Mgr Fellay claquera-t-il la porte à
Benoît XVI ? |
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Le 18 février 2009 -
(E.S.M.)
- Benoît XVI est allé cette fois plus loin qu’aucun autre pape avant
lui. Un pari risqué, que nombre de catholiques n’ont pas compris, mais
que ce pape, passionné d’unité, était prêt à tenter. La main tendue est
là. Mgr Fellay claquera-t-il la porte ?
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Mgr Fellay
Mgr Fellay claquera-t-il la porte à
Benoît XVI ?
Comme un petit courant d’air
Le 18 février 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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Et si, tout doucement, la Fraternité Saint-Pie-X se préparait à claquer
la porte à Rome ?
C’est ce que semble esquisser en ce moment Mgr Fellay. Interrogé lundi
16 février par le quotidien valaisan Le
Nouvelliste sur le point de
savoir si un accord doctrinal pouvait aboutir avec Benoît XVI, le
supérieur général de la Fraternité Saint-Pie-X a estimé que « cela
semble difficile »…
En cause : toujours Vatican II, source de tous les maux de l’Église pour
les intégristes. Mercredi soir dernier, à la
Mutualité, Mgr Fellay
estimait ainsi que « la crise de l’Église ne peut se résoudre que par
une purification de la pensée ». En clair : revenir sur Vatican II…
Or, comme le souligne le supérieur général de la FSPX au
Nouvelliste, si
Benoît XVI semble « proche » des intégristes en matière liturgique, «
il
tient très profondément aux nouveautés de Vatican II ». Un concile dans
lequel, lors d’une
conférence le 13 juin 2005 à Bruxelles, il voyait «
des erreurs, des ambiguïtés qui ouvrent sur d’autres erreurs pires
encore ». « Ce qui a inspiré ce texte, ce qui le rend inassimilable,
c’est un esprit qui n’est pas catholique », jugeait-il alors.
Il n’a pas changé d’avis
(il est d’ailleurs intéressant de voir que,
dans son
entretien au Nouvelliste, Mgr Fellay emploie souvent les mêmes
phrases que dans sa conférence de Bruxelles…)
Bref, le fossé théologique est si large entre Écône et Rome, qu’on ne
voit pas comment un accord serait possible entre les héritiers de Mgr
Lefebvre et un pape qui, quoi qu’en disent certains, demeure
profondément attaché à ce concile où il fut un jeune et brillant expert.
Certes, la porte ouverte par le pape n’a pas encore claqué, mais on sent
comme un petit courant d’air…
Bien sûr, avec le tact et la délicatesse qui le caractérisent, Mgr
Fellay ne s’attaquera pas frontalement à Benoît XVI. Dans son entretien
au Nouvelliste, c’est aux « réactions dans l’ensemble de l’Église quant
à nos positions sur le concile Vatican II » qu’il s’en prend.
Ainsi, plus que le pape, ce sont donc les évêques « modernistes », «
progressistes », cette « Rome protestantisée », comme on se plaît à
décrire depuis Écône ceux qui défendent le concile, qui seront la cause
d’une éventuel échec des discussions. Ce sont des prétextes semblables
qui avaient déjà été invoqués lorsque, en 1976 avec Paul VI, en 1988 et
en 2001 avec Jean-Paul II, ou en 2006, déjà avec Benoît XVI, les
intégristes avaient repoussé de généreuses offres de Rome.
Benoît XVI est allé cette fois plus loin qu’aucun autre pape avant lui.
Un pari risqué, que nombre de catholiques n’ont pas compris, mais que ce
pape, passionné d’unité, était prêt à tenter. La main tendue est là. Mgr
Fellay claquera-t-il la porte ?
Nicolas Senèze
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A propos de l’entretien de Mgr Richard Williamson dans "Der Spiegel"
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Sources : blog La Croix
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(E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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18.02.2009 -
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