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19 Avril 2005
 

Benoît XVI décrit le sentiment de stupeur sacrée

 

Le 20 mars 2008 - Le récit, relaté par Marc, de Jésus marchant sur les eaux. Ce récit a un parallèle largement concordant dans l'Évangile de Jean. Zimmermann a soigneusement analysé le texte. Benoît XVI propose de le suivre pour l'essentiel.

"Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur" Pour agrandir l'image: C'est ici

Benoît XVI décrit le sentiment vif de contemplation, de stupeur sacrée


Venons-en à présent au récit, relaté par Marc, de Jésus marchant sur les eaux à la suite de la première multiplication des pains (Mc 6, 45-52). Ce récit a un parallèle largement concordant dans l'Évangile de Jean (6, 16-21). Zimmermann a soigneusement analysé le texte (H. Zimmermann, TThZ 69, p. 12s). Benoît XVI propose de le suivre pour l'essentiel.

Après la multiplication des pains, Jésus oblige ses disciples à monter dans la barque pour aller vers Bethsaïde. Lui-même se retire « sur la montagne » pour prier. Arrivés au milieu du lac avec leur barque, les disciples ne parviennent plus à progresser, victimes d'un violent vent contraire. Le Seigneur qui était en train de prier les aperçoit et vient à leur rencontre en marchant sur les eaux. On comprend l'effroi des disciples lorsqu'ils le voient marcher sur les eaux. Ils poussent des cris et sont « bouleversés ». Mais Jésus s'adresse à eux avec bonté : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur » (Mc 6, 50).

À première vue, on comprend ce « c'est moi » comme une simple formule permettant aux siens de l'identifier, ce qui leur enlève leur peur. Pourtant cette lecture n'est pas totalement satisfaisante. Car voici que Jésus monte dans la barque, et le vent tombe. Jean, précise Benoît XVI, ajoute qu'à partir de là leur bateau touche très vite terre. Ce qui est remarquable, c'est qu'à ce moment-là ils sont effrayés pour de bon : « Ils étaient complètement bouleversés de stupeur », note Marc d'une expression vigoureuse (6, 51). Pourquoi donc ? La peur initiale des disciples de voir un fantôme s'avère sans objet, mais leur crainte n'est pas apaisée pour autant, elle augmente, au contraire, à l'instant même où Jésus monte dans la barque et où le vent tombe brusquement.

Il s'agit à l'évidence d'une crainte typiquement « théophanique », celle qui s'abat sur l'homme quand il se voit immédiatement confronté à la présence de Dieu lui-même. Nous l'avons déjà rencontrée à la fin de la pêche miraculeuse, où Pierre, bien loin de témoigner une joyeuse reconnaissance, est saisi de crainte jusqu'au fond de l'âme ; il se jette aux pieds de Jésus et il dit : « Éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur » (Lc 5, 8). C'est la « crainte de Dieu » qui envahit les disciples. Car marcher sur l'eau est le fait de Dieu : « À lui seul il déploie les cieux, il marche sur la crête des vagues », peut-on lire dans le Livre de Job au sujet de Dieu (9, 8 ; cf. PS 76, 20 LXX ; Is 43, 16). Le Jésus qui marche sur les eaux n'est pas simplement le Jésus familier ; en lui les disciples reconnaissent soudain la présence de Dieu lui-même.

Il en va de même pour l'apaisement de la tempête, acte qui va bien au-delà de ce que peut un homme et renvoie donc au pouvoir proprement divin. Si bien que dans l'épisode classique de la tempête apaisée les disciples se disent entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Mc 4, 4l). Dans ce contexte, le « Je suis » a également une autre tonalité : il exprime davantage que la simple volonté qu'a Jésus de s'identifier lui-même, comme si le mystérieux « Je Suis » des écrits johanniques semblait trouver un écho ici aussi. Nul doute, en tout cas, que tout cet épisode soit une théophanie, une rencontre du mystère de Dieu, raison pour laquelle elle se termine logiquement, chez Matthieu, par l'adoration (proskynesis) et par ces mots des disciples : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu! » (Mt 14, 33).


ndlr : Cette page nous a donné le désir de relever dans quelques documents du pape, l'expression qui spécifie cette page, nous voulons dire : la stupeur (en présence de Dieu lui-même).  Par exemple, s'adressant aux prêtres, Benoît XVI leur dit : "quand vous prenez dans vos mains le corps Eucharistique de Jésus, rappelez-vous l'attitude de stupeur et d'adoration qui a caractérisé la foi de Marie. (...) De la même façon vous aussi, agenouillez-vous selon la liturgie au moment de la consécration, conservez dans votre âme la capacité de vous étonner et d'adorer.  A nous le pape indiquait l’importance d’éprouver un sentiment vif de contemplation émerveillée, presque de stupeur sacrée, face au Mystère de Dieu qui se révèle et nous donne ses richesses dans la Sainte Eucharistie. Et dans Sacramentum caritatis (n° 67), le pape nous engage à nous tenir en compagnie de Jésus, en cultivant la stupeur pour sa présence dans l’Eucharistie.

 

 

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