’allons pas nous livrer en ce court article à une savante ou exhaustive analyse, mais relever ici ou là quelques points qui nous ont parus remarquables. Il n’y a évidemment rien de nouveau quant à la substance de la foi en l’Eucharistie dans ce beau texte, vraiment propre à nourrir notre amour de l’Amour fait Chair et Nourriture. Nous comprenons cependant que si, comme Jean-Paul II, Benoît XVI a souhaité ramener l’Église à sa Source, c’est que la sécheresse se fait par trop cruellement sentir et qu’il s’agit pour l’Église, à la suite de son Maître, d’atteindre bientôt le Sommet (L’Eucharistie est traditionnellement et justement reconnue être « la source et le sommet de la vie chrétienne ». Cf. CONCILE OECUMÉNIQUE VATICAN II, constitution dogmatique De Ecclesia, n. 11 ; Catéchisme de l’Église Catholique, n. 1324. 3 n. 6 (loc. cit., p. 305)], autrement appelé Golgotha. Est-ce sans raison en effet que le Pape écrit au début de son exhortation : « Toute grande réforme est liée à la redécouverte de la foi en la présence eucharistique du Seigneur au milieu de son Peuple 6 » ? Pourquoi nous parle-t-il de « réforme », et même de « grande réforme », et ce en lien avec « la redécouverte de la foi en la présence eucharistique du Seigneur au milieu de son Peuple », alors qu’il consacre précisément son exhortation à l’Eucharistie ? Quelle réforme attend-il ? Il ne le dit pas ouvertement, mais la réponse est certainement donnée à celui qui lit l’exhortation apostolique avec un coeur droit.

Le Pape Benoît XVI a souhaité approfondir « la relation entre le Mystère eucharistique, l’action liturgique et le nouveau culte spirituel qui vient de l’Eucharistie en tant que sacrement de l’amour 5 », et l’encyclique se divise ainsi en trois parties, tirées de la rituelle formule de l’ordination presbytérale : croire au mystère de l’Eucharistie, jusqu’à le célébrer, pour en vivre. De « de cette structure [tripartite] de l’expérience chrétienne naît l’exigence d’un itinéraire mystagogique, dans lequel trois éléments doivent toujours être présents : a) […] l’interprétation des rites à la lumière des événements salvifiques […] ; b) [l’introduction] au sens des signes contenus dans les rites […] ; c) […] la signification des rites en relation avec la vie chrétienne 64 ». Gageons que le Compendium sur le Mystère eucharistique désormais impatiemment attendu, que nous promet Benoît XVI 93, aura cette structure trinitaire, décidément caractéristique de toute authentique révélation.

Voilà donc le travail de la foi de tout un chacun : voir et réaliser l’unité entre le Christ donnant Sa vie le Jeudi saint, le rite que nous célébrons en lequel Il Se rend présent dans le don de Lui-même, et la transformation, la divinisation, que ce don opère en celui qui Le reçoit. « Le juste vivra de la Foi » ( Rm 1 17), et de la foi, il en faut, pour vivre chaque Messe, rendus contemporains de Jésus et des Apôtres à la Cène du Jeudi saint en sorte que notre vie, ici et maintenant, devienne la Sienne. Comme le redit Benoît XVI à la suite de saint Augustin : « Nous sommes devenus, non seulement des chrétiens, mais le Christ Lui-même. » Qu’y aurait-il d’autre que l’accueil de cette vérité qui soit davantage capable de nous réjouir et transformer en ardents apôtres ? La troisième partie de l’exhortation est en effet quasiment toute consacrée à la mission des chrétiens dans le monde, mission signifiée par les derniers mots du rite : « Allez dans la paix du Christ ! » ; mission qui est la mesure de leur foi. « Donnez et vous recevrez ! » (Lc 6 38), « Celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir, on le lui prendra ! » (Lc 8 18)

La première partie de l’exhortation cherche à nous faire pénétrer dans l’intelligence de ce mystère, à nourrir notre foi, jamais davantage sollicitée qu’à la consécration, de sorte que le prêtre doive s’écrier après celle-ci : « Il est grand Le mystère de La Foi ! » Comme si ce mystère suffisait à lui seul à l’expression de la Foi ! Pour entrer dans ce mystère de la Foi, c’est notre amour que va solliciter Benoît XVI. L’amour pour Jésus Se révélant dans le don de Lui-même ne pouvant qu’attirer à Lui un esprit droit et un coeur bon ! Rien n’est plus beau que l’Amour manifesté dans le Christ Jésus, personne ne peut le nier. Rien ne peut être plus vrai que l’amour. Rien ne peut être plus aimable que cette vérité. Nourrir notre coeur et notre esprit de cette contemplation de l’Amour fait Chair Se donnant à nous aujourd’hui par le sacrement de l’amour, voilà ce à quoi s’emploie Benoît XVI. Et, pour l’aider dans cette bienheureuse tâche, il convie bien entendu l’Histoire et la raison. En cette première partie, en vertu de l’unité qu’il nous appelait à tisser entre l’histoire, le rite et la vie, s’esquisse l’objet de la troisième et dernière partie : « une sorte de “fission nucléaire” […] portée au plus intime de l’être » en vue de la « transformation de la réalité ». Cette « fission nucléaire », c’est « le don [que fit] de Lui même [Jésus, par lequel] Il a objectivement inauguré le temps eschatologique ». La révolution de l’Amour tant attendue nous attend donc dans le Sacrement de l’Amour !. Nous laisserons-nous irradier par ce feu jaillissant du Coeur du Christ toujours ouvert sur l’autel, et, devenus de vives flammes d’amour, embraserons-nous le monde ? « Je suis venu mettre le feu sur la terre, et combien il M’en coûte qu’il brûle ! » (Lc 12 49) N’est-il pas vrai que « nous participons déjà dans la foi à la plénitude de la vie ressuscitée [et que] le banquet eucharistique […] vient en aide à notre liberté en chemin 30  » ?

