Pour Benoît XVI, Chiara Lubich a été
un messager d'espoir et de paix |
|
Cité du Vatican, le 19 mars 2008 -
(E.S.M.)
-
Chiara Lubich a été l'expression " d'un catholicisme doux " a souligné le
Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'État du Vatican, juste au début de
la Messe des obsèques de la Fondatrice du Mouvement des Focolari, Chiara
Lubich, qu'il présidait dans la Basilique de Saint Paul Hors les Murs. Puis
le message du Pape Benoît XVI, qui a dit qu'il "prenait part
spirituellement" aux funérailles, a été lu par le cardinal.
|
Basilique Saint Paul
Hors les Murs
Pour Benoît XVI, Chiara Lubich a été un messager d'espoir et de paix
Obsèques de Chiara Lubich présidées par le Cardinal Bertone
Chiara Lubich a été l'expression "d'un catholicisme doux" a souligné le
Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'État du Vatican, juste au début de
la Messe des obsèques de la Fondatrice du Mouvement des Focolari, Chiara
Lubich, qu'il présidait dans la Basilique de Saint Paul Hors les Murs, en
présence d'environ 40.000 personnes.
(Texte intégral de l'homélie du cardinal Bertone en 2e partie(1))
"Son ardent désir de la rencontre avec le Christ - a souligné le cardinal -
a marqué son existence tout entière, et encore plus intensément ses derniers
mois et ses jours éprouvés par l'aggravation du mal qui lui a ôté toute
énergie physique, dans une ascension du Calvaire qui s'est terminée dans le
doux retour dans le sein du Père". Dans l'Homélie, le Cardinal Bertone a
rappelé que Chiara" a parcouru l'étape finale du pèlerinage terrestre
accompagnée par la prière et l'affection des siens.
"La nouvelle de sa mort - a fait remarquer le cardinal - a suscité un vaste
écho de Condoléances dans tous les milieux, parmi des milliers d'hommes et
femmes des cinq continents, croyants ou pas, puissants et pauvres de la
terre. Benoît XVI, qui a vite fait parvenir sa bénédiction réconfortante,
maintenant à travers moi, renouvelle l'assurance de sa participation à la
grande douleur de sa famille spirituelle". Des "représentants d'autres
Églises chrétiennes et de différentes religions - a-t-il ajouté - se sont
unis en chœur. Même les medias ont mis en lumière le travail accompli par
elle en répandant l'Amour évangélique entre des personnes de culture, de foi
et de formation différente". Comme Mère Teresa de Calcutta et ''d'autres
déjà Saints et Bienheureux'', Chiara Lubich, a poursuivi le Cardinal
Tarcisio Bertone, a répandu l'Amour du Christ dans un ''siècle, le XXe,
marqué par des crimes et des tourments''. Et en ce jour de ses funérailles,
le Secrétaire d'État a voulu "rendre grâce au Seigneur pour le
témoignage que nous laisse cette sœur dans le Christ, pour ses intuitions
prophétiques qui ont précédé et préparé de grands changements de l'histoire
et les évènements extraordinaires qu'a vécu l'Église au cours du XXe
siècle". "Notre merci - a-t-il ajouté - s'unit à celui du pape Benoît XVI,
comme nous l'avons entendu, s'unit aussi à celui de Chiara. En
considérant tant de dons et tant de grâces reçues, Chiara disait que
lorsqu'elle se présenterait devant Dieu et le Seigneur lui aurait demandé
son nom, elle aurait répondu simplement : mon nom est Merci. Merci,
Seigneur, pour tout et à jamais ".
"En dépit de ses nombreuses contradictions, a également dit le cardinal
Bertone dans son homélie, le siècle dernier a vu Dieu inspirer de nombreux
hommes et femmes héroïques; personnes qui tentaient de soulager la douleur
des malades et de partager le sort des petits, les pauvres et des derniers,
ceux qui ont partagé le pain de la charité qui guérit le cœur, ouvre
l'esprit à la vérité, qui redonne confiance, élan à des vies brisées par la
violence, l'injustice et le péché". Certains de ces pionniers de la charité sont déjà
saints et bienheureux de l'Église, des personnes comme le père Guanella, Fr.
