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19 Avril 2005
 

Léon XIV: Pierre n’est ni un meneur solitaire ni un chef au-dessus des autres

Le 18 mai 2025 - E.S.M.Célébration eucharistique pour le début du Pontificat du pape Léon XIV célébrée ce matin place Saint Pierre devant plus de 200000 fidèles, prêtres, évêques et cardinaux. Le Pape a tracé une route à parcourir ensemble, avec tous les chrétiens, toutes les religions et toutes les personnes de bonne volonté pour construire la paix.

Le Pape Léon XIV reçoit l'anneau du pêcheur - Pour agrandir l'image ► Cliquer   

Léon XIV: Pierre n’est ni un meneur solitaire ni un chef au-dessus des autres

Jean-Charles Putzolu – Cité du Vatican

Le 18 mai 2025 - E.S.M. - Une foule de plus de 200 000 fidèles répartie place Saint-Pierre et avenue de la Conciliation a participé à la messe d’inauguration du pontificat du Pape Léon XIV, ce dimanche. Le Pape a tracé une route à parcourir ensemble, avec tous les chrétiens, toutes les religions et toutes les personnes de bonne volonté pour construire la paix.

Dès l’aube, les premiers fidèles prenaient place aux abords de la place Saint Pierre pour s’assurer une place de choix qui leur permettrait de voir leur nouveau Pape présider la messe d’inauguration de son pontificat. Une foule polyglotte dans un mélange de cultures et de couleurs parcourait déjà les rues autour du Vatican les jours précédents, parlant anglais ou espagnol pour beaucoup, venus des États-Unis et du Pérou, les deux pays des deux nationalités du cardinal Robert Francis Prevost, élu Pape jeudi 8 mai. Dimanche matin, ils étaient parmi les premiers devant les barrières attendant que les forces de l’ordre et les milliers de volontaires mobilisés leur ouvre la voie d’accès vers la basilique vaticane.

Ils voulaient être devant, au plus près de l’autel placé sur le parvis de la basilique, juste derrière les 156 délégations internationales venues de 149 pays auxquels s’ajoutent les représentants de sept organisations internationales, et non loin des très nombreuses délégations œcuméniques et des autres religions venues saluer ce moment historique de l’Église catholique romaine.

Construire la paix ensemble

Cette présence interreligieuse n’a pas échappé au Pape qui dans son homélie a tendu une main car la «route à parcourir» peut l’être ensemble «avec les Églises chrétiennes sœurs, avec ceux qui suivent d’autres chemins religieux, avec ceux qui cultivent l’inquiétude de la recherche de Dieu, avec toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté, pour construire un monde nouveau où règne la paix».

La matinée du Pape a commencé par un long bain de foule en papamobile dès 9h00 se frayant un chemin dans les allées de la place Saint-Pierre et en territoire italien jusqu’à l’extrémité de l’avenue de la Conciliazione entre le Vatican et le château Saint-Ange. C’est la toute première immersion de Léon XIV au milieu des pèlerins, souriant, saluant les fidèles et acclamé par la foule. La papamobile a ensuite disparu sous “l’arco delle campane” (l’arc des cloches, ndlr), le passage vouté à gauche de la basilique pour rejoindre la sacristie.

Dehors, c’est sur les écrans géants que la foule suit le début de la célébration. Le Pape se recueille quelques instants devant le tombeau de Pierre, juste sous l’autel de la confession de la basilique vaticane. Il est accompagné des patriarches des Églises orientales. Ceux-là même à qui il avait dit mercredi à l’occasion précisément du jubilé des Églises orientales: « l’Église a besoin de vous ». Puis c’est en procession que le Saint Père se rend à l’autel de la célébration sur le parvis de la basilique, traversant la nef centrale et passant sous l’immense tapisserie représentant l’épisode de la pêche miraculeuse car, à la suite du Christ, le Pape aussi est un « pêcheur d’hommes ».

