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19 Avril 2005
 

Jésus, affirme Benoît XVI, est l'étoile polaire de la liberté humaine

 

Le 17 juillet 2007 - (E.S.M.) - L'exhortation sur l’Eucharistie, du pape Benoît XVI, est un document considérable par la doctrine qu’il développe et par le rappel des différents points trop peu connus et si nécessaire à la vie de tout baptisé.

Le lavement des pieds précède l’institution de l’Eucharistie - Pour agrandir l'image: C'est ici

Jésus, affirme Benoît XVI, est l'étoile polaire de la liberté humaine

L'exhortation sur l’Eucharistie "Sacramentum Caritatis" est un document considérable par la doctrine qu’il développe et par le rappel des différents points trop peu connus et si nécessaire à la vie de tout baptisé. Ce document que le Saint Père Benoît XVI a voulu dans la continuité de sa première encyclique "Deus Caritas est" est une référence indispensable pour consolider la formation doctrinale des catéchumènes et des catéchistes.

Nous espérons que le commentaire que nous vous proposons contribuera à sa compréhension qu’il vous fera mieux saisir toute sa richesse substantielle favorisant la vie d’union avec Notre Seigneur.


Le "Sacrement de l'Amour" c
ommenté par Léonce Grattepanche

Première partie : L'Introduction qui correspond au § 1 à 5 du Saint-Père. Ce qui est écrit en noir appartient au texte du pape Benoît XVI, le commentaire de Léonce Grattepanche en violet.

Introduction :

Le lavement des pieds précède l’institution de l’Eucharistie : - et le pape Benoît XVI de rappeler qu'avant de mourir pour nous sur la croix, se nouant un linge à la ceinture, il lave les pieds de ses disciples -  Jésus se noue un tablier, c’est la tenue ordinaire de celui qui s’apprête à servir. Il introduit par ce geste, dans le mystère du salut, le plus servile des actes humains qui, par amour, devient l’égal des plus grands faits dépourvus d’amour. Rien de la geste de l’homme ne peut échapper à l’œuvre de rédemption pour peu qu’on le veuille d’intention. C’est la clef objective pour une vie d’union avec Jésus.

Jésus s’intitule Serviteur des serviteurs de son Père, il est le Serviteur de ses frères qu’il s’apprête à introduire dans l’adoption filiale à  son Père céleste.  A cet instant là, quoique pleinement Dieu et homme, il signifie qu’il dépose au creuset de son amour la totalité de son dépouillement, un dépôt qu’il confie à la sauvegarde de l’Église naissante et jusqu’à la consommation de toute chose, la consommation des temps.

Il est venu sur Terre pour faire la volonté de son Père, non la sienne entant que de sa seule nature humaine. La volonté de son Père est sa volonté propre en tant que Fils de Dieu et Fils de l’Homme, puisque de toute éternité il veut cette nature humaine pour servir la justice de son Père. C’est cette attitude manifestée dans cet instant qui blesse la nature humaine de l’Église, blessure d’amour et salvatrice, car sans elle, elle n’eut pu être la Servante du Serviteur pour le service de ses frères et sœurs. Elle n’aurait pas su constituer ni être  le corps mystique du Christ Rédempteur.

Il ne retient rien de lui, « il ne retient pas sa condition divine » qu’il dépose aux pieds de l’homme pécheur, dans les mains d’une créature finie et peut reconnaissante du don qu’il va accomplir, un don total. L’agonie commence peut-être à ce moment là.

L’institution de l’Eucharistie est la sublimation merveilleuse de l’humilité. Un Dieu humble qui répondra définitivement à l’orgueil de Lucifer et à tous les orgueils de l’histoire de l’homme et de la femme.

Un mystère n’est jamais grand ; il est profond. C’est un abîme d’amour. Il ne s’agit pas d’un mystère selon les gnoses ou toutes les autres religions à mystères. Le mystère chrétien est une invitation active, un sacrement de vie et de liberté.