Orione, Fr. Calabre, Mère Teresa de Calcutta et tant d'autres "
Le siècle dernier a été également le siècle où de nouveaux mouvements
ecclésiaux sont nés. Et Chiara Lubich a sa place dans cette constellation
avec un charisme qui lui est propre et qui marque sa physionomie et son
action apostolique", a t-il ajouté.
"La fondatrice du Mouvement des Focolari n'a pas créé une association
humanitaire ou de protection sociale, mais avec sa manière humble, s'est
consacrée à allumer le feu de l'amour de Dieu dans le cœur des gens. Elle a
motivé les personnes à être elles-mêmes l'amour, de vivre le charisme de l'unité et
de la communion avec Dieu et avec leurs prochains, pour répandre
l'amour et l'unité en faisant eux-mêmes, de leur foyer et de leur travail un
focolari, un foyer dans lequel, en brulant, l'amour devient
contagieux et illumine tout ce qui est autour ; une mission que chacun
peut mener à bien parce que l'évangile est à la portée de chacun d'entre
nous : les évêques et les
prêtres, les jeunes, les adolescents et les adultes, les personnes
consacrées et les laïcs, les époux, les familles et les
communautés, tous appelés à vivre l'idéal de l'unité qui est de faire en
sorte que tous soient un!” En effet, dans sa dernière interview au cours de
sa longue agonie, Chiara a dit que "le miracle de l'amour mutuel est la
sève vitale du Corps mystique du Christ".
"Aujourd'hui, alors que nous lui disons au revoir avec affection, nous
entendons à nouveau de sa propre voix, les paroles, qu'elle aimait répéter
souvent. Je voudrais qu'à la fin des temps l'Opera di Maria (Oeuvre
de Marie), quand elle sera dans l'attente de comparaître devant Jésus
abandonné et ressuscité puisse lui répéter s'appropriant les paroles qui
toujours m'émeuvent du théologien belge Jacques Leclercq : Ton jour, mon
Dieu, je viendrai vers toi... Je viendrai vers toi, mon Dieu (...) Et
avec mon rêve le plus fou, je vais t'apporter le monde entre tes bras."Voilà
le rêve de Chiara, qu'il soit aussi notre désir:
" Père, que tous soient un afin que le monde croie".
Le don de Chiara Lubich a été "un service silencieux et incisif, toujours en
syntonie avec le magistère de l'Église". C'est ce que le pape Benoît XVI a
affirmé dans le Message lu par Cardinal Bertone au cours de la célébration.
" Chiara et l'Œuvre de Marie ont cherché à répondre toujours
avec une fidélité docile à chaque appel et désir des Papes : le lien
ininterrompu avec mes vénérés prédécesseurs - écrit le pape - du serviteur
de Dieu Pie XII au Bienheureux Jean XXIII, aux Serviteurs de Dieu Paul VI,
Jean-Paul ler et Jean-Paul II, en est let témoignage concret". "Au
contraire, en regardant les initiatives qu'elle a suscitées - ajoute Benoît
XVI - on pourrait même affirmer qu'elle avait presque la capacité
prophétique de les comprendre et de les réaliser en avance. Son héritage
passe maintenant à sa famille spirituelle : que la Vierge Marie, modèle
constant de référence pour Chiara, aide chaque membre des Focolari à
poursuivre sur le même chemin en contribuant en contribuant à faire en sorte
que, comme l'écrivit le cher Jean-Paul II au lendemain du Grand Jubilé de
l'An 2000, que l'Église soit toujours plus maison et école de communion."
À l'arrivée dans la Basilique, le cercueil de la dépouille de Chiara Lubich
a été accueilli par de longs applaudissements. Avant le début de la
cérémonie Eucharistique, les représentants de différentes ethnies et
religions ont témoigné de leur souvenir ému de la Fondatrice des "Focolari" disparue à l'âge de 88 ans après un long traitement pour insuffisance
respiratoire à la Policlinique " Gemelli de Rome ". Chiara Lubich, avant de
quitter cette terre, avait demandé de pouvoir mourir dans sa " Mariopoli
" de Rocca di Papa, son domicile.
En Chiara Lubich nous avons eu une ''présence charismatique'' et
''inspirée'' de Dieu. Le métropolite Gennadius Zervos, archevêque orthodoxe
d'Italie (Patriarcat œcuménique de Constantinople), a voulu également
apporter son témoignage sur Chiara Lubich avant le début de la cérémonie.
