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Pour Benoît XVI, la liturgie est la clé pour l'avenir de la foi chrétienne

 

Le 24 mai 2009  - (E.S.M.) - "Pour Benoît XVI, la liturgie n'est pas un détail ornemental mais la clé pour l'avenir de la foi chrétienne. Le Dieu des chrétiens n'est pas, en effet, un système abstrait composé de notions spéculatives." Conférence donnée par Dom Karl Joseph Wallner le 4 mai 2009 au Congrès "Liturgie et vie psychique" qui s'est tenu à l'abbaye cistercienne d'Heiligenkreuz.

Le pape Benoît XVI l'abbaye cistercienne d'Heiligenkreuz en 2007 - Pour agrandir l'image Cliquer

Pour Benoît XVI, la liturgie est la clé pour l'avenir de la foi chrétienne

Beauté de la liturgie - Beauté de l'âme

Le 24 mai 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Conférence donnée par Dom Karl Joseph Wallner le 4 mai 2009 au Congrès "Liturgie et vie psychique" qui s'est tenu à l'abbaye cistercienne d'Heiligenkreuz (A), cum permissio

I. Le combat en faveur de la beauté dans la liturgie
1. La signification de la liturgie
2. La beauté en danger
II. Trois thèses sur une influence réciproque
1. Le soulagement par l' "Opus operatum"
2.L'élévation par la "célébration"
3. La spiritualisation par l' "Ordo"
III. Conclusion

* * *

I. Le combat en faveur de la beauté de la liturgie.

1. La signification de la liturgie.

Avec Benoît XVI, nous avons un pape qui, au plus profond de lui-même, est un intellectuel allemand. Et puisqu'en filigrane, derrière l'action d'un pape, il nous est toujours permis de deviner l'œuvre du Saint-Esprit, il s'ensuit que saisir les motivations profondes de Benoît XVI devient pour nous un devoir et un défi passionnant. Notre Souverain Pontife possède une vision claire du danger d'extinction qui guette la foi chrétienne; mais avec la largesse de vue que lui confère sa culture, avec la vivacité de sa réflexion, et à présent avec l'autorité de sa charge pétrinienne, il oppose à cette vision une invitation à redécouvrir l'essentiel de la foi, à retrouver le contenu substantiel de notre foi.
A ce propos, il importe de remarquer que Benoît XVI a personnellement tenu à ce que le premier tome de ses œuvres complètes qui doivent paraître prochainement, soit consacré à la liturgie. Pour Benoît XVI, la liturgie n'est pas un détail ornemental mais la clé pour l'avenir de la foi chrétienne. Le Dieu des chrétiens n'est pas, en effet, un système abstrait composé de notions spéculatives; il n'est pas une vague apparition sortie de notre imagination. Il est Celui qui a voulu se faire proche de nous, de chacun de nous, à travers l'histoire. Nous appartenons à la religion du Dieu fait homme, du Dieu qui a choisi une existence humaine particulière pour témoigner de l'Amour universel. Et cette religion du Dieu qui s'est fait proche de nous, jusque dans notre finitude, conduit nécessairement à une évidence: c'est à ce niveau qu'il faut situer la liturgie.

Le Logos divin, qui par son Incarnation s'est exprimé dans le langage des hommes, a réalisé cette chose extraordinaire: se donner soi-même à son Eglise à travers ce que nous appelons la "liturgie": "Faites ceci en mémoire de moi!"

