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Benoît XVI  s'est orienté avec les fidèles vers le Christ  - Mons. Guido Marini s'explique

 

Cité du Vatican, le 21 janvier 2008  - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI n'a pas abandonné la réforme liturgique conciliaire lorsqu’il a célébré les baptêmes dans la Chapelle Sixtine en “tournant le dos aux fidèles”. Précisions du cérémoniaire Pontifical, Monsignor Guido Marini, dans une interview à Radio Vatican.

Le pape Benoît XVI - Pour agrandir l'image  Cliquer

Benoît XVI s'est orienté avec les fidèles vers le Christ - Mons. Guido Marini s'explique

Interview de Mons. Guido Marini

Mons. Guido Marini : dans la Messe des Baptêmes à la Chapelle Sixtine, le pape « n'a pas tourné le dos » aux fidèles, mais il s'est orienté avec eux vers le Christ : n'y a-t-il pas abandon de la réforme liturgique conciliaire ?

Dimanche dernier, la célébration des baptêmes dans la Chapelle Sixtine par le pape Benoît XVI a eu un déroulement liturgique différent par rapport à d'habitude, à cause de l'utilisation de l'ancien autel de la Chapelle, ce qui fait qu'on a vu le pape pendant quelques instants du rite tourner le dos à l'assemblée. Une note du Bureau des célébrations pontificales avait anticipé et expliqué cette variante, prévue par l'actuelle réglementation liturgique, et toutefois - surtout au niveau médiatique - le choix a été un peu hâtivement défini comme « préconciliaire ». Fabio Colagrande a demandé au maître des Célébrations liturgiques pontificales, don Guido Marini, l'interprétation  exacte de ces gestes :

R. - Je crois important, d'abord, de souligner l'orientation que doit toujours avoir la célébration liturgique : je me réfère à la centralité du Seigneur, le Sauveur crucifié et ressuscité de la mort. Cette orientation doit déterminer la disposition intérieure de toute l'assemblée et, par conséquent, également la manière extérieure de célébrer. L'emplacement de la croix sur l'autel au centre de l'assemblée permet de transmettre ce contenu fondamental de théologie liturgique. On peut, ensuite, considérer des circonstances particulières dans lesquelles, pour des raisons de conditions artistiques du lieu sacré, de sa beauté particulière et de l'harmonie, il devient souhaitable de célébrer à l'ancien autel, où entre autres, on garde l'orientation exacte de la célébration liturgique. Dans la Chapelle Sixtine, pour la célébration des baptêmes, c'est ce qui s'est exactement produit. Il s'agit d'une pratique permise par la norme liturgique, en accord avec la réforme conciliaire.

D. - L'opinion publique a été très marquée par ce geste que, en partie, le pape a accompli à l'occasion de la fête du Baptême du Seigneur : tourner le dos à l'assemblée. Il y en a qui lisent dans ce geste, un retour au passé, même une fermeture du célébrant par rapport à l'assemblée. Pouvez-vous nous expliquer quel est le véritable sens de ce geste liturgique ?

R. - Dans les circonstances dans lesquelles la célébration se produit selon cette modalité, il ne s'agit pas de tourner le dos aux fidèles, mais plutôt de s'orienter avec les fidèles vers le Seigneur. De ce point de vue « on ne ferme pas la porte à l'assemblée », mais « on ouvre la porte à l'assemblée » en la menant au Seigneur.

Dans la liturgie eucharistique on ne se regarde pas, mais on regarde Celui qui est notre Orient, le Sauveur. Je pense qu'il est aussi important de rappeler que le moment où le célébrant, dans ces cas là, « tourne le dos aux fidèles » est relativement court : la Liturgie entière de la Parole se déroule, comme d'habitude, avec le célébrant, tourné vers l'assemblée. Donc, aucune résurgence du passé, mais le retour d'une manière de célébrer qui ne met en rien en cause les enseignements et les indications de Concile Vatican II.

D. - Mons. Marini, il y en a eu qui, sur le sillage du débat qui a suivi la publication du Motu Proprio Summorum pontificum, ont lu dans quelques gestes de Benoît XVI la volonté d'abandonner la réforme liturgique conciliaire. Que répondez-vous à ce genre de suppositions ?

R. - Ce sont certainement des suppositions et des interprétations incorrectes, tant du Motu Proprio que de tout le magistère de Benoît XVI dans le domaine liturgique.

