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19 Avril 2005
 

Benoît XVI a dit oui !!!

 

Le 21 novembre 2010 - (E.S.M.) - C'est le titre du premier bulletin ce matin sur une station de radio qui ne parle d'habitude du Pape que pour l'éreinter. Ils n'ont lu apparemment qu'un unique paragraphe du livre de Peter Seewald, "Lumière du monde. Le Pape, l'église et les signes des temps"... même pas en entier.

Benoît XVI et la question du préservatif : Communiqué officiel du Saint-Siège

Benoît XVI a dit oui !!!

Dans les media, ce matin, le ridicule le dispute à l'odieux

Le 21 novembre 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - C'est le titre du premier bulletin ce matin sur une station de radio qui ne parle d'habitude du Pape que pour l'éreinter.
Depuis, le titre revient en boucle tous les quarts d'heure.

Alléluia, Alléluia, réjouissons nous!
Le grand jour est arrivé.
Après des années de torture, les millions, que dis-je les centaines de millions de malheureux qui jusque là, à cause de l'intransigeance papale étaient contraints d'infecter leurs partenaires au cours de leurs multiples expériences sexuelles, vont enfin pouvoir enfiler avec sa bénédiction la panacée en latex.
C'est une véritable volte-face de la part du Pape, lui qui jusqu'à présent ne voulait rien savoir, et avait même été jusqu'à prétendre que le port du préservatif aggravait le problème de sida.

C'est en substance la prose ... inqualifiable que les media déversent depuis hier soir, et un extra-terrestre débarquant sur notre pauvre planète pourrait croire que le Pape est un dictateur qui maintient sous sa botte impitoyable une humanité tremblante de peur, dont il a tout juste décidé de desserrer un peu les chaînes!

Ils n'ont lu qu'un unique paragraphe du livre de Peter Seewald... même pas en entier.
C'était à prévoir.
Après avoir tenté la technique de la descente en vol, voici venu le temps de la pommade. Le but est le même: diviser.

Attendez-vous donc à voir le Saint-Père porté aux nues dans les media, il aurait déclaré, répondant aux questions de Peter Seewald, que l'usage du préservatif était licite.

Encore faut-il citer convenablement ses propos.

Le livre ne sortira en France que le mois prochain.
Devant les "indiscrétions" (fuites?) parues dans la presse, l'Osservatore Romano a jugé utile de publier ses "bonnes feuilles".
Ce que je lis ne contredit en rien les propos dans l'avion vers l'Afrique, au printemps 2009. Ni les réponses aux questions de Peter Seewald, dans les livres précédents.

Voici le passage concerné ;
Se concentrer sur le préservatif veut dire banaliser la sexualité, et cette banalisation représente justement la raison dangereuse pour laquelle tellement de gens, dans la sexualité, ne voient plus l'expression de leur amour, mais seulement une sorte de drogue, qu'ils s'administrent. C'est pourquoi la lutte contre la banalisation de la sexualité fait aussi partie du grand effort afin que la sexualité soit valorisée de façon positive, et puisse exercer son effet positif sur l'être humain dans sa totalité.
Il peut exister des cas isolés justifiés, par exemple quand une prostituée utilise un préservatif, et ceci peut être le premier pas vers une moralisation, un premier acte de responsabilité pour développer à nouveau la conscience du fait que tout n'est pas permis, et qu'on ne peut pas faire tout ce qu'on veut. Toutefois, ceci n'est pas le vrai moyen pour vaincre l'infection du HIV. Une humanisation de la sexualité est vraiment nécessaire
.

*

La première question que je me pose est: son avis compte-t-il tellement sur ce sujet? Et pourquoi?

Et la seconde: serait-ce la pire manœuvre contre le Saint-Père depuis le début du pontificat, dont le fameux Angelus d'août dernier, où il était censé avoir enjoint à la France d'accueillir toute la misère du monde, était une répétition.
Une manœuvre habile, symétrique des attaques frontales précédentes. Cette fois, on le flatte, on donne une résonnance gigantesque à son message... et l'inversant complètement. Lors de l'affaire du préservatif, on avait isolé un bout de phrase, cette fois, on en isole un autre, pour donner l'impression qu'ils se contredisent, alors qu'il n'en est rien.