L’Eucharistie est un abîme d’amour parce qu’elle est un abîme d’humilité, de pauvreté…La puissance et la richesse de Dieu se puisent dans son humilité, dans sa pauvreté. Si vous ne comprenez pas que Dieu est le Pauvre par excellence, vous ne savez rien de Lui : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur… » La richesse de Dieu est révélatrice de sa pauvreté ! En vérité la pauvreté de Dieu comme de l’homme éclairent la richesse, la surabondance de son amour. C’est peut-être là le secret d’un François d’Assise, d’un Vincent de Paul et d’une Mère Térésa.

Tous les sacrements institués par le Christ-Jésus sont une rencontre, une rencontre l’être humain avec la double nature du Verbe incarné. L’homme s’élève vers Dieu poussé par l’Esprit Saint et Dieu descend vers lui pressé par son amour. Dans cette double démarche, le premier arrivé est toujours Dieu et ce sont deux démarches d’humilité. - Dans le Sacrement de l'autel, le Seigneur vient à la rencontre de l'homme, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 27), - Dans le sacrement de l’Eucharistie nous venons nous nourrir de la Vérité, nous alimentons notre liberté. Cette démarche de la créature vers son Créateur entièrement donné exige qu’elle se déroule en vérité, c’est l’un des aspects du sacrement de  confession ou de réconciliation. Car en prenant totalement par son Incarnation la condition humaine, le Verbe assume et renvoie tout de la véritable nature de l’homme, de l’humanité, vérité à laquelle il nous faut nous conformer. Elle est la nôtre. - Puisque seule la vérité peut nous rendre vraiment libres (cf. Jn 8, 36), le Christ se fait pour nous nourriture de Vérité. Avec Lui, la liberté se retrouve. » (2) - La vérité est une nécessité de vie. Le Christ-Jésus se propose d’être la lumière qui nourrit et éclaire notre liberté : certes nous sommes libres de la refuser, mais alors de quelle façon vivons-nous cette liberté qui est tout à la fois un don et une charge dramatique, car de son usage dépend la forme de notre éternité ? Jésus, affirme Benoît XVI, est l'étoile polaire de la liberté humaine: sans Lui elle perd son orientation, puisque, sans la connaissance de la vérité, la liberté se dénature, s'isole et se réduit à un arbitraire stérile. (2) – Ce passage est une condamnation implicite de la proposition du libre-examen, être son propre référent revient à exclure la Lumière que nous donne le Père céleste en la personne de son Fils. Qu’il suffise de se pencher avec honnêteté sur l’actualité pour comprendre l’urgence de témoigner de la Vérité d’où d’écoulent toutes les autres vérités qui remontent à l’Unique Vérité incarnée ! – C'est justement, nous indique Benoît XVI, parce que le Christ s'est fait pour nous nourriture de la Vérité que l'Église s'adresse à l'homme, l'invitant à accueillir librement le don de Dieu. (4) – L’Église a pour nature d’être au service de la Vérité, vérité qui est Dieu, vérité qui dit tout de l’homme et de la création. Elle est donc le témoin temporel par excellence de  la Vérité. Elle n’a pas d’autre obligation que d’en témoigner à temps et contre temps et en tout lieu.

