La stratégie de Benoît XVI |
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Rome,le 24 septembre 2007 -
(E.S.M.)
- Regardons la démarche de notre Pape
Benoît XVI: il catéchise les fidèles, tout en ayant comme projet, à
l'arrière plan, d'appliquer le Concile... même et surtout en liturgie.
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Le pape Benoît XVI -
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La stratégie de Benoît XVI
Il y a une crise liturgique gravissime que ne veulent pas reconnaître les
évêques de France - à part quelques uns -.
Que faire alors ? Regardons la démarche de notre Pape Benoît XVI: il
catéchise les fidèles, tout en ayant comme projet, à l'arrière plan,
d'appliquer le Concile... même et surtout en liturgie. Prétendre le
contraire en laissant croire que le Saint-Père souhaite une plus ou moins
grande généralisation de la forme "extraordinaire" du rite romain ou, à
l'inverse, une banalisation des célébrations fantaisistes faites au nom de
Vatican II, c'est n'avoir strictement rien compris
à ses déclarations et à l'action qu'il avait amorcée déjà du temps où il
était Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Si nous reprenons ce qu'ont dit nos évêques français, nous pouvons qu'être
d'accord avec eux lorsqu'ils déclarent que la liturgie est l'expression de
la foi de l'Eglise.
Mais il faut alors s'empresser de tirer les conclusions d'une telle
déclaration: à savoir que des liturgies dénaturées dénaturent la foi, et une
foi dénaturée dénature la liturgie.
Nous arrivons alors au cœur du problème: la foi et son enseignement.
Tant que le catéchisme restera un grand "n'importe quoi" enseigné par des
braves laïcs sûrement pleins de bonne volonté mais ne sachant que faire des
découpages-coloriages et des beaux discours
(voir sur le CEF :
Ecclésia 2007 et
pensée sociale) sur la "solidarité", la
"tolérance" ou le "partage"
(ce que certains hommes politiques font bien
mieux qu'eux) la foi chrétienne ne sera pas enseignée, et liturgie sera
assurée de demeurer dans une impasse.
Car on ne peut pas célébrer correctement une foi dont on connaît mal - ou
parfois même pas du tout - les principes.
A ce stade de notre réflexion, revenons à l'action du Saint-Père Benoît XVI.
Tout le monde aura pu constater qu'elle ne consiste pas à multiplier des
célébrations liturgiques exemplaires mais, dans ses catéchèses du mercredi,
à enseigner la vraie foi. La catéchèse est prioritaire car c'est d'elle que
découle tout le reste, et en particulier la liturgie.
La catéchèse: là est le véritable problème. Quand les jeunes reçoivent un
catéchisme véritablement catholique, alors ils ont l'humilité et la joie
d'obéir au Magistère, autrement dit à l'Eglise enseignante. Alors ils
respectent la liturgie et font en sorte qu'elle soit respectée.
C'est à ce niveau qu'il faut mettre l'action des générations futures: les
prêtres et les évêques de demain sur lesquels pourront compter les
Souverains Pontifes des années à venir seront les prêtres catéchisés et
correctement instruits sur le plan de la doctrine. N'oublions pas que c'est
la génération actuellement âgée de 40-50 ans qui n'a que faire du Magistère
et de ses enseignements; or c'est cette génération-là qui a été catéchisée
dans les années 50-70! Quant à ceux qui ont été catéchisés dans les années
80, ils ne vont plus à la messe.
Une solide catéchèse est donc le premier pas vers des liturgies qui soient
vraiment catholiques. Souvenons-nous que lorsque le Siège apostolique a eu
un doute sur la capacité des évêques de France à organiser un véritable
catéchisme, il a fait publier un vrai "Catéchisme
de l'Eglise catholique" qui a réduit à néant les parcours catéchétiques dont
les évêques français se montraient tellement autosatisfaits. On peut donc
raisonnablement espérer que les messes "à la française" subiront tôt ou tard
le sort qui fut réservé à "Pierres vivantes".
(ndlr : Sans l'accord de Rome. "La
présente intervention ne constitue pas l'approbation préalable de la part du
Saint-Siège prévue par le canon 775, paragraphe 2, du Code de Droit
canonique."
(Lettre du Cardinal Ratzinger aux évêques de France au sujet de la 2ème
édition de "Pierres Vivantes", 26 janvier 1984)
"Marie et Joseph attendent
leur premier enfant." (Parcours
"Parlez-nous de Jésus", sous-titre pour l'Annonciation)
Pour lire quelques perles du genre :
Catéchèse - Documents
Quand aux évêques de France qui s'obstinent à prétendre que la forme
"ordinaire" du rite romain est respectée dans les paroisses, mettons-les en
demeure de nous signaler les églises où le missel romain actuel est fidèlement
suivi. Car un rapide tour d'horizon permet de dire, sans risque de se
tromper, qu'il n'y a actuellement, dans les diocèses de France, guère plus
de 2% des paroisses où l'on peut trouver une messe célébrée comme l'Eglise
demande qu'elle soit célébrée. C'est bien naturel quand on sait que depuis
des années, le catéchisme n'est plus enseigné!
Denis CROUAN docteur en théologie,
Pdt de Pro Liturgia
PRO LITURGIA
LES ÉVÊQUES DOIVENT ÊTRE DES HOMMES DE PRIÈRE AVANT
TOUT
En recevant à Castel Gandolfo les participants à la réunion d'évêques
récemment nommés, le pape leur a demandé d'être des hommes de prière avant
toute chose.
"Le jour du sacre épiscopal, avant l'imposition des mains, rappelle Benoît
XVI, l'Eglise demande au candidat d'assumer quelques engagements parmi
lesquels, au-delà de celui d'annoncer avec fidélité l'Évangile et garder la
foi, il est nécessaire de "persévérer dans la prière à
Dieu tout-puissant pour le bien de son peuple saint".
Soyez des hommes de prière! La fécondité spirituelle du ministère de
l'évêque dépend de l'intensité de son union avec le Seigneur. C'est de la
prière qu'un évêque doit prendre lumière, force et réconfort pour son
activité pastorale. Dans la prière intime et personnelle, l'évêque est
appelé à faire grandir son esprit filial envers Dieu, en apprenant de Jésus
lui-même la proximité, la confiance et la fidélité, attitudes propres à la
relation avec le Père."
Benoît XVI a reconnu que bien que de nos jours "dans le ministère d'un
évêque les aspects d'organisations soient absorbants, les engagements
multiples, cela demande toujours plus que la première place dans la vie d'un
successeur des Apôtres soit réservée à Dieu." Puis le Saint-Père a exhortés
les évêques à créer des lieux et des occasions de prière, où le silence,
dans l'écoute de Dieu au moyen de la lectio divina, dans la prière
personnelle et communautaire, l'homme puisse trouver Dieu et avoir
l'expérience vivante de Jésus-Christ qui révèle le visage authentique du
Père."
La conclusion s'impose d'elle-même: pour les évêques, les tâches
administratives devraient passer loin après la prière... On devrait donc
voir nos pasteurs diocésains davantage devant le tabernacle et moins aux
réunions de secteurs.
Benoît XVI exhorte les évêques à être des hommes de prières
Le Motu
Proprio ►
Le texte officiel et tous les commentaires
Sources:
PRO LITURGIA
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 24.09.2007 - BENOÎT XVI
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