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19 Avril 2005
 

Homélie de Benoît XVI pour le monde du travail.

 

ROME, 19 MARS. A 9,30 h. aujourd'hui, III dimanche de Carême, le pape Benoît XVI  a présidé dans la Basilique Vaticane, la Sainte Messe en l'honneur des travailleurs.

CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE PRÉSIDÉE PAR LE SAINT PERE BENOÎT XVI POUR LE MONDE DU TRAVAIL.

ROME, 19 MARS. A 9,30 h. aujourd'hui, III dimanche de Carême, le pape Benoît XVI  a présidé dans la Basilique Vaticane, la Sainte Messe en l'honneur des travailleurs.

Ont concélébré avec la Pape Benoît XVI, entre autres, le Card. Camillo Ruini , Vicaire Général de Sa Sainteté pour la diocèse de Rome et Président de la Conférence Episcopale Italienne ; Mons. Giuseppe Betori , Évêque tit. de Falerone, Secrétaire Général de CEI et Mons. Arrigo Miglio, Évêque d'Ivrea, Président de la Commission Episcopale pour les problèmes sociaux et du travail, de la justice et de la paix, qui a adressé au début de la célébration un discours d'hommage au Saint Père Benoît XVI.

Le pape a prononcé une homélie après la proclamation du Saint Évangile.

Nous avons écouté ensemble - a dit le pape Benoît XVI - une page célèbre du Livre de l'Exode, celle dans laquelle l'auteur sacré raconte la remise à Israël du Décalogue de la part de Dieu. Un détail frappe immédiatement : l'énoncé des commandements est introduit de façon significative par une référence à la libération du peuple d'Israël. Le texte dit : "
Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison d'esclavage " (Ex 20.2). Le Décalogue est une confirmation de la liberté conquise. En effet, exprime Benoît XVI, les commandements , sont le moyen que le Seigneur nous offre pour défendre notre liberté.

Il y a une seconde dimension du Décalogue qui doit également être soulignée, analyse Benoît XVI : Au moyen de la Loi, donnée par la main de Moïse, le Seigneur révèle vouloir conclure avec Israël un pacte d'alliance. La Loi, donc, plus qu'une contrainte est un don . Plus que imposer ce que l'homme doit faire, elle veut rendre manifeste à tous le choix de Dieu. Il l'a libéré de l'esclavage et l'entoure de sa bonté miséricordieuse. Le Décalogue est le témoignage d'un amour de prédilection.

Un second message que nous offre la Liturgie d'aujourd'hui : la Loi mosaïque a trouvé son plein accomplissement en Jésus, qui a révélé la sagesse et l'amour de Dieu au moyen du mystère de la Croix, "scandale pour les Juifs
, sottise pour les païens - comme nous le dit saint Paul dans la seconde lecture -, mais pour ceux que Dieu appelle,  qu'ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie est puissance de Dieu et sagesse de Dieu " (1 Cor 1.23-24).

Précisément à ce mystère fait référence la page évangélique qui vient d'être proclamée : Jésus expulse du temple les vendeurs et les changeurs. L'évangéliste fournit la clé de lecture de cet épisode  significatif  à travers le verset d'un Psaume : "Le zèle pour ta cause me dévore" (cfr Ps 69,10).  Jésus est  "dévoré " par ce "zèle" pour la "cause de Dieu ". Il affirme : " Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai " (Jn 2,19). Mot mystérieux, incompréhensible à ce moment, mais que Jean reformule pour ses lecteurs chrétiens, en observant : "Il parlait du temple de son Corps" (Jn2,21). Ce "temple" ses adversaires voulait le détruire, mais après trois jours il l'aurait relevé par sa résurrection. La douloureuse et "scandaleuse" mort du Christ a été couronnée du triomphe de sa glorieuse résurrection. En ce temps de Carême - nous propose Benoît XVI - nous nous préparons à revivre dans le triduum pascal cet évènement central de notre salut, nous pouvons regarder le Crucifié et déjà entrevoir en Lui le visage du Ressuscité.

