La syntonie effective et affective avec le Pape
Benoît XVI |
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VATICAN, le 18 Juin 2008 -
(E.S.M.) -
En guidant sur la voie doctrinale catholique de toujours, le Pape Benoît
XVI ramène l’attention à la « primauté » de Dieu. C’est indispensable,
si l’on veut que la barque de Pierre reste solide dans la vérité, et
continue sa route avec sûreté dans la paix (cf.
Collecte de la Messe de saint Léon le Grand).
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Au commencement était
le Verbe et le Verbe était Dieu... -
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La syntonie effective et affective avec le Pape Benoît XVI
“L’automutilation”, c’est-à-dire se faire du mal à soi-même, a continué à
marquer, pendant deux millénaires, la vie de l’Église. Elle a commencé avec
Judas qui pensait, à sa manière, rendre plus acceptable, pour le pouvoir
mondain, la personne et la proposition de Jésus. Il n’avait peut-être pas eu
tout le temps pour connaître et pour s’ouvrir en plein au mystère du Dieu
fait homme pour nous.
Après Vatican II, malgré deux mille ans de réflexion et d’enquête sur
Jésus-Christ, il s’est passé quelque chose de semblable : Karl Rahner
surtout a opéré un « tournant », qui s’est révélé être ensuite une coupure
et une transformation, en prenant les distances d’avec les époques
précédentes, et en considérant la réflexion théologique menée jusqu’alors,
inattentive, ou, pire encore, oublieuse de la réalité de l’homme.
En quoi consistait ce « tournant ? »
En bref : tout discours sur Dieu et sur sa révélation n’aurait pas Lui à
l’origine, mais naîtrait de la question que l’homme se pose sur lui-même. En
conséquence, la théologie devrait toujours parler de l’homme et de son
salut, poser la question sur lui et sur le monde. On sait que les critiques
sur cette théorie n’ont pas manqué : que l’on se souvienne de celles de Leo
Scheffczyk, devenu Cardinal, et mort il y a quelques années
Cette position n’est pas restée seulement une « pensée
théologique », mais est devenue une pratique qui a pénétré, petit à petit,
de nombreux secteurs de la doctrine et de la vie ecclésiale. Une des
conséquences les plus éclatantes est la manière de comprendre la doctrine
des sacrements : aujourd’hui, le sacrement n’est plus ressenti comme
provenant d’En-Haut, de Dieu, mais comme la participation à quelque chose
que le chrétien possède déjà. La conclusion qu’en a tirée Häuβling, c’est
que l’homme, dans les sacrements, en arriverait à participer à une action
qui ne correspond pas réellement à son exigence d’être sauvé.
La réponse à cette thèse « des sacrements », cohérente avec le tournant
anthropologique d’une certaine théologie, a été donnée par Joseph Ratzinger
quand il a dû faire face à la dérive de la liturgie,
qui tendait à ne pas tenir compte, désormais, d’une action divine qui
précède toute pensée et toute action de l’homme qui tendait à ne pas tenir
compte de « l’auparavant» de Jésus-Christ. Le discours sur Dieu, et le culte
lui-même qui Lui est rendu, n’est possible que s’il s’adresse, en premier, à
l’homme avec sa révélation.
La liturgie n’est pas autre chose que la continuation de cette révélation,
comme Joseph Ratzinger-Benoît XVI l’a écrit dans «
Jésus de Nazareth ». Sans la « primauté »
de la descente de Dieu, dans l’Incarnation, et donc dans la liturgie, tout
discours théologique et toute liturgie peuvent être une aliénation ou une
projection de l’homme.
Il suffit de voir la prolifération des essais
d’anthropologie liturgique, jusqu’à la réduction, à cette dimension, des
signes sacramentels eux-mêmes, appelés désormais de préférence symboles, au
sens faible actuel de signes évocateurs mais vides.
La situation est grave, non pas tellement parce que
tout cela est enseigné même dans plusieurs Facultés de théologie
(là aussi !), mais parce qu’il semble
qu’on ne puisse l’aborder dans un débat franc, mené de manière scientifique,
sans être censurés.
Étant donné qu’on aime aujourd’hui regarder vers l’Orient, du moins par
correction oecuménique, on doit dire que, pour la théologie orientale, le «
tournant anthropologique » est une piste fausse, prise par la théologie
occidentale. Le seul thème fondamental de toute la théologie de tous les
temps est, et doit rester, l’Incarnation du Verbe,
le principe humain-divin qui est entré dans le monde « pour nous les
hommes et pour notre salut ». L’homme, détaché
de Dieu, n’a pas la possibilité de survie.
Autrement, en insistant et en concentrant ses propres discours uniquement
sur l’homme, comme cela s’est produit, on ne parle plus de Dieu.
En guidant sur la voie doctrinale catholique de toujours, le Pape Benoît XVI
ramène l’attention à la « primauté » de Dieu. C’est indispensable, si l’on
veut que la barque de Pierre reste solide dans la vérité, et continue sa
route avec sûreté dans la paix (cf. Collecte de la Messe
de saint Léon le Grand).
par l’Abbé Nicola Bux, et l’Abbé
Salvatore Vitiello
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.06.08 -
BENOÎT XVI - T/Doctrine |