Message aux Bouddhistes inspiré de
celui de Benoît XVI pour la journée de la Paix |
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ROME, le 25 avril 2007 -
(E.S.M.)
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La fête de Vesakh est la plus importante pour les Bouddhistes.
En cette circonstance, le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux
a fait parvenir aux Bouddhistes un message qui reprend des points du
message du pape Benoît XVI pour la journée Mondiale de la Paix 2007.
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La fête de Vesakh
Le message 2007 aux Bouddhistes inspiré du message de Benoît XVI pour la
journée de la Paix
Message du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux à l'occasion
de la fête bouddhiste de Vesakh
Aujourd'hui a été publié les message du Conseil pontifical pour le dialogue
interreligieux, adressé aux communautés bouddhistes présentes dans le monde
pour la fête de Vesakh.
Dans les pays bouddhistes de tradition Theravada (Srilanka, Thaïlande,
Cambodge, Laos et Myanmar), cette fête mobile commémorant les épisodes
saillants de la vie du Bouddha tombe le 14 mai; dans ceux de tradition
Mahayana (Chine, Japon, Corée), elle sera célébrée, cette année, entre le 2
et le 31 mai prochain.
Le message 2007, intitulé "Chrétiens et Bouddhistes. Éduquer les communautés
à vivre en harmonie et en paix", inspiré du message du pape Benoît XVI pour
la
Journée Mondiale de la Paix 2007, affirme que "construire une communauté
nécessite des gestes concrets qui reflètent le respect de la dignité de
l'autre. Cependant, il existe aujourd'hui des personnes qui ont encore
besoin de mieux connaître les autres et leurs croyances, afin de surmonter
les préjugés et les malentendus".
"L'éducation à la paix est une responsabilité qui doit être portée par tous
les secteurs de la société. Elle commence bien sûr à la maison, où la
famille, pilier fondamental de la société, s'efforce de transmettre des
valeurs traditionnelles et saines aux enfants, en s'engageant dans un effort
pour former leurs consciences. Les plus jeunes générations méritent une
éducation fondée sur des valeurs, qui renforce le respect, l'accueil, la
compassion et l'égalité".
"Le pouvoir des médias - lit-on encore - de modeler les esprits, en
particulier chez les plus jeunes, ne saurait être sous-estimé. Tandis qu'on
prend toujours plus conscience des éléments négatifs qu'ils véhiculent, on
voit aussi qu'on peut obtenir de bonnes choses à travers des productions et
des programmes éducatifs de qualité. Lorsque les personnes travaillant dans
les médias mettent en oeuvre leur conscience morale, il est possible de
dissiper l'ignorance et de transmettre des connaissances, de préserver les
valeurs sociales et de présenter la dimension transcendante de la vie qui
résulte de la nature spirituelle de tous les peuples".
Chrétiens et Bouddhistes: éduquer les communautés à vivre en harmonie et en
paix
Chers Amis Bouddhistes,
1. À l’occasion de la fête du Vesakh, je souhaite m’adresser aux communautés
bouddhistes présentes dans le monde, pour leur présenter mes meilleurs vœux,
auxquels s’associe l’ensemble du Conseil pontifical pour le Dialogue
interreligieux.
2. Catholiques et Bouddhistes, nous entretenons de bonnes relations, et nos
contacts, notre collaboration et la mise en œuvre de divers programmes ont
contribué à approfondir notre compréhension mutuelle. Le dialogue est la
voie sûre pour des relations interreligieuses fécondes. Il fait grandir le
respect et il nourrit le désir de vivre en harmonie avec les autres.
3. Le Concile Vatican II enseigne que le genre humain tout entier partage
une origine et une destinée communes: Dieu, notre Créateur, et le but de
notre pèlerinage terrestre. De la même façon, le Pape Benoît XVI a voulu
souligner ce point dans son Message pour la célébration de la
Journée Mondiale de la Paix 2007: «Parce qu’il est créé à
l’image de Dieu, l’individu humain a la dignité de personne; il n’est pas
seulement quelque chose, mais quelqu’un, capable de se connaître, de se
posséder, de se donner librement et d’entrer en communion avec d’autres
personnes» (n. 2).
4. Construire une communauté nécessite des gestes concrets qui reflètent le
respect de la dignité de l’autre. De plus, en tant que membres d’une
religion, nous sommes convaincus de l’existence d’«une logique morale qui
éclaire l'existence humaine et qui rend possible le dialogue entre les
hommes et entre les peuples» (ibid., n. 3). Cependant, il existe aujourd’hui
des personnes qui ont encore besoin de mieux connaître les autres et leurs
croyances, afin de surmonter les préjugés et les malentendus. Cette triste
réalité, exige, pour la vaincre, beaucoup d’efforts de la part des autorités
civiles et des responsables religieux. Même dans les lieux où les hommes
vivent au quotidien les ravages de la guerre, nourrissant des sentiments de
haine et de vengeance, la confiance peut être retrouvée. Ensemble, nous
pouvons aider à créer les espaces et les occasions pour que les personnes se
parlent, s’écoutent, expriment leurs regrets et offrent le pardon réciproque
pour les erreurs commises par chacun dans le passé.
5. L’éducation à la paix est une responsabilité qui doit être portée par
tous les secteurs de la société. Elle commence bien sûr à la maison, où la
famille, pilier fondamental de la société, s’efforce de transmettre des
valeurs traditionnelles et saines aux enfants, en s’engageant dans un effort
pour former leurs consciences. Les plus jeunes générations méritent une
éducation fondée sur des valeurs, qui renforce le respect, l’accueil, la
compassion et l’égalité, condition de leur épanouissement véritable. Il
importe donc que les écoles, qu’elles soient publiques ou confessionnelles,
fassent tout leur possible pour soutenir les parents dans leur tâche
délicate mais belle d’éduquer leurs enfants en les rendant sensibles à ce
qui est bon et à ce qui est vrai.
6. Le pouvoir des médias de modeler les esprits, en particulier chez les
plus jeunes, ne saurait être sous-estimé. Tandis qu’on prend toujours plus
conscience des éléments négatifs qu’ils véhiculent, on voit aussi qu’on peut
obtenir de bonnes choses à travers des productions et des programmes
éducatifs de qualité. Lorsque les personnes travaillant dans les médias
mettent en œuvre leur conscience morale, il est possible de dissiper
l’ignorance et de transmettre des connaissances, de préserver les valeurs
sociales et de présenter la dimension transcendante de la vie qui résulte de
la nature spirituelle de tous les peuples. Les croyants servent
admirablement la société en collaborant à de tels projets en vue du bien
commun.
7. Enfin, l’objectif d’une véritable éducation est d’amener chacun à se
diriger vers le but ultime de la vie, ce qui motive également la personne à
servir l’humanité blessée. Puissions-nous continuer ensemble à contribuer à
la paix et à l’harmonie dans la société et dans le monde ! Alors que vous
célébrez cette fête, nous vous adressons, nous, Catholiques, nos cordiales
salutations. Je vous redis : joyeux Vesakh!
Cardinal
Paul Poupard
Président
Mgr Pier Luigi Celata
Secrétaire
Sources: VIS -
www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.04.2007 - BENOÎT XVI -
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