Aujourd'hui la célébration eucharistique, propose à la méditation des fidèles, en plus de la liturgie de ce troisième dimanche de Carême, la mémoire de saint Joseph. Cela nous offre l'opportunité de considérer, à la lumière du mystère pascal, une autre attente importante de l'existence humaine. Je me réfère - explique Benoît XVI - à la réalité du travail, confrontée aujourd'hui à des changements rapides et complexes.

La Bible, dans plusieurs passages montre, dit le pape,  combien le travail appartient à la condition initiale de l'homme. Lorsque le Créateur modela l'homme à son image et à ressemblance, Il l'invita à travailler la terre (cfr Gn 2.5-6). Ce fut à cause du péché originel que le travail devint fatiguant et pénible (cfr Gn 3.6-8). Même le Fils de Dieu, en se faisant en tout semblable à nous, se consacra beaucoup dans le travail manuel, aussi était-Il connu comme le "fils du charpentier" (cfr Mt 13,55). l'Église a toujours manifesté, spécialement au cours du dernier siècle, attention et sollicitude dans ce domaine à la société, comme en témoignent les nombreuses interventions sociales du Magistère et l'action de multiples associations d'inspiration chrétienne. Aujourd'hui, insiste Benoît XVI,  quelques unes sont ici et représentant le monde des travailleurs. Je suis heureux de vous accueillir, chers amis, et recevez chacun mon cordial salut. Une pensée particulière à Mons. Arrigo Miglio, Évêque d'Ivrea et Président de la Commission Episcopale Italienne pour les Problèmes Sociaux et du Travail, de la Justice et de la Paix, qui s'est fait l'interprète de vos sentiments et m'a adressé l'aimable expression de ses voeux pour ma fête patronymique. Je lui en suis vraiment reconnaissant.

À ce sujet, rappelle Benoît XVI, arrive opportunément l'invitation contenue dans la première lecture : " Réserve-toi le jour du sabbat pour le sanctifier. Six jours tu travailleras et feras tous tes travaux, mais le septième jour est jour de repos en l'honneur du Seigneur, ton Dieu " (Ex-20, 8-9).

Le jour du sabbat est  jour de sanctification, consacré à Dieu, jour pendant lequel l'homme comprend mieux le sens de son existence et aussi de son travail. On peut affirmer par conséquent - précise Benoît XVI - que l'enseignement biblique sur le travail trouve son couronnement dans le commandement du repos.  Le repos - précise le pape - permet aux hommes de se rappeler et de revivre les oeuvres de Dieu, de la Création à la Rédemption, de se reconnaître eux-mêmes comme étant Son oeuvre (Cf. Hf 2,10), Lui rendre grâce pour sa propre vie et pour sa propre existence, Lui qui en est l'auteur "(n. 258).

Le travail doit servir au véritable bien de l'humanité, en permettant "à l'homme, comme individu et comme membre de la société, de cultiver et de réaliser pleinement sa vocation" ( Gaudium et Spes , 35).

Pour que cela arrive, analyse le pape Benoît XVI,  la qualification technique et professionnelle nécessaire ne suffit pas;  la création d'un ordre social juste et attentif au bien de tous n'est pas non plus suffisante. Il est nécessaire de vivre une spiritualité qui aide les croyants à être sanctifiés à travers leur propre travail, en imitant Saint-Joseph, qui chaque jour a su pourvoir aux nécessités de la Sainte Famille de ses propres mains et que l'Église reconnaît comme saint patron des travailleurs.

Je désire lui recommander, les jeunes qui réussissent à grand-peine à s'introduire dans le monde du travail, les chômeurs et tous ceux qui traversent des difficultés dues à la crise professionnelle qui se répand. Que Saint-Joseph veille près de Marie, son Épouse, sur tous les travailleurs et obtienne pour les familles et pour toute l'humanité, sérénité et  paix.

