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Benoit XVI: “Que Dieu bénisse l’Amérique ”

 

Cité du Vatican, le 16 avril 2008  - (E.S.M.) - “Que Dieu bénisse l’Amérique!”. Le Pape Benoît XVI a terminé ainsi son discours à la Maison Blanche. Le pape a été accueilli par le président George W. Bush et son épouse Laura . Discours intégral du Saint-Père.

Le pape Benoît XVI au balcon de la Maison Blanche - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoit XVI: “Que Dieu bénisse l’Amérique ”

“Que Dieu bénisse l’Amérique!”. Le Pape Benoît XVI a terminé ainsi son discours à la Maison Blanche. Le pape a été accueilli par le président George W. Bush et son épouse Laura .

Le jour de son anniversaire, Benoît XVI – deuxième pape à visiter la Maison Blanche- a déclaré que « la défense de la liberté appelle à cultiver la vertu, l’autodiscipline, le sacrifice pour le bien commun et un sens de la responsabilité envers les plus démunis ».

De plus, cette défense de la liberté exige le courage de s’engager dans la vie civile et de porter ses croyances religieuses et ses valeurs les plus profondes dans un débat public raisonnable. En un mot, la liberté est toujours neuve ”.

Le président Bush a déclaré pour sa part que « le monde a besoin de ce message pour contrer le message du relativisme ”.

Après la cérémonie d’accueil, le pape et le président ont eu un entretien privé dans le bureau ovale. Benoît XVI a ensuite regagné la nonciature apostolique de Washington, où l’attendait une petite réception pour son anniversaire, à laquelle ont participé tous les cardinaux américains, les membres de la présidence de la conférence épiscopale et les personnes qui l’accompagnent dans ce voyage. www.h2onews

Texte intégral du discours Benoît XVI à la Maison Blanche

Washington, 16 avril 2008

Monsieur le Président,

Je vous remercie des paroles courtoises de bienvenue que vous m'avez adressées au nom du peuple des Etats-Unis d'Amérique. J'apprécie profondément votre invitation à visiter ce grand pays. Ma venue coïncide avec un moment important de la vie de la Communauté catholique en Amérique, c'est-à-dire la célébration du deuxième centenaire de l'élévation au rang d'archidiocèse métropolitain du premier diocèse du pays, Baltimore, et la fondation des sièges de New York, Boston, Philadelphie et Louisville. En outre, je suis heureux d'être l'hôte de tous les Américains. Je viens en tant qu'ami et annonciateur de l'Evangile, comme une personne qui respecte profondément cette vaste société pluraliste. Les catholiques américains ont offert, et ils continuent à offrir, une excellente contribution à la vie de leur pays. En m'apprêtant à commencer ma visite, j'ai confiance dans le fait que ma présence puisse être une source de renouveau et d'espérance pour l'Eglise qui est aux Etats-Unis et qu'elle renforcera la détermination des catholiques à contribuer de manière encore plus responsable à la vie de la nation, dont ils sont fiers d'être les citoyens.

Dès les débuts de la République, la recherche de liberté de l'Amérique a été guidée par la conviction que les principes qui gouvernent la vie politique et sociale sont intimement liés avec un ordre moral, fondé sur la seigneurie de Dieu créateur. Les rédacteurs des documents constitutifs de cette nation se fondèrent sur cette conviction, lors qu'ils proclamèrent la "vérité évidente en elle-même" que tous les hommes sont créés égaux et dotés de droits inaliénables, fondés sur la loi naturelle et sur le Dieu de cette nature. Le chemin de l'histoire américaine souligne les difficultés, les luttes et la grande détermination intellectuelle et morale qui ont été nécessaires pour former une société qui englobe fidèlement ces nobles principes. Au cours de ce processus, qui a façonné l'âme de la nation, les croyances religieuses furent une inspiration constante et une force d'orientation, comme par exemple dans la lutte contre l'esclavage et dans le mouvement pour les droits civils. A notre époque aussi, particulièrement lors des moments de crise, les Américains continuent à trouver leur énergie dans l'adhésion à ce patrimoine d'idéaux et d'aspirations partagés.

Les jours prochains, j'attends avec joie de rencontrer non seulement la communauté catholique d'Amérique, mais également d'autres communautés chrétiennes et les délégations de nombreuses traditions religieuses présentes dans ce pays. Historiquement, non seulement les catholiques, mais tous les croyants ont trouvé ici la liberté d'adorer Dieu selon les impératifs de leur conscience, étant en même temps acceptés comme partie d'une confédération dans laquelle chaque individu et chaque groupe peut faire entendre sa propre voix. La nation devant à présent affronter des questions politiques et éthiques toujours plus complexes, je suis certain que les Américains pourront trouver dans leurs croyances religieuses une source précieuse de discernement et une inspiration pour poursuivre un dialogue raisonnable, responsable et respectueux dans l'effort d'édifier une société plus humaine et plus libre.