Pour le représentant orthodoxe Chiara voyait et considérait chaque homme
comme une ''icône de Dieu'' : ''chacune de ses œuvres est devenue un exemple
concret de l'Amour, de unité et de de paix''.
Avec le Cardinal Bertone - représentant du Pape Benoît XVI pour présider les
obsèques - seize cardinaux, parmi lesquels est arrivé de Cracovie, Mgr
Stanislao Dziwisz, pendant plus de vingt ans, secrétaire personnel de
Jean-Paul II et ami Chiara Lubich, ont concélébré. Le président de la CEI,
Angelo Bagnasco, le vicaire du Pape pour la diocèse de Rome, Camillo Ruini,
l'archevêque de Florence, Ennio Antonelli, le Préfet de la congrégation pour
le culte divin et la discipline des sacrements Francis Arinze, l'Archiprêtre
de la Basilique de Saint Paul hors les Murs Andrea Cordero Lanza de
Montezemolo, le Préfet de la congrégation pour l'Evangélisation des peuples,
Ivan Dias, le Président du Conseil Pontifical pour l'unité des chrétiens,
Walter Kasper, le Préfet de la congrégation pour le clergé, Claudio Hummes,
le Préfet des églises orientales Leonardo Sandri, l'ex secrétaire d'État du
Vatican, Angelo Sodano, le président du Conseil Pontifical pour les laïques,
Stanislao Rylko et l'archevêque de Prague, de Miloslav Vlk. Parmi les
évêques, Mgr Vincenzo
Paglia,
Gianfranco Ravasi, Paolo Romero, Giuseppe Detori, Giancarlo Bregantini. Les
politiciens qui ont participé aux obsèques étaient également nombreux :
Chiara Lubich a terminé son voyage sur terre
Homélie du cardinal Bertone
Éminences, Excellences, Autorités,
chers membres du mouvement des Focolari, chers frères et sœurs,
La première lecture a offert à notre méditation un passage bien connu du
Livre de Job.
Le juste durement éprouvé proclame, crie presque : « Je sais, moi, que mon
libérateur est vivant… Moi-même je verrai Dieu, et quand mes yeux le
regarderont, il ne se détournera pas. » Pour nous qui sommes venus donner
notre dernier adieu à Chiara Lubich, les paroles du saint Job sont l’écho de
l’ardent désir de rencontrer le Christ qui a marqué toute son existence et,
plus intensément encore, ses derniers mois et ses derniers jours au cours
desquels son mal s’est aggravé, lui ôtant toute énergie physique, dans une
ascension progressive du Calvaire, qui s’est terminée dans la paix du retour
dans le sein du Père.
Chiara a parcouru l’étape finale de son pèlerinage sur la terre
accompagnée des siens qui l’ont entourée d’une grande affection et
d’une prière ininterrompue. Au coeur de la nuit, un dernier « oui », faible
mais résolu, à l’époux de son âme, Jésus « abandonné-ressuscité ».
Désormais, tout est vraiment accompli : le rêve du début est devenu vérité,
le désir ardent et passionné est assouvi. Chiara rencontre Celui qu’elle a
aimé sans le voir et, pleine de joie, elle peut s’exclamer : « Je sais, moi,
que mon libérateur est vivant. »
La nouvelle de sa mort a suscité un vaste écho de condoléances dans tous les
milieux, parmi des milliers d’hommes et de femmes des cinq continents,
croyants ou non, puissants et pauvres de la terre. Benoît XVI, qui a
aussitôt fait parvenir le réconfort de sa bénédiction, renouvelle
maintenant, par mon intermédiaire, l’assurance de sa participation à la
grande douleur de sa famille spirituelle.
Des représentants de différentes Églises et de différentes religions
se sont unis à ce chœur d’estime et d’admiration et de profonde
participation. Les médias eux aussi ont mis en lumière le travail qu’elle a
accompli pour diffuser l’amour évangélique parmi des personnes de cultures,
de croyances et de formations différentes. En effet, nous pouvons le dire,
la vie de Chiara Lubich est un hymne à l’amour de Dieu, à Dieu qui est
Amour.
« Celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu en lui. » Que de
fois Chiara a médité ces paroles et les a citées dans ses écrits ! Dans la
Parole de vie, par exemple, où des centaines de milliers de personnes ont
puisé leur formation spirituelle ! Il n’existe pas d’autre voie pour
connaître Dieu et pour donner sens et valeur à l’existence humaine. Seul
l’Amour, l’Amour divin nous rend capables d’« engendrer » l’amour, d’aller
jusqu’à aimer nos ennemis. C’est là que réside la nouveauté chrétienne, là
qu’est l’Évangile tout entier.
Mais comment vivre l’Amour ? Après le dernier repas, dans
l’adieu émouvant à ses apôtres Jésus prie – comme nous venons de l’entendre
– pour « que tous soient un ». À toutes les époques c’est donc la prière du
Christ qui soutient le cheminement de ses amis. C’est son Esprit qui suscite
dans l’Église des témoins de l’Évangile vivant. C’est encore Lui, le Dieu
vivant, qui nous guide dans les heures de tristesse et de doute, de
difficultés et de souffrance. Celui qui met en lui sa confiance ne craint
rien, ni de traverser péniblement une mer en tempête, ni de rencontrer des
obstacles et des adversités de tout genre. Celui qui bâtit sa maison sur le
Christ la bâtit sur le roc de l’Amour qui supporte tout, qui dépasse tout,
qui triomphe de tout.
Le XX° siècle est parsemé d’astres qui ont rayonné cet amour divin.
Ce siècle ne restera pas seulement dans l’histoire pour ses merveilleuses
conquêtes dans le domaine de la technique et de la science, ou pour le
progrès économique qui n’a pourtant pas éliminé – et a parfois même accentué
– la répartition injuste des ressources et des richesses entre les hommes.
L’histoire ne se souviendra pas seulement des efforts fournis par ce siècle
pour édifier la paix, efforts qui n’ont pourtant pas empêché de commettre
d’affreux crimes contre l’humanité et des guerres qui continuent à
ensanglanter de vastes régions de notre planète.
Le siècle dernier, un siècle plein de contradictions, est celui où
Dieu a suscité une foule innombrable d’hommes et de femmes
héroïques. Tout en soulageant les plaies des malades et des souffrants et
partageant le sort des petits, des pauvres, des derniers, ils ont distribué
le pain de la charité qui guérit les cœurs, ouvre les esprits à la vérité,
qui redonne confiance et élan à des vies brisées par la violence,
l’injustice, le péché. Certains de ces pionniers de la charité, l’Église les
indique déjà comme des saints et bienheureux : le père Guanella, frère
Orione, frère Calabria, mère Teresa de Calcutta, et tant d’autres. Ce siècle
a encore été celui où sont nés les nouveaux Mouvements d’Église, et Chiara
Lubich trouve sa place dans cette constellation avec un charisme qui lui est
propre et qui marque sa physionomie et son action apostolique.
La fondatrice du mouvement des Focolari, dans son style empreint de
silence et d’humilité, n’a pas fondé des institutions humanitaires
ou de promotion sociale, mais s’est consacrée à allumer le feu de l’amour de
Dieu dans les coeurs. Elle a éveillé dans les personnes le désir d’être
elles-mêmes amour, de vivre le charisme de l’unité et de la communion avec
Dieu et avec le prochain, de diffuser « l’amour-unité » en devenant
elles-mêmes, chez elles, dans leur lieu de travail, un « focolare »,
c’est-à-dire un feu ardent où brûle un amour contagieux qui incendie tout ce
qu’il trouve sur son passage.