Benoît XVI a conclut par ces mots: "Qu'en contemplant ce grand Saint, les chrétiens apprennent à témoigner de l'amour du Christ dans leur milieu de travail ,source de vraie solidarité et de paix stable."

Texte intégral:

Chers frères et sœurs,

Nous avons écouté ensemble une page célèbre et belle du Livre de l'Exode, celle dans laquelle l'auteur sacré raconte la remise à Israël du Décalogue de la part de Dieu. Un détail nous frappe immédiatement: l'énonciation des dix commandements est introduite par une référence significative à la libération du peuple d'Israël. Le texte dit: « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison d'esclavage » (Ex 20, 2). Le Décalogue se veut donc une confirmation de la liberté conquise. En effet, les commandements, si on les regarde en profondeur, sont le moyen que le Seigneur nous donne pour défendre notre liberté autant des conditionnements internes des passions que des abus externes de personnes malintentionnées. Les « non » des commandements sont autant de « oui » à la croissance d'une liberté authentique. Il existe une deuxième dimension du Décalogue qu'il faut également souligner : à travers la loi donnée par la main de Moïse, le Seigneur révèle qu'il souhaite passer avec Israël un pacte d'alliance. Plus qu'un ordre, la loi est par conséquent un don. Plus que commander à l'homme de faire telle ou telle chose, elle veut manifester à tous le choix de Dieu: il est du côté du peuple élu; il l'a libéré de l'esclavage et il l'entoure de sa bonté miséricordieuse. Le Décalogue est le témoignage d'un amour préférentiel.

La Liturgie d'aujourd'hui nous offre un deuxième message : la Loi mosaïque a trouvé son plein accomplissement en Jésus, qui a révélé la sagesse et l'amour de Dieu à travers le mystère de la Croix, « scandale pour les Juifs, folie pour les païens — comme nous l'a dit saint Paul dans la seconde lecture —, mais pour ceux que Dieu appelle, qu'ils soient Juifs ou Grecs, … puissance de Dieu et sagesse de Dieu» (1 Co 1, 23, 24). C'est précisément à ce mystère que fait référence la page évangélique qui vient d'être proclamée : Jésus chasse du temple les vendeurs et les changeurs. L'évangéliste fournit la clé de lecture de cet épisode significatif à travers le verset d'un Psaume: « Car le zèle de ta maison me dévore » (cf. Ps 69, 10). Jésus est bien « dévoré » par ce « zèle » pour la « maison de Dieu », utilisée dans des buts différents de ceux auxquels elle devrait être destinée. Face à la demande des responsables religieux, qui prétendent un signe de son autorité, à la stupéfaction des personnes présentes, il affirme: « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai » (Jn 2, 19). Une parole mystérieuse, incompréhensible à ce moment-là, mais que Jean reformule pour ses lecteurs chrétiens, en observant : « Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps » (Jn 2, 21). Ce « temple », ses adversaires allaient le détruire, mais après trois jours, il l'aurait reconstruit à travers la résurrection. La douloureuse et « scandaleuse » mort du Christ allait être couronnée par le triomphe de sa glorieuse résurrection. Alors qu'en ce temps de Carême, nous nous préparons à revivre dans le triduum pascal cet événement central de notre salut, notre regard est déjà tourné vers le Crucifié, en entrevoyant en Lui le rayonnement du Ressuscité.