La liberté n'est pas seulement un don, mais également un appel à la responsabilité personnelle. Les Américains le savent par expérience - presque chaque ville de ce pays possède des monuments qui rendent hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie en défense de la liberté, que ce soit sur leur terre ou ailleurs. La défense de la liberté appelle à cultiver la vertu, l'autodiscipline, le sacrifice pour le bien commun et un sens de responsabilité à l'égard des moins chanceux. Elle exige, en outre, le courage de s'engager dans la vie civile, en présentant dans un débat public raisonnable ses propres croyances religieuses et ses valeurs les plus profondes. En un mot, la liberté est toujours nouvelle. Il s'agit d'un défi lancé à chaque génération, et il doit être constamment vécu en faveur de la cause du bien (cf. "Spe Salvi", 24). Peu de personnes ont compris cela aussi clairement que le Pape Jean-Paul II, de vénérée mémoire. En réfléchissant à la victoire spirituelle de la liberté sur le totalitarisme dans sa Pologne natale et en Europe de l'Est, il nous rappela que l'histoire souligne, en de nombreuses occasions, que "dans un monde sans vérité, la liberté perd son propre fondement" et une démocratie sans valeurs peut perdre son âme (cf. Centesimus Annus, 46). Ces paroles prophétiques font écho d'une certaine façon à la conviction du Président Washington, exprimée dans son discours d'adieu, que la religion et la moralité constituent "des soutiens indispensables" pour la prospérité politique.

L'Eglise, quant à elle, désire contribuer à la construction d'un monde toujours plus digne de la personne humaine, créée à l'image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26-27). Elle est convaincue que la foi jette une nouvelle lumière sur toutes les choses, et que l'Evangile révèle la vocation noble et le destin sublime de chaque homme et de chaque femme (cf. Gaudium et Spes , 10). La foi, en outre, nous offre la force pour répondre à notre haute vocation et l'espérance qui nous pousse à œuvrer pour une société toujours plus juste et fraternelle. Comme vos Pères fondateurs le savaient bien, la démocratie ne peut fleurir que lorsque les chefs politiques et ceux qu'ils représentent sont guidés par la vérité et apportent la sagesse, engendrée par le principe moral, dans les décisions qui concernent la vie et l'avenir de la nation.

Depuis plus d'un siècle, les Etats-Unis d'Amérique ont joué un rôle important dans la Communauté internationale. Vendredi prochain, si Dieu le veut, j'aurai l'honneur de prendre la parole devant l'Organisation des Nations unies, où j'espère encourager les efforts mis en œuvre pour faire de cette institution une voix encore plus efficace pour les attentes légitimes de tous les peuples du monde. A cet égard, à l'occasion du 60 anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'exigence d'une solidarité mondiale est plus urgente que jamais, si l'on veut que tous puissent vivre de manière appropriée à leur dignité, comme des frères et sœurs qui habitent dans une même maison, autour de la table que la bonté de Dieu a préparée pour tous ses fils. L'Amérique a toujours fait preuve de générosité en allant à la rencontre des besoins humains immédiats, en promouvant le développement et en offrant de l'aide aux victimes des catastrophes naturelles. Je suis certain que cette préoccupation pour la grande famille humaine continuera à trouver son expression en soutenant les efforts patients de la diplomatie internationale visant à résoudre les conflits et à promouvoir le progrès. Ainsi, les générations futures seront en mesure de vivre dans un monde où la vérité, la liberté et la justice peuvent fleurir - un monde où la dignité et les droits donnés par Dieu à chaque homme, femme et enfant, sont pris en considération, protégés et promus de manière efficace.

Monsieur le Président, chers amis: alors que je m'apprête à commencer ma visite aux Etats-Unis, je désire exprimer encore une fois ma gratitude pour l'invitation qui m'a été adressée, la joie de me trouver parmi vous, et ma fervente prière afin que Dieu tout-puissant renforce cette nation et son peuple sur les voies de la justice, de la prospérité et de la paix. Que Dieu bénisse l'Amérique!

Texte original du discours du Saint Père Italien

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Tous les articles sur le voyage Benoît XVI aux Etats Unis - du 15 au 20 avril 2008

Sources : www.vatican.va - E.S.M.

© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vatican

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 16.04.2008 - T/USA

 

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