Or, cette mission, chacun peut la mener à bien parce que l’Évangile est à la
portée de tous : évêques et prêtres, enfants, jeunes et adultes, consacrés
et laïcs, époux, familles et communautés, tous appelés à vivre l’Idéal de
l’unité : « Que tous soient un ! ». Dans la dernière interview de Chiara
publiée pendant son agonie, elle affirme que « la sève vitale du Corps
mystique du Christ, c’est l’amour réciproque qui réalise des merveilles. »
Le mouvement des Focolari s’engage ainsi à vivre à la lettre
l’Évangile, que Chiara définit comme « la révolution sociale la
plus puissante et la plus efficace qui soit ». De là naissent les mouvements
« Familles Nouvelles » et « Humanité Nouvelle », la maison d’Éditions
Nouvelle Cité, la cité-pilote de Loppiano et les autres cités-pilotes de
témoignage sur les cinq continents, et les branches laïques comme, par
exemple, les « volontaires de Dieu ». Le climat de renouveau suscité par le
pontificat de Jean XXIII et par le Concile Vatican II a été le terrain
fertile où ont pu s’épanouir la courageuse ouverture œcuménique de Chiara et
sa recherche de dialogue avec les religions. Au cours des années de
contestation des jeunes, le mouvement « Gen » fut un catalyseur pour des
milliers de jeunes fascinés par l’Idéal de l’amour évangélique. Il a pu
ensuite élargir son rayon d’action aux « Jeunes pour un monde uni ». Un
Évangile sans demi-mesure a été proposé également aux enfants, aux
adolescents pour qui est né le mouvement « Juniors pour l’unité ». Au
Brésil, pour soulager les nécessités de ceux qui vivent dans les banlieues
des grandes métropoles, elle lança le projet « pour une économie de
communion dans la liberté », qui préparait une nouvelle théorie et et une
nouvelle pratique économique fondée sur la fraternité, pour un développement
durable bénéficiant à tous. Que le Seigneur accorde à de nombreux experts et
acteurs économiques de prendre en compte l’économie de communion, d’y voir
une ressource sérieuse pour mettre en oeuvre un nouvel ordre mondial auquel
beaucoup puissent adhérer !
Sans compter les nombreuses rencontres avec des représentants de différentes
religions, avec des personnalités du monde politique et de la culture.
Mariapolis, ville de Marie : tel est le nom qu’elle a voulu donner aux
rencontres et aux propositions d’une société renouvelée par l’amour
évangélique. Ville de Marie, pourquoi ?
Parce que, pour Chiara, Marie est « une clé très précieuse qui
permet de pénétrer l’Évangile ».
C’est probablement pour cette même raison qu’elle a su mettre en
évidence, de façon efficace et constructive « le profil marial de l’Église
». Elle décida de confier son Œuvre à Marie, en l’appelant précisément :
Œuvre de Marie. « L’Œuvre, affirme Chiara, restera vraiment sur la terre
comme une présence de Marie, toute imprégnée d’Évangile et seulement de
l’Évangile.
Et parce qu’elle sera Évangile, elle ne mourra pas. » Et comment ne pas
supposer que ce fut vraiment la Vierge à accompagner Chiara au seuil de
l’éternité ?
Chers frères et sœurs, poursuivons notre célébration eucharistique, en
portant sur l’autel notre gratitude au Seigneur pour le témoignage que nous
a laissé cette sœur en Christ, pour ses intuitions prophétiques qui ont
précédé et préparé les grands changements historiques et les événements
extraordinaires qu’a vécus l’Église au XXe siècle. Notre « merci » s’unit à
celui de Chiara qui disait, en considérant les nombreux dons et les
nombreuses grâces reçues, qu’au moment de se présenter devant Dieu, s’il lui
demandait son nom elle répondrait simplement : « Mon nom est MERCI. Merci,
Seigneur, pour tout et à jamais ».
Il nous revient, il revient spécialement à ses filles et fils spirituels, la
tâche de poursuivre la mission qu’elle a commencée. Du ciel, où nous aimons
penser qu’elle a été accueillie par Jésus, son époux, elle continuera à
cheminer avec nous et à nous aider.
Aujourd’hui, nous lui disons affectueusement au revoir,
nous voulons la réentendre prononcer ces paroles qu’elle aimait répéter : «
Lorsque l’Œuvre de Marie, à la fin des temps, attendra de comparaître devant
Jésus abandonné-ressuscité, je voudrais qu’elle puisse lui dire, en les
faisant siennes, les paroles du théologien belge, Jacques Leclercq, qui me
touchent chaque fois que je les relis : « Un jour, ton jour, ô mon Dieu, je
viendrai vers toi. Je viendrai vers toi avec mon rêve le plus fou :
t’apporter le monde dans mes bras » .
Message du pape Benoît XVI lu par le cardinal Tarcissio Bertone
►
Message de Benoît XVI à l'occasion des obsèques de Chiara Lubich
Regarder
la vidéo en
italien ou en
français
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.03.2008 -
T/Eglise |