Le risque (et là, le pire est quasiment certain), en dehors de celui de faire passer le Saint-Père pour une girouette ("volte-face totale", "historique", ai-je entendu) est que ce qui parviendra aux oreilles de la multitude, ce n'est pas ce qu'il a réellement dit, en parfaite continuité, répétons-le, avec ses propos dans l'avion vers l'Afrique (respect de la vie, humanisation de la sexualité), mais la version mensongère et tordue des media.

Il reste à se consoler en espérant que la conférence de presse de présentation du livre-interview "livre-interview", prévue le 23 novembre au Vatican, en présence de Mgr Fisichella, de Luigi Accattoli, de Don Costa, le directeur de la LEV, et bien sûr, de Peter Seewald lui-même, permettra de recadrer un peu cette indécente interprétation.

Juste une petite remarque - peut-être révélatrice du milieu dont part l'"offensive" - pour conclure. Les media parlent de "prostitué mâle", John Allen lui-même utilise l'expression male prostitute. Mais sur le site du Vatican, l'OR écrit bien, noir sur blanc, le terme féminin: prostituta. Y aurait-il une erreur dans la version italienne? S'agirait-il d'une coquille de l'OR? A suivre!

 Benoît XVI : la lumière du monde - Le Pape, l'Eglise et les signes des temps

***

Plus sérieusement ....

Lumière du monde, le livre-interview

Le Pape, l'Eglise et les signes des temps est le titre du livre dans la version italienne, publiée par la Libreria Editrice Vaticana (LEV), qui va tirer pour commencer 50 000 exemplaires pour la première édition
En feuilletant les 284 pages de la version italienne, on a immédiatement l'impression que les inquiétudes de la curie sont fondées: chaque chapitre, chaque sujet est destiné à devenir l'objet de débats. Et, dans certains cas, aussi de polémique. Le Pape parle de la pédophilie, de l'Islam, du mariage des prêtres, des divorcés, du contrôle des naissances, de la réforme de la liturgie de l'Eglise, des relations avec les orthodoxes, de l'autorité du pape. Il insiste également sur la figure de son prédécesseur, Jean-Paul II. Les réponses ne sont jamais banales, comme quand il énumère les objectifs réels de l'Église: "Nous sommes une communauté de personnes vivant dans la foi. Le devoir n'est pas de créer un produit ou un succès commercial". Et gare à ceux qui veulent mesurer l'Eglise catholique au nombre de prêtres ou séminaristes

Benoît XVI a choisi son ami personnel Seewald, grâce aussi à l'intercession du secrétaire privé du pape, Mgr Georg Gänswein. Ratzinger connaît Seewald depuis les années où il était archevêque de Munich.
Pendant une semaine, du 26 à 31 Juillet dernier, le pape l'a reçu dans la résidence d'été de Castel Gandolfo. Le journaliste a enregistré plus de 20 heures de conversation en allemand. Puis, il les a transcrites et renvoyées au pape, qui a corrigé et intégré le texte. Il s'agit de réponses toujours brèves et incisives, jamais élusives, sur les thèmes que Seewald a proposées à Benoît XVI

Paroles de Ratzinger
Les anticipations d'Andrea Tornielli, d'après un site allemand, sur "La luce del mondo"

"Avez-vous peur d'un attentat?".
"Non".

La réponse de Benoît XVI à la question du journaliste Peter Seewald dans le livre "Lumière du monde. Le Pape, l'église et les signes des temps" est sèche et en même temps extrêmement calme. Il s'agit du premier livre-linterviewe avec un Pape, réalisé en enregistrant six heures de conversation sans qu'aucune question n'ait été présentée par avance à l'interviewé. Le livre, publié en Italie par la Libreria Editrice Vaticana, sera distribué à partir du 24 Novembre.

Hier, un site de langue allemande (www.mafco.ch) a publié quelques extraits du chapitre intitulé "Habemus Papam", dans lequel Seewald, qui avait déjà deux fois longuement interrogé le Cardinal Ratzinger en publiant deux livres célèbres (Le Sel de la la terre, Voici quel est notre Dieu) demande comment Benoît XVI vit sa tâche de Pape.

Cette tâche à laquelle il a été appelé à 78 ans révolus, après un conclave-éclair, pour prendre la place de Jean-Paul II. Il rappelle comment Ratzinger a été "pendant 23 ans aux côtés de Jean-Paul II" et "connaît la Curie romaine comme personne d'autre", et demande au Pape combien de temps il a pris pour réaliser la portée de sa nouvelle tâche universelle.