La liturgie n’est pas figée dans l’Église à moins de reproduire la faute de la Tour de Babylone – c’est-à-dire : abandonner toute démarche pastorale et évangélisatrice. Des courants, assez simplistes, opposent les rénovations liturgiques de l’Église Catholique voulues par le Concile du Vatican II au fixisme liturgique des églises orthodoxes qui, fort hâtivement, sont montrées comme référents en opposition à la crise que traverse notre Église. Il y a dans cette accusation quelque chose de bien sot… - à chaque étape de l'histoire de l'Église, la célébration eucharistique, en tant que source et sommet de la vie et de la mission de l'Église, resplendit de toute sa richesse multiforme dans le rite liturgique. (3) – L’histoire de l’évolution liturgique est dans le pas de son histoire de l’Église et dans celui de l’histoire générale. Qu’on se souvienne ce que nous coûta le refus enfantin d’adapter la liturgie à la culture chinoise ! D’autre part, les adaptations liturgiques n’ont jamais été négatrices des traditions. On peut remarquer, pour peu que l’on soit honnête, que les réformes exaltèrent le diamant des richesses antiques. Un peu comme une bague antique qu’on modifierait pour que, selon la nécessité du moment, le joyau soit davantage en valeur. L’Église Catholique en Occident a toujours fait preuve d’un souci d’adaptation pour une pastorale qui colle aux besoins du temps présent, il est donc logique de faire suivre la liturgie qui est un corps vivant en soi. - Les Pères synodaux ont en particulier constaté et rappelé l'influence bénéfique que la réforme liturgique réalisée à partir du Concile œcuménique Vatican II a eu pour la vie de l'Église. (3) – La crise de l’Église Catholique en Occident est de nature complexe. Elle est étroitement liée à la culture révolutionnaire qui concentre des intelligences déformées et déformantes, surtout depuis le schisme de la Réforme. Les crispations liturgiques furent les conséquences de ces facteurs multiples et de choix idéologiques n’ayant rien à voir avec l’intérêt de la Révélation ni le souci du salut des âmes. Elles s’affirmèrent trop souvent comme rejetant ces deux impératifs, car leurs promoteurs ne sont plus habités par l’Espérance et, en vérité, sont tentés de rejeter l’Église, tant la profondeur de leur orgueil désespéré est grande. Les étranges et scandaleuses innovations liturgiques non autorisées illustrent à –contrario - l’adaptation de celle-ci aux aspirations culturelles ou idéologiques. La crise liturgique, si spécifique  soit-elle, est due aux courants dits progressistes ou intégristes. Ils sont révélateurs d’une étonnante inculture, d’une psychologie raidie, fermée et sectaire commune à ces courants, dans lesquels vient raciner un immense orgueil pathologique. - Les difficultés, et aussi certains abus qui ont été relevés, ne peuvent pas masquer, a-t-il été affirmé, que le renouveau liturgique, qui contient encore des richesses qui n'ont pas été pleinement explorées, est bon et valable (3). – L’histoire de l’Église démontre que l’application des décisions conciliaires sont les pierres sur lesquelles une minorité de catholiques viennent achopper. Il semble que le terreau favorisant les problématiques procède certes d’une tentation à l’orgueil, mais d’une « non-intériorisation » de l’Église, d’une vision utilitariste de celle-ci, comme ci elle n’était pour eux qu’un instrument de choix dans une perspective trop humaine. La liturgie est alors prise en otage, car elle est un corps vivant, un instrument de pouvoir. Cette perversité est le résultat de l’éloignement d’une authentique vie intérieure, et sans doute, du refus plus ou moins conscient d’assimiler à sa vie spirituelle et humaine le mystère de la Passion, le mystère de la Croix.  - Concrètement, il s'agit de lire les changements voulus par le Concile à l'intérieur de l'unité qui caractérise le développement historique du rite lui-même, sans introduire de ruptures artificielles.(3) – L’Église fondée par Notre Seigneur Jésus-Christ n’a pas sa finalité dans le monde ni dans le temps. Elle est la proposition de Dieu aux vues des mérites de son Fils pour accéder de la meilleure manière au salut, à la contemplation de la Sainte  Trinité. Ne pas comprendre cela, ne pas l’admettre, l’accepter, c’est vivre sur l’Église comme une sangsue vit, indifférente, sur le corps d’un mammifère.