Le sujet que je vais traiter aujourd'hui porte sur la beauté de cette liturgie en relation avec la beauté de l'âme humaine. Je ne voudrais pas vous imposer ici une grande conférence sophistiquée, mais simplement vous permettre de réfléchir à quelques thèmes qui montrent comment la liturgie peut avoir une influence salutaire sur l'âme, comment elle peut la dilater et l'élever, et vice versa. Pour cela, je dois préciser tout d'abord que je n'utilise pas ici le terme "âme" dans le sens que lui donne la philosophie. Je ne sous-entends pas exactement ce que Platon mettait sous le mot "psyche", ni ce que Sigmund Freud nomme ainsi, ni non plus ce que Carl Gustav Jung appelle "anima" ou "animus". Je ne vais pas non plus jusqu'à penser à la "forma corporis" de S. Thomas d'Aquin lorsqu'il définit la notion d'âme. Et pour finir, je n'envisage pas non plus l' "âme" comme étant ce qui relève exclusivement des soins d'un psychothérapeute ou d'un confesseur.
Il existe une influence réciproque, en liturgie, entre ce qui relève de l'intériorité et ce qui est pousse vers l'extériorité, autrement dit entre ce qui relève du rituel et ce qui touche à l'émotion: en tant que moine, vivant dans un lieu entièrement orienté vers Dieu et rythmé par la liturgie - une sorte de cosmos - il m'est donné d'en faire quotidiennement l'expérience. C'est donc le moine, et non seulement le théologien qui vous parle ici, et bien sûr aussi le fidèle cérémoniaire d'un monastère qui depuis des décennies soigne tout particulièrement la beauté de la liturgie, la beauté de la forme, la beauté de la musique. Je vous transmettrai donc une part de mon expérience personnelle en décrivant comment la liturgie agit sur mon âme, et inversement.

2. La beauté en danger.

Je vous dirai tout d'abord combien je suis étonné de constater qu'il est à nouveau permis aujourd'hui de parler de "la beauté de la liturgie". C'est étonnant, en effet, car il y a encore vingt ans ou trente ans de cela, mon sujet "Beauté de la liturgie - Beauté de l'âme" aurait été... hors sujet. Au cours des années 60, alors que dans l'Eglise et dans toute la société on passait brusquement du succès triomphal de la reconstruction d'après-guerre à une modernité aux couleurs du béton, - comme ce fut aussi le cas pour la théologie -, le seul qui se préoccupait de "beauté" était le théologien suisse Hans Urs von Balthasar. En 1961 paraît le premier volume de son œuvre principale - conçue en trilogie - œuvre qu'il termina par un 15ème volume publié un an seulement avant sa mort.

Sur un ton légèrement boudeur, il considérait comme une bénédiction le fait de ne pas avoir été appelé à participer au Concile Vatican II en tant que conseiller: cela lui avait laissé le temps de travailler à cette véritable "somme théologique" qu'il avait articulée selon trois axes à caractère transcendantal: le Beau, le Bon, le Vrai.
Le plus étonnant dans cette première partie de sa Trilogie, qui reste sans égale dans toute l'histoire de la théologie, est qu'elle porte sur la beauté. Von Balthasar donne comme titre à cette première partie sur la beauté: "Gloire"; il nommera les deux autres parties: "Théo-dramatique" et "Théo-logique".

La logique aurait voulu qu'il appelle la première partie "Théo-esthétique", au sens de "Beauté de la révélation divine"; mais cela ne lui avait pas paru un titre adéquat, pour la raison que la notion d'esthétique avait toujours pour lui comme un arrière-goût d'ornement purement extérieur et seulement décoratif.

Or pour Hans Urs von Balthasar la véritable question était celle de la "kabod", mot hébreu de l'Ancien Testament qui désigne la "Gloire" divine, c'est-à-dire le moyen par lequel Dieu se révèle à l'homme et se fait connaître de lui.
La fascination qu'exerce sur nous la beauté du monde est la forme ordinaire d'une force bien plus grande qui relève d'un don de Dieu, une force qui fait qu'au point culminant de la Révélation, l'horrible laideur du crucifié torturé s'illumine de la plus éclatante splendeur, afin que nous puissions en saisir tout le sens.

Cette remarque prend toute son importance lorsqu'on sait que Balthasar et Ratzinger s'appréciaient beaucoup et que ce dernier, alors Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avait sans doute encouragé le Pape Jean-Paul II à élever Balthasar au rang de Cardinal en 1988. Lorsqu'au début des années 60, Hans Urs von Balthasar expose sa théorie présentant la Révélation divine sous l'angle de la Beauté, cette idée passe pour une provocation. A cette époque en effet, la théologie se transformait chaque jour davantage en un vaste champ de bataille dont les effets étaient alors visibles surtout dans le domaine de la liturgie - comme c'est encore le cas aujourd'hui -.
Et voici qui nous permet d'analyser de plus près deux formes fautives de la liturgie liées à la notion de beauté: le rubricisme formel, et l'anti-esthétisme destructeur.

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Sources : Pro Liturgia

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 24.05.09 - T/Liturgie

 

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