"Que ce soit là une tâche énorme - répond Benoît XVI - vous le comprenez très vite, si vous savez que lorsque vous êtes aumônier, curé, ou professeur, vous avez déjà une grande responsabilité, vous pouvez en déduire combien est grand le fardeau sur les épaules de la personne qui la responsabilité de toute l'Eglise. Alors bien sûr, vous êtes plus conscient du fait que vous ne pouvez pas le faire tout seul. Cela se fait pour une part avec l'aide de Dieu et pour l'autre avec une grande collaboration."

Vatican II, explique Benoît XVI, "nous a fait apprendre que pour la structure de l'Eglise, la collégialité est constitutive", et donc le Pape n'est pas "quelqu'un qui agit comme un monarque absolu, prenant des décisions seul et faisant tout lui-même".
Dans une autre question, Seewald cite les conseils de Bernard de Clairvaux au Pape Eugène III, lui demandant de surveiller ce qui se passait à la cour pontificale et surtout la quantité des engagements.
"De consideratione" de Saint-Bernard, répond Ratzinger, "est bien sûr une lecture obligatoire pour tous les Papes" . Qui fait sien l'un des avertissements du Saint à son disciple devenu Pape: "N'oublie jamais que tu n'es pas le successeur de l'empereur Constantin mais le successeur d'un pêcheur ".
Benoît XVI ajoute ensuite "il ne faut pas se perdre dans l'activisme."

L'intervieweur poursuit: "On a l'impression que le Pape Benoît travaille sans interruption et ne se concède aucune pause ...". La réponse est simple "non". Et Ratzinger ajoute que l'important, voire l'essentiel de ses activités est "la réflexion, la lecture de l'Ecriture Sainte" et la méditation sur ce que l'Ecriture dit aujourd'hui. "Vous ne pouvez pas travailler uniquement pour diminuer la pile des papiers qui s'entassent sur votre bureau".

Seewald cite ensuite une phrase écrite par Paul VI le soir de son élection: "Je suis dans l'appartement du Pape; impression profonde, de malaise et en même temps de confiance ... puis c'est la nuit: la prière et le silence. Non, ce n'est pas le silence, le monde m'observe, il m'assaille. Je dois apprendre à vraiment l'aimer. L'Eglise comme elle est. Le monde comme il est". Et il demande: "Vous avez aussi, comme Paul VI, un peu peur d'affronter les masses de fidèles?".

Le Pape reformule la question ainsi, se l'adressant à lui-même: "Est-il vraiment juste de dire que le Pape se présente aux foules et se fasse voir comme une star?". La réponse est simple et directe: les hommes et les femmes "ont un grand désir de voir le Pape" non pas tant pour le contact avec sa personne, "mais pour entrer en contact" avec son ministère, avec le "représentant du sacré", avec le "mystère qu'il existe un successeur de Pierre", avec le Vicaire du Christ. "En ce sens, il faut l'accepter sans considérer la liesse de la foule comme un compliment à sa propre personne".
L'interviewer demande également si Ratzinger a peur d'un attentat. "Non", répond le Pape.

Puis le discours se déplace sur le rôle de l'Eglise, une grande organisation mondiale, qui pourtant, explique Benoît XVI ne peut jamais être confondue avec "une entreprise de production"
"Nous ne sommes pas une société qui recherche le profit, nous sommes Eglise. Cela signifie que nous sommes une communauté d'êtres humains fondée dans la foi. La tâche n'est pas de produire un produit quelconque ou de réussir dans la distribution des biens. La tâche est de témoigner de la foi, de la proclamer". L'Eglise, qui a survécu à des cultures, des nations, des temps, parce qu'elle est unie au Christ.

Enfin, Seewald demande au Pape, s'il a l'impression d'être enfermé au Vatican, et s'il est vrai que, parfois, il s'en évade en secret.
"Cela, je ne le fais pas - répond Ratzinger - mais le fait de ne plus faire de promenade, ne plus rendre visite à des amis ou tout simplement rester à la maison, comme je pouvais le faire en toute simplicité quand j'habitais à Pentling et que j'allais en ville, avec mon frère, dans quelque restaurant ou de visiter quelque chose, cela, c'est un vrai manque. Mais plus vous devenez vieux, plus il vous manque l'initiative et cette l'absence, on la supporte mieux"

 Benoît XVI : la lumière du monde - Le Pape, l'Eglise et les signes des temps

 Benoît XVI et la question du préservatif : Communiqué officiel du Saint-Siège

Sources : /benoit-et-moi
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 21.11.2010 - T/Brèves

 

 

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