L’objet de la troisième partie est encore présent dans la première, comme la cause finale l’est dans la cause efficiente, en ce qu’il est opportunément rappelé que si l’Église fait l’Eucharistie, c’est d’abord parce que l’Eucharistie fait l’Église, aussi vrai que l’Eucharistie EST le Christ qui Se donne, et que le Christ précède toujours l’Église. Cet ordre, cette hiérarchie subsistant au sein de l’unité réalisée par l’Amour pour nous de notre grand Dieu et Sauveur, devrait garder dans l’humilité et l’action de grâces tous ceux qui s’approchent d’un façon ou d’une autre du Corps du Christ, qu’il soit eucharistique ou ecclésial : c’est celui né de la Vierge Marie ! Unis au Corps du Christ par la communion eucharistique au point de devenir nous mêmes le Corps du Christ qu’est l’Église, c’est toute notre vie qui tend à devenir le culte véritable rendu à Dieu « par Lui, avec Lui et en Lui ». Les autres sacrements et toute réalité sont en fait ordonnés à nous aider dans la réalisation de l’offrande de notre personne en sacrifice d’amour à Dieu, qui nous a tout donné et S’est donné Lui-même à nous, pour nous apprendre à vivre cela, but de notre vie : AIMER ! Saint Ignace d’Antioche se réjouissant d’être livré à la dent des bêtes sauvages afin d’imiter Notre Seigneur, grain de blé moulu pour donner Sa vie (Cf. S. IGNACE D’ANTIOCHE, Aux Romains, IV, 1), est un modèle de la perfection à laquelle nous sommes tous appelés lorsque nous communions au Corps du Christ. Le même lien entre le Christ donnant Sa vie, le rite de l’Eucharistie auquel nous participons, et notre vie à Dieu offerte en retour du don qu’Il nous fait de la Sienne, doit se transformer en une cohérence existentielle, morale et spirituelle pouvant nous conduire au martyre, c’est-à-dire au témoignage suprême de l’amour et l’actualité offre de plus en plus de raisons de penser que l’heure n’est plus loin où il ne sera plus possible de naviguer entre deux eaux. Il faudra donner sa vie ou perdre son âme ! Benoît XVI nous rappelle que l’amour du Christ pour l’Église et de l’Église pour le Christ « a son point culminant dans la croix, […] origine et centre de l’Eucharistie 27 »…

 La foi est nourrie dans le rite. « La foi s’exprime dans le rite et le rite renforce et fortifie la foi 6. » Ceci devrait être médité de façon privilégiée par tous ceux qui depuis des décennies ont cru pouvoir bricoler la liturgie au point de n’avoir plus aujourd’hui qu’une bricole de foi ! « Toute tentative de se poser soi-même comme protagoniste de l’action liturgique contredit l’identité sacerdotale 23 ». Sans « cette humilité, cette obéissance au rite », comment, « dans la célébration de l’Eucharistie, tout fidèle [pourrait-il se trouver] dans son Église, c’est à-dire dans l’Église du Christ  15 » ? Si un prêtre ne célèbre pas avec cette humilité, cette foi, cet amour qui l’identifient à l’Agneau de Dieu enlevant le péché du monde, il est alors le boucher qui l’égorge.

Le Pape a bien besoin de rappeler « la nécessité d’être dans la grâce de Dieu pour s’approcher dignement de la communion sacramentelle 20 » et pour cela d’encourager à la confession fréquente 21 ! Qui ne voit en effet comment la plupart des baptisés vivent dans le péché avec une parfaite insouciance ? Or « perdre la conscience du péché entraîne toujours […] une certaine superficialité dans la compréhension de l’amour de Dieu lui même 20 ».Quoi de plus grave ?

Cette superficialité est telle que Benoît XVI se doit de rappeler « l’importance de la prière de suffrage pour les défunts, en particulier de la célébration de Messes à leur intention 32 ». En effet, depuis des décennies cela n’est plus enseigné en catéchèse ! Nous ne redirons pas ce que nous avons dit dans une précédente page au sujet du célibat des prêtres, dont le Pape confirme ici le caractère obligatoire, ajoutant qu’il est « une très grande bénédiction pour l’Église et pour la société elle-même 24 », ce que l’on comprend aisément en regard de la perte de la dignité humaine dans laquelle le Prince de ce monde entraîne comme irrésistiblement la société. Le célibat est « identification au […] Christ Époux 24 », au point que c’est le Christ Lui-même qui agit par Son prêtre. Le Christ qui, tel un époux aimant son épouse jusqu’à lui donner son propre corps pour ne faire avec elle plus qu’une seule chair, nous donne Son propre Corps dans l’Eucharistie, afin qu’en Le mangeant, nous ne fassions plus qu’un avec le Christ, que nous devenions Son Corps, qu’est l’Église 36 . Voilà pourquoi il ne peut y avoir d’Église sans Eucharistie, ni d’Eucharistie sans prêtre. Voilà pourquoi il est rappelé aux prêtres que « la célébration [est] leur principal devoir 39 » ! Au point que l’absence de fidèles ne justifie pas qu’ils s’abstiennent de célébrer la Messe, car « vécue avec attention et avec foi, […] elle promeut la conformation au Christ 80 » !

Mr l'abbé Pagès

(Fin de la première partie, suite vendredi 27.04.2007)

Tous les commentaires sur l'Exhortation Sacramentum Caritatis

2ème partie: L'Eucharistie, exprime Benoît XVI, manifeste la Majesté infinie de Dieu

Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 26.04.2007 - BENOÎT XVI - Table S.C.

 

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