Le pape Benoît XVI salue les pèlerins
francophones |
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Cité du Vatican, le 25 juin 2008 -
(E.S.M.)
- Le pape Benoît XVI a salué ce matin les pèlerins
francophones présents place St Pierre, en particulier ceux de
l'archidiocèse de Besançon, et de la paroisse de Font Romeux.
"Puissiez-vous méditer l'écriture pour en témoigner par votre vie", a
déclaré le Saint-Père.
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Le pape
Benoît XVI aujourd'hui place St Pierre- Pour
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Le pape Benoît XVI salue les pèlerins francophones
L'Audience général place St Pierre, a débuté comme tous les mercredis par
une lecture et aujourd'hui, avant le Saint-Père Benoît XVI ne s'exprime a
été lu en différentes langues, un extrait de la la 1ère lettre de Saint Paul
aux Corynthiens: (1Cor 9, 20-23)
Je me suis fait un sans-loi avec les sans-loi - moi
qui ne suis pas sans loi de Dieu, mais sous la loi du Christ - afin de
gagner les sans-loi.
Je me suis fait faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me
suis fait tout à tous, afin d'en sauver à tout prix quelques-uns. Et tout
cela, je le fais à cause de l'Evangile, pour bénéficier moi aussi du salut
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins
francophones
Chers Frères et Sœurs,
Saint Maxime a reçu le titre de ‘Confesseur’ pour le témoignage courageux de
sa foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, Sauveur du monde. Né en
Palestine vers 580, il s’est passionné très tôt pour la vie monastique et
pour l’étude des Écritures. Réfugié en Afrique du Nord et s’appuyant sur
l’Écriture, il a défendu avec passion la doctrine de l’Église, réfutant
toute théorie visant à diminuer l’humanité du Christ et à exalter uniquement
sa nature divine. En 649, il prit part au Concile du Latran convoqué par le
Pape Martin I pour y défendre, contre un édit impérial, les deux volontés du
Christ, les volontés humaine et divine. Condamné à mort, le Pape mourra en
exil. A plus de 80 ans, Maxime fut traduit en justice et condamné pour
hérésie à la mutilation de sa langue et de sa main droite. Épuisé par ses
souffrances, il meurt le 13 août 662. Saint Maxime a élaboré, comme l’a
souligné Hans Urs von Balthasar, une « liturgie cosmique », dont le Christ
est le centre. En raison du péché originel, l’homme n’a pu réaliser le
dessein divin d’unifier le cosmos. Ce projet est pleinement accompli par le
Fils de Dieu en qui les natures humaine et divine sont unies, sans mélange,
ni confusion.
A l’exemple de la vie donnée et de la pensée christocentrique de saint
Maxime, puissiez-vous imiter son témoignage, refusant dans vos vies des
compromis au nom d’un faux dialogue et d’une tolérance mal comprise. Les
valeurs humaines ne trouvent leur vraie dimension que dans le seul Sauveur,
Jésus Christ, pour lequel le chrétien vit et meurt.
Je salue cordialement les pèlerins francophones présents à cette audience,
en particulier ceux de l’archidiocèse de Besançon et de la paroisse de Font-Romeu.
Puissiez-vous méditer l’Ecriture à l’exemple de saint Maxime le Confesseur,
pour en témoigner par votre vie. Avec ma Bénédiction apostolique.
© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vatican
Texte intégral de la catéchèse du Saint-Père ►
Le pape Benoît XVI évoque Saint Maxime le confesseur
Texte original du
discours du Saint Père ►UDIENZA
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Maxime le Confesseur
(580 - 662)
Ce moine byzantin théoricien de la déification de l'homme est considéré
comme l'un des plus grands théologiens chrétiens.
Éminent défenseur de la foi chrétienne, il s'opposa à toutes les formes
d'hérésies tel que le monothélisme, doctrine soutenue par l'empereur
byzantin et qui attribuait au Christ une seule volonté mais deux natures
différentes. Maxime fut alors excommunié par les Églises d'Orient. Et
torturé, il mourut en exil. Destin d'autant plus paradoxal que quelques
années après sa mort, sa doctrine de la déification de l'homme fut adoptée
au Vème concile œcuménique de Constantinople.
Maxime soutient en effet que l'accomplissement naturel de l'homme réside
dans l'épanouissement de sa nature divine. Un épanouissement suprême devenu
possible grâce à l'exemple du Christ : Dieu fait homme pour montrer à
l'humanité le chemin de la Divinité. L'homme peut alors réaliser que la
seule manière de s'unir à Dieu est de ne pas Le voir extérieur à lui. «
L'Esprit-Saint n'est absent d'aucun être », soutient Maxime le Confesseur
ajoutant que le Verbe de Dieu se révèle en nous en fonction de notre
ouverture spirituelle. Dieu nous aime donc au point de nous laisser libres
de refuser ou de faire grandir Son Esprit. En faisant de la divinisation de
l'homme la quintessence de sa doctrine, Maxime le Confesseur propose ainsi
une orientation nouvelle à notre existence à savoir développer l'Amour de
Dieu qui est en nous jusqu'à devenir à son image : porteur et responsable de
l'humanité comme de toute la création. En outre, considérant cette dernière
comme une manifestation de son Amour, Maxime soutient que l'homme est
destiné à retrouver son rôle de créateur cosmique. Dès lors qu'il accepte de
s'ouvrir au don de Dieu, il éprouve le désir de répondre à son Amour en
créant à son tour sa propre « liturgie cosmique
». Des œuvres majeures de Saint Maxime le Confesseur, nous retiendrons ses
interprétations symboliques de la liturgie et ses « œuvres ascétiques »
ainsi que ses fameuses lettres qui dévoilent, au-delà des subtilités de
l'exégète remarquable qu'il est, un être plein d'Amour et d'humilité.
Sachant s'adapter aux différentes cultures, Maxime le Confesseur a enfin
joué un rôle important de médiateur entre l'Orient et l'Occident chrétien.
Aujourd'hui, plus que jamais, la pensée illimitée de Maxime offre une chance
pour le dialogue œcuménique comme pour notre propre réconciliation
intérieure. Deux thèmes fondamentaux qui se rejoignent et qui, à l'aube de
cette ère nouvelle dite « spirituelle », deviendront probablement la
priorité des consciences.
Sources : www.vatican.va
TV
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.06.2008 -
T/Benoît XVI |