La liturgie de l'Église, comme d'ailleurs toute sa vie, est faite de continuité : je parlerais de développement dans la continuité. Cela signifie que l'Église procède dans son chemin historique sans perdre de vue ses racines et sa propre tradition : ceci peut exiger, dans quelques cas, même, la récupération d'éléments précieux et importants qui, tout au long du parcours, ont été égarés, oubliés et que le temps a rendu moins lumineux dans leur sens authentique.

Il me semble que le Motu Proprio aille vraiment dans cette direction : en réaffirmant avec beaucoup de clarté que dans la vie liturgique de l'Église il y a continuité, sans rupture.

On ne doit pas parler, donc, de retour au passé, mais d'un véritable enrichissement pour le présent, en vue de demain.

(Radio Vaticana - © traduction E.S.M.)

Un complément d'informations diffusé par: PRO LITURGIA

VERSUS AD ORIENTEM

D'après certains fidèles réputés de "sensibilité" liturgique "traditionnelle", la messe célébrée vers l'Orient ou "dos au peuple" est absolument impensable avec le Missel actuel. Ce n'est manifestement pas ce que pense notre pape, comme on l'a vu très récemment.
Observons immédiatement que le missel actuel prévoit, dans ses rubriques, la possibilité de célébrer "dos au peuple". Au numéro 124 de l'Introduction générale du Missale Romanum de 2002 - le seul missel qui devrait être aujourd'hui utilisé dans les églises où l'on se dit fidèle au Concile - il est dit:
"Cantu ad introitum expleto, omnibus stantibus, sacerdos et fideles signant se signo crucis. Sacerdos dicit: In nómine Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti. Populus respondet: Amen. Deinde, versus ad populum et manus extendens, sacerdos eum salutat, una adhibita e formulis propositis. Potest etiam ipse sacerdos vel alius minister, brevissimis verbis introducere fideles in Missam illius diei."

"Versus ad populum". Cette précision que donne le missel es la preuve que le cas peut très bien se présenter où justement, la messe est célébrée vers l'abside ou vers l'orient et non vers le peuple. C'est d'ailleurs ainsi qu'a célébré Benoît XVI la messe du Baptême du Seigneur, dans la chapelle Sixtine. Le pape a (détail?) d'ailleurs célébré non pas en latin mais en italien, peut être pour ne pas induire en erreur les fidèles présents: oui, c'est bien la "forme ordinaire" du rite romain qu'il a célébrée et même concélébrée; ce qui n'était pas une façon pour lui - malgré toutes les bêtises qu'ont pu écrire ou dire les journalistes toujours "bien informés" - de "donner des gages aux traditionnalistes".

La leçon du pape (si leçon il y a eu) s'adresse à tous les fidèles. Au demeurant, voici ce qu'écrivait le Cardinal Ratzinger bien avant son élection au suprême pontificat:

"Après le Concile, qui lui-même ne mentionne pas de "se tourner vers le peuple", on disposa partout de nouveaux autels, tant et si bien que l'orientation de la célébration "versus populum" parait être aujourd'hui la conséquence du renouveau liturgique voulu par le concile Vatican II. En fait l'orientation "versus populum" est l'effet le plus visible d'une transformation qui ne touche pas seulement l'aménagement extérieur de l'espace liturgique, mais implique une conception nouvelle de l'essence de la liturgie: la célébration d'un repas en commun. Cette notion résulte non seulement d'une fausse interprétation du sens de la basilique romaine et de la disposition de son autel, mais aussi d'une compréhension pour le moins approximative de ce que fut la sainte Cène" (L'esprit de la liturgie, p. 65).

Et pour celles et ceux qui seraient encore tentés d'interpréter le célébration liturgique versus ad orientem comme une volonté de Benoît XVI de mettre peu à peu Vatican II de côté, rappelons encore ces lignes très claires signées du Cardinal Ratzinger: "J'ai toujours voulu rester fidèle au concile Vatican II, cet aujourd'hui de l'Eglise, sans nostalgie pour un hier irrémédiablement passé, sans impatience pour un demain qui ne nous appartient pas." (Entretien sur la foi, p. 17).

D'après le blog de la Schola Saint-Maur.
PRO LITURGIA

Benoît XVI réactualise le rite liturgique préconciliaire
 

Sources: E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 21.01.2008 - BENOÎT XVI

 

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