Précédant de peu la procession, deux diacres ont déposé sur l’autel l’anneau du pêcheur, le pallium, remis au nouveau Souverain Pontife après la proclamation de l’Évangile. À côté de l’autel, trône Notre-Dame du Bon Conseil du sanctuaire marial de Genazzano; sanctuaire augustinien visité par le Pape le surlendemain de son élection, pour sa toute première sortie hors du Vatican.

La remise des insignes suit un rite précis. Trois cardinaux issus des trois ordres, diacres, prêtres et évêques remettent au Successeur de Pierre le pallium, l’anneau, et disent une prière invoquant le soutien du Seigneur pour l’élu, à travers la présence de l’Esprit-Saint afin que le Pape exerce son ministère suivant le charisme reçu.

Les brebis ne sont plus sans berger

Les premiers mots de l’homélie du Pape rendent un hommage appuyé à son prédécesseur François. Sa mort  «a rempli nos cœurs de tristesse et, dans ces heures difficiles, nous nous sommes sentis comme ces foules dont l’Évangile dit qu’elles étaient “comme des brebis sans berger”». Puis sur le conclave, l’évêque de Rome rapporte que les cardinaux « issus d’histoires et de parcours différents », ont « remis entre les mains de Dieu le désir d’élire le nouveau successeur de Pierre, l’Évêque de Rome, un pasteur capable de garder le riche héritage de la foi chrétienne et, en même temps, de jeter son regard au loin pour répondre aux questions, aux inquiétudes et aux défis d’aujourd’hui ». L’Esprit Saint, poursuit-il, a su ensuite accorder les instruments de musique.

Amour et unité

« J’ai été choisi sans aucun mérite et, avec crainte et tremblements, je viens à vous comme un frère qui veut se faire le serviteur de votre foi et de votre joie, en marchant avec vous sur le chemin de l’amour de Dieu, qui veut que nous soyons tous unis en une seule famille ». Cette approche, toute en humilité, Léon XIV la précise: « l’Église de Rome préside à la charité et sa véritable autorité est la charité du Christ. Il ne s’agit jamais d’emprisonner les autres par la domination, la propagande religieuse ou les moyens du pouvoir, mais il s’agit toujours et uniquement d’aimer comme Jésus l’a fait ». Le rôle du Successeur de Pierre, développe Léon XIV, est de « paître le troupeau sans jamais céder à la tentation d’être un meneur solitaire ou un chef placé au-dessus des autres ».

C’est dans ce même esprit d’humilité et de service que le Pape s’était déjà adressé aux cardinaux samedi 10 mai: « Votre présence me rappelle que le Seigneur, qui m'a confié cette mission, ne me laisse pas seul pour en porter la responsabilité. Je sais avant tout que je peux toujours, toujours, compter sur son aide, l’aide du Seigneur, et, par sa Grâce et sa Providence, sur votre proximité ».

Une Église ouverte au monde et missionnaire

C’est donc ensemble, avec le collège des cardinaux, «les plus proches collaborateurs» du Pape, avec le peuple des baptisés que Léon XIV souhaite réaliser un «premier grand désir»: «une Église unie, signe d’unité et de communion, qui devienne ferment pour un monde réconcilié», tandis que notre époque souffre de «trop de discorde, trop de blessures causées par la haine, la violence, les préjugés, la peur de l’autre, par un paradigme économique qui exploite les ressources de la Terre et marginalise les plus pauvres». L’Église, insiste le Souverain Pontife, doit être un levain d’unité, de communion et de fraternité. « Dans l’unique Christ, nous sommes un », dit Léon XIV reprenant sa devise « In illo uno unum » inspirée d’un sermon de saint Augustin, car c’est en se faisant levain dans l’unité du Christ, que l’Église est appelée à être « missionnaire » et « à offrir à tous l’amour de Dieu », en ouvrant les bras au monde, sans s’enfermer dans son «petit groupe», ni se sentir « supérieure au monde ». L’unité, conclut le nouvel évêque de Rome, « n’efface pas les différences, mais valorise l’histoire personnelle de chacun et la culture sociale et religieuse de chaque peuple ».


CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE
POUR LE DÉBUT DU PONTIFICAT DU PAPE LÉON XIV

CHAPELLE PAPALE

HOMELIE DU PAPE LÉON XIV

Place Saint-Pierre
Ve dimanche de Pâques, 18 mai 2025

Chers frères Cardinaux,
Frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
distinguées autorités et membres du Corps diplomatique,
Salutations aux pèlerins venus pour le Jubilé des Confréries !
frères et sœurs,

C’est avec un cœur plein de gratitude que je vous salue tous au début du ministère qui m’a été confié. Saint Augustin écrivait : « Tu nous avez faits pour Toi, Seigneur, et notre coeur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi » (Les Confessions, 1.1.1).

Ces derniers jours, nous avons vécu un moment particulièrement intense. La mort du pape François a rempli nos cœurs de tristesse et, dans ces heures difficiles, nous nous sommes sentis comme ces foules dont l’Évangile dit qu’elles étaient « comme des brebis sans berger » (cf. Mt 9, 36). Le jour de Pâques, cependant, nous avons reçu sa dernière bénédiction et, à la lumière de la résurrection, nous avons affronté ce moment dans la certitude que le Seigneur n’abandonne jamais son peuple, qu’il le rassemble lorsqu’il est dispersé et qu’il le « garde comme un berger son troupeau » (Jr 31, 10).

Dans cet esprit de foi, le Collège des cardinaux s’est réuni pour le Conclave ; issus d’histoires et de parcours différents, nous avons remis entre les mains de Dieu le désir d’élire le nouveau successeur de Pierre, l’Évêque de Rome, un pasteur capable de garder le riche héritage de la foi chrétienne et, en même temps, de jeter son regard au loin pour répondre aux questions, aux inquiétudes et aux défis d’aujourd’hui. Accompagnés par votre prière, nous avons senti l’action de l’Esprit Saint qui a su accorder les différents instruments de musique en faisant vibrer les cordes de nos cœurs en une mélodie unique.

J’ai été choisi sans aucun mérite et, avec crainte et tremblements, je viens à vous comme un frère qui veut se faire le serviteur de votre foi et de votre joie, en marchant avec vous sur le chemin de l’amour de Dieu, qui veut que nous soyons tous unis en une seule famille.

Amour et Unité : ce sont les deux dimensions de la mission confiée à Pierre par Jésus.

C’est ce que nous raconte le passage de l’Évangile qui nous conduit au lac de Tibériade, là même où Jésus avait commencé la mission reçue du Père : “pêcher” l’humanité pour la sauver des eaux du mal et de la mort. En passant sur la rive de ce lac, il avait appelé Pierre et les autres premiers disciples à être comme Lui « pêcheurs d’hommes » et désormais, après la résurrection, c’est à eux de poursuivre cette mission, de jeter le filet encore et encore pour plonger dans les eaux du monde l’espérance de l’Évangile, de naviguer sur la mer de la vie pour que tous puissent se retrouver dans l’étreinte de Dieu.

Comment Pierre peut-il s’acquitter de cette tâche ? L’Évangile nous dit que cela n’est possible que parce qu’il a expérimenté dans sa propre vie l’amour infini et inconditionnel de Dieu, y compris à l’heure de l’échec et du reniement. C’est pourquoi, lorsque Jésus s’adresse à Pierre, l’Évangile utilise le verbe grec agapao, qui se réfère à l’amour que Dieu a pour nous, à son offrande sans réserve et sans calcul, différent de celui utilisé pour la réponse de Pierre, qui décrit plutôt l’amour de l’amitié, que nous avons entre nous.