Chers frères et sœurs, la célébration eucharistique d'aujourd'hui, qui unit à la méditation des textes liturgiques du troisième dimanche de Carême, le souvenir de saint Joseph, nous offre l'opportunité de considérer, à la lumière du mystère pascal, un autre aspect important de l'existence humaine. Je veux parler de la réalité du travail, placée aujourd'hui au centre de changements rapides et complexes. La Bible, en de nombreuses pages, montre que le travail appartient à la condition originelle de l'homme. Lorsque le Créateur façonna l'homme à son image et ressemblance, il l'invita à travailler la terre (cf. Gn 2, 5.6). Ce fut à cause du péché de nos premiers ancêtres que le travail devint effort et peine (cf. Gn 3, 6-8), mais dans le projet divin, il conserve intacte toute sa valeur. Le Fils de Dieu lui-même, en se faisant en toute chose semblable à nous, se consacra pendant de nombreuses années à des activités manuelles, au point d'être connu comme le « fils du charpentier » (cf. Mt 13, 55). L'Eglise a toujours fait preuve, en particulier au cours du dernier siècle, d'attention et de sollicitude pour cette dimension de la société, ainsi qu'en témoignent les nombreuses interventions sociales du Magistère et l'action de multiples associations d'inspiration chrétienne dont certaines sont venues ici aujourd'hui représenter le monde des travailleurs dans son ensemble. Je suis heureux de vous accueillir, chers amis, et je présente à chacun de vous mon salut cordial. J'adresse une pensée particulière à Mgr Arrigo Miglio, évêque d'Ivrea et président de la Commission épiscopale italienne pour les Problèmes sociaux et le Travail, la Justice et la Paix, qui s'est fait l'interprète des sentiments communs et m'a adressé de courtoises paroles de vœux pour ma fête. Je lui en suis vivement reconnaissant.

Le travail revêt une importance primordiale pour la réalisation de l'homme et pour le développement de la société, et c'est pourquoi il faut qu'il soit toujours organisé et accompli dans le plein respect de la dignité humaine et au service du bien commun. Dans le même temps, il est indispensable que l'homme ne se laisse pas asservir par le travail, qu'il ne l'idolâtre pas, en prétendant trouver en celui-ci le sens ultime et définitif de la vie. A ce propos, l'invitation contenue dans la première Lecture est tout à fait riche de sens : « Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l'honneur du Seigneur ton Dieu » (Ex 20, 8-9). Le sabbat est le jour sanctifié, c'est-à-dire consacré à Dieu, au cours duquel l'homme comprend mieux le sens de son existence comme de son activité professionnelle. L'on peut par conséquent affirmer que l'enseignement biblique sur le travail trouve son couronnement dans le commandement du repos. Le Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise souligne justement à ce propos que : « A l'homme, lié à la nécessité du travail, le repos ouvre la perspective d'une liberté plus complète, celle du sabbat éternel (cf. He 4, 9-10). Le repos permet aux hommes de rappeler et de revivre les œuvres de Dieu, depuis la Création jusqu’à la Rédemption, de se reconnaître eux-mêmes comme Son œuvre (cf. Ep 2, 10), de lui rendre grâce de leur vie et de leur subsistance, car il en est l'auteur » (n. 258).

L'activité professionnelle doit servir au vrai bien de l'humanité, en permettant « à l'homme, considéré comme individu ou comme membre de la société, de s'épanouir selon la plénitude de sa vocation » (Gaudium et spes, n. 35). Pour que cela advienne, la qualification technique et professionnelle, même si elle est nécessaire, ne suffit pas ; la création d'un ordre social juste et attentif au bien de tous n'est pas non plus suffisante. Il faut vivre une spiritualité qui aide les chrétiens à se sanctifier à travers le travail, en imitant saint Joseph qui, chaque jour, a dû pourvoir aux besoins de la Sainte Famille de ses propres mains et que, pour cette raison, l'Eglise indique comme patron des travailleurs. Son témoignage montre que l'homme est le sujet et l'acteur du travail. Je voudrais lui confier les jeunes qui, avec difficulté, parviennent à s'insérer dans le monde du travail, les chômeurs et ceux qui souffrent des problèmes dus à l'importante crise de l'emploi. Qu'avec Marie, son Epouse, saint Joseph veille sur tous les travailleurs et obtienne pour les familles et pour toute l'humanité, sérénité et paix. Qu'en tournant le regard vers ce grand saint, les chrétiens apprennent à témoigner dans tous les milieux professionnels de l'amour du Christ, source de solidarité véritable et de paix stable. Amen !

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