"Sauvés dans l’Espérance" de Benoît XVI, Edito
de l'Église de Luçon |
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Le 24 décembre 2007 -
(E.S.M.) - Au début de l’avent, Benoît XVI
nous a donné son encyclique « Sauvés dans l’Espérance ». Noël vient
raviver nos désirs et nos attentes d’une vie et d’un monde meilleur,
plus paisibles et fraternels. Éditorial du Père Jacques RIDEAU.
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Père Jacques
RIDEAU, Administrateur diocésain
Fortifiés dans l’Espérance par l’Enfant de la crèche…
Edito Église de Luçon
En ce Noël 2007, alors que nous voulons « Vivre
l’Eglise comme peuple de frères », une parole de la lettre aux Hébreux
trouve son plein écho chez les croyants que nous sommes : « Le Christ a dû
devenir en tout semblable à ses frères, afin de devenir dans leurs relations
avec Dieu un grand prêtre miséricordieux et fidèle »
(2, 17) et encore « Il ne rougit
pas de nommer les hommes ses frères » (2,
11). A Noël, nous accueillerons ce Frère venu du
Père ; par sa naissance à Bethléem, nous recevrons le grand mystère de
l’amour divin qui fait de nous des fils de Dieu et des frères humains.
Au début de l’avent, Benoît XVI nous a donné son encyclique « Sauvés dans l’Espérance
». Noël vient raviver nos désirs et nos attentes d’une vie et d’un monde
meilleur, plus paisibles et fraternels. Le pape évoque ces espérances
légitimes que nous portons pour assurer notre vie et trouver du bonheur sur
cette terre, au plan personnel et dans notre vie ensemble comme corps
social.Depuis plusieurs siècles, les progrès techniques et scientifiques,
ceux de l’économie et de l’organisation sociale ont été considérables. On en
attend beaucoup. Pourtant, suffisent-ils à fonder notre espérance ? Car, dit
Benoît XVI, le progrès n’est pas de soi progrès de l’humain, il peut même
être instrument d’inhumanité ; il est ambivalent et remis à la conscience et
à la liberté des hommes, liberté toujours fragile. « Dans le domaine de la
conscience éthique et de la décision morale, il n’y a pas possibilité
d’additionner (les progrès), pour la simple raison que la liberté de l’homme
est toujours nouvelle et qu’elle doit toujours prendre à nouveau ses
décisions. » (n° 24)
Chrétiens, nous sommes habités par une espérance plus grande, fondée sur la
promesse de Dieu, solidement attestée en Jésus, l’espérance de la vie
éternelle. Elle repose sur cet amour de Dieu, fidèle à ses enfants, cet
amour qui nous sauve du mal et la mort. Cette espérance donne du sens et de
la consistance à nos vies personnelles, jusque dans l’échec, l’épreuve et
l’affrontement à la mort, non pas pour les subir avec résignation en
attendant mieux, mais pour les traverser avec le Christ, appuyés sur la
promesse de Dieu. « L’homme est racheté par l’amour, et Benoît XVI ajoute,
cela vaut déjà dans le domaine purement humain »
(26), si fragile soit cet
amour.
En Jésus, chacun peut se reconnaître aimé et attendu par Dieu. Pourtant
cette espérance la plus personnelle ne peut pas être solitaire, elle n’a
rien à voir avec une sorte d’individualisme du salut. « La relation avec
Jésus, cependant, est une relation avec celui qui s’est donné lui-même en
rançon pour nous tous (1 Tm.2, 6). Le fait d’être en communion avec
Jésus-Christ nous implique dans son être “pour tous »” la communion avec Lui
qu’il nous devient possible d’être vraiment pour les autres, pour
l'ensemble. De l’amour envers Dieu découle la participation à la justice et
à la bonté de Dieu envers autrui ; l’amour de Dieu se révèle dans la
responsabilité envers autrui. » (28)
Autrement dit, l’espérance chrétienne ne peut être que fraternelle, d’une
fraternité aux dimensions de l’humanité. Nous le savons bien, comme la
liberté et l’amour, la fraternité humaine est fragile. En accueillant
l’enfant de la crèche de Bethléem, nous lui demanderons de mettre en nous
son amour fraternel pour chacun et pour tous, seule manière de tenir dans
l’espérance et la promesse d’une Église et d’un monde vraiment plus
fraternel.
C’est dans cette espérance confiante que nous commencerons l’année dans
l’attente de notre nouvel évêque. Déjà notre prière le rejoint.
Que l’accueil de l’Enfant de la crèche nous fortifie dans l’espérance et
nous fasse grandir comme peuple fraternel. A chacun et chacune je souhaite
un joyeux Noël.
Père Jacques RIDEAU
Administrateur diocésain
L'Encyclique ►
"Spe Salvi" du pape Benoît XVI
Sources:
Luçon
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 24.12.2007 - BENOÎT XVI
- T/Sp.S./Luçon |