Lorsque Jésus demande à Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » (Jn 21, 16), il fait donc référence à l'amour du Père. C’est comme si Jésus lui disait : ce n’est que si tu as connu et expérimenté cet amour de Dieu, qui ne manque jamais, que tu pourras paître mes agneaux ; ce n’est que dans l’amour de Dieu le Père que tu pourras aimer tes frères un « encore plus », c’est-à-dire en offrant ta vie pour tes frères.

À Pierre est donc confiée la tâche « d’aimer davantage » et de donner sa vie pour le troupeau. Le ministère de Pierre est précisément marqué par cet amour oblatif, car l’Église de Rome préside à la charité et sa véritable autorité est la charité du Christ. Il ne s’agit jamais d’emprisonner les autres par la domination, la propagande religieuse ou les moyens du pouvoir, mais il s’agit toujours et uniquement l’aimer comme Jésus l’a fait.

Lui - affirme l’apôtre Pierre lui-même - « est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle » (Ac 4, 11). Et si la pierre est le Christ, Pierre doit paître le troupeau sans jamais céder à la tentation d’être un meneur solitaire ou un chef placé au-dessus des autres, se faisant maître des personnes qui lui sont confiées (cf. 1 P 5, 3). Au contraire, il lui est demandé de servir la foi de ses frères, en marchant avec eux : en effet, nous sommes tous constitués « pierres vivantes » (1 P 2, 5), appelés par notre baptême à construire l’édifice de Dieu dans la communion fraternelle, dans l’harmonie de l’Esprit, dans la coexistence des diversités. Comme l’affirme saint Augustin : « L’Église est constituée de tous ceux qui sont en accord avec leurs frères et qui aiment leur prochain » (Discours 359, 9).

Cela frères et sœurs, je voudrais que ce soit notre premier grand désir : une Église unie, signe d’unité et de communion, qui devienne ferment pour un monde réconcilié.

À notre époque, nous voyons encore trop de discorde, trop de blessures causées par la haine, la violence, les préjugés, la peur de l’autre, par un paradigme économique qui exploite les ressources de la Terre et marginalise les plus pauvres. Et nous voulons être, au cœur de cette pâte, un petit levain d’unité, de communion, de fraternité. Nous voulons dire au monde, avec humilité et joie : regardez le Christ ! Approchez-vous de Lui ! Accueillez sa Parole qui illumine et console ! Écoutez sa proposition d’amour pour devenir son unique famille : dans l’unique Christ, nous sommes un. Et c’est la route à parcourir ensemble, entre nous, mais aussi avec les Églises chrétiennes sœurs, avec ceux qui suivent d’autres chemins religieux, avec ceux qui cultivent l’inquiétude de la recherche de Dieu, avec toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté, pour construire un monde nouveau où règne la paix !

Tel est l’esprit missionnaire qui doit nous animer, sans nous enfermer dans notre petit groupe ni nous sentir supérieurs au monde ; nous sommes appelés à offrir à tous l’amour de Dieu, afin que se réalise cette unité qui n’efface pas les différences, mais valorise l’histoire personnelle de chacun et la culture sociale et religieuse de chaque peuple.

Frères et sœurs, c’est l’heure de l’amour ! La charité de Dieu qui fait de nous des frères est au cœur de l’Évangile et, avec mon prédécesseur Léon XIII, aujourd’hui, nous pouvons nous demander si on ne verrait pas « l’apaisement se faire à bref délai, si ces enseignements pouvaient prévaloir dans les sociétés ? » (Lett enc. Rerum Novarum, n. 21)

Avec la lumière et la force du Saint Esprit, construisons une Église fondée sur l’amour de Dieu et signe d’unité, une Église missionnaire, qui ouvre les bras au monde, annonce la Parole, se laisse interpeller par l’histoire et devient un levain d’unité pour l’humanité.

Ensemble, comme un seul peuple, comme des frères tous, marchons vers Dieu et aimons-nous les uns les autres.

 Léon XIV, dix jours plus tard. Les mots-clés du nouveau successeur de Pierre

 

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Sources : Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana -  E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 18.05.2025

 

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