Le sacrement de l’Eucharistie est un mystère vivant qui ordonne la vie de l’Église et du baptisé comme origine et achèvement de la vie de foi sur cette Terre et dans le temps. Il n’est aucun événement qui lui échappe sauf à prendre le risque d’un activisme dénué de toute charité, c’est-à-dire d’amour selon Dieu. - Nous devons avant tout nous reporter en pensée au Grand Jubilé de l'an 2000, par lequel mon bien-aimé prédécesseur, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II, a fait entrer l'Église dans le troisième millénaire chrétien. L'Année jubilaire a été sans aucun doute marquée par une tonalité fortement eucharistique. […] Cette période, qui a débuté par le Congrès eucharistique international de Guadalajara en octobre 2004, s'est achevée le 23 octobre 2005, au terme de la XIe assemblée synodale, avec la canonisation de cinq Bienheureux, qui se sont particulièrement distingués par leur piété eucharistique: […] Grâce aux enseignements proposés par le Pape Jean-Paul II dans la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine et aux suggestions précieuses de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, nombreuses furent les initiatives prises par les diocèses et les différentes réalités ecclésiales pour réveiller et accroître chez les fidèles la foi eucharistique, pour améliorer la beauté des célébrations et promouvoir l'adoration eucharistique, pour encourager une solidarité active qui, à partir de l'Eucharistie, rejoint les plus nécessiteux. (4) Comme en témoignent ces passages, le sacrement qui est un acte rituel, donc liturgique  ne peut être désolidarisé de la vie de l’humanité en quête de son salut ; il ne peut être déraciné de l’histoire de l’homme et de la femme. Les options a-chrétiennes, c’est-à-dire idéologiques sont ici renvoyées dans « le très fond des baskets » comme aime à le dire notre jeunesse…et, pourquoi pas, renvoyées au fond des lieux d’aisance…

Nous subissons avec délice une vague de bonheur intérieur en constatant la communion palpable entre les épiscopes et le Successeur légitime de Pierre. Nous rendons grâce à Dieu pour cette joie, car par elle se manifeste la présence de l’Esprit Saint qui ne cesse d’inspirer l’Église. - Conscient du vaste patrimoine doctrinal et disciplinaire amassé au cours des siècles sur ce Sacrement, et accueillant le souhait des Pères synodaux,  je désire surtout recommander dans le présent document que le peuple chrétien approfondisse la relation entre le Mystère eucharistique, l'action liturgique et le nouveau culte spirituel qui vient de l'Eucharistie, en tant que sacrement de l'amour. (5) Le mystère eucharistique est l’entête, le centre et l’accomplissement de toute activité humaine du catholique sur cette Terre et en son temps. Rien n’est plus affligeant et mortifère que de détourner les âmes de cette vérité voulue par Jésus-Christ lui-même. Notre présent travail veut aider aux souhaits des pères synodaux et de notre chef, le pape Benoît XVI.

L’Eucharistie est confirmée comme étant bien le lien de charité d’excellence entre les hommes. Rien, rien de tout de l’homme ne devrait d’intention échapper au rayonnement de ce mystère, se mettre en sa présence en tout ce que l’on est et en tout ce que l’on fait transforme l’acte le plus insignifiant en une perle dès plus précieuse :  - Dans cette perspective, j'entends mettre la présente Exhortation en relation avec ma première Encyclique "Deus Caritas est", dans laquelle j'ai parlé à plusieurs reprises du sacrement de l'Eucharistie pour souligner son rapport à l'amour chrétien, en référence soit à Dieu soit au prochain: « Le Dieu incarné nous attire tous à lui. – L’Eucharistie est sacrement d’amour de Dieu pour l’homme envers Dieu et son prochain. «  Seigneur, ton serviteur écoute. Fais grandir ton amour en moi pour Toi et mon prochain. » - À partir de là, on comprend maintenant comment agapè est alors devenue aussi un nom de l'Eucharistie: dans cette dernière, l'agapè de Dieu vient à nous corporellement pour continuer son œuvre en nous et à travers nous ». (5)

(à suivre)

Table de tous les articles sur l'exhortation

Sources:  lescatholiques.free.fr

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 17.07.2007 - BENOÎT XVI - Table Sacramentum Caritatis

 

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